Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Vu de Chine : l’Europe perd son autonomie d’une manière irrationnelle…

Dans un autre article, du même site officiel, la Chine dit assez clairement que les seuls qui ont pu saboter les pipelines sont les Etats-Unis. Ça a été pour eux et leur marionnette ukrainienne une manière de riposter à l’annexion des territoires. Le referendum a bloqué le front en Ukraine, résultat ils ouvrent un autre front dans la Baltique, forcent l’Allemagne à la terre brulée et c’est toute l’Europe qui devient le terrain de l’affrontement. Dans cet article éditorial, il est analysé comment l’escalade des sanctions contre la Russie montre la perte d’autonomie stratégique de l’Europe, celle-ci avance en aveugle brassant l’irrationalité de l’autodestruction au seul profit des USA. La tonalité de l’article est assez désespérante, la description est simplement destinée à édifier les asiatiques qui seraient tentés de suivre l’exemple européen face aux propositions nord-américaines, la Chine leur propose de mutuels avantages dans la paix. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Par Global TimesPublié: Sep 29, 2022 09:54 PM   Illustration : Chen Xia/GT

Illustration : Chen Xia/GT
Les problèmes énergétiques de l’Europe prennent encore plus d’ampleur. Le récent sabotage des gazoducs Nord Stream a révélé à quel point la sécurité des infrastructures énergétiques européennes est fragile. Mais alors même que la crise énergétique s’aggrave, l’Europe suit toujours la ligne dure de Washington contre la Russie, sans tenir compte de l’impact qu’une telle politique peut avoir sur elle-même.

Mercredi, en réponse aux résultats des référendums sur « l’adhésion à la Russie » dans quatre régions d’Ukraine occupées par la Russie, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé que l’Union européenne (UE) proposait la huitième série de sanctions contre la Russie, y compris un plafonnement des prix du pétrole russe. Cela continue de mettre en péril l’espoir pour l’Europe de résoudre ses problèmes énergétiques actuels.

C’est une tragédie absolue pour l’Europe que sa dépendance à l’égard de Washington ait augmenté à un point tel qu’elle doit danser sur l’air des États-Unis concernant sa politique russe. Les pays de l’UE ont progressivement intensifié leurs sanctions contre la Russie. En fin de compte, l’UE et la Russie souffriront toutes deux, mais les besoins des États-Unis seront satisfaits.

L’autonomie stratégique et le contrôle de l’Europe sur son économie ont été considérablement paralysés par le conflit russo-ukrainien et la manipulation des États-Unis. L’Europe est tombée dans la confusion après avoir perdu son autonomie stratégique, ce qui conduit à l’émergence d’une certaine irrationalité. Les décisions de sanctions imprudentes prises par les responsables de l’UE nuisent à l’Europe elle-même, car certaines personnes et entreprises doivent quitter le continent face à l’aggravation des crises.

Lorsque le conflit militaire entre Moscou et Kiev a éclaté, de nombreux Européens ont cru que c’était eux plus les Américains contre les Russes. Mais la réalité leur a prouvé qu’ils avaient tort : l’Europe est aussi un morceau de viande sur le bloc de coupe de Washington.

Les souffrances de l’Europe méritent d’être prises en compte par les pays du monde entier, en particulier certains des alliés et partenaires des États-Unis dans la région Asie-Pacifique : lorsqu’ils suivent aveuglément les États-Unis pour consolider leur domination dans le monde, qui diable en bénéficiera réellement ?

Ces pays doivent également voir que tandis que l’économie européenne s’enfonce davantage dans la récession, Washington continue à l’accabler pour tirer profit des catastrophes dont elle souffre.

Plusieurs médias occidentaux ont récemment observé un tel phénomène. En raison de facteurs tels que la flambée des prix du gaz et le conflit en cours entre la Russie et l’Ukraine, de nombreuses entreprises européennes fuient l’Europe et déplacent leurs activités aux États-Unis. Cela inclut les entreprises produisant de l’acier et des engrais qui dépendent fortement de l’énergie.

Un rapport du Wall Street Journal a cité certains économistes comme un avertissement qu’il pourrait y avoir une nouvelle ère de désindustrialisation en Europe. La revue européenne Modern Diplomacy a également souligné que le public européen sera désormais laissé de plus en plus à la traîne à mesure que la richesse du continent fuira, principalement vers les États-Unis.

Actuellement, le plus gros problème de l’Europe est la perte de certitude. L’ensemble du continent est à haut risque. Avec un effet de débordement et de diffusion substantiel, le conflit militaire russo-ukrainien va probablement s’intensifier. Ce qui entraîne non seulement des troubles géopolitiques, mais, plus important encore, affaiblit ou même creuse le potentiel de prospérité de l’économie européenne.

Les États-Unis ont été un grand bénéficiaire de la crise actuelle en Europe sous presque tous les aspects. Économiquement, les fabricants européens se déplacent vers les États-Unis et les demandes énergétiques de l’Europe pour la Russie ont été transférées avec succès aux États-Unis. Plus la situation en Russie et en Ukraine est chaotique, plus les marchands d’armes américains feront fortune. Dans le même temps, les États-Unis sont intervenus dans le conflit russo-ukrainien par le biais de l’OTAN, ce qui a renforcé la dépendance de l’Europe vis-à-vis des États-Unis pour la sécurité et affaibli l’autonomie stratégique de l’Europe.

Face aux avantages et aux forces des États-Unis, l’Europe est tombée dans une situation passive. Sous l’impulsion de Washington, l’UE a fait de la lutte contre la prétendue menace russe et les retombées possibles du conflit russo-ukrainien son objectif principal, même si cela signifie qu’elle doit renoncer à un nombre considérable d’intérêts économiques. En outre, l’Europe n’a pas beaucoup de ressources à consacrer à son propre renforcement des capacités de défense maintenant, elle doit donc compter davantage sur l’OTAN.

La situation actuelle en Europe a rendu plus difficile la réalisation de son objectif d’autonomie stratégique. C’est catastrophique pour l’Europe et le monde entier, car cela pourrait conduire à un grave déséquilibre dans l’ensemble de la situation géopolitique et empêcher le retour à la normale.

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4 Commentaires

  • Bonin
    Bonin

    Que notre triste exemple serve aux autres : fuyez les Ricains, faites selon vos réels intérêts !

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  • jean-luc
    jean-luc

    Bien sûr. Il est important, comme le fait le Global Times, de montrer les risques immenses que prennent les néolibéraux européens dans la situation actuelle, et ce faisant les risques encore plus énormes qu’ils font prendre à la classe des travailleurs qui bout encore dans son apathie.
    Ceci dit, en appeler à l’irrationalité de nos dirigeants n’est pas forcément l’outil le plus utile pour comprendre ce qui se passe. Pas plus que cela était utile au stratèges médiatiques occidentaux lorsqu’ils en appelaient à la ‘folie’ de Poutine.
    Il doit être clair pour nous tous maintenant que l’affrontement présent entre l’OTAN et la Russie (avec la Chine en point de mire) est une stratégie maintenant validée de l’Occident pour tenter de garder son hégémonie mondiale afin de, comme disent les états-uniens, protéger notre mode de vie (entendre ; avoir la faculté de piller les ressources du monde entier pour notre propre utilisation). Ce pillage intensif au cours des 7 dernières décennies, a permis aux Etats-Unis d’amasser un formidable trésor de guerre. En 2022, les dépenses militaires US était de 801 milliards de dollars, soit plus que la somme des 9 pays suivants, dont beaucoup sont dans le bloc occidental (Chine, Inde, UK, Russie, France, Allemagne, Arabie Saoudite, Japon, Corée du Sud) Le budget militaire voté pour 2023 est de 837 milliards de dollars (dollar qui en plus se renforce!). Et encore, cela ne représente qu’une partie des dépenses militaires directes ou indirectes de l’empire : voir par exemple les subventions à près de 50¨% du budget militaire israélien, les fonds spéciaux débloqués pour fournir des armes à l’ukraine ou autres aventures guerrières en gestation, les crédits distribués pour maintenir à flot leur moribond état ukrainien etc…).
    Confronté à la perte certaine à terme de leur capacité à exploiter le monde à son profit, il serait étonnant que l’empire ne cherche pas à jouer sa carte maîtresse : sa perception d’une supériorité militaire sans appel, renforcée par celles de ses vassaux de l’OTAN. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut comprendre le va-t-en guerrisme tous azymuths de nos suzerains US à la manoeuvre en Ukraine, à Taiwan, en Iran pour ne citer que les principaux points chauds dans l’actualité.
    Le projet avait déjà été mis en route sous le prix nobel de la paix Obama (voir par exemple l’Euromaidan). L’intermède Trump n’aura procuré qu’un court répit, le temps qu’il comprenne qu’il n’y avait pas d’autre chemin pour ‘make america great again’. Biden – (entre autres pour des raisons de politique intérieure : mettre un terme à la fracture populiste) bouscule le calendrier.
    Dans ce cadre, il ne faut pas s’étonner de l’apparent suicide de l’Europe. Elle n’a jamais été capable de jouer à part entière son rôle pourtant possible de puissance indépendante dans un monde multipolaire. Elle ne peut que faire le pari qu’elle profitera de la victoire des Etats-Unis dans cette affrontement mondial qui n’est plus aujourd’hui une hypothèse mais seulement une question de temps. Quitte à sacrifier ses intérêts à court terme et à priver sa classe travailleuse de tout, de chauffage, de services publics, de droit du travail etc…
    Le problème, bien sûr, est que la donne n’est pas égale. Les risques pris par les Etats-Unis sont probablement encore minimes, et ils vont bénéficier à court terme d’un regain économique : vente d’armes, expatriation de cerveaux et d’industries européennes, entre autres, pendant que l’Europe s’enfoncera dans le marasme. Cela, combiné à leur puissance militaire pour défendre la forteresse, leur assure peut-être une place confortable dans le monde recomposé qui suivra leur défaite militaire. Et leur assurera le contrôle de la planète pour les décades à venir en cas de victoire. Pour l’Europe, il n’en va bien sûr pas de même. Oui, nous profiterons bien sûr des prébendes que l’empire voudra bien nous accorder au titre de notre aide d’appoint à sa victoire. Mais en cas de défaite, nous n’avons aucun filet de sécurité.
    De toute façons, la classe travailleuse écopera les sacrifices nécessaires à la guerre, étouffera sous les pertes monumentales qui lui seront transférées en cas de défaite, et ne sera pas en mesure de réclamer sa part en cas de victoire. Sauf à se dépêcher de se réveiller, de comprendre que cette guerre n’est pas la sienne et à s’y opposer -très- activement.

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    • etoilerouge
      etoilerouge

      La classe gds capitalistes fuit aux usa comme celle de Russie. La bas le parti communiste demande l’arrestation de ces patrons la saisie de leur entreprise et de leurs biens. Les usa ont trahi les peuples d’Europe la classe capitaliste de France qui trahit en quittant notre pays doit voir ses entreprises saisies nationalisées,les hauts dirigeants et cadres arrêtés, les entreprises usa en France doivent être nationalisées. Oeil pour oeil. La classe ouvrière doit se défendre.

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  • Jean François Dron
    Jean François Dron

    Ou comment les dirigeants de Bruxelles ont coule l’Europe ! Il faut mettre un terme à cette politique suicidaire et mettre au tribunal les Van der Leyden and co pour collaboration d’intelligence avec un pays étranger. ( Trahison).

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