Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un nid de guêpes

Un monument à la gloire des SS érigé en Belgique en pays flamand et considéré par les autorités locales comme symbolisant la “liberté universelle” dit à quel point il ne s’agit pas seulement de la Pologne ou de l’Ukraine dans lesquels on exalte le nazisme pour mieux traquer les communistes de hier comme aujourd’hui en inventant de pseudo crimes comme ceux attribués à la Chine. Ceux qui par opportunisme cèdent d’un poil à cette propagande se font les alliés de ce négationnisme. Andrei Doultsev le correspondant de la Pravda en Europe occidentale nous a transmis cet article qui dit l’indignation d’un Russe face à cette célébration. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

#71 (31131) 8 juillet 2021

Auteur : Andrei DULTSEV, correspondant de la Pravda en Europe occidentale.

https://gazeta-pravda.ru/issue/71-31131-8-iyulya-2021-goda-/osinoe-gnezdo/

On sait aujourd’hui beaucoup de choses sur les agissements des néonazis allemands, polonais, ukrainiens et baltes qui veulent réécrire l’histoire et les résultats de la Seconde Guerre mondiale, mais on sous-estime parfois ce qui se passe dans les pays fondateurs de l’Union européenne. L’autre jour, le journal communiste français l’Humanité et l’édition belge de Paris Match ont publié des documents scandaleux sur un monument aux légionnaires SS lettons qui a été inauguré en 2018 dans la municipalité belge de Zedelgem, en Flandre occidentale, sur la “Place de la Liberté”.

Ici, après la libération de la Belgique des envahisseurs nazis par les forces alliées en 1945, il y avait un camp de prisonniers de guerre britannique où étaient détenus les anciens soldats des 15e et 19e divisions Waffen-SS, composés de volontaires lettons. Les tombes SS du cimetière local attirent depuis longtemps les vétérans des unités SS, leurs proches et les néonazis de tous bords qui y tiennent des rassemblements. Le nouveau “mémorial” est l’apothéose de cette évolution.

Ce monument à la racaille fasciste n’est pas seulement un crachat au visage des victimes du nazisme et des soldats-libérateurs soviétiques qui ont sauvé la Lettonie, mais aussi une véritable réhabilitation des membres des SS par la société belge : la plaque explicative du monument indique que les volontaires lettons des SS, une organisation criminelle qui a été interdite après la Seconde Guerre mondiale, étaient des “combattants de la liberté” baltes. Suite à la publication du média, le débat sur le “mémorial” fait rage dans la société belge depuis plusieurs semaines.

Les communistes et le Parti des Travailleurs de Belgique, de nombreuses organisations d’anciens combattants et antifascistes, ainsi que la communauté juive, se sont élevés contre ce monument honteux dédié aux meurtriers. Des députés belges du Parti des travailleurs et du Parti socialiste se sont également prononcés contre le mémorial, tandis qu’un représentant de la Fédération internationale des résistants, dans une interview accordée au journal Paris Match le 17 juin, a demandé que le monument aux criminels soit enlevé et que les cérémonies en leur honneur soient arrêtées.

Le fait que le monument ait été érigé en forme de ruche a également fait scandale. Selon les auteurs, “les légionnaires SS, comme les abeilles, sont des éléments utiles”. “Ce n’est pas une ruche, mais un nid de frelons”, ont répondu les communistes belges, notant que le concept du monument est une ignoble calomnie des insectes les plus utiles.

Les autorités municipales locales défendent leur initiative et affirment que les médias francophones diffusent des “fake news”. La municipalité de Zedelgem, dirigée par les chrétiens-démocrates avec le soutien des nationalistes flamands, ne voit “rien d’inquiétant” dans le monument. Apparemment, les autorités flamandes veulent, comme prochaine étape, réhabiliter les volontaires flamands des unités SS.

Lors d’une réunion du conseil municipal, le parti socialiste (opposition) a exigé que le monument soit retiré, mais la majorité, menée par la bourgmestre chrétienne-démocrate Annick Vermeulen, a refusé de démonter le monument aux criminels nazis au motif que “cette œuvre d’art symbolise avant tout la liberté universelle”.

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1 Commentaire

  • Bosteph
    Bosteph

    Visiblement, depuis les premières manifestations pro-SS dans les États Baltes, en 2007, rien ne c’ était amélioré en UE . Pas étonnant que nous soyons – “les Européens en général” – mal vus en Russie.

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