Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

KPRF : La Russie doit diriger les processus d’intégration dans l’espace post-soviétique.

L’URSS n’était pas un empire mais une union des peuples, face à la manière dont l’impérialisme tente d’exacerber les nationalismes et l’hostilité entre les peuples, de nouveaux colonialismes, le parti communiste de la fédération de Russie propose de retrouver l’esprit de l’URSS en particulier en Asie centrale. Les États-Unis et les occidentaux contraints à la fuite en Afghanistan tentent de favoriser y compris la crainte de cet état taliban – créature faut-il le répéter des USA – pour en faire un lieu de guerre… Comment faire régner la paix sans le socialisme ? (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

La fomentation de sentiments nationalistes est un outil utilisé par les nouveaux colonisateurs pour résoudre des tâches géopolitiques. C’est ainsi que Dmitri Novikov, vice-président du comité central du KPRF, a expliqué les processus alarmants dans les républiques d’Asie centrale. Le 11 août, il a participé à l’émission de la Première chaîne russe “Le temps nous le dira”.

https://kprf.ru/party-live/cknews/204581.html

Sergei Kozhemyakine

13 août 2021

Les nouvelles provenant des anciennes républiques soviétiques sont de plus en plus effrayantes et scandaleuses. Les attaques contre les citoyens russophones ont augmenté. Au niveau de l’État, on l’explique parfois par “l’éradication de l’héritage impérial”. Au Kazakhstan, des “patrouilles linguistiques” ont vu le jour. Les jeunes de la région exigent que les employés des institutions publiques, des magasins, etc. ne s’expriment qu’en langue kazakhe. Dans ce contexte, la situation en Afghanistan, où les militants ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, s’est fortement dégradée.

Notant que le problème est complexe et à multiples facettes, Dmitri Novikov a suggéré de prêter attention à l’un des points : “Nous voulons parfois tellement nous sentir comme un empire – ancien ou existant – que nous utilisons ce mot très souvent. J’insiste sur le fait que l’Union soviétique n’était pas un empire, mais une union de peuples. Par conséquent, il est faux de dire que ceux qui suscitent des sentiments nationalistes en Asie centrale tentent de “surmonter l’héritage impérial”. Il n’y avait pas d’empire, et il n’y a rien à surmonter ! Il y avait une amitié entre les peuples !

Selon le vice-président du comité central du KPRF, la confrontation nationaliste imposée dans les années 1990 a été largement surmontée, et la Russie dispose de nouvelles opportunités pour rectifier les échecs de ces années. “Dans un contexte de contradictions diverses, notamment en Afghanistan, la Russie a une chance de rétablir des liens d’intégration amicaux avec l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizstan et le Kazakhstan. Mais tout le monde n’aime pas ça ! Ils ont accompli une tâche nuisible en Ukraine, et maintenant ils commencent à résoudre la même tâche ici. Il y a des conflits individuels qui sont délibérément attisés. Et on en vient maintenant à des “patrouilles linguistiques”. Et ce n’est plus une affaire privée”, a souligné M. Novikov.

L’un des invités du studio, le journaliste américain Michael Vasyura, a commencé à affirmer que les États-Unis sont arrivés en Afghanistan avec de “nobles objectifs”, mais qu’ils ont eu beau faire, ils n’ont pas réussi à en faire un “pays civilisé normal”. “Alors pourquoi êtes-vous allés là-bas ? – a demandé le représentant du KPRF. – Il ne sert à rien de parler d'”échecs” et de “difficultés objectives”. Agiter la carte nationale, religieuse est un outil favori du colonialisme, tant dans le passé que dans le présent.”

La discussion s’est ensuite déplacée vers les thèmes de l’Ukraine et de la crise migratoire à la frontière biélorusse-lituanienne. Les gardes-frontières lituaniens prennent des mesures brutales, ouvrant le feu sur les ressortissants étrangers. Plusieurs participants à la discussion ont attiré l’attention sur les deux poids et deux mesures de l’Occident à cet égard. Vasyura a déclaré sans l’ombre d’un doute que l’Ukraine n’est pas l’Afghanistan, car les Afghans ne veulent pas de la démocratie, alors que les Ukrainiens y aspirent. Par conséquent, en abandonnant l’Afghanistan à son sort, les États-Unis accroissent leur influence sur Kiev. “Tout cela n’est que pure hypocrisie”, a répondu Dmitri Novikov. Parlant des réfugiés aux frontières de l’Union européenne, il a déclaré qu’il s’agissait d’un résultat naturel et attendu des efforts de l’Occident pour détruire méthodiquement des Etats comme l’Irak, la Libye ou la Syrie.

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