Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Impérialisme et fascisme : y a-t-il en France un seul représentant politique qui ne soit pas prêt au fascisme ? par Danielle Bleitrach

Est-ce qu’il y a un seul député, un seul responsable de force politique qui réalise ce à quoi il participe par son silence ? C’est ça la fascisation et ça commence par le silence sur les crimes impérialistes, le vote sans le moindre commencement de preuve d’une résolution qui envoie le peuple français à la boucherie, dans les fourgons de l’OTAN… La situation devient de plus en plus effrayante: madame Merkel révèle que les gouvernements garants des accords de Minsk, elle et François Hollande et Macron (qui visiblement en ignore le contenu quand il discute avec Poutine) ont sciemment menti en engageant leur pays et l’ont fait pour que l’Ukraine soit équipée, armée par l’OTAN et les Américains. Qu’elle ait le temps d’endoctriner avec son chauvinisme et ses élucubrations anti-russes, le tout en finançant des gouvernements corrompus et leurs bandes de néo-nazis qui ont fait 15.000 morts dans le Donbass. De tels aveux rendent impossible toute négociation pour la paix auxquels ils prétendraient participer. Ils rendent nos pays après le vote de la résolution 390 incapables de participer à la paix. De tels aveux s’appellent de la forfaiture et non seulement ils montrent que nos gouvernants ont bradé la parole française mais qu’ils entretiennent cet immonde massacre. Les députés qui ont voté la résolution 390 ou même qui se sont abstenus ne disent pas un mot, ça ne les intéresse pas, on parle d’autre chose. Mais quelle conscience, quel respect de leur pays et des Français ont ces gens-là ? Ils sont aussi lâches et corrompus que Macron et les siens parce qu’ils acceptent que l’on tue en leur nom. Est-ce que je suis la seule à avoir encore ce minimum de conscience ou mon pays est-il prêt à tous les fascismes ? Je ne m’y résigne pas, je choisis non seulement d’affirmer qu’il faut un parti communiste, que voter la base commune est ce qu’il faut faire, mais il faut également ouvrir le débat sur ce qui s’avère nécessaire pour surmonter l’affaiblissement de ce parti, sa rupture avec les couches populaires, la classe ouvrière, et il faut aussi dénoncer ceux qui depuis plus de trente ans ont conduit ce parti où il en est, leur arracher le secteur international, la presse dite communiste, l’influence en faveur de l’impérialisme qu’ils exercent, la négation de notre mémoire de communistes français.

Illustration : Georges Dimitrov et le front unique pour la paix en 1936. Avec l’expérience du Front populaire français malheureusement avortée parce qu’il y a eu refus de l’intervention face au fascisme en Espagne, signature des accords de Munich, “l’étrange défaite”, ultime trahison.

En ce moment monte dans toute l’Europe, dans le monde une légitime colère contre la manière dont l’OTAN et nos gouvernants veulent nous conduire à la guerre, mais cette colère n’a ni issue ni perspective parce qu’osons le dire elle est dévoyée vers le fascisme. Et vous gouvernement, députés indignes vous participez tous les jours davantage à cette avancée inexorable.

Les peuples commencent à découvrir le fond de “la guerre” en Europe, avec ses deux aspects : le premier concerne la manière dont les gouvernements du grand capital financier tentent de faire payer la crise multiforme dans laquelle ils ont entraînés leur nations, la crise énergétique en est un aspect bon exemple, mais elle s’accompagne de la découverte de l’état des services publics, santé et éducation, recherche… Le prétexte des guerres qu’il s’agisse de celles menées en Afrique, au Moyen Orient et en Ukraine est de moins en moins crédible, il apparait pour ce qu’il est : une pieuse couverture pour les agissements d’une bande de pillards imposant des marchés à leur seul avantage à des pays qu’ils ruinent ou des concurrents qu’ils craignent. Ce qu’on appelle l’impérialisme mais voici que les peuples de cet impérialisme n’en reçoivent plus les miettes, leur exploitation prend des proportions qui s’approchent de celles exigées des peuples néo-colonisées, la guerre leur revient en boomerang.

Le second aspect concerne le rôle des Etats-Unis et de leurs complices de l’OTAN dans la mise en place de gouvernements corrompus et chauvins qui ont pour unique mission de porter la guerre contre la Russie, de la démanteler comme ils ont démantelé l’URSS. A priori à la question de savoir si nos gouvernants, l’OTAN sont impérialistes et tentent là une guerre de conquête, cela parait de plus en plus évident. Est-ce que pour autant nos gouvernants sont fascistes, pas encore, ils se contentent partout de faire monter des fascismes et de les utiliser comme instrument pour tenter d’imposer leur monde unipolaire. Ils définissent à leur aise ce qui est démocratique ou non comme ils le font avec le blocus de Cuba et l’extraterritorialité de leurs interdits, de leur manière d’affamer les civils, l’emprisonnement inique de ceux qui comme Assange dénoncent leur hypocrites agissements. Mais l’impérialisme a désormais besoin de gouvernants impérialistes fascistes puisque ce qu’il exige en tant que pouvoir financier de nos nations est de même nature que ce qu’il obtient des oligarchies compradores et tortionnaires de leur propre peuple.

Avançant grimée sous le masque de la vertu et de la démocratie, la propagande occidentale couvre d’un flot d”ignominies et de faux de plus en plus indécents, stupides, les résistances à cet ordre-là. Il s’agit de rendre imbécile, privé de défense et gorgé de haine, le peuple que l’on endoctrine. Il ne faut surtout pas entendre les arguments de l’adversaire, il faut seulement être prêt à tuer le monstre que l’on fabrique jour après jour et qui devient la cause de toutes les souffrances. Même à l’égard de ce que sont des hommes d’État comme Poutine et Lavrov qui sont des conservateurs, ils donnent dans la caricature parce que ce que disent Poutine et Lavrov pour ne citer qu’eux est toujours argumenté et raisonnable. On peut ne pas être d’accord, mais on ne peut pas inventer à la manière des médias occidentaux une folie qui n’existe pas. Cette folie-là est une pure création de nos médias et elle a pour but d’empêcher tout dialogue, tout échange d’arguments.

L’interview de madame Merkel que nous avons publié hier dit clairement ce que les Russes ne cessent de répéter à savoir que depuis longtemps, d’abord en trahissant la promesse faite à Gorbatchev de dissoudre l’OTAN puisqu’était dissous le pacte de Varsovie, “réunifiée l’Allemagne” sous leur direction, les Etats-Unis et les puissances européennes occidentales ont trahi leur promesse. Ils ont traité l’URSS non en égale mais en vaincu dont ils se partageaient les dépouilles, l’Allemagne ayant le gros morceau et la France les mains libres dans son pré carré africain… En Europe, en Ukraine, même politique et accélération de la militarisation de l’OTAN contre la Russie (au moins depuis 2014). L’OTAN et singulièrement les garants européens des accords de Minsk ont de fait piégé les Russes et les ont bercés de faux espoirs pour que l’Ukraine soit ce qu’elle est à savoir grâce à un gouvernement corrompu et des idéologies fascisantes narratif officiel de l’Ukraine, ce pays était devenu une arme, des missiles dirigés contre la Russie. Il y a eu de la part de nos gouvernants, Merkel et Hollande une véritable trahison de la parole donnée, ce qu’on appelle une forfaiture.

Il est très inquiétant qu’après une telle révélation chacun en France continue son petit bonhomme de chemin comme si tout cela était normal, je suis particulièrement atterrée parce que j’en attendais le plus de l’attitude des élus communistes, de ce parti. Après avoir signé l’ignoble résolution 390 qui s’avère un tissu de mensonges, ils ne disent rien on parle d’autre chose, d’un referendum sur les retraites… Que les partis de droite, d’extrême-droite se conduisent ainsi, que Macron et les siens, le pouvoir des riches agisse ainsi c’est dans l’ordre des choses. Mais que la gauche et surtout le parti communiste viennent en renfort de ces gens-là est la preuve de ce que les liquidateurs, financés par les fondations allemandes pour certains ont choisi de détruire, il faut que la gauche poursuive sa politique de collaboration de classe et que le Parti communiste français renie tout de son histoire, que celle-ci soit la proie du négationnisme.

Il faut que la Russie, héritière de l’URSS soit encore et toujours identifiée à l’ennemi que l’URSS a vaincu en sacrifiant vingt six millions de ses enfants. La Russie serait héritière de l’URSS donc communiste, ce qui reste exact, et alors on invente que les critiques du peuple contre les traitres qui n’ont pas équipé les soldats serait du défaitisme, le refus de se battre… On ne veut pas voir que depuis 2015 et avant le parti communiste de la fédération de Russie dénonce ceux qui ne se préparent pas à l’assaut de l’OTAN, ceux qui laissent les communistes, les véritables patriotes dans le Donbass, dans le sud de l’Ukraine, la proie des régiments néo-nazis financés par les oligarques et manipulés par les Etats-Unis avec lesquels ils se partagent les dépouilles de ce qui avait été créé par le peuple en URSS. Les communistes disent que le fascisme mène à la guerre et la guerre a besoin du fascisme.

Et ce faisant on favorise dans notre peuple les rébellions spontanées, les jacqueries sans issue, la haine des organisations, les obscurantismes, tout ce dévoiement du mépris des gouvernants contre soi-même.

Dans ce blog, nous n’avons jamais cédé à cette tendance et nous la combattons parce qu’elle est en fait une arme pour ceux qui sont les véritables fauteurs de guerre, ceux qui veulent le fascisme. Mais pour cela il faut revenir sur l’analyse qui a toujours été celle des communistes, mais que trente ans de liquidation on réussi à faire oublier plus ou moins.

On utilise trente ans de propagande et de travestissement de l’histoire pour faire croire que fascisme et communisme sont la même chose alors que ce sont sur le fond des antagonistes irréconciliables. Les Russes eux-mêmes disent à quel point ils ont de la patience et ne cherchent pas d’histoires mais quand ils en ont assez, ils se révoltent et rien ne peut les arrêter, ils sont prêts à tous les sacrifices parce qu’ils sont allés au bout de l’humiliation… C’est ça la tonalité réelle de ce qui se dit dans la Fédération de Russie et pas la moindre joie à l’idée de faire la guerre surtout aux Ukrainiens.

Qu’est-ce qui provoque le fascisme ?

Il faut pour l’honneur bafoué des communistes, revenir à ce qu’a été le VIIe congrès de l’Internationale communiste qui s’est ouvert le 26 juillet 1935 à Moscou. Son secrétaire général le camarade Georges Dimitrov venait de se libérer des geôles nazies en assumant lui-même sa plaidoirie à Leipzig face à ceux qui l’accusaient d’avoir incendié le Reichtag. C’est dans cette réunion que Dimitrov présenta l’analyse de ce qu’est le fascisme dont chacun sentait le danger mais ne savait comment lutter contre. Les uns prétendaient que le fascisme était une forme de pouvoir d’État se plaçant au-dessus des classes sociales. D’autres y voyaient la petite bourgeoisie en révolte s’étant emparé de l’appareil d’État. Combattant de telles définitions, Georges Dimitrov avait expliqué que le fascisme c’était le pouvoir du capital financier lui-même. Exposant les raisons pour lesquelles les milieux impérialistes en venaient à instaurer le fascisme, Dimitrov expliqua qu’il s’agissait pour eux de faire retomber le poids de la crise sur les épaules des travailleurs, et il s’agissait aussi de résoudre les problèmes des marchés par l’asservissement de peuples faibles, par le renforcement de l’exploitation colonialiste du monde et par un nouveau partage du monde. Quant aux raisons qui avaient permis au fascisme d’accéder au pouvoir elles résidaient avant tout dans le fait que la classe ouvrière, par suite de la politique de collaboration de classe avec la bourgeoisie pratiquée par les chefs de la social- démocratie, s’était trouvée scindée, désarmée du point de vue politique et d’organisation, face à l’agression de la bourgeoisie. Quant aux partis communistes, ils étaient insuffisamment forts pour soulever les masses et les conduire à la bataille décisive contre le fascisme.

Dimitrov montre qu’il y a eu isolement de la classe ouvrière par rapport aux masses paysannes, par rapport à la jeunesse fascinée par la démagogie des discours, tous identifiant le socialisme à la trahison social démocrate. D’où la nécessité non d’un rassemblement comme le préconise la social démocratie mais bien d’un Front pour contraindre y compris les leaders de droite et sociaux démocrates à se montrer impitoyables avec le fascisme et enfin prendre les mesures qui s’imposent en faveur du peuple.

C’est là ce que ne cessent de répéter les camarades du KPRF et ils ont un rapport de forces tel qu’ils peuvent le dire y compris à la Douma, alors qu’en Ukraine ils sont interdits.

Après cette précision qui explique à quel point ici dans ce blog nous ne cédons à aucune fascination, aucune caricature il faut encore expliquer pourquoi malgré toutes mes critiques sur le PCF et en particulier l’Humanité et le secteur international du PCF, j’y reviendrai parce qu’il faut débusquer ces gens-là, je choisis non seulement d’affirmer qu’il faut un parti communiste, que voter la base commune est ce qu’il faut faire, mais il faut également ouvrir le débat sur ce qui s’avère nécessaire pour surmonter l’affaiblissement de ce parti, sa rupture avec les couches populaires, la classe ouvrière, et dans le même temps ne pas s’isoler. Mais il faut aussi dénoncer ceux qui depuis plus de trente ans ont conduit ce parti où il en est, leur arracher le secteur international, la presse dite communiste.

Parce que pour lutter contre l’impérialisme et la manière dont il engendre le fascisme dans notre pays, l’urgence est d’avoir un parti communiste.

Danielle Bleitrach

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4 Commentaires

  • Michel DECHAMPS

    J apr0uve à cent p0ur cent ce texte qui décrit le pourrissement de la situation qui il faut le dire le parti ,je dirais mêmes les partis communiste portent une grosse responsabilite ils n’ont pas sut voir ou pas sut analyser les objectif s de l imperialisisme après avoir démantelée l URSS le but était de réduire la Russie pour contenir la Chine.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le rôle des communistes et la grève silencieuse de 1962 en Espagne.

    Au printemps 1962 dans les mines de charbon des Asturies les ouvriers travaillent dans des conditions terribles sans équipements de protection individuels dignes de ce nom, avec des salaires si misérables qu’ils permettent à peine de nourrir leurs familles, l’encadrement use de la peur et terrorise les plus rebelles qui sont parfois frappés par leurs supérieurs. À l’extérieur personne ne parle clairement, les Asturies dernier bastion de résistance au franquisme est sous contrôle politique et la répression des années récentes est encore dans les esprits, bon nombre de militants communistes sont en prison, d’autres le font vivre clandestinement.

    La fin de la guerre est loin et les jeunes mineurs sont les enfants qui ont vécu la guerre et été éduqué sous le franquisme mais surtout dans la grande misère, la famine des années de guerre, puis le travail chez les petits paysans juste pour être nourri.

    Vient ensuite la modernisation de l’Espagne franquiste qui décide de développer l’industrie dans le nord de l’Espagne, pour cela se pose le problème de l’énergie insuffisante dans cette région qui n’est que montagne, difficile d’accès, c’est le temps des grands travaux, des grands barrages, comme celui de “Grandes de Salime” où les morts sont nombreux sur ces côtes vertigineuses.

    Pour attirer les jeunes dans les mines, ceux en âge de faire le service militaire peuvent en être exemptés en travaillant 5 ans dans les mines de charbons détenues par des propriétaires privés comme la compagnie Duro Felguera.

    Les tensions sociales montent, les promesses du syndicalisme national de Franco ne se traduisent pas dans les conditions de vie misérables. Les communistes dans la vallée du Nalon n’ont pas baissé les bras ce qui donne lieu à des arrestations en plein jour devant les familles et les autres travailleurs.

    Autant les conditions de travail et de vie que la répression politique deviennent insoutenables pour tous les travailleurs et en particulier pour certains qui sont plus révoltés.

    Pendant de longs mois la grève du silence se prépare, les meneurs passent des messages cryptés, organisé en très petits groupes, parfois certains ne connaissent que deux autres organisateurs.

    Comment cette préparation silencieuse va t elle se propager et devenir un affrontement ouvert ?

    Menée en partie par les communistes, par des catholiques, quelques rares socialistes, mais aussi de jeunes mineurs organisateurs clandestins n’adhérant à aucune organisation cette préparation doit rencontrer les masses. Tous les acteurs sont des mineurs et parmi ceux les plus respectés par leurs camarades pour leur comportement au travail. Les organisateurs font courir, pendant des jours, la rumeur qu’une grève va se préparer, ceux qui ont des emplois leur permettant de circuler librement dans les mines comme les secouristes ou ceux qui installent les systèmes de ventilation répandent les tracts “octavillas” imprimés selon la méthode vietnamienne sur des machines artisanales “la vietnamita”.

    Les femmes de leurs côté commencent à préparer les familles, elles parlent de leurs conditions de vie, commencent à préparer leurs maris mineurs. Les lâches et les trouillards ne sont pas bien vu dans ce peuple fier où certaines valeurs de courage sont très importantes.

    Sur les chemins menant aux puits, les femmes ont répandu des grains de maïs pour les poules, ce message est très clair pour tout homme des Asturies, dans les salles des pendus les ouvriers regardent ceux en qui ils ont le plus confiance, s’il ne descend pas le pendu personne ne se lèvera. C’est ce qui va se produire comme une traînée de poudre dans vallées minières.

    La direction des mines comprend rapidement le problème et la police politico sociale aussi qui réagira en confiant la répression à Claudio Ramos qui a déjà fait ses preuves contre les derniers guerilleros républicains dans les années 50.

    Les revendications sont essentiellement sur les conditions de travail et seront satisfaites rapidement pas le ministre du travail Solis qui viendra en personne négocier à Mieres. Le franquisme avait un syndicat vertical que rejettent les travailleurs qui disent qu’il est impossible de négocier sans liberté d’expression, Solis leur accorde ce droit d’expression, des commissions ouvrières sont nommées par les travailleurs qui vont porter les revendications au ministre. Ce ministre voulait donner l’apparence du dialogue et savait se montrer conciliant quand dans le même temps Ramos préparait la répression, qui se soldera par des centaines d’arrestations, quelques morts, la torture et plus de 120 déportés. Certains s’exileront en France.

    Cette grève s’étendra à toute l’industrie espagnole et aux universités, ce sera un formidable coup de bélier dans le franquisme avec un retentissement international qui fera comprendre aux dirigeants qu’il est temps de préparer la “transition démocratique”.

    3 mois de grève sous Franco avec une solidarité ouvrière sans failles.
    Après la grève du printemps d’autres suivront

    Côté répression la police a été implacable, discrète mais n’hésitant pas à recourir à la torture. La Guardia Civil (gendarmerie) avait été déployée mais la plupart étaient terrorisés à l’idée d’affronter les mineurs des Asturies, le souvenir de 1934 ne devait pas être loin.

    Le rôle des communistes dans cet évènement est d’avoir initié l’organisation sans la maîtriser totalement en s’alliant avec ceux qui n’en pouvaient plus et qui avaient le courage d’affronter le franquisme et la répression. Ces communistes et leurs alliés étaient tous des ouvriers ou femmes d’ouvriers.

    Le rôle des masses lui aussi à été déterminant, tout comme les conditions matérielles de ces travailleurs. il n’y avait pas là de partage à moitié, mais une solidarité sans faille des mineurs, des femmes et des petits commerçants jusqu’à une petite part de curées progressistes qui seront bientôt envoyés aux quatre-vents. Il y a eut aussi une part important de valeurs comme la fierté et le courage ainsi que certaines valeurs chrétiennes chez certains croyants sincères. Même certains mineurs phalangistes se sont révoltés parmi les premiers.

    La patience et l’organisation intelligente des communistes alliée à la fierté et valeurs des travailleurs ont contribué à la fin du franquisme, pas étonnant que les valeurs que portent les communistes et les travailleurs soient les plus attaquées par les dictatures ou les démocraties libérales.

    Documentaire “Hay una Luz en Asturias”:

    https://youtu.be/mQ0SL4tnHBE

    Chanson en l’honneur de cette lutte, les moments censurés dans cette chanson l’ont été après la mort de Franco dans la “monarchie parlementaire”. Cette censure montre bien la capacité de métamorphose des régimes capitalistes.

    https://youtu.be/I-XBQfyjBqs

    Picasso:

    https://www.artnet.com/artists/pablo-picasso/asturias-1963-jIqFGuNEvkKYg3PqLkI-Q2

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  • Alexander MOUMBARIS
    Alexander MOUMBARIS

    C’et un texte excellent, magnifique. La seule chose que je puisse proposer est qu’il ne faut pas seulement retourner 30 ans en arrière mais plutôt 65 à la période khrouchtchevienne.

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    • Etoile rouge
      Etoile rouge

      Je suis d’accord aux soi disant révélations fausses d’ailleurs de kroutchev qui comme par hasard sortirent ds la presse capitaliste d’abord. Quelle étonnante manifestation?

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