Je sais pourquoi Marianne a souhaité faire connaître l’actualité de ce camp d’été au lecteur français et nombreux francophones. D’abord parce que, selon la visée éditoriale de ce blog, cela permet de faire mesurer à tous la vitalité des communistes dans le monde. Mais il y a aussi ce projet que nous avions d’organiser en Crimée une rencontre entre jeunes Français et jeunes Russes. Alors que nous découvrions elle et moi dans notre voyage en Crimée la profondeur des liens attachant les habitants de la péninsule à la Russie. Ce dont personne ne pouvait se douter au vu des flots de propagande contre “l’invasion de la Russie”.(1).. Nous logions elle et moi dans une auberge au centre de son patio envahi par les roses parfumées il y avait un gigantesque buste de Lénine. Les prix étaient dérisoires et Marianne avec son goût pour les réalisations concrètes avait rassemblé toutes les informations pour que soit créé un camp d’été franco-russe mais il n’y avait pas de parti communiste et encore moins de secteur international capable de lui donner vie… (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
Le 17 juillet, la première équipe se réunit au XVe Camp d’été Union-Patriotique “Jeune Garde – Crimée, Donuzlav – 2021”, organisé avec le soutien du KPRF.
Yulia Mikhailova, membre du comité central du KPRF
2021-07-17 23:11
L’histoire de ce forum de jeunes remonte à l’organisation de manifestations massives contre l’OTAN sur la péninsule. Au cours de l’été 2007, plusieurs milliers de personnes indignées se sont jetées dans l’eau du lac à l’approche des navires de guerre pour empêcher les véhicules blindés lourds de transport de troupes d’atteindre la terre ferme. Deux des véhicules ont coulé et six autres ont été bloqués. Sous la pression des civils qui ont fermement dit “Non !” à la botte de l’OTAN sur le sol de Crimée, l’ampleur de l’exercice prévu ici l’année suivante a été considérablement réduite. Un an plus tard, les organisateurs ont abandonné l’idée. C’est ainsi qu’est née la tradition de réunir ici les représentants des forces patriotiques de gauche ukrainiennes, convaincus que leur avenir est lié non pas à l’Occident mais à la Russie.
Au fil du temps, ces rassemblements se sont transformés en un camp d’été pour les militants des associations de jeunesse. La géographie des participants s’est également élargie : les jeunes viennent de régions de la Fédération de Russie ainsi que du Belarus, du Kazakhstan, d’Ossétie du Sud, des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, d’Abkhazie et de Transnistrie.
Cette fois-ci, malgré la pandémie, ce sont au total quelque 300 garçons et filles qui participeront aux travaux du forum. Parmi les participants de la première équipe, il convient de noter les groupes de membres du Komsomol et les représentants de la jeunesse étudiante des républiques de Donetsk et de Lougansk, les jeunes des villes de la Gloire militaire – Velikie Luki, Grozny, Kovrov, Nalchik, Maloyaroslavets et Tikhvin, avec lesquels la coopération a été renforcée lors de la préparation de la marche-relais “Notre grande victoire”, de Biélorussie et de plusieurs régions de la Fédération de Russie.
Les conditions de vie au camp sont spartiates. Les jeunes et la plupart des enseignants vivent dans des tentes campées sur la rive du lac, et cuisinent sur un feu de camp. Les conditions difficiles, croient-ils, ne font que les souder et les renforcer.
Après l’annexion de la Crimée à la Russie, le programme de travail du forum est devenu ouvertement de gauche. Ce n’est pas un hasard s’il est soutenu par le KPRF et personnellement par Guennadi Andreïevitch Ziouganov, le leader des forces patriotiques populaires. Les dirigeants du parti participent activement à l’élaboration du programme éducatif. Et Oleg Slyusarenko, membre du KPRF, est l’organisateur permanent du camp depuis toutes ces années.
Oui, la Crimée est maintenant à nous. Mais les défis de l’époque sont de plus en plus difficiles à relever. A la fois externes et internes. Et la tâche principale du forum est de faire un pas de plus vers la recréation d’un État renouvelé et unifié dans l’espace post-soviétique, et d’aider les jeunes à comprendre ce qui se passe, de les préparer à faire face aux dangers éventuels. “Le monde russe a besoin d’un soutien sérieux”, déclare Kazbek Taisaev, premier vice-président du Conseil central de l’UPC-PCUS, secrétaire du Comité central du KPRF. “Malheureusement, tous les dirigeants de notre État ne se rendent pas compte qu’aujourd’hui, il n’y a tout simplement pas de direction plus importante à suivre. Nous devons tout faire pour que personne ne puisse diviser notre jeunesse. Le camp Donuzlav contribue à les unir”.
Les jeunes eux-mêmes admettent que l’échange d’opinions leur permet de voir la vie dans la Russie contemporaine d’une manière différente de celle qui est présentée par les médias bourgeois. Ici, vous pouvez parler à ceux qui sont capables de penser, de se battre, sans vouloir suivre aveuglément le courant.
La zone du camp est décorée dans le style patriotique soviétique traditionnel qui dit éloquemment : “L’avenir est au socialisme !”
Sur la bannière centrale portant la devise “Apprendre, travailler, oser, combattre et gagner – pour le bien de notre Grande Patrie !”, des portraits des héros de la Jeune Garde, qui ont donné leur nom au camp, et les mots d’ordre du Komsomol. On y trouve également des portraits de Staline et de Youri Gagarine, des fragments de séquences montrant les exploits du peuple soviétique en matière de travail et des films d’actualité sur la Grande Guerre patriotique.
Traditionnellement, les participants et les invités du camp ont déployé une copie géante de la bannière de la victoire. Le camp a été ouvert par les députés de la sixième convocation de la Douma d’État, Alexandre Tarnayev, conseiller du président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Vladimir Rodine, premier secrétaire du Parti communiste de la Fédération de Russie, le président du Comité de la politique sociale et des affaires des vétérans, Sergey Bogatyrenko, le membre du présidium de l’Union des femmes russes “Espoir de la Russie”, Yulia Mikhailova, le président du département Evpatoria de l’Union des Marines de Crimée, Vasily Petukhov, et d’autres.
Puis une table ronde interactive sur “La Russie et le monde russe face aux défis internes et externes” a ouvert le programme éducatif du forum, modéré par Vladimir Rodine. Le discours d’Alexandre Tarnayev, qui a évoqué les défis extérieurs auxquels le monde russe doit faire face à l’heure actuelle, a suscité un grand intérêt. Vladimir Rodine a souligné le travail à grande échelle du KPRF pour soutenir la population du Donbass. Oleg Rodivilov, secrétaire du bureau de représentation du ministère russe des affaires étrangères à Simferopol, a évoqué l’histoire de l’émergence du mouvement anti-OTAN en Crimée. Yulia Mikhailova a rappelé le rôle des associations et des mouvements publics dans le renforcement des liens des nations fraternelles et l’importance de l’image et des préceptes d’Alexandre Nevsky pour faire face aux défis modernes. D’autres discours ont également été prononcés.
De nombreux étudiants se sont intéressés à ce que la Russie pouvait faire pour empêcher l’escalade des hostilités en Ukraine. Répondant à cette question, Aleksandr Tarnayev a noté que la faction fait tout son possible pour résoudre la situation politiquement, mais a également souligné que les agresseurs occidentaux, comme le montre la pratique, n’ont peur que d’une Russie forte.
Répondant aux nombreuses questions des participants à la table ronde, le modérateur Vladimir Rodine a abordé les dispositions du programme électoral du KPRF “Dix étapes vers le pouvoir du peuple” et la lettre ouverte de Guennadi Ziouganov au président russe Vladimir Poutine “Réaliser la volonté du peuple”. Il a également évoqué les dispositions du programme électoral du KPRF “Dix étapes vers le pouvoir du peuple”, et a souligné qu’il reviendrait aux jeunes de déterminer l’avenir de leurs pays. Il a rappelé que les citoyens de Russie ainsi que les jeunes du Donbass qui ont reçu un passeport russe avaient le droit de faire un pas dans cette direction le 19 septembre en soutenant les candidats aux élections à la Douma d’État de la force politique qui défend réellement leurs intérêts. Ils ont pu rencontrer l’un d’entre eux, Alexander Tarnayev, lors de la réunion.
Les jours suivants du programme éducatif, des conférences et des master classes en histoire, sciences politiques, sociologie, journalisme seront organisées pour les participants du camp. Ils rencontreront d’éminentes personnalités publiques et politiques russes. Le premier vice-président du KPRF, Yuri Afonin, le vice-président du KPRF, Dmitry Novikov, le député de la Douma d’État, [et écrivain, publié en français, NdT] Sergey Chargounov, et d’autres représentants du Parti communiste russe devraient participer au camp.
Le programme du camp comprend également un vaste programme sportif.
Et en août, une deuxième équipe est attendue au camp d’été.
(1) Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop, URSS vingt ans après, retour de l’Ukraine en guerre. Delga. 2015
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