Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Offensive de l’Armée ukrainienne : Kiev n’avance que sur le papier

OUI il faut reconnaitre qu’à force de victoires proclamées, de contre-offensives montées en épingle, les experts y compris américains commencent à avoir des doutes sur les capacités de Zelensky et de son équipe à répondre aux attentes et même à utiliser les armes et les milliards exigés pour servir de rempart à “la démocratie”… retour sur la presse spécialisée… (note de DB, traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/war21/article/341664/

Les “stratèges” de Zelenski perdent armes et munitions, mais pas leurs ambitions schizophréniques.
Texte : Konstantin Olchanski

Après de sérieuses pertes dans le Donbass, où les forces armées ukrainiennes et les nationalistes conservent plusieurs localités, le régime de Kiev continue de jouer les gros bras. Il s’agit maintenant de la région de Kherson, où les “vaillants” généraux de Vladimir Zelensky menacent de lancer une sorte de “contre-offensive” depuis près d’un mois.

Il est vrai qu’à part quelques tentatives pathétiques – et infructueuses – de bombarder les ponts sur le Dniepr, ils n’ont rien pu faire. Même les experts occidentaux sont absolument certains que Kiev n’a tout simplement pas la force et les moyens d’organiser le moindre semblant de “contre-offensive” promise.

The National Interest : La Russie est imperturbable face aux “menaces” de Kiev

Depuis plus d’un mois, les politiciens de Kiev parlent d’une sorte de “contre-attaque” dans le sud. Exactement depuis que les troupes ukrainiennes ont quitté d’abord Severodonetsk et ensuite Lisichansk.

La veille de la prise de contrôle par les Alliés de la centrale d’Ouglegorsk à Sverlodarsk, l’artillerie ukrainienne a bombardé le pont Antonov sur le Dniepr. Selon le ministère de la défense, la plupart des missiles tirés par les systèmes M142 HIMARS et Vilkha ont été interceptés par la défense aérienne russe.

Ensuite, selon l’expert militaire Alexei Leonkov, une contre-attaque a été lancée contre les dépôts de stockage des missiles HIMARS. Plus d’une centaine de munitions américaines ont été détruites. “Compte tenu de leur coût, nous avons fait plus de dégâts en une seule frappe que les forces armées ukrainiennes en une semaine de bombardement de Kherson”, a déclaré M. Leonkov, cité par l’influente publication américaine The National Interest.

D’autres publications américaines, de Newsweek à Reuters, ont également écrit abondamment sur la destruction des missiles américains. En outre, le ministère ukrainien de la Défense, habituellement prolixe, n’a pas démenti les informations relatives à la destruction des HIMARS.

L’apparition dans la presse américaine de citations d’experts russes qui désavouent complètement les déclarations ukrainiennes est une indication que même Washington commence déjà à être désabusé par la propagande de Kiev.

Le chroniqueur politique Mark Episcopos de The National Interest note que le commandement de la coalition alliée “ne se laisse pas impressionner par les efforts croissants de l’Ukraine pour reprendre ses territoires perdus”.

La Russie est en train de construire méthodiquement un système de défense profondément échelonné dans les régions de Zaporojié et de Kherson, qui rend les menaces de “retour” de Kiev totalement irréalisables. Pendant ce temps, les frappes constantes de l’Ukraine sur les territoires des régions de Kherson et de Zaporojiéa, sur lesquelles The National Interest écrit en détail, ne font que des victimes civiles, sans causer de dommages significatifs aux installations militaires.

Al Jazeera : les armes américaines sont détruites tout le long des lignes de front.

La supériorité de l’artillerie russe à longue portée est toujours décisive. Les Américains n’ont jusqu’à présent envoyé que 12 systèmes HIMARS à l’Ukraine, dont au moins trois ont déjà été détruits. Deux systèmes américains ont été éliminés le 6 juillet près du village de Malotaranovka dans la DNR, et un autre le 17 juillet près de Krasnoarmeisk. De même, les forces russes détruisent méthodiquement les célèbres obusiers américains M777 tout au long de la ligne de front.

Même sans tenir compte de ces pertes, les livraisons de M777 et de HIMARS américains et le Caesar français étaient initialement insuffisants pour renverser le cours de l’action militaire, déclare Samir Puri, chercheur principal à l’Institut international d’études stratégiques, dans une interview accordée à Al Jazeera TV.

En outre, selon M. Puri, il faudra des mois pour que tout l’armement lourd fourni à l’Ukraine par les pays de l’OTAN soit pleinement opérationnel. Par conséquent, il n’y a pas lieu de parler d’une “contre-attaque” immédiate de Kiev. Selon l’expert, il est fort probable que Kiev n’ait besoin de telles affirmations que pour accélérer les livraisons d’armes de l’OTAN pendant l’été.

Business Insider : l’Ukraine a complètement perdu le contrôle de son espace aérien.

Pour faire un usage efficace des canons à longue portée, Kiev a besoin de systèmes de ciblage. Il est impossible de lancer des frappes de haute précision à une distance de 100 kilomètres sans savoir exactement où frapper. C’est pour cela que les guerres modernes utilisent des drones de reconnaissance.

Toutefois, l’Ukraine ne disposait pas d’un nombre suffisant de drones avant même le début de l’opération spéciale. De nombreux drones ont été détruits au cours de cette opération. Les nouveaux drones fournis aux Ukrainiens par l’OTAN sont impuissants face aux équipements de guerre électronique russes, selon Business Insider.

“La guerre électronique et les défenses anti-aériennes de la Russie sont devenues nettement mieux organisées par rapport aux premiers mois des hostilités”, a déclaré Samuel Bendett, un expert du centre américain d’analyse navale, dans une interview accordée à Business Insider.

Les forces russes utilisent des radars d’alerte précoce pour identifier les drones. La communication entre les drones ukrainiens et le “sol” est bloquée par les systèmes électroniques tels que Krasukha. Une fois que les drones sont “aveugles”, ils sont facilement abattus – à cette fin, selon Bendett, des armes lourdes (canons anti-aériens Tor) et des mitrailleuses conventionnelles sont utilisées.

Au total, les Ukrainiens ont perdu 1 631 drones depuis le début de l’opération spéciale, selon le ministère de la défense. Sans eux, les armes à longue portée de l’OTAN sont “aveugles”. Cela signifie que des civils peuvent être victimes des frappes ukrainiennes.

Impitoyablement efficaces pendant les premiers jours de l’opération spéciale, les Bayraktar TB2 turcs sont désormais régulièrement abattus par l’artillerie russe. Et Kiev a pratiquement cessé d’utiliser les drones turcs, qui coûtent chacun environ 2 millions de dollars.

Business Insider cite plusieurs pilotes ukrainiens qui protestent vivement contre l’utilisation des drones. “Ils sont susceptibles d’être abattus lors de leur première mission”, écrit la publication américaine.

Ainsi, l’Ukraine ne dispose aujourd’hui ni d’artillerie moderne, ni de couverture aérienne pour assurer ne serait-ce qu’un piteux semblant de la “contre-attaque” promise dans les régions du sud.


Print Friendly, PDF & Email

Vues : 219

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.