Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Zakharova a parlé de son rêve non réalisé

La représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a confié que ce fut une tragédie pour elle ne pouvoir travailler dans le domaine chinois. Pour qui suit la politique étrangère de la Russie, la figure élégante de son porte-parole est presque aussi prégnante que celle de Lavrov. Elle partage avec celui-ci une fermeté et des orientations inspirées de la diplomatie soviétique mais c’est un poète à qui il arrive de répondre en particulier aux États-Unis sur ce mode raffiné, danseuse, polyglotte elle vient de révéler aux lecteurs russes sa passion pour la Chine. Nul ne peut imaginer que dans le contexte actuel, de telles confidences soient dénuées de sens parce qu’il reste des résistances à l’alliance avec la Chine, celle de néo-libéraux en poste de direction, et celles de certains communistes voire de Russes qui sont partagés entre l’admiration de la trajectoire chinoise, de leur non abandon du communisme et une solide rancune datant de la querelle sino-soviétique, la manière dont ils estiment avoir été lâchés par une Chine soucieuse de ses seuls intérêts. (traduction de Marianne Dunlop et commentaire de Danielle Bleitrach)

11 décembre 2020, Photo: Valery Sharifulin / TASS
Texte: Elizaveta Bulkina

  

https://vz.ru/news/2020/12/11/1075346.html

Le père de Zakharova était secrétaire et conseiller culturel des ambassades d’URSS et de Russie en Chine. Elle a donc commencé à apprendre le chinois à l’école en Chine, puis a continué à l’étudier à l’institut, rapporte RIA Novosti.

«Je voulais travailler dans la sphère asiatique, je voulais devenir professionnelle dans ce domaine… Je suis venue au ministère des Affaires étrangères et j’ai pensé que je travaillerais sur la Chine. Mais cela ne s’est pas produit. J’ai vécu une grande tragédie – parce que lorsque vous vous préparez à travailler dans le domaine chinois pendant cinq ans à l’institut, vous apprenez la langue, vous étudiez le pays. (…) J’ai participé à un grand nombre d’événements non institutionnels dédiés à la Chine. J’ai même eu des publications. Et puis tout à coup vous venez, et il s’avère qu’il n’y a pas de postes vacants dans cette direction. Et il faut alors en quelque sorte convertir ce rêve de cinq ans. Ou se convertir soi-même », a déclaré Zakharova dans une interview donnée au groupe VKontakte « la grande récré ».

Lorsqu’elle est venue travailler au ministère des Affaires étrangères, on lui a proposé, en tant que personne ayant une formation journalistique au MGIMO, de faire un travail d’information. «Je me suis posé la question: mais que faire de ces cinq années d’étude de la Chine, de la langue chinoise? Et de mon rêve? .. Il m’a semblé que c’était mal de laisser un rêve non réalisé (…), j’ai réfléchi, consulté, délibéré et décidé qu’il se réaliserait – mais seulement dans la sphère de mes intérêts scientifiques … j’ai soutenu ma thèse sur la Chine » , – a partagé Zakharova.

Auparavant, la représentante du ministère des Affaires étrangères a expliqué comment le patriotisme comptait personnellement pour elle.

‌… et en plus elle danse !

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