Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

ET JE MAINTIENS QUE C’EST LE MOINS PIRE DU LOT… par Danielle Bleitrach

C’est toujours un peu pareil avec les attitudes et déclarations à l’emporte pièce de Fabien Roussel concernant l’international et la guerre… Que ce soit la cocarde bleu et jaune ou les insultes proférées contre Poutine, on se demande où il veut en venir… Puis en fouillant bien on s’aperçoit que ces soutiens manifestes à l’OTAN à travers lesquels il parait jouer les opportunistes de choc, masquent une autre ligne politique, celle qui exige la paix et le retrait des livraisons d’armes, voire même dans ses bons jours une dénonciation du bellicisme de l’OTAN… Toutes choses qui a priori sont contredites par l’expression spontanée et regrettable du secrétaire national du PCF…

On se dit alors que cet opportunisme, peut-être destiné à multiplier les invites dans les médias et obtenir l’approbation de Patrick Cohen, lui permet par ailleurs de dire des choses tout à fait sensées concernant la politique intérieure du pays, les retraites, le droit à l’emploi… Il faut être tatillon comme nous le sommes ici sur ce que sont les “régions” dont il est question, sur leur histoire au moins depuis 2014, mais aussi sur la souveraineté française, sur les effets de la guerre par procuration que les Etats-Unis imposent aux travailleurs français et sur le coût réel de tout ça pour se dire que Fabien Roussel aurait intérêt à réfléchir avant de tweeter… Parce qu’il crée de fait le pire continuum qui se puisse imaginer entre ceux qui piétinent d’impatience à l’idée d’engager toutes nos ressources et le sort des travailleurs aux délires de Zelensky et ceux qui sont censés réclamer la paix et les négociations.

Nous sommes entrés dans une longue période y compris en matière de guerre au cœur de l’Europe, si à chaque événement on réagit épidermiquement on n’est pas sorti de l’auberge… Il est clair que ceux qui ont des nerfs d’acier et restent réellement sur le cap de la paix ce sont les Chinois. On pourrait résumer ainsi la position des Chinois : la situation actuelle se détériore et le conflit se poursuivra certainement, et plus les négociations reprendront tôt, moins l’Ukraine et la Russie, voire l’Europe, subiront de pertes. Malheureusement, comme les États-Unis se sont toujours impliqués et ont interrompu avec succès les pourparlers de paix précédents, ils ont continué à attiser les flammes avec la fourniture de nouvelles armes à Kiev et de nouvelles sanctions contre la Russie, provoquant la crise à ce stade avec des dommages irréversibles pour les deux parties, donc pour les futurs pourparlers de paix. La clé est la façon dont la Russie et les États-Unis pourraient parvenir à un consensus à un moment donné, ». Donc le rôle de ceux qui veulent la paix face au bellicisme des USA et de l’OTAN est de conserver une vision et action équilibrée et surtout pas accabler la Russie pour renforcer les USA qui veulent la guerre et l’obtiennent depuis le début.

Donc sans se prendre les pieds dans une adhésion au modèle chinois, il serait temps que nos dirigeants qui se désignent comme communistes soient un peu moins paresseux et prennent connaissance d’axes politiques qui vont dans le même sens qu’eux. A propos des Chinois, je propose que les communistes à commencer par Fabien Roussel aient réellement connaissance de leurs positions et n’interviennent pas pour les inventer aussi atrabilaires et anti Poutine qu’eux, comme Fabien Roussel l’a fait dans une avant-dernière sortie où il a cru bon d’affirmer comme un quelconque débatteur de LCI que la Chine dénonçait Poutine. Ce qui était tout de même extraordinaire face ce qui se passait au sommet de Samarcande. Que dire, sinon reprendre le conseil de Lénine: étudier, étudier encore étudier…

C’est ce qui manque le plus au Parti communiste aujourd’hui d’aller dans les lectures au-delà de la page de couverture du dernier best-seller ou des posts des réseaux sociaux, et c’est vrai de la base au sommet… ils sont trop émotifs et ne raisonnent pas assez… Ainsi on sent bien que le charmant Roussel ne peut plus voir en peinture Poutine, comme nous y incitent les médias, je le comprends remarquez moi c’est Zelensky qui me fait cet effet-là… mais il serait temps de ne plus être à Guignol et de mesurer que le tweet nous invite à cette légèreté sous propagande… Il serait temps de s’interroger sur ce qu’on dit y compris dans nos dénonciations: Poutine dictateur, pourquoi pas mais ce que nous reflétons ici du débat en Russie n’a malheureusement pas d’équivalent ni dans le pays, ni dans le parti où la censure règne en maitre… Mais le pire est la dénonciation du “nationalisme” sans indiscrétion en l’état de l’UE et des pitreries d’Ursula Von der Leyen, en quoi leur faites-vous confiance au point de voir le salut non dans votre nation française mais dans cette supranationalité de plus en plus identifié à l’OTAN ?

Mais mesurez bien ou nous en sommes après trente ans et plus de dérive, le miracle est qu’il existe encore un parti communiste et même qu’il existe encore des gens comme Fabien Roussel convaincu de la nécessité de ce parti et pour de bonnes raisons qui ne tiennent en aucun cas à des ambitions personnelles. Si nous avions un vivier de 500.000 communistes sur des bases révolutionnaires en France dans et hors parti nous pourrions exiger mieux et négliger le peu que nous avons. Mais vu l’état politique de la France, il faut garder rassemblé ce qui est et choisir le moins pire pour reconstruire, mais il faut être lucide dans cette reconstruction.

Quand on compare cet art de dire n’importe quoi d’un secrétaire national à ce que fut le PCF on éprouve un peu de tristesse mais quand on regarde le paysage politique français par exemple la NUPES et ses turpitudes conjugales, l’approbation de l’envoi des canons césar par Mélenchon à la recherche d’un poste de premier ministre venant comme je l’ai vu à Marseille s’emparer médiatiquement d’une manif, on se dit que Roussel à côté de ces gens-là est nettement le moins pire… Non seulement ils sont aussi déjantés que Roussel en matière de politique internationale mais ils n’ont pas le moindre intérêt pour les travailleurs qui vont subir de plein fouet la vassalisation de Macron.

Alors le fond de ma pensée est la réflexion suivante: ces gens-là avec leur ego surdimensionné, leurs mœurs de petits-bourgeois n’ont aucune chance de résister au choc qui nous attend, en revanche Fabien Roussel malgré ses juvéniles réflexes reste sur le fond qui est justement de partir du monde du travail, de l’exploitation, de la politique du pouvoir et la manière dont tout est fait pour faire payer les profits des multinationales financiarisées de l’armement ou autres aux couches populaires… J’ajouterai, cerise sur le gâteau, que Fabien Roussel est sympathique ce qui nous change de son prédécesseur outre son intérêt pour le parti, le monde du travail et pas seulement les pratiques de notable… la spontanéité donne au fond une manière de vérité… Si l’on excepte ce qui n’est pas rien son inculture manifeste concernant l’histoire et la géopolitique qui est malheureusement celle du peuple français désormais, il relève parfois du meilleur du pays de la liberté et de la lutte des classes comme nous avait baptisé Marx tout en se plaignant amèrement de la superficialité française sur le plan théorique et leur incapacité à voir où leur foucade les menait.

Bref Fabien Roussel est un peu vert et comme on le dit d’un vin devrait perdre de l’acidité en vieillissant, mais il demeure parmi la bande extraordinaire de brèles qui compose les élites médiatiques et politiques de notre malheureux pays, les deux confondues, le seul qui reste un peu moins narcissique, un peu plus préoccupé du peuple, donc soit on fait avec, soit on se retire… Mais cette dernière solution me parait difficile parce que comme on disait jadis : si tu ne t’occupes pas de politique, la politique s’occupe de toi. Mais il arrive que l’on doive choisir les lieux de son efficacité réelle, en général je pense qu’il faut rester dans son syndicat et dans le PCF et aider à l’évolution nécessaire.

Je crois que c’est un peu ce que ce sont dit les Russes après l’ère Eltsine, Poutine représentait le moins pire du lot, d’ailleurs ils restent convaincus non sans raison que l’OTAN, les USA veulent démanteler leur pays, le balkaniser et le détruire comme ils l’ont fait de l’URSS… Ils n’ont pas tort et ont le mérite de voir que c’est l’Europe tout entière que les USA bras armé du capital en crise cherche à ukrainiser… Ils en sont au proverbe russe je crois: on ne change pas de cheval dans la course, mais la question se pose pour les ânes de l’Etat-major comme de l’entourage… et aujourd’hui si Roussel daignait prendre connaissance des débats qui existent dans le monde russe, sur la planète en général c’est bien la question qui est posée avec celle de la nécessaire transition au socialisme : quel parti, quels dirigeants sont capables de mener cette transition de telle sorte que cela nous évite l’extrême-droite.

Bref vous aurez compris que je n’ai pas d’autre conseil que celui d’adhérer au PCF et dans le futur débat du congrès d’apporter votre soutien au dit Fabien Roussel… mais de continuer à réfléchir au contexte réel. Personnellement je n’ai pas fait ce choix parce que mon statut de “sympathisante” m’accorde dans ce blog la possibilité d’aider à ma manière…

Danielle Bleitrach

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5 Commentaires

  • Alain Girard
    Alain Girard

    F Roussel stigmatise le nationalisme de Poutine, ah…
    Ce qu’en dit le Petit LAROUSSE
    NATIONALISME. Mouvement politique d’individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d’un État souverain.
    Donc M.Thorez était un nationaliste, G Marchais également dont F Roussel se voudrait le pendant, il reste un sacré bout de chemin à faire…

    Oui les communistes français aiment leur pays, le steak frites, la carbonade mais pas que..
    Ils apprécient leurs services publics, ils pleurent sous les coups des privatisations apatrides, subissent de plein fouet les mises en concurrence de classes ouvrières, le tout mixé sur fond de délocalisation ou de casse industrielle. Notons que la Sécu, les conventions collectives au travail sont nationales, que notre défense est devenue otaniale et que notre politique étrangère demeure inchangée, coloniale.

    En fait, F Roussel soulève une question de fond et vitale, quelle Europe, quelle France car renier l’appartenance à une nation c’est bien laisser tout d’abord la place vide à des idéologies pour les moins brunissantes mais c’est , en écho, se priver de toutes possibilités d’agir sur et surtout contre le capitalisme et sa crise à l’intérieur des frontières nationales.

    Revoilà le coucou de l’Europe sociale, du tous ensemble et en même temps alors que personne n’est à la même heure et que l’institution U.E est bâtie pour ne servir qu’une classe parasitaire et non les peuples sous sa férule austéritaire.

    F Roussel pêche vraiment par un manque de discernement en la matière, faire des salaires, de la ré industrialisation sans faire le procès du capitalisme et sans prendre en compte qu’il ne peut que devoir être mis à bas c’est un peu le côté syndicaliste petits bras qui en oublie que la question fondamentale est d’en finir avec l’exploitation de la force de travail.

    Donc nationaliste pas bon alors quoi, otaniste, unioneuropééniste, comme si les nations se desagrégeaient comme cela, comme si le sentiment national, d’appartenance devaient faire pschittt…

    Au contraire, et c’est là l’intelligence de ces extrêmes droites qui prétendent à barrer la route à cette mode forcée à gommer tous passés, la collaboration de classes, essence de ces organisations est mise entre parenthèses, la résistance à l’envahisseur est le fer de lance.

    F Roussel est député du Nord, quand même, en matière d’Union Européenne et de ses méfaits, il doit ou devrait en connaître un rayon non…

    Alors ça continue, ça plane pour lui et la direction du PCF, les nationalisations mais sans la nation, faut suivre hein, c’est là le mur de la mutation , on rentre en plein dedans, le changement de société renvoyé à jamais car qui peut croire un seul instant qu’en dehors du champ de la nation, ce changement obtiendrait un soutien unanime des états européens, enfin ceux de l’U.E.

    L’originalité des communistes a été justement de mettre au monde, non le national socialisme négation du socialisme si il en est, mais la possibilité de construire un état socialiste à l’échelle de la nation.
    À partir de cela, les mouvements de libérations, dans les frontières libérées puis au delà ont été les moteurs de l’évolution de l’humanité.

    C’est bien le socialisme qui a permis 75 années de paix pour les peuples hormis les luttes de libérations nationales localisées et victorieuses bien souvent avec au coeur la transformation sociale à l’échelle du pays.

    La contre révolution à l’Est a abattu le camp de la Paix, ces états nations qui pesaient à travers le Pacte de Varsovie sur les impérialismes, leur limant les crocs.

    Ceux qui nous arguent que la nation a vécu devraient regarder autour d’eux, des nations, il y en a plus qu’avant cette contre révolution, à croire que seul le socialisme peut unir voir unifier.

    F Roussel, le secteur économique du PCF, sont dans la nasse de l’idée de transformation de l’U.E, dans tous les domaines, sur tous les plans. Le capital laissant son outil aux mains des révolutionnaires, ben on peut toujours y croire…

    Alors le PCF nationalise mais pas dans un cadre national alors dans lequel, curieux d’en apprendre sur le sujet moi militant de base car là est sans doute l’origine de cette débauche de grandes envolées, l’absence d’analyses marxistes, l’absence de formations marxistes aux militants ce qui, en plus, épuise la vie syndicale de tout débouché politique des luttes.

    Le militant communiste est tout nu, ses dirigeants pareils heureusement la cocarde bleu et jaune masque cette tragique réalité. Le PCF est à poil idéologiquement.

    D Bleitrach se posait la question lors de la présidentielle de la capacité de F Roussel à devenir homme d’État.

    Personnellement, je crois que, de sa part, nous avons droit et comme c’est contradictoire, au “Droit à la paresse”, pas possible d’enfiler les perles avec tant d’abnégation, cela frise l’immaturité politique, dis-je moi militant de base, tout aussi à poil car quand on vous déshabille depuis des décennies, on prend froid.

    Le PCF a son congrès, les couteaux sont tirés, grave cet affrontement interne parce qu’au moment venu, il fallait trancher sans faillir, sans compromettre et qu’au nom de l’unité, de la forteresse assiégée, tout a continué comme avant ou presque avec une bataille présidentielle porteuse de possibles désormais noyés dans une Nupes qui creuse le lit du RN, de par ses circonvolutions mélenchonesques , de par des composantes incompatibles sur le fond et dévorée de ses ambitions malsaines.

    La Fi pour la hausse de la Csg, virant de bord et rejoignant les Verts kakis sur l’apport militaire à l’Otan, pardon l’Ukraine, tout en prétendant la combattre, avec les Socialistes et verts kakifiés votant oui l’élargissement de cet instrument d’écrasement des peuples et en cerise sur le képi, le non au nucléaire civile et un gros oui au militaire, paritaire par ailleurs, qui tue aussi bien civils que militaires.

    Le congrès du PCF est au croisement, nous disons cela à chaque fois certes, mais là tout va mal, à tous les étages de la société, la crise systémique laisse peu de perspectives autre que la fin de tout, restera le clown dans son vaisseau spatial tournant autour de la planète…

    Le congrès peut prendre les choses d’en haut, entre cadres dirigeants se tirant la bourre, se félicitant, se flinguant, tout est possible quand un congrès est hors sol et là l’atterrissage n’est pas garanti.

    Les batailles des nationalisations, de la reconquête industrielle, celle de la Paix et du désarmement, celle des coopérations, celle de la transformation sociale appellent à une rupture franche, à trancher pour de bon…

    Une Europe sociale ou plutôt une Union Européenne sociale, cessons de jouer les Podemos, les FI, les Tsipras, allez les bilans, oui leurs bilans et il y aura bien obligation de se remettre à penser à en termes de lutte de classes, au sein de ce qui nous est commun et qui constitue notre socle, la nation, le terrain fertile des résistances et conquis populaires.

    Nous avons eu les ilets jaunes en miroir de cette crise terrible du capital, on nous propose désormais de laisser ce dernier hors de vue, l’ennemi c’est Macron, lui tout seul et un peu ses ministres mais même pas la politique menée, non , on veut des bons d’achats, manif du week-end, manifs de la soumission à l’idéologie dominante de la classe dominante.

    La classe ouvrière peut se remobiliser, le prolétariat mais pas sans son outil de combat, le PCF et son syndicat de classe bien menacé également.
    Alors congrès radical-socialiste avec banquet ou renverser la table, Lénine lui avait tranché.

    “Une situation prérévolutionnaire éclate lorsque ceux d’en haut ne peuvent plus, ceux d’en bas ne veulent plus, et ceux du milieu basculent avec ceux d’en bas.”

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    • Reitnomud
      Reitnomud

      Bien dit camarade…

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Un communiste devrait s’efforcer d’être cohérent.

    En premier lieu avec son projet le socialisme réel et complet, c’est à dire arracher le pouvoir aux classes possédantes ; à l’heure actuelle de la petite à la grande bourgeoisie avec une classe d’intermédiaires à son service l’encadrement et même aujourd’hui en grande partie les enseignants.

    Ce pouvoir est inscrit dans le droit, protégé par l’État et toute une formation d’idéologues plus ou moins conscients les classes moyennes sans réelle propriété mais privilégiée et avec un statut qui les places au dessus du prolétariat dans l’estime, la reconnaissance et la méritocratie.

    La classe politique étant elle bien à part dans son rôle car à la fois elle rédige les règles pour les bourgeois et déploie les idéologies nécessaires.

    L’outil intellectuel du communiste le matérialisme historique lui enseigne la confrontation historique entre deux classes antagoniques la dirigeante et l’exploitée ; il ne peut y avoir réconciliation sans trahison c’est toute l’Histoire de la social démocratie.

    Par le socialisme les communistes ont le devoir de préparer une société sans classes ; pour cela ils ne peuvent pas accompagner et s’associer à la bourgeoisie.

    Ils doivent former les travailleurs, dans un premier temps les plus conscients et les plus rebelles, puis les masses par une propagande active et réfléchie, cohérente, rappelant sans cesse l’objectif socialiste dans tous les actes.

    Pour être cohérent ont ne peut pas prôner la démocratie chez nous et la refuser au Donbass, la revendiquer pour les Kurdes du prétendu Rojava et la refuser aux russes aux prises avec des nazis, on ne peut critiquer le système carcéral chinois et le travail “forcé” au Xingjiang et ne pas voir que les USA ont le taux d’incarcération le plus fort au monde et des camps de travail eux bien réel.

    On ne peut pas appeler à lutter contre tous les traités européens anti-démocratiques et exiger leur transformation.

    On ne peut pas dénigrer les expériences socialistes historiques: URSS, Cuba, Chine Vietnam, RPDC et dans le même temps se dire communiste ; la seule critique acceptable est celle qui renforce le socialisme et apprend des erreurs sans condamner l’objectif.

    Le socialisme réel dont les effets observables sont globalement plus que positifs et dont la comparaison avec d’autres pays qui n’ont pas suivi la voie socialiste donne raison à la théorie communiste. Les prouesses cubaine dans la santé, l’éducation et la protection de environnement devraient faire la fierté de chaque communiste.

    Un communiste ne peut appeler au respect des nations en aboyant avec la nation la plus criminelle de l’Histoire qui a soutenu tous les fascismes ; ceci est aujourd’hui documenté et même les archives de ce pays raciste et impérialiste sont ouvertes et ne cachent presque rien de leurs pratiques. Un pays où sont propre peuple connais des souffrances dignes de pays sous développés, le pays le plus riche du monde avec le plus grand budget militaire du monde tue ses diabétiques à l’âge de 21 ans par manque d’assurance universelle obligatoire.

    Notre camarade est certes le moins pire de ce que l’on voit à la télé, mais il n’est pas encore le bon, il est temps de sortir de ce cirque de la petite phrase à la semaine, du buzz, pour reconstruire, comme Lénine, l’organisation communiste, ses écoles, sa vraie presse communiste, sa culture communiste et tenter de l’amener au peuple.

    Les communistes semblent avoir privilégié la tactique à la stratégie, c’est l’échec assuré.

    Communistes devenez exigeants avec vos dirigeants nous en avons besoin et que ceux qui refusent de rendre des comptes soient exclus ; nous avons besoin de bâtisseurs pas de saboteurs.

    Il n’est plus le temps de suivre les sirènes des partis dits de gauche qui en réalité pour la France ne sont qu’un ramassis d’opportunistes sans exceptions, ils n’apporteront que déception et trahison aux travailleurs car c’est leur nature et leur rôle ce pourquoi leurs vrais maîtres, les bourgeois, les payent. Nous perdons un temps précieux dans ces concours stériles.

    Les communistes désintéressés doivent porter et défendre l’espoir que porte le socialisme, le partage des responsabilités, du travail et des fruits de la société toute entière.

    Concernant l’OTAN cette organisation défend collectivement un pays qui n’en est pas adhérent ; un pays en guerre civile depuis 8 ans à l’issue d’un coup d’État dont le président élus rappelons le a du fuir son pays. Où est donc la légalité invoquée ? Où se trouvent les vrais dictateurs nationalistes les nazis ukrainiens qui refusent le droit de vivre aux Russes d’Ukraine ?

    Roussel représente le PCF, mais d’autres sont bien pire, et parfois des militants au grand cœur dans l’émotion en arrivent à relayer les pétitions de l’OTAN ne voyant plus que des dictateurs et des fous partout, sans prendre le temps d’analyser les rapports de force dans le monde et leur évolution.

    Il n’y aura aucune victoire pour les travailleurs du monde entier dans une victoire de l’OTAN, y compris contre une Russie capitaliste, pas plus qu’il n’y a eut de victoire pour les travailleurs dans la défaite des pays socialistes européens. La misère et le pillage se sont répandus à l’Est comme à l’Ouest de l’Europe.

    La Russie doit survivre pour le bien de tous les travailleurs sa chute aura le même effet dévastateur que la chute de l’URSS. Elle est le point fort de toute résistance mondiale et la nourrice de la Chine.

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  • daniel GENDRE
    daniel GENDRE

    N’en déplaise à F. Roussel qui prétend que personne ne parle de paix et de cessez-le-feu, voici ce que dit tout récemment le “dictateur nationaliste” ;

    “Nous appelons le régime de Kiev à cesser immédiatement le feu et toutes les hostilités ; à mettre fin à la guerre qu’il a déclenchée en 2014 et à revenir à la table des négociations. Nous sommes prêts pour cela, comme nous l’avons dit plus d’une fois.”
    Discours de V. POUTINE lors de la cérémonie de signature des traités d’adhésion, (publié sur ce blog).

    Mais, bien entendu, il n’est nul besoin d’être Expérologue à LCI pour savoir que les dictateurs nationalistes mentent comme des arracheurs de dents, c’est de notoriété publique, ils l’ont dit à la télé !
    L’invective a cela de pratique qu’elle élude toute réflexion ou approfondissement dialectique, mais construire la paix ne se fait pas avec des incartades d’adolescents ventriloques.

    Les russes disent ce qu’ils vont faire, ensuite, ils le font.
    Les américains nous poignardent dans le dos, et pendant que nous nous vidons de notre sang, ils essayent de nous vendre une assurance vie.

    Et, en brave couillons, nous souscrivons.

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    N’étant plus membre du PCF, je l’ai été 50 ans, j’ai toujours scrupule à commenter tel ou tel aspect de ce qui fut un très grand Parti. Communiste, je l’ai été plus de 50 années, communiste je le resterai jusqu’à ma mort. J’en pleure de tristesse quand je vois l’état de mon Parti. Pour l’avoir pratiqué, pour l’avoir abandonné j’ai ma part de responsabilité. Mais, il ne s’agit pas de moi, encore que les anciens adhérents ont aussi leur mot à dire.
    Une réflexion sur la qualité d’homme d’Etat (homme ou femme), être communiste à part entière, au service du Peuple ( attention maintenant souverainiste et populiste sont des gros mots interdits) et non de son intérêt personnel confère déja une première qualité d’homme d’Etat. De Gaulle, lui-même, avait reconnu chez M.Thorez cette qualité. Ambroise Croisat, Marcel Paul et d’autres étaient aussi de ceux-la. Ils l’étaient parce qu’ils étaient communistes. Ce qui ne veut pas dire que des non-communistes n’en étaient pas pourvus. Je vais enfoncer une porte ouverte, mais M.Thorez, A.Croisat , M.Paul ont eu la chance d’être appelé aux plus hautes fonctions au moment ou la France avait besoin d’eux. Je n’oublie pas les souffrances subies en prison ou en camp de concentration pour les deux derniers. Assez de nostalgie!!!
    Revenons à Fabien Roussel, sa campagne des élections présidentielles, “poule au pot” en a dérouté plus d’un. bien que d’apparence superficielle, elle touchait le peuple français, mal-bouffe mais aussi le pouvoir d’achat.
    Fabien Roussel , anti-Poutine c’est son droit, mais comme sécrétaire général du PCF, il doit réfléchir beaucoup plus sur les responsabilités de la situation. C’est aussi cela “être communiste”. J’adhère entièrement aux commentaires d’Alain Girard sur cet article, sur ce qu’est la Nation Française. Il n’y a aucun avenir dans une vague souveraineté européenne. Un homme d’Etat doit sentir cela. Je veux bien admettre avec toi,Danielle, que les raisins sont verts. Je veux bien admettre qu’un message subliminal est caché dans sa déclaration en faveur de la PAIX. Mais je ne peut souffrir qu’un Sécrétaire du PCF fasse preuve d’autant d’étroitesse. J’aimerai de sa part, puisqu’il critique Poutine sur son nationalisme, qu’il remonte jusqu’à la Revolution Française, une cure de Robespierre fait un bien énorme.

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