Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pérou , Equateur, la gauche confrontée à la division par le racisme…

PEROU, lundi 12 avril 2021
La gauche en tête au Pérou à l’élection présidentielle !

D’après les sondages sortis des urnes, Patricio Castillo serait en tête avec 18% des voix. D’après les premiers résultats officiels portant sur 11% du corps électoral, il aurait 15% des voix. Pour le second tour, son adversaire de droite serait Keiko Fujimori d’après les sondages sortis des urnes ou Hernando De Soto d’après les premiers résultats officiels partiels.

Patricio Castillo, c’est la grande surprise du scrutin. A gauche on attendait d’abord Veronika Mendoza. Finalement elle n’arriverait qu’en cinquième position avec 8 % des suffrages. Le troisième candidat de gauche Marco Arana aurait moins de 1 % des voix.

Le total des trois candidats de gauche (27%) serait nettement supérieur à celui réalisé par Véronika Mendoza seule en 2016 (18%) et à celui annoncé par les sondages.

Les analystes ont comparé Castillo à Evo Morales, l’ancien président de la Bolivie. Castillo défend des valeurs de gauche en ce qui concerne les dépenses publiques et la politique étrangère, mais il exprime des positions plus conservatrices les tendances sur les questions sociales, en exprimant directement son opposition à la « légalisation de l’avortement, au mariage homosexuel,ou l’euthanasie » etl’«approche de genre » dans l’éducation.

Lors de sa participation à la grève des enseignants de 2017, le ministre de l’Intérieur Carlos Basombrío Iglesias a souligné que Castillo était lié au MOVADEF, une branche civile du Sentier lumineux. Il nié faire partie de ce mouvement. Bien que, le journal Pérou.21 ait montré des documents qui ont confirmé sa relation avec le dit mouvement. Cela a été authentifié par des agents de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE).

Cependant ce que montre ces résultats aussi bien que ceux de l’Equateur où le candidat de gauche est battu par celui de droite parce qu’il n’a pas bénéficié de la majorité du report des voix indigènes représentées par le candidat indigène éliminé de justesse au premier tour, c’est justement ce qu’a réussi Evo Morales en Bolivie à savoir une société déchirée par les tensions raciales et la violence exercée par une extrême-droite sur les indigènes qui se combine avec une exploitation très dure.

Le passage par les urnes et le choix d’un rassemblement national grâce à une politique de développement, d’accès à l’emploi,à la santé,à l’éducation n’est pas aisée et les conditions terribles de l’épidémie dont les communautés indigènes ont été victimes a produit l’exacerbation d’antagonismes. Mais malgré ce contexte on assiste à ue progression de la gauche et à un effondrement de la droite qui ne peut se maintenir que grâce à ces divisions. Le manque d’un parti communiste capable d’unifier sur des bases de classe ou même d’un parti comme celui d’Evo Morales est sans doute un des problèmes qui maintient une droite déchue au pouvoir.

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