Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le ministre israélien des Affaires étrangères se souvient de la façon dont l’Armée rouge a sauvé son père des nazis.

Marianne a découvert cette brève et me l’a envoyée traduite… Cela me touche effectivement quand je vois cette attitude d’un ministre d’un état avec lequel j’ai toujours refusé la moindre proximité justement parce que comme le disait Marx je pense qu’un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être libre et que je lui dénie le droit de représenter le peuple auquel les nazis m’ont condamnée à jamais à appartenir. J’aime et je publie cette brève, parce que cette attitude d’un ministre d’un état qui ne peut pas être le mien je la compare à celle de renégats anticommunistes qui par haine pratiquent le négationnisme de ce que l’union soviétique nous a donné à tous au prix de millions de morts de ses propres enfants, je trouve qu’il y a là le minimum d’honneur indispensable et j’aime redire ces mots “notre peuple a une longue mémoire”. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

                            9 septembre 2021

Photo : OdedBalilty/AP/TASS

Texte : Alina Nazarova

https://vz.ru/news/2021/9/9/1118097.html

Le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, a raconté lors d’une conférence de presse avec le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, comment les Russes ont sauvé son père et sa grand-mère des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.

“Mon père, il y a 76 ans, était un enfant dans le ghetto de Budapest, il était censé mourir, mais un jour il a entendu des gens parler une langue qu’il ne comprenait pas. Et ma grand-mère a soudainement levé les yeux et a dit : “C’est la langue russe. Les Russes sont venus, nous sommes sauvés”, a déclaré le diplomate, rapporte RIA Novosti.

Il a souligné que l’Armée rouge avait sauvé le monde du racisme et de la tyrannie. “Ils ont également sauvé un garçon de 13 ans dans le ghetto. C’était mon père. Trois ans plus tard, le peuple russe a soutenu la création de l’État d’Israël. Nous vous sommes redevables. Nous gardons ce souvenir, notre peuple a une longue mémoire”, a déclaré le ministre israélien des affaires étrangères.

Auparavant, le président Vladimir Poutine avait déclaré, lors d’une réunion du comité d’organisation de la victoire russe, que la Russie ne permettrait jamais de justifier et de blanchir les plans odieux des criminels qui ont déclenché la Seconde Guerre mondiale.

cOMMENTAIRE DE DANIELLE BLEITRACH

PS.Je voudrais ajouter à cette reconnaissance le fait que les pays qu’actuellement certains attaquent en soutenant des gens qui se réclament ouvertement de la collaboration nazie dans leurs symboles et drapeaux comme l’Ukraine ou la Bielorussie ont eu un comportement bien différents à l’égard des juifs suivant qu’ils aient été ou non influencé par le communisme.

Pas nouveau, mais utile. Le livre de Barbara Epstein sur le ghetto de Minsk, où elle (basé sur des documents d’archives et de nombreuses interviews) conclut que les survivants juifs du Belarus (comparés à la Lituanie et à la Pologne voisines) étaient beaucoup plus élevés. Parmi les raisons pour lesquelles la population a sauvé davantage les Juifs – l’idéologie des communistes plus partagée à joué un rôle essentiel. Et dans cetteidéologie l’internationalisme, le fait qu’avant la guerre des gens de nationalités différentes vivaient et travaillaient ensemble, les enfants allaient dans les mêmes écoles, ce qui créait un réseau de connexions ; la présence du mouvement de guérilla (où en s’échappant du ghetto, certains s’y sont réfugiés) et plusieurs facteurs).  · 

AMAZON.COMThe Minsk Ghetto 1941-1943: Jewish Resistance and Soviet Internationalism

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