Si nous n’avons pas en FRANCE la chance d’avoir un communiste capable comme Novikov d’être aussi lucide et clair sur l’état du monde (existerait-il d’ailleurs il n’aurait pas droit à la parole), on peut néanmoins constater le fait suivant émanant de tous nos commentateurs : les USA et les puissances occidentale ont réussi à remplacer un système rationnel et pacifiste, l’URSS par un système fou mené par un paranoïaque au dernier stade d’une quelconque maladie. Ils ne disent rien d’autre constatez le et vrai ou faux, qu’importe l’interprétation reste la même et rejoint le constat de Novikov : Les États-Unis feront tout leur possible pour garder l’ordre mondial sous leur propre direction. Mais il leur sera de plus en plus difficile de le faire. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
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Les États-Unis feront tout leur possible pour garder l’ordre mondial sous leur propre direction. Mais il leur sera de plus en plus difficile de le faire. C’est ce qu’a déclaré Dmitri. Novikov, vice-président du Comité central du KPRF, dans l’émission de la Première chaîne “Le Temps nous le dira”.
6 mai 2022
Les alliés, ou plus précisément les maîtres du régime de Kiev, ne vont pas supporter les succès de la Russie et tentent de l’arrêter par des déclarations belliqueuses. L’un des “faucons” américains – le président de l’état-major des forces armées américaines, Mark Milley, a déclaré que la Chine et la Russie avaient l’intention de modifier l’ordre mondial actuel. Il a déclaré que l’armée américaine était prête à attaquer quiconque empiétait sur les intérêts nationaux américains.
L’animateur Ruslan Ostashko a demandé si ces menaces étaient réelles ou abstraites. Dmitri Novikov a répondu qu’on ne peut absolument pas les qualifier d’abstraites : “Le même Milley a dit que la Chine et la Russie veulent empiéter sur l’ordre mondial existant. Et dans cet ordre mondial, les États-Unis ont l’habitude de croire que leur zone d’intérêt national comprend le monde entier. Personnellement, je peux dire avec certitude : oui, cet ordre mondial ne me convient pas, et je veux y attenter. En tant que personne pour qui le mot “justice” n’est pas un concept abstrait, je veux changer l’ordre du monde pour qu’il soit plus juste. En d’autres termes, j’empiète sur “l’intérêt national” de l’élite américaine !”
Dmitry Georgievich a fait remarquer qu’il y a pas mal de personnes saines d’esprit aux États-Unis même. Parmi eux, on trouve aussi bien des experts de haut niveau que des citoyens ordinaires. Et ils sont très circonspects avec la politique de leurs dirigeants. Mais, selon Novikov, malheureusement, ce ne sont pas ces personnes qui définissent l’ordre mondial, mais l’élite politique. Cette élite qui prétend rester la force dominante dans le monde.
Ainsi, sur la scène ukrainienne se tranchent actuellement des questions très importantes. Il s’agit de questions relatives à l’avenir de l’ordre mondial. Et, surtout, la Russie est en train de les résoudre avec le soutien de la Chine : “Lorsque les généraux américains parlent d’empiètement sur leur ordre mondial, ils ont raison – cela ressemble exactement à cela. Nous empiétons complètement sur leur ordre mondial injuste.
Quant aux menaces de confrontation directe, M. Novikov a déclaré que les États-Unis et leurs alliés travaillent sur différents scénarios. Mais ils ne sont pas prêts à s’engager dans une collision frontale avec la Russie. C’est pourquoi ils s’occupent d’une autre tâche liée à l’Ukraine : “Nos adversaires comprennent que la victoire de la Russie n’est pas loin. Oui, ce n’est pas la phase la plus active des hostilités. Mais tout ce qui se passe maintenant est une préparation à la libération de l’Ukraine. Et “par-delà l’océan”, ils l’ont bien compris. Pour eux, il est évident que les jours de Zelensky à la tête de l’État sont comptés. C’est précisément pour cette raison que l’on tente d’attirer la Pologne et la Roumanie dans le cours des événements afin de compliquer la tâche de la Russie.
Dans le studio, le sujet des atrocités commises par les forces punitives ukrainiennes, qui massacrent les résidents pro-russes et torturent les prisonniers, a été abordé. Dmitri Novikov a noté qu’il était trop tard pour se lamenter sur de tels crimes. Selon Novikov, il aurait fallu y penser lorsque des personnes bizarres comme Tchernomyrdine, ou Zourabov, sont devenues ambassadeurs à Kiev. Ils n’étaient pas du tout adaptés au travail diplomatique.
“Maintenant, nous devons serrer les dents et résoudre les tâches à accomplir, enregistrer tous les crimes et les rendre publics. Il faut condamner les crapules, punir monstres et assurer la désoccupation de l’Ukraine. Nous ne referons pas ceux qui sont devenus des monstres. Mais nous devons veiller à ce que le peuple ukrainien soit épargné par un tel “formatage” des nouvelles générations visant à en faire des monstres. Nous n’avons pas le droit de permettre cela”, a souligné le vice-président du comité central du KPRF.
Pendant ce temps, comme nous l’ont rappelé les animateurs de l’émission Olesya Loseva et Anatoly Kuzichev, les dirigeants des pays occidentaux ne baissent pas la garde dans leur l’hystérie anti-russe. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré que “Poutine a mal calculé son agression contre l’Ukraine” et n’a obtenu que la cohésion de l’OTAN et de l’UE. Selon Dmitry Novikov, en parlant des erreurs de calcul de Poutine, Scholz a lui-même fait une erreur de calcul : “En Russie, chaque écolier, s’il n’est pas un cancre parfait, comprend que l’OTAN est derrière le dos de Kiev. Et le président de la Fédération de Russie le comprend d’autant mieux. Mais la Russie a aussi des choses à son actif que l’Occident doit prendre en compte.
Tout d’abord, le vice-président du Comité central du Parti communiste a noté la nouvelle position de la Chine sur la scène internationale. Pékin comprend à quel point le monde global est devenu étroit. Et la Chine est prête à participer à la création d’une nouvelle configuration du monde. Selon D. Novikov, le moment est venu d’annoncer la nouvelle qui ne fera la une des médias mondiaux que dans six mois : “Xi Jinping restera. Il sera réélu secrétaire général du Parti communiste chinois, contrairement à la tradition de ces dernières décennies. Par conséquent, il restera président de la RPC. Et sa ligne plus active sur la scène internationale, notamment sa politique de renforcement de la coopération non seulement économique mais aussi politique avec la Russie, se poursuivra. Et même si d’autres sentiments existent en Chine, ils ne seront pas dominants. Je pense que lorsque Moscou a décidé de mener une opération spéciale en Ukraine, ce facteur a également été pris en compte. Nous saurons donc bientôt qui a fait un mauvais calcul”.
À propos de l’opération en Ukraine, le représentant du Parti communiste a déclaré que la position des autorités russes devrait être plus décisive et cohérente : “Si l’objectif de dénazification est déclaré, mais que le régime de Kiev s’entête et n’admet pas que la dénazification est nécessaire, je ne comprends pas comment ce régime peut être préservé. Je ne sais pas comment il peut rester et comment il est possible de négocier avec lui sur autre chose que des questions humanitaires dans l’intérêt des civils et autre chose que des mécanismes de reddition.”
M. Novikov a également commenté la nomination du général américain Christopher Kavoli au poste de commandant suprême des forces alliées en Europe. Attirant l’attention sur les nombreux états de service du militaire, son master en études russes et est-européennes de l’université de Yale et sa connaissance de la langue russe, Dmitry Novikov a déclaré que sa nomination n’était pas la pire des nouvelles : “Lorsque vous avez un ennemi faible, il est peut-être préférable qu’il soit stupide. Mais lorsque l’ennemi est fort – et les États-Unis sont très forts – il vaut mieux que des personnes qui ne sont pas les plus stupides soient nommées aux postes clés. Sinon, ils peuvent causer de grands problèmes ! Peut-être que ce général ne se révélera pas être le pire négociateur pour nous. Espérons-le, car la Russie devra inévitablement continuer à traiter avec l’OTAN et les États-Unis.
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