Pourquoi Lech Walesa va-t-il au Mexique dénoncer la répression religieuse à Cuba?… Bizarre…

Aujourd’hui, nous insistons sur la nécessité d’une internationale communiste qui permette aux communistes du monde entier d’aborder les possibles actuels et de les faire grandir par l’intervention de toutes les victimes de la dite contre-révolution. Pour cela il s’agit aussi de percevoir ce qu’a été la contre-révolution et ses minables vedettes, des pitres, hier Walesa, aujourd’hui Zelensky. Quand je vois la manière dont on nous vend l’héroïsme de Zelensky, en nous le faisant passer lui et ses fachos pour les défenseurs de notre liberté, cela me rappelle étrangement le cirque de Solidarnosc et Walesa… D’ailleurs ce sont toujours les mêmes qui officient y compris dans la social démocratie sans parler des BHL et Glucksmann nous garantissant la fraicheur suave des pires puanteurs antisémites… Walesa n’a jamais été reluisant, mais il a fait illusion… pas en ce qui me concerne, il était non seulement anticommuniste, mais misogyne et très antisémite, disons que cela faisait beaucoup pour moi… Mais enfin, je reconnais qu’il a pu faire illusion dans certains reportages de Paris Match, au milieu des ouvriers des chantiers de Gdansk. Aujourd’hui, il n’y a plus de chantier à Gdansk, et les taux d’abstention aux élections sont phénoménaux, mais entre temps il avait été élu président de la Pologne, qu’il a bradée. Il n’a pas été le seul, les ex-communistes reconvertis au capitalisme à visage humain, ont fait comme lui et quelle que soit mes préventions contre les Polonais, je dois reconnaitre qu’ils se sont obstinés à tenter de voter communistes, jusqu’à ce que ces derniers, sociaux démocrates, les aient totalement écoeuré en laissant la place à l’extrême-droite. zelensky lui aussi avait été élu par un peuple ukrainien qui ne voulait ni de la guerre, ni de la corruption des oligarques.

Entre nous Walesa sans Jean-Paul II et l’église féodale de Pologne, c’est Jacquouille sans Godefroy de Montmirail. Aujourd’hui les couloirs du temps ne sont plus les mêmes, pourtant il s’obstine comme on va le voir à tenter de les emprunter, comme le dit Marx, la première fois c’est une tragédie, la seconde une pitrerie… walesa est un paysan madré, rusé mais étroit, paresseux et jouisseur, le rêve de Lech Walesa est de ne rien faire en vendant son histoire, en la rejouant sans fin. Pour l’anniversaire de ses 78 ans, il avait ainsi pleurniché en déclarant qu’il n’avait plus le moindre euro, que sa pension était basse, son épouse dépensière et qu’il était obligé de travailler “à son âge”. Travailler, à quoi et comment ?

MAIS POURQUOI WALESA PROTESTAIT-IL CE 21 NOVEMBRE 2022 DEVANT L’AMBASSADE DE CUBA A MEXICO?

On peut se dire que tel un vieux comédien, il tente de renouer avec la gloire passée en acceptant une tournée des succès de jadis. Par exemple en montant une pièce de Théâtre sur les libertés bafouées par le communisme athée devant l’ambassade de Cuba le 21 novembre, … OUI mais pourquoi diable au Mexique ? voir photo :

Walesa n’est pas au Mexique par hasard : Le Mexique et “la Légion du Christ”, on passe des Visiteurs à des films de Bunuel, période mexicaine… Mais toujours avec des formes “féodales” de l’église pour servir le capitalisme… Les scandales financiers et sexuels de “la Légion du Christ…

Si l’on veut bien poursuivre l’image initiale, celle de Walesa Jacquouille suivant l’église féodale polonaise, nous avons ici une autre féodalité, avec “la légion du Christ”, celle issue du pillage du nouveau monde par les conquistadors et les grands propriétaires des “ranchs”ou “fincas”, les vachers pisteleros, la féodalité mexicaine, bourgeoise et esclavagiste face aux Indiens, à la misère la plus extrême… et la référence ciematographique devient Bunuel, Nazarin, Los olvidados et La vie criminelle d’Archibald de la Cruz, comédie macabre sur un tueur en série qui multiplie les références au Marquis de Sade, à la religion et à la bourgeoisie, l’Eglise… Mais c’est la toile de fond d’une bourgeoisie compradore, même plus nationale, livrant ses biens aux Etats-Unis. Ce qui se passe désormais en Europe de l’est, en Ukraine, derrière les Walesa et autres Zelensky.

1941 et 1965, L’UNION DES CONSERVATISMES CONTRE LES MOUVEMENTS DE LIBÉRATION

Le Mexique, en effet, c’est là ou a sévi et continue de sévir la Légion du Christ (LC) une congrégation de prêtres catholiques, fondée en 1941 par le père Marcial Maciel Degollado. Le 6 février 1965, la légion a reçu le Decretum laudis du pape Paul VI, ce qui en fait une congrégation de droit pontifical, c’est-à-dire qu’elle dépend directement de l’autorité du pape et non d’un diocèse.

La grande œuvre de ce moment-là est la lutte contre le communisme et la théologie de la Libération, elle bénéficie des circuits mis en place pour sauver les anciens nazis qui peuvent toujours servir dans la guerre froide et en attendant comme Barbie en Bolivie à faire régner l’ordre raciste face aux rebellions métissées.

Le 23 mai 1970, le pape Paul VI confie aux Légionnaires du Christ une prélature territoriale de Chetumal-Cancún en zone Maya. une résussite incontestable, le fondateur a le sens de l’organisation et des affaires. Aujourd’hui la congrégation est présente dans une vingtaine de pays et quatre continents, elle sévit surtout sur le continent américain (Amérique du Sud, Mexique et États-Unis) et le Mexique demeure la maison mère. La congrégation mène diverses actions auprès des pauvres, des indigènes, des jeunes, des femmes et des familles. Par exemple, le réseau Mano amiga (Main amie) au Mexique, formé à partir de 1965, est composé d’une quinzaine d’écoles situées dans les zones les plus pauvres et les plus sous-développées, financées par les collèges payants de la congrégation, destinées à l’éducation gratuite des enfants pauvres. Au Mexique, la Légion donc s’installe dans le diocèse de Chetumal-Cancún (au sud-est du Yucatán) avec à sa tête un évêque de la congrégation, en 1970. Celui-ci est aidé par environ 10 % de prêtres légionnaires et laïcs du Regnum Christi. La Légion évangélise alors cette région pauvre du Mexique, indienne, avec des situations féodales, en construisant de nombreuses églises… Le pape Paul VI demandant en 1974 que les légionnaires du Christ soient « des combattants au nom de Jésus » : « Il faut être conquérants, être légionnaires pour combattre et défendre »en gros empêcher toute avancée communiste en particulier dans les populations indigènes. Quitte à utiliser leur dévotion sincère et la dévoyer vers un solide antisémitisme contre le peuple déicide. ce qui ne semble pas géner Israêl qui commence lui aussi à pratiquer de sordides alliances alors même que d’autres comme les Karsfeld traquent d’annciens nazis.

Mais la Légion ne se contente pas d’évangéliser les pauvres, elle s’empare de la formation des séminaristes et met la main sur des universités et centres d’enseignement privé : la Légion du Christ est particulièrement présente dans le domaine des séminaires et lieux de formation des prêtres. Elle contrôle l’Athénée pontifical Regina Apostolorum à Rome ; et a ouvert le 15 août (fête de l’Assomption) 1991 à Rome, à la demande du pape, le Collège pontifical international Maria Mater Ecclesiae (Marie Mère de l’Église), pour former les futurs formateurs qui interviendront dans les séminaires. En France, la congrégation a ouvert en 1996 un petit séminaire en Seine-et-Marne, l’« école apostolique de l’Immaculée Conception », devenue simple école secondaire en 2015 : quatre prêtres et deux frères s’en occupent. Elle dirige aussi deux petites écoles dans le diocèse de Nanterre, les écoles Bambolino et Everest. Elle anime la paroisse du Sacré-Cœur à Bordeaux depuis 2014. Les légionnaires du Christ et membres du Regnum Christi dirigent les universités et centres d’enseignement supérieurs suivants : au Mexique – neuf universités dont Mayab, Anahuac du Sud et Anahuac Norte, Xapala ; en Espagne – l’université Francisco de Vitoria, à Madrid ; à Rome – l’Université européenne de Rome. La Légion du Christ est à l’origine de l’agence de presse catholique, Zenit. Elle publie également des magazines, parmi lesquels Magazin en langue allemande et Le Cristo Magazine en langue anglaise. La congrégation est également présente en Terre Sainte : le 26 novembre 2004, par une lettre apostolique en forme de motu proprio, le pape Jean-Paul II a confié aux légionnaires du Christ l’Institut pontifical Notre-Dame de Jérusalem voué à l’accueil des pèlerins en Terre Sainte.

Après l’élection du pape Jean-Paul II, le père Maciel et la Légion du Christ participent activement à la visite du pape au Mexique, contribuant ainsi au rapprochement de la Légion du Christ avec le nouveau souverain pontife, c’est l’idylle et on imagine bien que Walesa-Jacquouille a des atomes crochus avec ces gens-là.
Certes le père Maciel, le fondateur est plusieurs fois accusé d’abus sexuels, de prévarications et autres babioles mais, l’Église et la papauté le défendent sans le moindre état d’âme jusqu’à ce que le scandale devienne impossible à nier. Au Mexique en particulier, dans les années 2000, il fait l’objet de révélations sordides concernant sa double vie de bigame et les abus sexuels pratiqué sur de jeunes séminaristes, l’usage des drogues et bien sûr l’accumulation de richesse et un fonctionnement secret. Nous sommes plus proches d’un manoir de Sade que de l’austérité et la chasteté, le dévouement sans limite proclamée par ces “légionnaires” fondamentalement anticommunistes et qui à ce titre ne sont pas sans liens avec d’anciens franquistes et la CIA.

Cette congrégation s’était étendue en Amérique, Europe et Asie. En 2016, elle comptait 963 prêtres et 687 séminaristes, ainsi que 121 paroisses. Ses membres appelés les « légionnaires du Christ » sont devenus la garde prétorienne du pape Jean-Paul II dans sa lutte contre la théologie de la libération. Cette appréciation du saint Siège et du pape Jean-Paul II et même Benoit XVI ont permis à son fondateur scandaleux d’être écarté officiellement mais sans être réellement inquiété et l’ordre a poursuivi sa “mission”. Mais il semble qu’une certaine tension se soit développée à la fois envers l’Église polonaise et envers la légion du Christ de la part du Pape Francisco, qui sans être lui-même un adepte de la théologie de la libération et du communisme, souhaite des changements de méthode face à la crise de l’église catholique.

Non seulement la “légion du Christ” est scandaleuse mais elle perturbe les diocèses dans lesquels elle s’installe. Il leur est aussi reproché d’être trop proches des milieux d’affaires et de gérer des sommes importantes sans suffisamment de transparence. Une partie de la hiérarchie catholique est aussi très critique envers le père Maciel. Pour Mgr O’Brien, archevêque de Baltimore, le père Maciel est un « entrepreneur génial qui, avec des tromperies systématiques, a utilisé la foi pour manipuler les autres en fonction de ses intérêts égoïstes ». En avril 2010, une enquête du National Catholic Reporter dévoile un intense travail de lobbying au Vatican, le père Marcial Maciel et des membres de la congrégation s’étant montrés souvent très généreux avec certains responsables de la curie romaine et des personnes proches du pape Jean-Paul II. D’après le National Catholic Reporter, ces relations d’amitié soigneusement entretenues ont pu protéger la congrégation des critiques contre son mode de fonctionnement. Ces liens opaques font que l’on retrouve la légion du christ dans le scandale des Panama Papers avec souvenez-vous-en le rôle joué par les filières d’anciens nazis installés après la deuxième guerre mondiale par les actions conjuguées de l’Église et des services secrets de renseignement de la CIA.

Bref nul ne s’étonnera que notre Jacquouille Walesa se retrouve au Mexique vu ses liens avec les “légionnaires du Christ” et ceux avec la CIA qui reste le grand bailleur de fond. En effet, il y a de la part de cette dernière un mandat approuvé par le gouvernement et les parlements des USA.

2O21- LE RAPPORT OFFICIEL DE LA NED (CIA)

Dans son rapport annuel de 2021, la NED, officine chargée de coordonner les actions visant à attiser les mécontentements et provoquer des troubles dans l”île de Cuba :

https://www.ned.org/region/latin-america-and-caribbean/cuba-2021/

attribue entre autres à un groupe relais 107 020 dollars et leur donne le soin d’agir d’abord au Mexique, citation du rapport de la Ned 2021. La somme est modique mais il s’agit là du budget officiel, celui pour lequel le gouvernement doit rendre des comptes, et il est évident comme nous l’avons vu précédemment qu’il existe d’autres circuits de financement y compris dans les paradis fiscaux.

Solidarité Chrétienne Internationale

Promotion et protection de la liberté de religion et de conviction à Cuba

107020 $

Renforcer la capacité de la société civile et des membres des communautés religieuses à documenter et à signaler les violations de la liberté de religion et de conviction à Cuba. L’organisation soutiendra un groupe restreint de documenteurs pour renforcer leurs capacités en matière de liberté de religion ou de conviction et normaliser leur documentation. À l’aide des informations recueillies, l’organisation sensibilisera la communauté internationale à la liberté de religion ou de conviction à Cuba en soumettant des cas emblématiques au bureau du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction et effectuera une visite de plaidoyer au Mexique.

2022 – Mais Walesa ne savait pas à quel point il devient difficile de gagner sa vie avec ce théâtre-là en particulier au Mexique.

Nous avons reçu ces photos, non seulement de l’exhibition de Walesa, mais de l’accueil qu’il a reçu de la part de militants communistes et anti-impérialistes qui savent qui sont ces gens-là. Bref vous apprendrez avec joie qu’à peine avait-ils commencé, Walesa en tête à proclamer que dans Cuba on martyrisait les gens pour leur foi, à peine cette petite troupe avait-elle commencé à justifier son salaire de la NED, qu’ils ont été virés par des Mexicains…

Au titre des particularités locales du Mexique, il faudrait souigner le rôle parallèle à Cuba qu’a toujours joué ce pays, patrie de Juarez, première grande révolution du XXe siècle, comme sentinelle de l’indépendance de “notre” Amérique, celle du sud, latine face au puissant et jaloux voisin, les USA. Almo, l’actuel président assume indéniablement ce rôle. Mais il faut également noter comment le parti communiste, jadis puissant en proie à l’eurocommunisme s’est autosabordé … Il a à la fois disparu et a continué à exister sur le plan idéologique à l’intérieur de mouvements divers… Toujours dans les événements historiques à souligner: quand le monde entier paraissait accablé par la chute de l’URSS, il y a eu en 1994, trois mouvements sociaux importants, le mouvement ouvrier sud coréen, deux : le refus de la signature de l’Alena l’accord entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique pour l’ouverture d’un grand marché Amérique du sud aux Etats-Unis. un refus qui a les bases les plus diverses y compris la révolte des zapatistes dans les Chiapas (le lieu le plus “féodal” du mexique). C’est là que j’ai vu pour la première fois Lula, et la révolte déjà de Chavez. Prequ’à la même époque en france, nous nous singularisions par un grand mouvement de grève. Partout il fut tenté de répondre à cela par une agravation du néo libéralisme et la destruction des organisations ouvrières, partis communistes et syndicats… mais l’Amérique du sud avec la lucidité et l’ouverture cubaine commençait une nouvelle partie…

Vous voyez quand on sait tout cela, on se dit en voyant le théâtre de Zelensky que ça vous a un air de déjà vu…