Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les nazis ont copié leurs écoles d’élite sur les meilleures écoles privées britanniques

Eton et Harrow sont parmi les écoles dont les qualités de « construction du caractère » ont été admirées par les éducateurs allemands dans les années 1930 et 1940. A l’inverse de ce que produit à la même époque, en matière d’innovation pédagogique, l’URSS, une conception élitiste et dure est commune au système éducatif des cadres dirigeants nazis et de l’occident capitaliste. Quelles sont les valeurs de l’occident en crise aujourd’hui, celles par lesquelles il espère en sa survie ? (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Nazis based their elite schools on top British private schools | Nazism | The Guardian

Pupils and staff at the Napola in Ballenstedt prepare for a football match with a public school team from the UK, spring 1937.
Les élèves et le personnel de l’école d’élite nazie de Ballenstedt se préparent pour un match de football avec une équipe d’école privée du Royaume-Uni, au printemps 1937. Photographie : École Napola

Mark BrownMer 17 Nov 2021 07.00 GMT

Les écoles d’élite de l’Allemagne nazie, qui ont été créées pour former les futurs dirigeants du Troisième Reich, ont utilisé des écoles privées britanniques telles que Eton et Harrow comme modèles, révèle un nouveau livre.

L’historienne Helen Roche a écrit la première histoire complète des écoles d’élite nazies, connues sous le nom de Napolas. En s’appuyant sur des recherches menées dans 80 archives dans six pays ainsi que sur les témoignages de plus de 100 anciens élèves, Roche a découvert à quel point les nazis étaient désireux d’apprendre de l’exemple « de formation de caractère » du système britannique.

Entre 1934 et 1939, il y a eu un blizzard d’échanges réciproques entre les écoles britanniques et allemandes, les garçons des écoles privées les plus prestigieuses de Grande-Bretagne passant de longues périodes aux Napolas.

Roche, professeur agrégé à l’Université de Durham, a déclaré que les autorités de Napola voulaient apprendre du système britannique, espérant finalement créer un modèle supérieur pour leurs propres écoles.

Rollcall and saluting the flag at NPEA Rügen around 1942.
Appel nominal et salut du drapeau au NPEA Rügen vers 1942. Photographie : Dietrich Schulz

Alors que les écoles privées britanniques avaient éduqué « les dirigeants de l’empire britannique vieux de plusieurs siècles », Roche a déclaré qu’il était envisagé « que les Napolas forment les dirigeants du ‘Reich millénaire’ ».

Les trois premiers Napolas ont été créés en 1933 comme cadeau d’anniversaire pour Hitler par le ministre prussien de la Culture de l’époque, Bernhard Rust. À la fin de la guerre, il y avait 40 Napolas, dont quatre pour les filles.

Les recherches de Roche ont révélé que les Napolas étaient beaucoup plus efficaces pour endoctriner politiquement les élèves que, par exemple, les Jeunesses hitlériennes. C’était parce que les enfants y assistaient dès leur plus jeune âge et étaient très ségrégés.

C’étaient des endroits difficiles. L’un des témoins de Roche a décrit le régime de Napola Rügen à Putbus. Une épreuve courante lors de l’examen d’entrée, a déclaré le témoin, a été de faire marcher 80 mètres le long d’une jetée par des non-nageurs de 10 ans et de sauter d’un plongeoir de 3 mètres dans la mer Baltique.

Biology and chemistry lessons at NPEA Rügen during the early 1940s.
Biology and chemistry lessons at NPEA Rügen during the early 1940s. Photograph: Dietrich Schulz

“Nous, les plus anciens, les avons passés. Personne ne devait hésiter ! Les nageurs devaient sauter d’une fenêtre du troisième étage dans une couverture. Si quelqu’un hésitait, il pouvait rentrer directement à la maison.

“Le nombre d’échanges scolaires est impressionnant. Entre 1935 et 1938, l’Oranienstein Napola, par exemple, a participé à des échanges avec les écoles de Westminster, St Paul’s, Tonbridge, Dauntsey’s et Bingley dans le Yorkshire. Elle a reçu des directeurs et des professeurs d’échange de Shrewsbury, Dauntsey’s et Bolton. Des tournois sportifs ont également été organisés avec Eton, Harrow, Westminster, Winchester, Shrewsbury, Bradfield et Bryanston. Le résultat idéal du programme était que les élèves et le personnel de Napola apprennent comment les choses se faisaient en Angleterre, puis utilisent ces connaissances pour améliorer leurs propres techniques éducatives”, a déclaré Roche, qui mène des recherches sur Napola depuis plus de dix ans.

August Heissmeyer, inspecteur des autorités de Naples, a souvent fait l’éloge du système des écoles privées britanniques en tant que paradigme par excellence de cette éducation “formatrice de caractère”, qui était l’objectif le plus élevé des Napoles.

Heissmeyer pensait qu'”après de tels voyages, le jeune homme verra l’Allemagne avec des yeux nouveaux ; il reviendra riche en expériences ; ses horizons seront élargis… il détectera des faiblesses à la maison auxquelles il devra aider à remédier. Il apprendra à aimer plus profondément sa patrie”.

Il voyait également le rôle largement indépendant du directeur d’école privée comme une incarnation du “principe du Führer”, a déclaré Roche.

The reading room at NPEA Rügen, 1943
La salle de lecture du NPEA Rügen, 1943. Photographie : Dietrich Schulz

Les garçons de Napola participant aux échanges étaient considérés comme des « ambassadeurs culturels » de la « nouvelle Allemagne ».

Roche a déclaré que de nombreux garçons et maîtres britanniques ont été impressionnés par ce qu’ils ont vu en Allemagne, bien que les attitudes aient changé à mesure que les relations se détérioraient.

« Nous pouvons voir ce programme d’échange comme un microcosme pour des attitudes plus générales envers le régime national-socialiste de la part du public britannique de classe moyenne et supérieure », a-t-elle déclaré. « Pas entièrement convaincus par les buts et les idéaux du Troisième Reich, mais néanmoins prêts à donner à leurs homologues allemands le bénéfice du doute, jusqu’à ce que la belligérance nazie atteigne son apogée fatale. »

 The Third Reich’s Elite Schools – a History of the Napolas, est publié par Oxford University Press

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9 Commentaires

  • Jeanne Labaigt
    Jeanne Labaigt

    A LIRE et RELIRE:

    En URSS entre les deux guerres, Makarenko écrivait le “poème pédagogique”.
    Je crois qu’il y a eu aussi un film (je n’ai pas vu) à partir du livre.

    L’équivalence reconnue par l’Europe entre nazisme et communisme ?
    Où se produisait l’éducation pour des hommes libres et accomplis ?

    Quand Poutine revendiquant le “conservatisme”, “oublie” que la Révolution a produit des hommes nouveaux dans l’humanisme et la liberté, loin des valeurs (?) d’un clergé certes séculaire mais obscurantiste, passéiste et répressif, il devrait aussi relire Anton Makarenko.

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  • Renaud Bernard
    Renaud Bernard

    Un rapprochement intéressant, audacieux, mais qui serait téméraire si l’on voulait assimiler la démocratie bourgeoise au nazisme. Il ne faut pas exagérer dans la mise en œuvre de l’esprit offensif qu’il faut entretenir contre elle. Elle est inégalitaire certes mais elle n’est pas totalitaire, contrairement au nazisme. Tout ce qui est excessif est insignifiant et le bon argumentaire pour faire triompher contre elle le socialisme deviendrait inefficace, voire contre-productif, s’il recourait à des analogies biaisées. La démocratie bourgeoise, dont le régime du Royaume-Uni est le parangon, doit être critiquée en gardant le sens de la mesure et en respectant la vérité historique.

    Certes les public schools britanniques, où la sélection des élèves se fait par l’argent, est une perversion de ce que doit être l’enseignement, où la sélection des élites, si elle est jugée nécessaire à ce stade, doit se faire sur la valeur propre des élèves. La sélection par l’argent mérite d’être supprimée, et le sera à terme en France comme ailleurs. Elle inacceptable pour tout gouvernement de progrès, même si l’on considère que le meilleur usage que puisse faire de leur argent des parents fortunés est de le consacrer à l’éducation de leurs enfants.

    Quant à la sélection dans les Napola, c’était pire : elle était fondée sur la race, ensuite sur les capacités physiques, enfin sur les aptitudes psychologiques et cognitives, probablement orientées par une arrière-pensée politique. Rien de tout cela dans les public schools, même si leur dimension inégalitaire peut susciter un point de comparaison.

    Elle s’arrête là : le Royaume-Uni, alors dirigé par les hommes qui en étaient issus, fut la seule puissance à être en guerre contre l’Allemagne nazie du début jusqu’à la fin, du 3 septembre 1939 au 8 mai 1945, sans jamais baisser les bras ni changer de camp, quoi qu’il dût lui en coûter de sang, de sueur et de larmes. Cela aussi doit être rappelé.

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    • Danielle Bleitrach

      VOSAVEZLEDON DE BLANCHIR SYSTEMATIQUEMENT LA DEMOCRATIE BOURGEOISE… la dernière fois mine de rien vous avez expliqué que le salopard qui a Cuba recevait l’argent des USA avaitle droit à la parole comme chez nous celui qui défendait Cuba devait avoir le droit à la parole, vous créez un signe d’égalité “démocratique” entre un pays soumis au plus terrible des blocus et qui est menacé d’invasion et de crimes comme tous les pays d’amérique latine ayant accepeté la protection des USA et la situation dans un pays qui se prétend démocratique ou un lieu comme l’UE… eT VOUS INTERVENEZ TOUJOURS DANS LE MËME SENS… Ce texte n’est pas écrit par un communiste mais par the guardian … En outre je vous signale que ce qui est dit ici revient à ce qu’a dénoncé le prince charles lui-même concernant là oùson père prince de grèce l’envoyait… jE CROIS QUE vous intervenez d’une manièresuperficielle en ignorant ce dont vous parlez et totalement ce qu’est l’impérialisme…ET LA MANI7RE DONT ELLE FORME SES ELITES, surtout quand il s’agit d’un empire colonial…

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      • Renaud Bernard
        Renaud Bernard

        Ceux qui sont payés par les Etats-Unis pour essayer de déstabiliser Cuba sont effectivement des salopards. Au demeurant tous les Cubains qui ne soutiennent pas le gouvernement ne sont pas dans ce cas. Le choix d’adhérer au marxisme est de même nature que le choix de ne pas y adhérer : les deux peuvent être accomplis librement, à moins de considérer que tout choix est impossible. Cette remarque résume ma position et éclaire ce qui nous rapproche, comme, du moins en faites-vous l’hypothèse, ce qui nous différencie. Je ne blanchis pas la démocratie bourgeoise, je la critique en essayant de la voir telle qu’elle est. Elle est une caricature de démocratie, ses défauts sont bien connus et elle ne fait guère d’efforts pour les corriger.

        A côté de cela, il n’est ni impossible de lui trouver quelques qualités, ni délirant de les citer. Vous le faites vous-même ici, ce qui vous honore : l’article sur le lien entre les public schools, Eton et Harrow en tête, et les Napola est paru dans The Guardian, un des titres parmi les plus respectés du Royaume-Uni, très lu dans le monde grâce à son site, critique sans complaisance du gouvernement conservateur. Le chef de celui-ci, Boris Johnson, n’est tout de même pas un nazi, ni même un fasciste.

        Le prince de Galles lui-même a critiqué l’éducation qu’il avait reçue. Probablement le gouvernement est lui aussi d’un avis nuancé. Donc mon propos n’est ni de blanchir, en fermant les yeux plus que de raison, ni de noircir, en hurlant au fascisme, la démocratie bourgeoise. Il est d’en analyser la logique de fonctionnement et de dénoncer ce qui l’éloigne de la vraie démocratie, laquelle ne saurait admettre qu’une minorité détienne la réalité du pouvoir au seul motif de ses richesses.
         
        Enfin je vous concède que mes connaissances en matière d’impérialisme ne sont pas aussi étoffées qu’elles devraient. Les rares que j’ai acquises m’invitent assez à le condamner. Je pressens que les enrichir par un surcroît d’étude ne me conduirait pas à l’absoudre, ni même à lui accorder les circonstances atténuantes. Si vous estimez que mes commentaires laissent entendre le contraire c’est que je me serai mal exprimé, au temps pour moi, j’essaierai à l’avenir de m’améliorer sur ce point.

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      • Smiley
        Smiley

        Débat intéressant . Notons qu il y a eu des exceptions ( confirmant la règle ) et ayons une pensée pour Kim Philby, Guy Burgess, Donald Mac Lean, Anthony Blunt et John Cairncross les cinq (entre autres) communistes de Cambridge, l’amitié que leur portait Victor Rothschild , les cellules marxistes du Trinity College, les sociétés secrètes progressistes comme les Apôtres etc etc ..

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    • etoilerouge6
      etoilerouge6

      Le royaume uni n’est pas une démocratie bourgeoise accomplie mais un royaume encore féodal en bien des points dont la propriété de la terre et l’église royale et une représentation exclusive de la noblesse. Si la guerre est déclarée en 1939 pour la part européenne cette guerre a vu une préparation. On n’entre pas en guerre en courant. Et ds cette préparation on n’a vu l’Angleterre de CHAMBERLAIN refuser l’aide militaire à la République espagnole et interdire à l’URSS le passage de ses eaux, signer un traité militaire avec les nazis en 1934, agir en faveur de l’annexion de l’Autriche, imposer à la FRANCE , ramassis déjà d’incapables , de vendre le peuple tchécoslovaque aux nazis , puis une part à la Pologne des colonels antisémites, disons clairement que sans cette politique appelée hypocritement “d’apaisement” un apaisement consistant à armer le Moloch, à lui donner du blé à moudre , à détruire des pays opposés au fascisme comme l’espagne et la Tchécoslovaquie et bien disons le bien fort la guerre eut été impossible. Mais voilà cela c’était chamberlain et en sept 1939 ns avons sorti du chapeau CHURCHILL à une voix de majorité qui lui ne voulait pas de ces largesses à l’Allemagne. Voilà l’habileté des classes capitalistes…et féodale souvenez vs de cette photo de l’actuelle reine d’Angleterre , enfant, faisant le salut nazi. La famille royale des années 30 était favorable au nazisme c’est de notoriété publique et elle est d’origine allemande comme les tsars de Russie

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      • Renaud Bernard
        Renaud Bernard

        @etoilerouge6. Tout à fait, l’adjectif ‘bourgeoise’ accolé à démocratie revient à la nier plus qu’à la ranger dans un type de régime qui présenterait un aspect partiel mais significatif de démocratie. On connaît aussi, dans l’art de tromper le peuple par un discours suradjectivé, des formules comme la ‘démocratie parlementaire’, ou ‘libérale’, ou ‘représentative’, que sais-je encore.

        La seule vraie démocratie, avec pour la désigner le seul adjectif qui complète sa définition de façon satisfaisante, est la démocratie socialiste. C’est elle la démocratie, tout court. On pourrait y mettre une majuscule. Pour autant entre les régimes pseudo-démocratiques qui se bercent de l’illusion du suffrage universel et le régime fasciste, a fortiori nazi, il y a une marge, qu’elles occupent hypocritement, mais une marge quand même. Vous avez d’ailleurs souligné cette hypocrisie par des exemples historiques qui montrent comment ces prétendues démocraties, dont la France, n’ont pas su s’opposer efficacement à l’Allemagne nazie.

        L’hypocrisie britannique est bien représentée par George V, qui a changé en 1917 le nom de la dynastie, Saxe-Cobourg-Gotha, en Windsor. La belle affaire. La même année, les révolutionnaires communistes prenaient le pouvoir en Russie. Là, ce n’était plus des symboles désuets qui étaient dépoussiérés, mais un monde nouveau qui allait se construire, le socialisme, avec à terme la véritable démocratie, le communisme.

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Puissance en guerre contre l’Allemagne ?
      Accords de Munich, non intervention lors de la guerre d’Espagne où l’Allemagne retirera or et minerais précieux pour son industrie d’armement, sans compter la nourriture, le perfectionnement de leurs armes et une position pour contrôler la méditerranée et l’Afrique.

      Bilan du Royaume-Uni environ 390 000 morts militaires, colonies incluses (URSS 10 millions de morts dans l’Armée Rouge).
      A Dunkerque ils ont fuit devant “l’ennemi”, protégés par les forces françaises qui ont fini les combats à la bayonette.

      Churchill souhaitait la destruction de l’URSS avant celle du Reich en particulier avec un débarquement dans les Balkans ou en Grèce pour capturer les champs de pétrole de Bakou.

      Les bourgeoisies Anglaise et Française ont bien laissé l’Allemagne se réarmer en connaissance de cause, cela s’appelle de la collaboration.

      Sans compter toutes les entraves faites à une alliance de revers avec l’URSS.

      La classe qui a partout le plus collaboré avec les nazis est la bourgeoisie et ce dans tous les continent, propagande financée par les grands industriels et banquiers, ainsi que l’armement de l’Allemagne.

      La démocratie bourgeoise a donné la Légion d’Honneur a Franco, elle est toujours d’actualité en 2021.

      La liste des collaborations de la bourgeoisie et de leurs gouvernements à leurs seul service est longue.

      Nous pourrons parler de démocratie quand les institutions seront au service du peuple dans son ensemble et pas au service d’une clique. pour illustrer sécurité sociale vs privatisations.

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      • Renaud Bernard
        Renaud Bernard

        @Daniel Arias. Vos arguments sont pertinents, aussi bien ceux qui s’appuient sur la factualité historique que ceux portant sur les différents régimes politiques existants à cette époque ou envisageables à toute autre.

        Pour ce qui concerne la factualité, au début du conflit, l’Allemagne attaqua la Pologne le 1er septembre 1939 à 04 :45, sans déclaration de guerre. Le Royaume-Uni déclara la guerre à l’Allemagne le 3 septembre à 11 :00, à l’expiration de son ultimatum, et la France le même jour à 17 :00. L’URSS attaqua la Pologne, conformément aux protocoles secrets du pacte germano-soviétique, le 17 septembre.

        On peut donc dire qu’en tant qu’États, le Royaume-Uni et la France étaient entrés en guerre contre l’Allemagne, cela au moins formellement, à s’en tenir à la définition de ce qu’est un État, selon la conception admise par le droit constitutionnel et le droit international public. Ces puissances étaient en guerre formellement mais aussi militairement, avec des fortunes diverses dont l’analyse sortirait du cadre de ce forum. Les historiens ont étudié et étudient encore ces événements et leurs conséquences, le mieux est de se reporter à leurs travaux.

        Evénements qui ne préjugent pas des courants d’opinion qui existaient au sein des diverses classes sociales des pays concernés, du moins ceux dont les sociétés étaient divisées en classes. Au passage, on remarque que des courants d’opinion peuvent toujours exister – en tant que phénomènes subjectifs, si l’on peut dire, sans base socio-économique – au sein d’une même classe, quelle qu’elle soit, unique ou non, dans un pays donné. Des courants favorables à telle ou telle idéologie existaient, créant une situation de fait que les gouvernements des pays belligérants durent tenir compte.

        Le rôle de Winston Churchill dans la deuxième guerre mondiale a été analysé avec rigueur, ce dont témoignent les nombreux ouvrages sur la question. Son tropisme anticommuniste très prononcé atténuait-il son tropisme antinazi ? Je ne pense pas.

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