A côté de ce communiqué émanant de l’agence financière Bloomberg qui décrit les effets de la corruption du régime de Kiev sur la diffusion d’armes, il y a leur utilisation dans le contexte de ce qui est décrit par ailleurs à savoir la montée d’un terrorisme d’extrême-droite en particulier en Europe. En 2020, le politologue Jean-Yves Camus a été chargé d’analyser le risque terroriste de l’ultradroite en France. « Une note des renseignements généraux de 2005 estimait entre 2 500 et 3 500 le nombre de militants et sympathisants », avait-il déclaré. Un bureau de recrutement existe en France pour l’Ukraine et au vu des “héros” leur profil ne fait pas de doute. L’on sait que l’extrême-droite est directement intégré aux forces armées ukrainiennes avec des “parrains” eux-mêmes très intégrés à une “internationale” noire dont Steve Bannon est la partie visible de l’iceberg. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Les correspondants de Bloomberg se sont entretenus avec Sean O’Donnell, inspecteur général par intérim du Pentagone. Sa tâche principale est de prévenir les faits de fraude, de gaspillage et de fuite d’armes en ce qui concerne l’Ukraine. Le Pentagone a organisé la mission en réponse aux gigantesques fuites d’argent et d’armes qui ont inondé les “marchés noirs” d’Europe de l’Est et du Moyen-Orient.
L’armée de Kiev vend non seulement des armes légères, mais aussi des systèmes antiaériens et antichars avec des drones d’attaque.
Paradoxalement, les Américains ne se sont rendus compte du problème qu’après la livraison d’une quantité colossale d’armes et d’argent à l’Ukraine.
Le terrorisme d’extrême droite : la prochaine menace pour la sécurité internationale ?
- Emma Josso
- 22 février 2021
- Perspectives
Reading Time: 8 minutes
Le terrorisme est souvent assimilé à sa forme la plus importante aujourd’hui, le terrorisme islamiste. Cependant depuis une dizaine d’années, les actes terroristes motivés par des idéologies d’extrême-droite sont de plus en plus fréquents, ce qui commence à modifier l’image ancrée du terrorisme. Pittsburgh, Christchurch, Utoya, El Paso, Hanau sont autant de noms rendus tristement célèbres à cause du terrorisme d’extrême-droite.
La croissance des violences issues d’individus ou de groupuscules mus par des idéologies d’extrême-droite semble constituer un retour vers le passé. Cependant ce type de terrorisme prend aujourd’hui des formes nouvelles, nourri par des idéologies actualisées au contexte contemporain. Ces violences restent moins présentes que celles du terrorisme islamiste et sont inégalement réparties dans les pays concernés.
La menace n’est pas globale car elle est principalement présente aux États-Unis et dans une moindre mesure dans les pays d’Europe de l’ouest (en particulier au Royaume-Uni, en France et en Allemagne), dans lesquels elle possède un long héritage. Elle trouve aujourd’hui ses sources dans des problèmes propres à ces sociétés. Il convient donc de se poser la question de la définition du terrorisme d’extrême-droite et de sa différence avec l’extrême-droite, ainsi que des tendances actuelles qui le traversent.
Qu’est-ce que le terrorisme d’extrême-droite ?
Le terrorisme est généralement compris comme l’emploi de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses mais il n’existe pas de définition internationale commune. Le terme remonte à la Révolution Française et apparaît dans le dictionnaire en même temps que se façonne un terrorisme d’Etat par les partisans de Robespierre. Le terrorisme est vu comme une forme de résistance par celui qui le pratique, pour qui la cause défendue justifie l’utilisation de tous les moyens. Si le terme de terrorisme n’a pas lui-même de définition consensuelle, la notion de terrorisme d’extrême-droite est encore plus difficile à déterminer. Beaucoup de mots gravitent autour de ce terme qui est d’autant plus difficile à qualifier que les idéologies le motivant s’étalent sur un large spectre, que ses cibles et buts sont aussi variés.
Les mouvances terroristes d’extrême-droite ont pour dénominateur commun le racisme. Nous pouvons aussi mentionner l’homophobie, le fascisme, le nationalisme extrême ou le nativisme. Le terrorisme étant un moyen d’action et non une idéologie, ces mouvances voient la violence comme un outil légitime pour combattre des ennemis perçus comme des menaces directes à la nation ou à la « race ». Les buts de ces violences sont variés, et peuvent aller d’une volonté de durcissement du gouvernement à un objectif de guerre civilisationnelle. Le terrorisme d’extrême-droite doit donc rester séparé de tout parti politique dans son analyse du fait de l’utilisation d’un certain type de violence voué à provoquer la terreur, ce qui lui est propre.
Le terrorisme d’extrême-droite n’est aujourd’hui pas considéré comme un terrorisme religieux car il est concentré principalement sur l’identité dite raciale et non l’identité religieuse. De plus, il ne partage pas les buts du terrorisme religieux (créer une théocratie, vider le territoire des autres religions ou provoquer l’apocalypse). On parle donc plutôt de terrorisme idéologique, ce qui est aussi le cas du terrorisme d’extrême-gauche. La violence est motivée par une idéologie, parfois issue de théories complotistes.
Une nouvelle vague de terrorisme ?
« Les États membres sont préoccupés par la menace croissante et de plus en plus transnationale du terrorisme d’extrême-droite » alerte le Comité contre le terrorisme de l’ONU (le CTED), en avril 2020. En effet, plusieurs rapports témoignent d’une croissance exponentielle de cette forme de terrorisme. Le rapport Index Global du Terrorisme (GTI), publié en novembre 2020 et produit par l’Institut pour l’économie et la paix (Think Tank australien dont le point de vue n’est pas neutre) rapporte une montée inquiétante du terrorisme d’extrême-droite en Occident qui a triplé en 5 ans, soit une hausse de 320% (le rapport comprend dans le terme “Occident” les pays suivants : Autriche, Australie, Andorre, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis). Il souligne aussi que 89 des 108 morts du terrorisme en 2019 y sont attribuables à l’extrême-droite.
Parmi les attentats terroristes d’extrême-droite les plus importants dans la période contemporaine, nous pouvons citer le bombardement d’un bâtiment fédéral à Oklahoma en 1995, tuant 185 personnes ; les attentats d’Oslo et d’Utoya en 2011, tuant 77 personnes ; ceux de Pittsburg en 2018 qui ont causé la mort de 11 juifs dans une synagogue ; les attentats d’El Paso en 2019 tuant 23 personnes dans un supermarché ; ceux de Christchurch contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande la même année, coûtant la vie de 51 personnes ; ou encore ceux de Hanau début 2020, qui ont visé des bars à chicha et provoqué la mort de 11 personnes.
Quelle est la place de cette résurgence du terrorisme d’extrême-droite dans l’histoire du terrorisme ? Le concept de « vagues de terrorisme » a été théorisé par David Rapoport en 2004, classifiant des cycles successifs de formes de terrorisme moderne. Il dénombre ainsi quatre vagues de terrorisme : le terrorisme anarchiste à partir des années 1870 et jusqu’à la première guerre mondiale, le terrorisme anti-colonial entre les années 1920 et 1960, le radicalisme d’extrême-gauche des années 1960 à 1980 et enfin le terrorisme religieux, en particulier islamiste, depuis 1979 et la révolution iranienne ainsi que l’invasion soviétique de l’Afghanistan. Selon Rapoport, le terrorisme d’extrême-droite actuel ferait partie de cette quatrième vague ou alors serait présent dans chaque vague. En revanche, dans son article “Right-wing Terror : a fifth global wave ?”, Vincent A. Auger se pose la question d’une éventuelle cinquième vague, d’un nouveau cycle de violences indépendant et successif aux autres vagues. La question reste donc en suspens et sa réponse dépendra de l’évolution des actes terroristes d’extrême-droite.
Cependant, il convient d’étudier ces chiffres sur un temps long afin de prendre la mesure de la menace. Selon un rapport du CSIS (centre de recherche américain dirigé par Seth G. Jones, chercheur et politicien ayant notamment conseillé l’armée américaine dans ses opérations extérieures), les attaques de ce type sont passées de moins de 5 par an entre 2007 et 2011 à entre 11 et 14 entre 2012 et 2016 jusqu’à 31 en 2017 aux Etats-Unis. Selon le rapport d’Europol sur la situation du terrorisme dans l’Union Européenne de 2018, ces attaques y seraient passées de 0 en 2012, à 9 en 2013, 21 en 2016 et 30 en 2017. Le terrorisme d’extrême-droite reste donc beaucoup moins létal que le terrorisme islamiste mais est une menace grandissante pour la sécurité publique, en particulier aux Etats-Unis. Le terrorisme d’extrême-gauche existe aussi, mais est aujourd’hui très peu létal.
Le renouveau d’une forme de terrorisme ancienne
Ce type de terrorisme s’inscrit dans une continuité historique remontant par exemple aux violences du Ku Klux Klan aux États-Unis. Cependant, il prend aujourd’hui des formes nouvelles car est motivé par des causes contemporaines.
La motivation principale de ce terrorisme est la peur liée à l’immigration, perçue comme excessive. Cette peur alimente des théories complotistes comme celle du Grand Remplacement, selon laquelle la population européenne serait délibérément et progressivement remplacée par des populations immigrées venues d’Afrique ou du Moyen-Orient, et la population américaine par des immigrations venues d’Amérique latine, avec la complicité des élites politiques, intellectuelles, médiatiques… La théorie est ancienne mais a été re-popularisée par Renaud Camus en 2010, dans son essai éponyme. Certains auteurs d’attentats étaient adeptes de cette théorie, comme ceux d’El Paso ou de Christchurch. La croissance du terrorisme islamiste a aussi largement motivé certaines mouvances d’extrême-droite à utiliser la violence, se présentant comme un rempart à cette menace.
D’autres éléments conjoncturels pourraient avoir participé à l’essor du terrorisme d’extrême-droite. C’est notamment le cas de l’élection de Barack Obama aux États-Unis, ou encore celle de Donald Trump et de sa rhétorique tenue lors de certains meetings, en répétant par exemple le mot invasion, entretenant l’idée d’une invasion hispanique venant du sud du territoire. La crise économique, la croissance du taux de chômage, la circulation de la désinformation ou encore les restrictions de libertés liées à la pandémie de Covid-19 sont aussi des éléments favorisant cette croissance.
Face à ces nouvelles « menaces », le terrorisme d’extrême-droite s’est renouvelé dans ses moyens d’actions et d’organisation. Le changement principal est l’utilisation des réseaux sociaux qui en sont devenus un outil incontournable pour échanger, recruter, publier des manifestes… Les mouvances utilisent des réseaux sociaux distincts comme 8chan, mais aussi beaucoup plus communs comme Twitter ou Instagram, dont les entreprises participent à la lutte contre ces groupes. Cette dimension a favorisé la transnationalisation des réseaux terroristes d’extrême-droite.
Cette façon d’utiliser les réseaux sociaux n’est pas sans rappeler les pratiques utilisées par les groupes terroristes islamistes. Sous certains aspects, le terrorisme d’extrême-droite tel qu’il existe aujourd’hui s’inspire du terrorisme islamiste, de façon paradoxale. Les deux formes de terrorisme partagent par exemple les mêmes techniques de dissimulation et il a été remarqué que celui d’extrême-droite perpétrait plus d’attaques de masse que dans les décennies post Seconde Guerre mondiale.
Des systèmes juridiques inégalement adaptés à la menace
Beaucoup considèrent que les pays touchés ne sont pas encore prêts à lutter contre cette menace. D’abord, il est parfois difficile de savoir ce qui relève du terrorisme ou non en fonction des définitions attribuées au terrorisme dans chaque État. De plus, il est plus fréquent que les auteurs de ces actes ne soient pas affiliés à des groupes, contrairement au djihadisme, ce qui les rend également plus difficiles à anticiper. En France, c’est la DGSI qui s’occupe de lutter contre ce type de terrorisme et qui annonce ponctuellement déjouer des projets d’attentat. Par exemple, en novembre 2018, elle avait annoncé avoir déjoué un projet d’attaque visant le président de la République, qui a ensuite mené à la mise en examen de plusieurs personnes pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”.
Le droit américain, quant-à-lui, distingue le terrorisme international du terrorisme intérieur (domestic terrorism) dont les actes sont commis par des citoyens américains et ne sont pas considérés comme un crime fédéral. A plusieurs reprises, le FBI a déploré le manque de moyens alloués à la lutte contre la menace issue de l’extrême-droite du fait de la focalisation du gouvernement sur le terrorisme islamiste dans le cadre de la “Lutte contre la Terreur”.
Le rôle de la presse dans la prise de conscience du problème et la lutte contre le terrorisme d’extrême-droite
Les journaux ont un rôle important à jouer dans la lutte contre cette menace. Les moyens de lutte contre le terrorisme sont généralement mis en place sous la pression de la population, d’après son exigence de sécurité. Par la manière dont les journaux présentent les attentats d’extrême-droite, la façon dont ils transmettent les données et analysent les rapports, ils orientent la perception de ce terrorisme dans l’opinion publique et indirectement les actions entreprises au niveau gouvernemental pour lutter contre ce dernier.
Les articles s’emparent généralement du sujet au lendemain d’attentats significatifs ou parfois après des rapports issus de centres de recherche, aux résultats retentissants comme celui du GTI. En effet, le terrorisme a pour but de causer un traumatisme qui change la vision d’une ou de plusieurs sociétés d’elle(s)-même(s) et de leur sécurité. En ce qui concerne le terrorisme islamiste, ce sont les attentats contre Charlie Hebdo ou du 13 novembre 2015 qui ont joué ce rôle en France, tandis qu’aux États-Unis, c’est bien sûr le 11 septembre. Ils continuent de faire référence du fait de l’ampleur de l’attaque et de la terreur engendrée. Cependant, les actes terroristes d’extrême-droite se multipliant, ils commencent aussi à faire date même si cela reste à une moins grande ampleur que les attentats islamistes car ils sont moins nombreux et génèrent moins de morts. Nous pouvons citer les attentats d’Oslo pour les européens et Oklahoma ou El Paso aux États-Unis, nous pouvons aussi mentionner les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Tous ces événements créateurs d’émotion nationale voire internationale, participent à rendre la menace de terrorisme d’extrême-droite de plus en plus évoquée dans les médias, étudiée et analysée.
Sources
– ATRAN Scott, «Djihadistes et terroristes d’extrême droite, des alliés objectifs», Tribune, L’Obs, 25/04/2019. En ligne: https://www.nouvelobs.com/monde/20190425.OBS12084/tribune-djihadistes-et-terroristes-d-extreme-droite-des-allies-objectifs.html
– AUGER, Vincent A. “Right-Wing Terror: A Fifth Global Wave?” Perspectives on Terrorism, vol. 14, no. 3, 2020, pp. 87–97. JSTOR, www.jstor.org/stable/26918302.
– BERGENGRUEN Vera, HENNIGAN W.J, «’We are being eaten from within.’ Why America is losing the battle against white nationalist terrorism», Time, 08/08/2019. En ligne: https://time.com/5647304/white-nationalist-terrorism-united-states/
– CAMUS Jean-Yves, « Les militants de l’ultra-droite attendent l’ultime confrontation des civilisations », Le Monde, propos recueillis par JOHANNES Franck, 26/12/2020, https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/12/26/les-ultras-attendent-l-ultime-confrontation-des-civilisations_6064540_823448.html
– G. JONES Seth, «The rise of far-right extremism in the United States», CSIS Briefs, 07/11/2018. En ligne: https://www.csis.org/analysis/rise-far-right-extremism-united-states
– Institute for Economics & Peace. Global Terrorism Index 2020: Measuring the Impact of Terrorism, Sydney, November 2020. Available from: http://visionofhumanity.org/reports
– MARX Willem, « Jihadist plots used to be US and Europe’s biggest threat. Now it’s the far right », NBC News, 27/07/2020, https://www.nbcnews.com/news/us-news/jihadist-plots-used-be-u-s-europe-s-biggest-terrorist-n1234840
– QUEK Natasha, « Bloodbath in Christchurch : The rise of far-right terrorism », RSIS, commentary n°047, 19/03/2019. En ligne : https://www.rsis.edu.sg/wp-content/uploads/2019/03/CO19047.pdf
– VILMAUVE, « Le terrorisme d’extrême-droite », Mediapart, 31/01/2017. En ligne : https://blogs.mediapart.fr/vilmauve/blog/310117/le-terrorisme-dextreme-droite
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Daniel Arias
Principes du terrorisme.
Le “Grand Remplacement” aurait des complicités parmi les intellectuels, les media et les élites politiques.
Dans la formation idéologique des terroristes nous retrouvons ces trois même catégories dont une part non négligeable sert la grande bourgeoisie.
Il faut avant d’avoir des terroristes d’extrême droite avoir une extrême droite et une droite.
Le racisme occidental “blanc” est développé sous des prétextes scientifiques, comme l’enseignait Paul Bert, montrant une supériorité de l’Homme Blanc sur les autres espèces le “jaune” puis le “nègre” avec une hiérarchie de la valeur des races au sommet bien sûr le blanc. Ce racisme se développe essentiellement pour justifier l’exploitation coloniale considérant l’africain comme un animal, du bétail et au mieux des personnes à qui notre civilisation peut faire du bien et limiter leurs tares naturelles.
Ce colonialisme accompagnant le développement occidental du commerce maritime, les découvertes territoriales, les moyens techniques militaires, et plus tard le développement industriel et impérialiste du capitalisme européen ; essentiellement Britannique (Anglais), Allemand et Français où le terrorisme d’extrême droite est le plus fort. L’Espagne premier grand empire en Europe et longtemps l’un des plus puissant sous Philippe II n’est pas citée pourtant des attentats et crimes racistes ont lieu, contre Podemos ou contre les migrants.
Aux alentours de LLeida en Catalogne, là où le rappeur communiste est en prison pour apologie du terrorisme un groupe de suprémacistes blanc tente de se former en discriminant certains groupes par la race, l’origine, les croyances, les idées politiques, le genre ou l’orientation sexuelle. Ces groupes souhaitent créer des communautés blanches pur se préparer à une guerre raciale. (1)[Los supremacistas blancos de Lleida.]
Des dirigeants politiques de droite “classique” et d’extrême droite diffusent depuis de nombreuses années le racisme plus ou moins franchement: le bruit et l’odeur, le nettoyage de la racaille au Karcher, les immigrés qui siphonnent les allocations familiales, chômeurs, dealers, proxénètes, violeurs et bien sûr islamistes quand ce n’est pas tout simplement le fait d’être musulman qui est dangereux. On ajoutera la manif pour tous, l’intégrisme catholique, contre les homosexuels et avec la femme au foyer, sans compter les agressions sexuelles largement médiatisées des personnes ayant le pouvoir. Cette idéologie n’est pas l’exclusivité de la droite mais aussi de la gauche réformiste, parfois même plus pernicieuse en stigmatisant de manière apparemment positive l’immigré en niant le caractère de classe de ces immigrés qui subissent souvent l’exploitation la plus violente dans les métiers les plus pénibles. Les discriminations négatives ou positives renforcent dans l’esprit des xénophobes, homophobes et misogynes leurs convictions.
Les media prenant soin de relayer abondamment cette propagande et encourageant de tels comportements en recherchant le sensationnalisme pour faire d’une part le buzz mais aussi servir le bras armé de la grande bourgeoisie. Les reportages sur la police, les dealers, les islamistes, l’immigration sont une certaine garantie d’audience et d’activité sur les réseaux sociaux tout comme les faits divers sur les comportements machistes d’hommes en vue ou la “guerre homme femme”.
La contradiction est soigneusement mise en scène sans jamais chercher les causes premières des phobies populaires, du mépris et de la haine. Au mieux c’est affaire de sociologues dont les travaux ne sont pas popularisés.
Non seulement des élites politiques participent avec leurs moyens médiatiques à former cette idéologie mais en plus ils ont la complicité de l’État (2). Avec la police qui protège les cortèges fascistes sous prétexte de maintient de l’ordre, comme c’est fréquent lors des manifestations fascistes en Espagne, avec des intimidations de la police vis à vis des anti fascistes quand la police filme ceux qui viennent dénoncer par exemple la venue d’Abascal, le chef du parti d’extrême droite Vox, à Ceuta. La police et la justice espagnole sont accusées par certains de fermer les yeux sur les groupes d’extrême droite et de pratiquer un double standard avec “l’extrême gauche” (1).
Les intérêts de classes de la Bourgeoisie évitent de dénoncer le terrorisme blanc et fasciste comme en témoigne le traitement médiatique du terrorisme nazi ukrainien par rapport au terrorisme islamiste.
Les causes occidentales du terrorisme “islamiste” sont rarement abordées comme l’appui aux moudjahidines afghan en passant entre autres par le clan Ben Laden dont la famille a de liens étroits avec le pouvoir des USA, la destruction par l’OTAN de la Libye pour piller ses ressources, la guerre en Syrie avec l’organisation de filières djihadistes et la manipulation de la jeunesse via les réseaux sociaux américains, le laissé faire d’un membre de l’OTAN: la Turquie. Le soutien politique et militaire à ce chaos et directement à des organisations terroriste comme Al Nosra en Syrie y compris par des élites du PS.
La criminalité organisée est aussi un des acteurs de ce terrorisme, le trafic de drogues largement consommées dans les pays “blancs” et par les blancs dont les moyens permettent l’achat d’armes pour le banditisme mais aussi pour les terroristes. Avec des gouvernements protégeant dans un cas la consommation qui encourage le trafic et d’autres la production de drogues, le Maroc étant le plus grand fournisseur de cannabis et l’Afghanistan pour l’opium et aussi le haschich. Le maintient de ce marché et de la production sont de la responsabilité des états. D’autres trafics comme les cigarettes sont aussi utilisées. Le payement en cryptomonnaies anonymes facilite les achats d’armes.
Pour le trafic d’armes il faut en assurer la circulation: légale aux USA où des copies d’armes de guerre sont en vente libre comme le AR15 qui normalement permet avec une grande précision de faire du coup par coup mais qui est modifiable facilement et peut approcher la vitesse de tir d’une arme automatique (3). Dans d’autres pays la vente provient de zones en guerres sous l’emprise de mafia: Kosovo et aujourd’hui Ukraine.
L’extrême droite terroriste comme par le passé bénéficie de la bourgeoisie qui la finance et d’états puissants comme en Amérique Latine où les troupes paramilitaires sont souvent soutenues par les bourgeoisies nationales, les criminels et trafiquants, l’État comprador et la CIA. Les activités nazies terroristes, comme celles de la phalange espagnole ont bénéficié du soutient de la bourgeoisie.
L’activité terroriste n’est que le produit d’une idéologie construite par une classe pour servir des intérêts des classes dominantes avec la participation de classes moyennes et du lumpen prolétariat.
Le terme terroriste attribué à Robespierre est une escroquerie intellectuelle inventée suite au coup d’État du 9 Thermidor, le terme Terreur est apparut dans la presse des thermidoriens et reste honteusement conservé dans nos services publics. (4) Ce que la réaction anti révolutionnaire appelle Terreur est la résistance contre les agressions de la République par les monarchistes de toute l’Europe. Cet amalgame fera des résistants et partisans des terroristes pour les nazis, alors qu’il s’agit d’une lutte contre une armée d’occupation et leurs collaborateurs avec des cibles identifiées et justifiées quand le terrorisme fasciste lui est orienté contre les travailleurs ou des boucs émissaires sans discrimination autre que celle promue par l’idéologie fascistes, allant jusqu’à tuer enfants, femmes et vieillards dont le seul but et de détruire la résistance dans la population.
Le terrorisme est une arme de la guerre que mène la bourgeoisie contre les travailleurs qui suit la logique bourgeoise et maintient les mythes capitalistes.
Ce terrorisme a pour cible tout ce qui tend à unir les peuples l’internationalisme fraternel des travailleurs, le féminisme, la tolérance, le socialisme tout ce qui se retrouve dans les combats propres aux communistes.
La cause actuelle du terrorisme est le capitalisme.
(1) https://www.eulixe.com/articulo/reportajes/5-casos-recientes-terrorismo-extrema-derecha-espana/20210407182139023039.html
Altercation avec Abascal à Ceuta:
(2) https://elfarodeceuta.es/abascal-increpado-muralla-grito-racista/
AR15 et fusillades de masse:
(3) https://eu.usatoday.com/story/news/factcheck/2021/04/22/fact-check-post-missing-context-ar-15-rifles-and-mass-shootings/7039204002/
Propagande d’État sur la Révolution:
(4) https://www.vie-publique.fr/fiches/268940-convention-constitution-de-lan-i-terreur-thermidor-1792-7975
Bonin
Un peu tard pour vous inquiéter, chers faux-amis amerlocs, et autres UE vassalisés . Si vous êtes si inquiets, alors arrêter immédiatement vos envois d’ armes “en uknazis”, et prenez contact avec les Russes pour entamer des négociations – je sais, chers otaniens, cela vous défrise!
Au fait, Roger WATERS (Pink-Floyd) vient de se prononcer contre l’ envoi de toutes nouvelles armes à Zelinsky et cie – cf le topic sur la journée du 6/09 (15 h si bonne mémoire) . Lui a compris ce que valent “nos amis de Kiev” !