Selon RT en langue anglaise, une chaine officielle, Boris Eltsine était la marionnette de « centaines » d’agents de la CIA qui lui ont enseigné comment diriger la Russie, affirme l’ancien président du Parlement. Khasbulatov, un homme d’Etat russe, d’origine Tchétchène, a été un allié d’Eltsine dans la fin de l’URSS, et il a joué un rôle clé dans la tête de la résistance à la tentative de coup d’État de 1991. Cependant, Eltsine et lui se sont séparés à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique à la fin de 1991. Après l’effondrement de l’URSS, Khasbulatov a consolidé son contrôle sur le parlement russe et est devenu le deuxième homme le plus puissant de Russie après Eltsine lui-même. Ce qui a conduit à la crise constitutionnelle russe de 1993,dans laquelle Khasbulatov (avec le vice-président Aleksandr Rutskoy) a mené le Soviet suprême de Russie dans sa lutte avec le président, qui s’est terminée par l’assaut violent d’Eltsine et la dissolution ultérieure du parlement en octobre 1993. Khasbulatov a été arrêté avec les autres dirigeants du parlement. En 1994, la Douma nouvellement élue l’a gracié avec d’autres dirigeants clés de la résistance anti-Eltsine. Après la fin de sa carrière politique, Khasbulatov est retourné à sa profession antérieure en tant que professeur d’économie en tant que fondateur et chef du département d’économie internationale de l’Académie russe d’économie Plekhanov (REA). Il continue de commenter les développements politiques en Russie en tant qu’acteur de premier plan. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
12 Juin, 2021 08: 20Obtenir une URL courte
FICHIER PHOTO. Le président russe Boris Eltsine (1931 – 2007) s’exprime lors d’une conférence de presse à la Roseraie de la Maison Blanche, Washington DC, le 16 juin 1992. © Getty Images / Ron Sachs
Le premier président russe, Boris Eltsine, était entouré de « centaines » d’agents de la CIA qui lui ont dit quoi faire tout au long de son mandat à la tête du pays. C’est ce qu’a déclaré Ruslan Khasbulatov, l’ancien président du parlement russe.
S’adressant à la station de radio Govorit Moskva, Khasbulatov a affirmé que l’entourage d’Eltsine était plein d’Américains. En 1991, il a été élu à son poste de direction avec l’aide de Washington, a-t-il prétendu, et on ne sait toujours pas dans quelle mesure les États-Unis sont restés la voix chuchotant à son oreille tout au long de sa présidence.
« Il devait y avoir une centaine [d’employés de la CIA] », Khasbulatov a déclaré. « Ils ont tout organisé. » Il a également ajouté qu’après avoir remporté l’élection présidentielle, Eltsine avait envoyé des responsables de la sécurité et des chefs de département aux États-Unis afin que les Américains puissent les « examiner » et « donner leurs conclusions ».
La déclaration de Khasbulatov intervient après que l’ancien vice-président russe Alexander Rutskoy a déclaré au média en ligne Lenta que 12 employés à temps plein de la CIA ont aidé à mener à bien les réformes historiques du marché Eltsine-Gaidar, démantelant systématiquement le système économique planifié de manière centralisée et conduisant le pays dans un capitalisme de choc. Rutskoy a également affirmé qu’à une occasion importante, il avait entendu Eltsine parler à un étranger qui avait l’accent étranger.
Cependant, selon Khasbulatov, tout le monde connaissait les liens de Rutskoy avec les États-Unis, et les responsables américains ont même influencé l’ancien président pour remplacer un nombre considérable des ses personnes qu’il avait nommées.
« Dans l’ensemble, Rutskoy a tout à fait raison – Eltsine a été conseillé par des étrangers », a-t-il poursuivi. « Il n’y a pas de secret ici, et un grand nombre de personnes le savent. Je n’ai pas d’histoires policières sur l’écoute clandestine, mais, en général, c’est bien connu. Eltsine avait l’habitude de s’entretenir très étroitement de toutes les questions de personnel avec des représentants étrangers.
Eltsine a quitté ses fonctions en 1999, mais pas avant de créer un système hyper-présidentiel, de retirer le pouvoir à un parlement hostile et de supprimer presque tous les freins et contrepoids. Cette initiative a été soutenue par Washington, qui espérait maintenir le Parti communiste hors du pouvoir dans le nouvel État russe.
De nos jours, Eltsine a un héritage mitigé, de nombreux Russes croyant qu’il était un ivrogne qui a vendu le pays aux capitalistes occidentaux. Cependant, à l’étranger, il a été comparé à des révolutionnaires tels que Nelson Mandela en Afrique du Sud, Lech Wałęsa en Pologne et Václav Havel en Tchécoslovaquie, l’ancien président américain Bill Clinton l’ayant même comparé à Abraham Lincoln.
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