Il s’avère qu’à la suite du texte sur le nucléaire, je suis interdite de publication sur facebook pour trente jours. C’est-à- dire que le retour, si retour il y a, aura lieu en l’an 2022. Que ces imbéciles tout puissants de facebook m’aient interdite pour trente jours pour avoir dénoncé la folie nucléaire dit bien l’espace de domination qu’ils espèrent créer avec les réseaux sociaux. Il n’y a rien dans ce que j’énonçais qui justifie un tel interdit. Rien si ce n’est que ce faisant j’aurais touché au politique dans ce qu’il relève selon eux de leur domination, à la place de l’ETAT, une convivialité du désœuvrement qu’ils prétendent imposer en tant que dictature bourgeoise forme ultime de la liberté, celle qui prône la guerre de tous contre tous.
FACE BOOK ET L’ESPACE DE CONVIVIALITÉ OU L’UTOPIE RÉGRESSIVE, LA DÉLATION
Le jour ou presque où il m’interdisait pour avoir dénoncé la folie du nucléaire, Facebook a changé son nom en Meta, un changement qui s’inscrit dans une évolution plus large vers ce que l’on appelle le métavers, un réseau d’expériences interconnectées auquel on accède en partie grâce à des casques de réalité virtuelle (RV) et des appareils de réalité augmentée (RA). Selon les propres termes de Zuckerberg, « on peut considérer le métavers comme un véritable environnement internet, dans lequel on ne se contente pas de regarder du contenu, mais où on en fait partie ». Les exemples les plus frappants de ce phénomène sont les réunions de bureau virtuelles avec des lunettes RV, la pratique des jeux dans un vaste univers en ligne et l’accès à une strate numérique recouvrant le monde réel grâce à la réalité augmentée.
On ne saurait être plus clair et je commence à avoir l’habitude d’être chassée de leur convivialité, de leur entente virtuelle et en ce qui me concerne depuis plus de trente ans, l’interdit est total, les médias bourgeois sont relayés par la censure implacable de la presse communiste… je dois ne pas exister et être reléguée dans la folie du déni… D’ailleurs il m’a été spécifié que je suis victime de délation et si facebook m’a interdit c’est parce que le contenu de mes messages a été signalé comme “ABUSIF” … J’imagine malheureusement qui peut jouer la délation à ce point … Je ne suis pas la seule, l’entente porte sur le réel, sur son aspect devenu insupportable à tous les bigots… C’est bien de ma personne dont il est question puisque les textes peuvent être repris et publiés par d’autres..
SI je prétends expédier ces textes sur facebook voici la réponse :
Warning
Votre message ne peut être envoyé car d’autres personnes ont signalé son contenu comme abusif. voilà la notification, qui a signalé mes messages comme ayant un contenu “abusif”? s’agit-il d’un zélé d’extrême-droite ou même de celui, dirigeant du PCF, qui a été capable de m’accuser abusivement d’avoir exclu Tillon, ceux qui depuis trente ans interdisent que mon nom soit prononcé dans l’Humanité ou la MARSEILLAISE, dans “cause commune”, bref ceux qui aujourd’hui mènent la campagne du candidat communiste ? Tout est possible, le pire même… Est-ce que j’ai payé ces colis entassés à la fédération des Bouches du Rhône, ce pas vers l’action en faveur de CUBA? C’est probable mais ils partiront, mieux ou pire ceux qui veulent agir se connaissent et vont continuer alors il ne leur reste plus qu’à jouer les corbeaux pour trente jours.
La censure n’est pas simplement anecdotique, elle est totale et va bien au-delà de ma personne…
On ne s’étonne plus au vu de ce qu’est leur conception de l’information de tous ces gens, ces élites médiatiques et politiciennes, faux intellectuels et vrais courtisans, qui pratiquent le viol simplement à la Hulot, à la Duhamel, à la dsk, j’en passe et des meilleures. Le viol pas par désir, mais parce qu’il faut imposer leur pénis à celui ou celle qui ne le demande pas. Je ne sais même pas quelle est la part de la sexualité là-dedans. Je la vois bien dans l’art de faire diversion, d’occuper par la pornographie, mais je ne suis pas sûre que ce soit l’essentiel dans ces tentatives de décharger dans l’autre, ce qu’ils tolèrent et ce qu’ils interdisent. Dominer c’est imposer la légitimité, c’est définir un espace où l’autre doit obéir.
C’est s’accorder le monopole du discours. C’est prétendre contrôler l’espace “dynamique”, celui où s’enchevêtrent la science, la technique, l’industrie, le numérique, l’administration et l’armée et le mettre hors de portée du “vulgaire”, la sexualité n’est vraiment pas l’essentiel, elle est simplement le lieu de la reproduction de l’ordre au-delà de l’ETAT puisqu’elle est “nature” ou dit l’être.
En quoi facebook a-t-il désormais le monopole de se conduire comme des bandits de grand chemin, surgissant tout à coup, comme dans les fresques de Sienne, pour imposer sa conception du bon ou mauvais gouvernement, de l’ordre ou du désordre ? Au nom de quoi et de qui un tel privilège… Plus encore que le sexe il a besoin de l’arbitraire de la torture d’ASSANGE, de Guantanamo… Le lieu clos de SALO…
Je vais mourir, comme nous tous, simplement en ce qui me concerne le fait se rapproche et me frôle. Sans doute est-ce dû à l’épidémie qui rode plus encore que l’âge. Je me sens non seulement un peu dépaysée sur terre mais dans le temps historique. Pourtant si j’ai jamais eu quelques mérites, ils résident dans ma contemporanéité, c’est-à-dire ma volonté d’exercice d’une responsabilité personnelle là où tant d’autres n’en ressentaient aucune. En ce moment, elle est simplement de plus en plus frappée d’inactivité.
L’ESPACE DE RESPONSABILITÉ PERSONNELLE : LA CONTEMPORANÉITÉ
Comme l’écrivait ARAGON le 12 janvier 1939: “Le monde est à refaire. Et c’est ma folle conviction que les Français peuvent y attacher leur gloire. Que c’est même cela qui s’appelle la France, la volonté de progrès humain.
Et ces gens-là qui gèrent “le politique” ne sont même pas français, ils ne parlent pas ma langue. Ils ont prétendu construire un espace utopique de communication universelle, une société civile planétaire ou considérée comme telle qui se substitue à tous les pouvoirs… Ils proposent l’anarchie, mais cette voie-là est celle qui institutionnalise le malaise dans la civilisation, un “progressisme crispé” celui d’une société capitaliste qui lutte vainement contre son propre déclin, avec le visage de Zemmour – nosferatu… L’espace de la séduction étant celui du vampire… Et on nous le vend, l’avenir a une feuille de route, un agenda, celui de la mort ou la force du maître est entièrement suspendu à la passivité de l’esclave.
Ce qui est possible dans ce monde-là n’est que ce qui est fermé sur lui-même (2) et ce que fait Marx de cet enfermement c’est qu’il l’ouvre sur le futur, il ne renonce pas à l’utopie, il lui fait rompre avec l’idéologie de l’impossible transformation ou la régression. Et c’est là le scandale celui de la volonté de changer de société… Ces gens-là ne s’y trompent pas, ils reniflent le progrès humain en ce qu’il les met en cause. Je les défie de justifier ce qui m’interdit – peut-être après dénonciation – n’a aucune explication…
L’ILE UTOPIE
Puisqu’il est question d’utopie et d’île, je pense à Thomas MORE, mais par ce choix d’être une intellectuelle communiste, de plus en plus juive errante, j’ai été plutôt Raphaël Hythloday, le personnage inventé par Thomas More. Raphaël Hythloday est le narrateur de l’histoire. Il est à la fois philosophe et marin. Il jouit donc d’une crédibilité qui donne son réel à l’utopie qui n’est pas un ailleurs, elle est un ici et maintenant. Tel Ulysse, le sujet occidental selon ADORNO et HORCQUEIMER, il est l’incarnation des lumières (1). More, un homme d’église et courtisan, prétend l’avoir rencontré dans la ville d’Anvers (2). Il lui a raconté avoir suivi le navigateur Amerigo Vespucci dans ses trois derniers mois de voyage. C’est à cette occasion qu’il a découvert le monde d’Utopie.
Aujourd’hui il serait astrophysicien, il maîtriserait le numérique et reviendrait d’un séjour dans l’espace, le dessin qu’il griffonnerait sur un coin de table serait celui des fondements de l’univers par Planck. Pourquoi l’espace initial serait-il enfermé dans cette ellipse ?
Le roi UTOPUS s’est emparé d’une terre nommée Abraxa et s’en étant rendu maître il décide d’en faire une île, un monde nouveau: “Dés que la victoire l’eut rendu maître de ce pays, il (Utopus) fit couper un isthme de quinze mille pas qui le joignait au continent… et la terre d’Abraxa devint ainsi l’île d’Utopie.”
Cuba et Fidel, prolongeant Marx et Marti, se sont trouvés ces voyageurs s’emparant d’une terre privée de ses habitants originels, ils ont largué les amarres avec l’esclavage et aussi avec la terre de l’envie, l’Amérique.
Pour que l’Utopie soit réelle il faut accomplir ces deux actes : enclore un territoire et lui donner un nom; parce que grâce à cela le futur devient politique, l’ici et le maintenant. C’est cette transmutation qu’accomplissent les deux livres de Thomas MORE, le premier décrit les aspects insupportables de l’Angleterre ou la France, l’ordre politique contemporain qui doit être aboli. “La principale cause de la misère publique, c’est le nombre excessif des nobles, frelons oisifs qui se nourrissent de la sueur et du travail d’autrui, et qui font cultiver leurs terres, en rasant leurs fermiers jusqu’au vif, pour augmenter leurs revenus ; ils ne connaissent pas d’autre économie. S’agit-il, au contraire, d’acheter un plaisir ? Ils sont prodigues jusqu’à la folie et la mendicité. Ce qui n’est pas moins funeste, c’est qu’ils traînent à leur suite des troupeaux de valets fainéants, sans état et incapables de gagner leur vie.“
Le livre second est celui du voyage, qui permet au présent la sortie de l’absurde et de l’injuste. Le véritable présent auquel on peut accéder et c’est tout l’art de nous parler de l’avenir comme d’un présent qui renvoie au passé l’injustice du faux présent auquel nous sommes condamnés.
« Dès que Raphaël eut achevé ce récit, il me revint à la pensée grand nombre de choses qui me paraissaient absurdes dans les lois et les mœurs des Utopiens, telles que leur système de guerre, leur culte, leur religion, et plusieurs autres institutions. Ce qui surtout renversait toutes mes idées, c’était le fondement sur lequel s’est édifiée cette république étrange, je veux dire la communauté de vie et de biens, sans commerce d’argent. Or, cette communauté détruit radicalement toute noblesse et magnificence, et splendeur, et majesté, choses qui, aux yeux de l’opinion publique, font l’honneur et le véritable ornement d’un État. »
Et Thomas More de terminer par ces lignes énigmatiques :
« Car si, d’un côté, je ne puis consentir à tout ce qui a été dit par cet homme, du reste fort savant sans contredit et très habile en affaires humaines, d’un autre côté, je confesse aisément qu’il y a chez les Utopiens une foule de choses que je souhaite voir établies dans nos cités. Je le souhaite plus que je ne l’espère. »
L’utopie est la fuite devant la folie pour tenter un mode d’être de la politique, le présent comme un espace de réalisation de soi et du monde.
Facebook, comme tout ce qui représente l’ordre bourgeois singe l’utopie : déconsidéré, il a changé son nom en Meta, un changement qui parodie un espace imaginaire d’actions, ou supposé tel, un réseau d’expériences interconnectées auquel on accède en partie grâce à des casques de réalité virtuelle (RV) et des appareils de réalité augmentée (RA). Selon les propres termes de Zuckerberg, « on peut considérer le métavers comme un véritable environnement internet, dans lequel on ne se contente pas de regarder du contenu, mais où on en fait partie ». Mais c’est pour mieux tenter de contrôler l’espace de domination, celui où rien ne bouge et où se reproduit sans cesse le médiocre pouvoir des maîtres dans l’adhésion de l’esclave qui accepte de se taire et d’appartenir à la communauté de la censure et de la régression.
il n’y a aucune liberté dans un tel espace comme dans celui des jeux politiciens.
LA FORCE DU COMMUNISME : RENDRE L’UTOPIE CONCRÈTE PAS SIMPLEMENT DANS UN CATALOGUE …
Ce qui fait la force du communisme c’est quand il est capable de maintenir un réservoir de négativité réfractaire à la seule rationalisation technocratique, un principe d’interprétation des besoins mais des besoins en accord avec le degré de développement atteint, pas un simple inventaire revendicatif ou supposé tel. L’utopie alors ne se borne pas à l’idéologie qui institutionnalise le malaise dans la civilisation de sa propre fin, elle maintient l’émancipation dans la rationalité y compris étatique de la nécessaire rupture. Ce n’est plus la construction d’une maquette d’une société idéale et même dans une situation d’encerclement, il s’agit de défendre la progressivité de l’histoire, ici et maintenant. C’est de cela qu’il est souvent question dans ce qui est écrit ici du moins je l’espère et qui se heurte aux interdits, rend littéralement hystérique celui qui ne veut pas voir “la chouette voler dans la lumière de l’aube” pour reprendre une jolie expression.
Que l’on se rassure : le socialisme une fois réalisé n’en sera pas pour autant liberté. A la fin de droit naturel et dignité humaine Bloch écrit : “cette même société (le royaume de la liberté) où la production et la distribution n’occuperaient plus le centre de la scène rendrait centrales les questions humaines essentielles: celles de la fin, de la destination et de la raison d’être… Les messagers du néant y auront perdu le caractère qu’ils avaient dans la société de classe, mais présenteront un aspect nouveau que nous pouvons pas encore nous représenter”.
DANIELLE BLEITRACH
(1) Adorno et Horcqueimer, la dialectique de la raison.
(2) La ville d’Anvers obtient en 1312 une charte qui fait d’elle une commune démocratique. La flotte anversoise fréquentait déjà, outre la mer du Nord familière, l’océan Atlantique et la mer Baltique. Une bourse de commerce, peut-être la première grande bourse de commerce fondée en Europe, est attestée en 1460. Mais on considère que la première bourse des valeurs anversoise (au sens moderne), est fondée en 1531, animée par des négociants qui relient l’Inde à l’Amérique. Diamantaires juifs et protestants organisant le banquet des gueux, repoussant les Français, cette ville est au carrefour du capitalisme et de l’humanisme. La Feitoria de Flandres, fondée en 1508 à Anvers, fut la principale tête de pont de l’empire commercial portugais, la Casa da Guiné, devenue en 1503 Casa da India, à l’intersection des chemins commerciaux des colonies du Brésil, de l’Afrique et des Indes orientales. Rien ne fut plus cruel que le colonialisme hollandais.
(2) HEGEL : “j’ai indiqué que la République de Platon elle-même, qui est l’image proverbiale d’un idéal vide, ne saisit essentiellement rien d’autre que la nature de la moralité grecque. Il a eu conscience d’un principe plus profond qui faisait brèche dans cette moralité, mais qui a ce degré, ne pouvait être qu’une aspiration insatisfaite et par suite ne pouvait apparaitre que comme un principe de corruption; “Principes de la philosophie du droit.
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