Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Vladimir Nikitine: “L’image du monde moderne à la lumière de la chronopolitique”

Russki lad est un think tank (groupe de réflexion ou laboratoire d’idée) proche du parti communiste de la fédération de Russie. Ce texte présente des aspects tout à fait passionnants. En ce qui concerne la chronopolitique effectivement c’est à la fois l’influence d’Hegel, sur le marxisme et sur le léninisme et La capacité à sentir le “moment décisif” en relation avec un peuple, qui est reconnue comme caractérisant les grands leaders et ce depuis Machiavel. Mais la nature de ce lien dans le domaine d’une révolution mérite d’être exploré sur le plan théorique. Comment se construit ce lien entre l’avant-garde, les masses et ce qui est défini ici comme le cosmique. C’est-à-dire cette mutation des forces productives bouleversant le rapport de l’humanité à la nature qui concerne les avancées scientifiques et technologiques, mais aussi si l’on prend les plus grands bouleversements civilisationnels -la fin du monde antique esclavagiste, la Renaissance et peut-être aujourd’hui – lebouleversement s’assortit effectivement d’une mutation de la place de l’être humain dans l’univers. Dans une telle conception, le politique n’est plus intrigue entre politiciens, changement d’hommes et de leurs proches, mais il est alors un mouvement historique où une avant-garde est en capacité à saisir “l’esprit du temps” pour trouver l’idée qui va mettre en mouvement la conjonction. Et même si, sans doute faute de connaissances, on a du mal parfois à suivre la démonstration du rôle messianique de la Russie. Le projet de ces Russes, appuyant la proposition de Xi Jinping et lui apportant ce messianisme, qui seul conduirait vers l’universel, en liant le matériel et le spirituel, l’occident et l’Orient. Il suffit de considérer l’élan qu’a réussi à insuffler l’URSS et la manière dont la “rationalité” chinoise a du mal à faire autre chose qu’à nous convaincre au meilleur des cas qu’elle est un rempart face à la destruction occidentale et US. En revanche, pour qui a lu les propositions de Xi Jinping pour un autre destin commun, on demeure insatisfait, les Chinois eux me semblent dans ce texte insuffisamment compris sur deux points, l’un qui a trait aux forces productives, la volonté d’ancrer le virtuel dans une chaine productive dans laquelle la production matérielle n’est pas oubliée? Ce qui est leur force. En outre, ils ont perçu un autre monde, celui qui a connu comme eux la colonisation alors qu’ici le jeu se poursuit entre seulement Etats-Unis,Europe et Chine.. En tous les cas, il est évident que nombreux sont aujourd’hui ceux qui dans le prolongement du marxisme sont en train de tenter de penser la transition en terme de survie de l’humanité et avec lesquels nous avons intérêt à ouvrir le dialogue parce que nous sommes proches de l’asphyxie intellectuelle (note de Danielle Bleitrach et Marianne Dunlop, traduction de Marianne Dunlop).

01-10-2020

Projet de fresque pour le palais de la culture Kirov à Saint-Pétersbourg

Nikitine Vladimir Stepanovitch

Membre du Présidium du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, dirigeant du Mouvement “Russki Lad”

https://kprf.ru/activity/culture/197530.html

À la demande des militants du mouvement créatif panrusse “Russki Lad”, en tant que président du Conseil de coordination, et sur la base de la chronopolitique, j’exprime mon opinion sur ce qui se passe dans le monde moderne. J’essaierai de montrer comment l’image du monde a changé de différents points de vue : à l’échelle cosmique, au niveau planétaire et par rapport à l’état de l’humanité.

Tout d’abord, définissons les concepts. La « chronopolitique» est un concept rarement utilisé, mais son temps est venu. La chronopolitique suppose la maîtrise du temps, à la différence de la géopolitique, comme outil de maîtrise de l’espace. À mon avis, la chronopolitique est la capacité des dirigeants et de la société à répondre consciemment et efficacement aux défis de l’époque. La chronopolitique maîtrise les lois du temps en conjonction avec la connaissance des lois du Cosmos, de la nature et du développement social.

“L’image du monde” est une image de la façon dont la matière bouge et dont la matière pense. Le mouvement et la réflexion sont les pierres angulaires de la chronopolitique, permettant de comprendre ce qui se passe, à qui la faute et que faire.

                                      Sur l’essence de la chronopolitique

La Chronopolitique, c’est l’arme victorieuse du meneur du peuple. En effet, diriger, c’est prévoir. L’essence de la chronopolitique est qu’avec le don de la prévoyance, on peut influencer le présent, en tirant les leçons du passé. Il est possible et nécessaire, en répondant aux défis de l’époque, d’orienter le mouvement des processus sociaux dans la bonne direction à l’aide d’une réflexion correspondant au temps et un appareil conceptuel actualisé. Un outil efficace pour la mise en œuvre de la chronopolitique est la vérité créative basée sur l’unité de la pensée, de la parole et de l’action. Une pensée exprimée par un mot parfait, i.e. porteuse de sens, est une impulsion d’énergie spirituelle qui engendre dans la conscience et l’âme des gens une inspiration créative, l’enthousiasme et l’illumination, qui mobilisent la volonté de l’individu et du peuple pour la création et la lutte, pour une dévotion désintéressée et altruiste, pour l’héroïsme dans le travail et le combat au nom d’une grande cause.

La chronopolitique est la capacité du leader à combiner la vision du monde traditionnelle des personnes qu’il dirige avec une idée attrayante dont le moment est venu. Une telle idée a un formidable pouvoir d’organisation, de mobilisation et de transformation de la société et de la nature.

Les fondateurs de la chronopolitique en Russie ont été les dirigeants de la révolution prolétarienne – V. I. Lénine et J. V. Staline. Lénine a réussi à combiner l’idée attrayante du socialisme avec la vision du monde génétique du peuple russe. Cet alliage est devenu victorieux lors de la grande révolution socialiste d’octobre. Le chef du prolétariat dans son ouvrage scientifique “Matérialisme et empiriocriticisme” a énoncé la loi fondamentale de la chronopolitique : la loi de la correspondance du temps et de la pensée. Il a écrit: ” L’image du monde est une image de la façon dont la matière bouge et dont la matière pense.” Lénine s’est rendu compte que pour la conduite stratégique de la société sur le chemin de l’avenir, il est nécessaire de ressentir profondément l’esprit du temps et de penser en accord avec lui, c’est-à-dire de comprendre et pénétrer l’essence de l’ère moderne et les caractéristiques de sa manifestation dans un espace spécifique de la planète. En d’autres termes, à chaque époque doit correspondre une pensée et un appareil conceptuel actualisé basé sur une pensée scientifique avancée.

Lénine, sur la base de la loi chronopolitique de correspondance du temps et de la pensée, a révélé l’essence de son époque contemporaine. Il l’a appelé ère de l’impérialisme et a prouvé la possibilité de la victoire de la révolution socialiste dans un pays particulier : la Russie.

Le successeur de Lénine, Joseph Staline, a été le fondateur d’une nouvelle méthode chronopolitique de gestion de la société pour les années de mise en œuvre pratique du socialisme. Il a en fait formulé et appliqué dans la pratique une loi de la chronopolitique telle que la loi de l’unité de l’espace et du temps, qui détermine que les stratégies abstraites pour le développement d’un pays, coupées d’un espace et d’un temps spécifiques, des perspectives et des coutumes d’un peuple particulier, ne sont pas viables. Et aussi, la loi de l’indissolubilité du lien entre temps et générations, la loi de l’action raisonnée sur le cours du temps par l’aspiration des peuples à l’avenir, la loi du mouvement réussi (marcher avec son temps) et la loi du développement avancé (temps en avant).

En se préparant à repousser l’agression des impérialistes, Staline a mis en œuvre une approche chronopolitique pour comprendre et formuler des stratégies, des tactiques et des slogans. En février 1931, à la Conférence pan-syndicale des travailleurs socialistes de l’industrie, il fit preuve d’une pensée chronopolitique, identifiant clairement le problème du temps pour sauver l’URSS. Staline a déclaré: « Nous avons 50 à 100 ans de retard sur les pays avancés. Nous devons parcourir cette distance en 10 ans. Soit nous le faisons, soit ils nous écraseront. “ Cet objectif stratégique de la chronopolitique a été suivi par la tactique de contenir la composante destructrice du temps et d’accélérer la composante créative, qui s’est exprimée dans un bref slogan, comme un coup de feu: “Temps, en avant!”

Staline a inventé et appliqué dans la pratique des technologies efficaces de chronopolitique, qui ont permis à l’URSS de parcourir en 10 ans le chemin et d’atteindre le niveau de développement qui avait pris 50 à 100 ans aux principaux pays capitalistes. Grâce à une chronopolitique habile, à une considération constante du mouvement et des changements dans le monde, ainsi qu’à l’ajustement correspondant de la pensée du parti, de l’État et du peuple, Staline a réussi à mobiliser le peuple pour la victoire dans la Grande Guerre patriotique, pour une réponse digne au défi nucléaire des États-Unis et pour créer les conditions d’une percée réussie de l’URSS dans l’espace.

Le sujet de la chronopolitique est décrit plus en détail et en profondeur dans les livres et articles du scientifique de l’Institut de philosophie de l’Académie russe des sciences Leonid Grigorievich Antipenko («Staline et le marxisme», entre autres).

              Sur l’échelle cosmique de la chronopolitique

L’académicien Vladimir Vernadski a apporté une contribution significative à la compréhension du problème du temps et de son lien avec la pensée dans ses travaux scientifiques : «Le problème du temps dans la science moderne», «Sur le temps de la vie (le temps biologique)», «La pensée scientifique comme phénomène planétaire». Dans la même année 1931, dans son rapport “Le problème du temps dans la science moderne”, Vernadski a dit: ” Nous commençons juste à réaliser le pouvoir irrésistible de la pensée scientifique, cette plus grande puissance créatrice de la personne humaine, la plus grande manifestation de sa puissance cosmique, dont le royaume est devant nous.” L’académicien russe a réalisé l’interconnexion profonde entre l’espace, le temps géologique, biologique et physique et mathématique.

Vernadski a soutenu l’idée que « à différentes époques de l’espace, tous les concepts de base – y compris le temps – peuvent être très différents».  Il a souligné que “l’ère spatiale a une chronologie en rapport avec l’évolution du Cosmos” et pour une image plus complète de la réalité, il est nécessaire d’appliquer une échelle cosmique à la pensée. Voici ce qu’il a écrit à ce sujet : «Comprendre scientifiquement signifie établir un phénomène dans le cadre de la réalité scientifique : du Cosmos … .. Au XXe siècle, trois couches distinctes de la réalité sont apparues: les phénomènes de l’espace cosmique, les phénomènes planétaires (naturels) et les phénomènes microscopiques … Nous vivons une rupture radicale de la vision du monde scientifique – la même qu’il y a deux mille cinq cents ans. Au XXe siècle, toutes les principales caractéristiques de l’image du Cosmos changent radicalement dans tous les domaines de la science … Nos idées sur la matière, sur l’énergie, sur le temps, sur l’espace changent radicalement, des concepts complètement nouveaux sont créés … .. Une nouvelle vision du monde émerge, qui change radicalement notre façon de penser. »

Cette nouvelle vision du monde a été appelée anthropocosmisme, et la pensée “cosmique”. La pensée cosmique est une synthèse de tous les types précédents: mythologique, religieux et scientifique. Cela a été souligné par Vernadski, définissant la méthode scientifique maximale pour connaître la nouvelle réalité basée sur l’inextricable connexion des temps et des générations et sur l’esprit collectif du peuple. Scientifiquement, cela s’énonce ainsi : “La vraie connaissance scientifique ne peut être obtenue qu’en additionnant toutes les formes de conscience humaine: scientifique et philosophique, mythologique et religieuse, littéraire et artistique et ordinaire .”

Par rapport au début du XXe siècle, l’image du monde au XXIe siècle a considérablement changé. Essayons d’appréhender l’image moderne du monde à partir d’une échelle cosmique et de la loi chronopolitique de la correspondance du temps et de la pensée.

Que se passe-t-il selon les normes cosmiques

Du point de vue des lois du Cosmos et de l’espace-temps, au XXIe siècle a commencé un changement des ères cosmiques qui régnaient depuis plus de deux mille ans. Ce changement d’époque s’accompagne d’un changement de la vision du monde qui prévaut dans l’humanité. Actuellement, la vision du monde de la civilisation occidentale qui domine est l’anthropocentrisme. 

Selon le philosophe russe Nikolaï Berdiaev, l’anthropocentrisme, en tant que vision du monde occidentale dominante, a été généré par la religion chrétienne il y a plus de deux mille ans.   Voici ce que Berdiaev écrit à ce sujet : « Le christianisme a libéré l’homme de la soumission à la nature et l’a placé spirituellement au centre de l’univers. Le sens anthropocentrique de l’être était étranger à l’homme ancien. Il se sentait comme une partie inséparable de la nature. Seul le christianisme a donné ce sentiment anthropocentrique à l’homme, qui est devenu le principal moteur des temps modernes. C’est un sentiment de centralité de l’homme, l’élevant au-dessus de la nature…. Le christianisme a accompli le processus de libération de l’esprit humain par sa séparation de la vie intérieure de la nature…. La mécanisation de la nature a commencé, associée à sa perception comme un mécanisme mort et non comme un organisme vivant. “

 Il y a 100 ans déjà, le penseur russe a réalisé et alerté l’humanité que le christianisme occidental suivait un chemin désastreux. Il a écrit: “La dialectique catholique sur l’homme est telle que l’affirmation de soi de l’homme conduit à l’autodestruction de l’homme, et la révélation du libre jeu des forces d’un homme qui n’est pas lié par un but supérieur conduit à l’assèchement des pouvoirs créateurs.”

Maintenant, au 21ème siècle, la pertinence de Berdiaev est évidente. L’anthropocentrisme, en tant que vision du monde qui loue l’homme comme un conquérant omnipotent de la nature, qui oriente l’élite de la société vers une consommation illimitée et une possession incommensurable de biens matériels, qui a transformé l’argent d’un outil économique en une divinité et légitimé une inégalité sociale flagrante, a désormais perdu ses propriétés créatrices et conduit le monde à la destruction de la nature et à la mort de l’humanité …

Pour se prémunir contre une gestion aussi déraisonnable, la Terre, en tant que système autorégulé, «enclenche» des mécanismes de compensation pour maintenir les paramètres vitaux, mais ils ne sont pas illimités. En 2001, des scientifiques du Centre d’État pour les observations instrumentales de l’environnement et la prévision des processus géophysiques, dirigé par Igor Yanitsky, l’ont officiellement annoncé au gouvernement de la Fédération de Russie. Ce centre a adressé aux dirigeants du pays des «recommandations méthodologiques sur la protection contre les influences énergétiques négatives», dont le pic a été prédit par les scientifiques au début du XXIe siècle. Le commanditaire général de ces études était le ministère de la Défense de la Fédération de Russie.

Les scientifiques ont fait valoir qu’ “une civilisation basée sur un anthropocentrisme pervers ne sera pas en mesure de résister aux défis de l’époque qui prendraient la forme d’un” arsenal de représailles de la nature”comme les catastrophes climatiques, les catastrophes naturelles et les épidémies de maladies connues et encore inconnues.”

Selon les scientifiques du Centre, un moyen actif de se protéger contre une catastrophe imminente, “ne peut être qu’un changement de la vision du monde de l’anthropocentrisme au cosmisme originel”, ce que l’on appelle l’anthropocosmisme en science.… L’anthropocosmisme est la vision du monde du troisième millénaire. Il est basé sur les lois universelles du Cosmos et vise non pas la domination de l’homme sur la nature, mais le développement harmonieux de l’homme, de la société et de la nature dans un seul Cosmos. Contrairement à l’anthropocentrisme, avec sa «guerre de tous contre tous» pour la possession de la propriété matérielle, le principal slogan de l’anthropocosmisme est «la paix dans le monde». L’anthropocosmisme abandonne la stratégie de domination mondiale des élus au profit d’une stratégie d’harmonie mondiale pour tous. Cette harmonie mondiale est basée sur la compréhension mutuelle et la reconnaissance que le but de la future civilisation terrestre ne sera pas la possession de la propriété matérielle, mais le développement de la Raison de l’homme créateur, la préservation de la nature originelle et la lutte pour prolonger la vie de l’homme en harmonie avec la société, la nature et l’espace.

Dans le même temps, les scientifiques ont prédit que dans les premières décennies du XXIe siècle, viendrait le «temps des transformations». Pendant cette période, les personnes, les peuples et les États ayant un mode de vie opposé aux «intérêts» du Cosmos, contredisant l’harmonie du Cosmos, subiraient une forte pression de la nature, y compris sous la forme de transformation mutagène de micro-organismes neutres en micro-organismes toxiques, c’est-à-dire l’impact des pandémies. Des informations à ce sujet ont été données en 2001 par le journal “Troud” dans l’article “La croûte terrestre est-elle solide?”

Malheureusement, cet avertissement sérieux des scientifiques n’a pas été entendu et adopté par les autorités russes. La question des influences énergétiques négatives lors de la transition de l’anthropocentrisme à l’anthropocosmisme n’a pas été étudiée en profondeur. C’est dommage. Le temps a confirmé l’exactitude des conclusions des scientifiques du Centre. AA Antonov, vice-président de l’Académie des sciences et des arts de Petrovsk, a été l’un des premiers à attirer l’attention sur ce point, et il m’a envoyé cet article du journal Troud.

Il est temps d’admettre officiellement que du point de vue de la chronopolitique, le principal problème moderne n’est pas un problème financier et économique, comme on essaie de nous faire croire, mais une crise globale des perspectives mondiales. Les prévisions des scientifiques sur les «facteurs de représailles» se sont également réalisées. Ainsi, pour avoir freiné la transition vers l’anthropocosmisme, la pandémie de coronavirus a balayé le monde entier et, dans une plus large mesure, les États-Unis, en tant que bastion de l’anthropocentrisme. À propos, Vernadski avait averti en 1943 que le monde des microbes était la force géologique planétaire la plus puissante et qu’il était nécessaire de concentrer l’attention de la science sur l’étude des virus, découverts pour la première fois en tant que nouvelle espèce par le scientifique russe Dmitri Ivanovski au 19ème siècle.

J’ai écrit plus en détail sur la crise globale de la vision du monde et les moyens de s’en sortir dans mon livre “La pensée cosmique, clé pour surmonter la crise mondiale”, publié en 2014.

                       Sur l’état critique de la planète Terre

 Du point de vue des lois de la nature, au XXIe siècle, la planète Terre est entrée dans une phase de surcharge anthropogène et technogène extrême. En 1972, les scientifiques américains Donella et Dennis Meadows ont étudié le monde moderne et l’interaction entre l’humanité et la biosphère en six paramètres: la taille de la population, le volume de la production industrielle, le volume de la nourriture, les ressources naturelles, le niveau de pollution de l’environnement, ainsi que le niveau de disharmonie économique au sein de la communauté humaine. Les scientifiques au moyen de la modélisation mathématique et informatique du développement incontrôlé spontané du monde sont parvenus à la conclusion: “Le monde traditionnel avec ses taux de croissance économique et démographique, avec ses systèmes socio-économiques dominants,en raison des ressources naturelles limitées et de la disharmonie socio-économique de la société mondiale, entrera dans un état d’effondrement vers 2025 ». Les scientifiques ont présenté leur rapport intitulé “Limites à la croissance” au Club de Rome.

Aujourd’hui, nous voyons les prévisions de Meadows se réaliser. En 2020, certains coronavirus jusqu’alors inconnus ont porté un coup dur à l’économie mondiale. Il a fait baisser les prix du pétrole, arrêté des branches entières de services, de transport et d’industrie. Mais ce n’est que le début. Tel est le défi du temps exigeant une réponse adéquate pour lequel la chronopolitique doit être prise au sérieux.  

Dans cette situation, il est important d’évaluer correctement le facteur temps et de prendre conscience de la nouvelle image du monde. Les scientifiques du Centre russe pour les observations instrumentales de l’environnement et les prévisions des processus géophysiques ont mis en garde le gouvernement de la Fédération de Russie à ce sujet en 2001. Ils ont attiré l’attention des dirigeants du pays sur “la découverte du cours sinusoïdal du temps terrestre, qui est basé sur un cycle de deux mille ans, qui est le principal rythme solaire. À cet égard, comme l’ont noté les scientifiques, la transition du deuxième au troisième millénaire se fera comme un processus physique quantique qui forme le point d’inversion du signe de l’être. Mais si il y a 2000 ans, la phase suivante de la sinusoïde de l’être avait un signe moins, cette fois le signe de l’être changera de moins à plus. Il s’agit d’une transition de tendances négatives irrationnelles à des tendances d’être significativement positives. Mais pour que cet avenir meilleur n’inclue pas beaucoup de principes irrationnels acquis au cours des deux derniers millénaires, la nature dispose d’un arsenal de moyens dont l’utilisation sera perçue par nous comme toutes sortes d’adversité et de malheurs, y compris les conflits sociaux, les épidémies de maladies connues ou encore inconnues,la modification des paramètres habituels de l’environnement, les catastrophes naturelles, etc. “… fin de citation. Il est difficile de croire à une telle prédiction des scientifiques. Le gouvernement russe n’y croyait pas non plus. Mais le temps et la pratique ont confirmé leurs prédictions : l’épidémie de coronavirus est une réalité. Cela signifie qu’il est nécessaire d’étudier plus en profondeur les conclusions des scientifiques.

Selon le docteur en sciences techniques, lauréat du prix du gouvernement de la Fédération de Russie Arcady Pavlovich Fedotov, fondateur d’une nouvelle science – la globalistique, qui étudie le monde moderne, la Russie a à nouveau une mission historique mondiale: fournir à l’humanité l’arme de sa connaissance avancée du monde moderne et sa théorie du salut. Ce sujet est exposé en profondeur dans son livre «Globalistique. Fondements d’une Science de la Civilisation Terrestre contrôlée », publié en 2009.

                Sur le tournant dans l’évolution sociale de l’humanité    

Du point de vue des lois du développement social, voici ce qui se produit. Notre compatriote, philosophe de renommée mondiale Alexandre Zinoviev, dans son ouvrage scientifique “Le Facteur de la Compréhension” a noté que dans la seconde moitié du XXe siècle, un changement qualitatif s’est produit dans l’évolution sociale de l’humanité, dont l’essence est: premièrement, le passage de l’ère des sociétés (ethnies et nations) à l’ère des super-sociétés (structures et civilisations supranationales) et, deuxièmement, la transformation du processus historique de spontané et incontrôlable en projeté et contrôlé.Au XXIe siècle, l’évolution sociale de l’humanité, après avoir traversé les étapes de l’ethnicité, de la nation et de la civilisation, est entrée dans la phase de mondialisation, c’est-à-dire un stade de développement de l’humanité dans son ensemble. Est venu le temps de l’affrontement de civilisations entières et de classes globalisées pour le droit de maîtriser le développement futur de l’humanité selon leur propre projet.

Une autre caractéristique de la société moderne est que le développement rapide de la science, la quatrième révolution industrielle, la transition de l’ère industrielle à l’ère de l’information, la numérisation de toutes les sphères de la vie, la croissance sans précédent de l’environnement artificiel dans la nature et l’introduction rapide de l’intelligence artificielle ont conduit à la génération d’un monde virtuel puissant, qui éclipse et subjugue de plus en plus le monde réel… Cela a changé qualitativement toute la structure de la société humaine et les sphères de sa vie, y compris la pensée. Le principe «l’être détermine la conscience», caractéristique du monde réel, sur lequel se fonde le marxisme, ne fonctionne pas dans le monde virtuel. Dans celui-ci, la conscience des gens est déterminée par les spectacles de l’écran de télévision ou les images d’affiches, créés et montrés aux gens simples par les maîtres actuels du monde. Qui sont-ils?

Par rapport à l’ère industrielle, caractérisée par la confrontation entre la bourgeoisie et le prolétariat et la domination du capital industriel, dans la super-société moderne, la structure de classe a considérablement changé et est devenue plus complexe. La particularité de la super-société est qu’avec le prolétariat, qui au XXIe siècle a déjà quelque chose à perdre en plus de ses chaînes, une classe encore plus humiliée est apparue – le précariat. Il est facilement contrôlé numériquement et est le moteur de nombreuses révolutions de couleur. Le sociologue britannique Guy Standing a décrit ce sujet en détail dans son travail scientifique “Le Précariat -les dangers d’une nouvelle classe”.

Il est important de comprendre que ce n’est pas seulement le capital qui domine dans la super-société moderne, mais le supercapital. Le supercapital n’est pas un capital spéculatif industriel, mais financier. Il maîtrise le «mécanisme monétaire» sous la forme du système bancaire et des institutions financières des États et utilise cette «pieuvre bancaire» comme moyen d’asseoir son pouvoir sur la société et la super-société. Selon le philosophe Alexandre Zinoviev, pour sa domination, le supercapital crée sur l’économie – une super-économie, sur l’idéologie – une super-idéologie, et sur l’État – un super-État.

Le but du supercapital est d’assurer sa domination mondiale en déifiant et en exaltant l’argent par rapport à la production des marchandises, en asservissant financièrement les producteurs et les consommateurs, en volant les employeurs et les travailleurs grâce à l’éloignement des gens de la réalité, en les forçant à vivre dans un monde virtuel créé par des spéculateurs financiers croyant en de fausses valeurs. Et ces usuriers mondiaux ont créé la principale fausse valeur,le dollar américain, que la Réserve fédérale américaine, une entreprise privée, peut imprimer en quantités illimitées. Pour ces “papiers de bonbons colorés”, ils prennent aux peuples trompés de l’or véritable, des diamants, du pétrole, du gaz et d’autres ressources naturelles, du matériel et de la nourriture.

Pour affronter ce défi de l’époque à l’ère moderne, défini par Ziouganov comme «l’impérialisme financier», il ne suffit plus de connaître le «Capital» de Marx et l’approche de classe traditionnelle. Nous avons besoin d’une approche de classe supérieure qui nous permette de connaître mieux le supercapital.  Il est important de comprendre que le supercapital ne fonctionne que partiellement comme capital, mais, avant tout, il est guidé non par des calculs économiques, mais par des calculs visant à maintenir son pouvoir sur la société et sur l’humanité dans son ensemble. Ce «mécanisme monétaire», non pas de manière capitaliste, mais de manière féodale, prend le tribut de «l’homme» sous son contrôle sous forme de paiement de services et d’intérêts sur les emprunts. Le supercapital a acquis la forme du mouvement le plus parasitaire: «argent – argent» (A-A), contrairement à la forme classique du capitalisme: «argent-marchandise-argent» (A-M-A). Grâce aux efforts des usuriers du monde, le marché mondial est désormais devenu un conglomérat spéculatif. Il ne fonctionne pas dans l’intérêt de la production marchande et de l’élévation du niveau de vie des gens. Il n’est pas très intéressé par la marchandise appelée «main-d’œuvre». L’oligarque vit davantage aux dépens de l’économie criminelle, du pillage des ressources minérales et de la spéculation.Le marché mondial moderne agit dans l’intérêt de satisfaire les besoins et les ambitions de pouvoir des usuriers mondiaux et de leur environnement. Et ils luttent pour la domination du monde et mènent une guerre impitoyable et brutale pour le droit de gouverner toute l’humanité selon leur projet ultra-global.

                    À propos des projets de mondialisation de l’humanité

Or, au niveau civilisationnel et idéologique, il y a une lutte acharnée entre trois projets de mondialisation de l’humanité. Deux d’entre eux sont des projets de mondialisation à l’américaine et l’autre est une mondialisation à la chinoise. La mondialisation à l’américaine comprend le projet d’ultra-mondialisation (supercapital) et le projet mondialiste-capitaliste. Les deux sont basés sur l’anthropocentrisme occidental, i.e. la vision du monde de la domination mondiale. Mais il y a une différence entre eux.

Les ultra-mondialistes définissent l’avenir de l’humanité comme une entité uniforme, comme une société sans États et sans peuples souverains, habitée par des biorobots au service de l’élite privilégiée et dirigée par un gouvernement mondial. C’est un retour du capitalisme à l’esclavage et au féodalisme dans un nouveau cycle de l’histoire. Il s’agit de la dette et de l’esclavage électronique, ainsi que du totalitarisme numérique, qui vous permet de garder chaque biorobot sous forme humaine dans un harnais électronique.

Une caractéristique distinctive du projet d’ultra-mondialisation est que les usuriers du monde (supercapital) dirigent les peuples de la planète non pas sur la voie du développement humain en tant qu’organisme social vivant spiritualisé, mais sur la voie de sa transformation en un mécanisme social. À cette fin, au 21e siècle, le supercapital mène un travail résolu pour «déshumaniser l’homme». Chez l’homme, ils détruisent délibérément son principe originel : le travail et l’intellect. À cette fin, ce n’est pas une société de la connaissance, mais une société de consommation qui se forme de manière intensive. Et enfin, afin de se débarrasser des bouches inutiles, les ultra-mondialistes réussissent à séparer le besoin sexuel de sa véritable signification naturelle – la continuation de la race humaine, soutenant agressivement les minorités sexuelles et les mariages homosexuels. C’est une violation flagrante des lois du Cosmos. De cette façon, les ultraglobalistes stimulent une mutation massive de l’Homo sapiens en un prédateur devenu fou par la cupidité du profit, et en un biorobot. Leur connexion inextricable détruit la planète et l’humanité qui la peuple.

Les capitalistes mondialistes ont la même idée de la domination mondiale. Pour eux, l’avenir de l’humanité est un monde capitaliste gouverné par l’État américain, vivant selon les lois coloniales pour le bien de la prospérité américaine.

La mondialisation à la chinoise est basée sur une vision du monde de l’harmonie mondiale. Elle présente l’humanité comme une unité dans la diversité, et au lieu des guerres propose la coopération des civilisations et la coexistence pacifique des systèmes capitaliste et socialiste.

    Mondialisation américaine contre anthropocosmisme

Les deux projets de mondialisation à l’américaine visent à préserver le plus longtemps possible la vision du monde occidentale dominante – l’anthropocentrisme. Pour cela, l’élite financière mondiale, en 1972, a tiré ses conclusions stratégiques du rapport Meadows. Le philosophe Alexandre Zinoviev affirme que les usuriers du monde ont utilisé les dernières avancées de la science et de la technologie pour envahir le mécanisme de l’évolution sociale humaine. L’évolution a commencé à se produire non pas spontanément, mais contrôlée par eux à l’aide des télécommunications modernes et des moyens de manipuler les gens en les privant de leur esprit.

Les ultraglobalistes mettent en œuvre une stratégie de réduction forcée de la population de la planète et de saisir toutes ses ressources les plus importantes pour un enrichissement illimité. Le chercheur britannique John Coleman dans son livre The Committee of 300, publié en 1992, a décrit les principales directions de ces activités criminelles:Premièrement, la destruction complète des États-nations, de l’identité nationale et de la dignité. Deuxièmement, l’extermination d’ici 2050 d’au moins 3 milliards de «bouches inutiles» par des guerres limitées, des épidémies organisées, des maladies mortelles et rapides et la famine. Troisièmement, la destruction de la classe moyenne et l’établissement de la dictature de l’oligarchie. Quatrièmement, l’introduction massive de la dette et de l’esclavage électronique avec la suppression de l’argent liquide, c’est-à-dire l’asservissement total de l’humanité, Cinquièmement, une nouvelle réduction de la population à un milliard de personnes, maîtres et biorobots qui profitent à la classe dirigeante dans des domaines d’activité strictement et clairement définis. “

Nous devons rendre hommage au dévouement et à la cohérence des actions de l’élite mondiale pour atteindre les objectifs ci-dessus. Ils ont déjà détruit: l’Union soviétique, la République démocratique allemande, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, l’Afghanistan, organisé la famine en Afrique du Nord, construit un cordon sanitaire autour de la Russie. Le nombre de Russes a été réduit de 20 millions depuis 30 ans. En 2012, les États-Unis et l’Union européenne ont violé les frontières civilisationnelles du monde russe en occupant l’Ukraine. Ils utilisent son peuple pour détruire la Russie. La réunification de la Crimée et de Sébastopol avec la Russie qui s’en est suivie est devenue un prétexte pour inciter à la russophobie à l’échelle mondiale.

 Il semble qu’après l’effondrement de l’URSS, l’élite mondiale ait réussi à créer un modèle indestructible d’un monde unipolaire dirigé par les États-Unis. Il ne restait qu’un pas vers la domination mondiale du monde. Mais le processus s’est enrayé. 

Espace et Terre contre l’anthropocentrisme

Les actions subjectives de l’élite mondiale se sont heurtées à une résistance objective des forces cosmoplanétaires. L’espace et la Terre ne veulent pas la continuation de l’anthropocentrisme et contribuent au changement de la vision du monde dominante vers l’anthropocosmisme. En conséquence, un flot inattendu de problèmes a inondé après 2012 l’Union européenne et les États-Unis. L’invasion migratoire de l’Europe et la pandémie de coronavirus ont touché douloureusement les fondations des États-Unis et de l’Union européenne. L’anticommunisme mondial et la russophobie qu’ils ont déclenchés ont donné lieu à une puissante poussée de néo-fascisme et de racisme, menaçant les fondations de l’ancien et du nouveau monde.

Cela s’est déjà produit dans l’histoire lors de la chute du monde antique. Le philosophe russe Nikolai Berdiaev a parlé en détail de ce paradoxe en 1920 dans ses conférences données à l’Académie de la culture spirituelle. Ces réflexions instructives sont exposées dans son ouvrage philosophique Le sens de l’histoire.

Berdiaev souligne que «le plus grand épanouissement du monde antique a eu lieu lorsqu’il y avait des États relativement petits qui ne revendiquaient pas une signification mondiale, n’atteignaient pas la splendeur et la puissance, et sa chute a eu lieu lorsque ce monde est devenu universel, lorsque s’est constitué un état mondial (sous la forme de l’Empire romain), lorsque s’est formée la culture hellénique la plus raffinée (rapprochant les religions d’Orient et d’Occident) “.

Berdiaev fait une conclusion importante pour aujourd’hui que «la chute du monde antique n’était pas accidentelle. Elle a été déterminée non seulement par l’invasion des peuples barbares, mais aussi par une sorte de maladie interne qui a fondamentalement frappé cette culture et rendu sa chute inévitable précisément pendant la période de sa plus grande splendeur. » Le philosophe russe affirme que « La chute du monde antique nous enseigne, tout d’abord, que tous les enseignements simples sur le progrès sont sans valeur, qu’il n’y a pas de progrès de ce genre en ligne droite. » Et c’est précisément sur cette théorie du simple progrès que se construit le mythe de la supériorité civilisationnelle de l’Occident sur la Russie et l’Orient. Donc, il n’y a pas une telle supériorité. Qu’y a-t-il? Selon Berdiaev, il y a des hauts et des bas, il y a une évolution ultérieure sur les meilleures fondations de l’ancien monde.  

Le monde antique, dans la lutte pour la domination mondiale, a essayé de créer une communauté mondiale en tant qu’unité monolithique, mais cela contredit les lois de l’espace et de la nature, par conséquent la chute d’un tel monde était inévitable. Les ultra-globalistes suivent un chemin similaire. Leur mondialisation conduit à une unité monochrome. En effet, la civilisation occidentale estime que la nationalité est un lien superflu dans l’évolution de l’humanité et détruit délibérément l’identité et la spiritualité des autres peuples et civilisations. La vision du monde occidentale de la domination du monde – l’anthropocentrisme conduit à la destruction de la nature et de l’humanité. Par conséquent, le projet de mondialisation des ultra-mondialistes ne réussira pas. L’ancien président de l’Association américaine des scientifiques politiques, S. Huntington, est arrivé à cette conclusion dans le livre “L’arrêt des civilisations”.

                L’anthropocentrisme c’est “la guerre de tous contre tous

La lutte pour la richesse matérielle, naturelle pour l’anthropocentrisme occidental, donne lieu à une hostilité générale et à «une guerre de tous contre tous». Cela plonge de plus en plus le monde entier dans le chaos. Maintenant, nous voyons la conflagration mondiale de la «guerre de tous contre tous» flamboyer par la faute des mondialistes occidentaux. Au 21e siècle, il y a une guerre simultanée des visions du monde, des idéologies et des religions. Une bataille de civilisations, de races et de nations se déroule. Un affrontement féroce de classes et de groupes sociaux a lieu. Un exemple frappant d’une telle guerre de «tous contre tous» est les États-Unis d’Amérique, chef de file de la civilisation occidentale.

À la veille de l’élection présidentielle de 2020, nous assistons à une bataille au sein de la classe capitaliste mondiale pour sa place dans l’avenir post-capitaliste aux États-Unis. Son essence a été bien révélée par le directeur de l’Institut d’analyse stratégique systémique, Andrei Foursov, dans l’article «La bataille des élites mondiales pour l’avenir post-capitaliste a commencé» (Site Internet KM.RU du 2 août 2020). La lutte entre démocrates et républicains et Biden contre Trump est une lutte entre les capitalistes de l’ultra-mondialisation et les capitalistes mondialistes pour le droit de mener à bien l’évolution future de l’humanité selon leur propre projet. Foursov souligne que“Pour les ultra-mondialistes, le monde futur est un monde numérique électronique financier et d’entreprise apatride, comme un camp de concentration unique habité par des gens sans différences nationales, raciales, religieuses ou même de genre, c’est-à-dire, en fait, des biorobots .”

Les ultraglobalistes sont les maîtres et distributeurs du monde virtuel. Grâce à Internet et aux réseaux sociaux, qui sont de nature supranationale, ils s’emparent du pouvoir mondial. La puissance numérique mondiale se construit au-dessus de l’État, l’annulant en termes d’organisation et de pouvoir. Sa base financière est constituée de sociétés transnationales, de sociétés offshore, de contrôle du trafic de drogue et de la partie illégale du commerce des armes, de l’or, des métaux et pierres précieux, des biens humains et des organes humains, c’est-à-dire l’économie mondiale criminelle.

La tâche principale des ultra-mondialistes est d’empêcher un bloc de la Chine, de la Russie et de l’Europe avec pour noyau l’Allemagne. Tous leurs efforts sont centrés sur ce problème. Les ultra-mondialistes cherchent maintenant à affaiblir l’ensemble des trois grands États – les États-Unis, la Russie et la Chine, ainsi que l’Union européenne par la numérisation et le coronavirus. Par conséquent, aux États-Unis, ils incitent à la guerre raciale, opposant les Noirs et les Blancs, affaiblissant la police et ruinant l’industrie. Ils attisent une russophobie mondiale contre la Russie comme une guerre de civilisation. Ils s’efforcent de détruire la Chine en tant que civilisation qui a déclaré la nécessité de changer la vision dominante du monde et tente de diriger le mouvement vers une nouvelle vision du monde future du troisième millénaire. Les ultra-mondialistes affaiblissent le statut d’État de l’Union européenne avec l’aide de l’agression migratoire et la stimulation de la confrontation entre les pays d’Europe occidentale et orientale, en s’appuyant sur la Pologne.

Idéologiquement, les ultra-mondialistes, combattant l’idée communiste, se sont appuyés sur le fascisme libéral. Sous le slogan de lutter pour le triomphe de la démocratie, de la liberté individuelle et des droits de l’homme, ils ravivent et renforcent les positions des fascistes, des nazis et des sionistes. Ceci est particulièrement visible en Ukraine, en Lituanie, en Lettonie et en Estonie, où l’anticommunisme et la russophobie augmentent chaque année.

Hillary Clinton, Biden, Obama, Soros et Bill Geyts sont le visage des ultra-mondialistes dans le monde d’aujourd’hui. Et en Russie, leurs bastions sont Tchoubaïs, Gref, Koudrine, Navalny, le Centre Eltsine et l’incubateur de pensée occidentale de Skolkovo.

Donald Trump a considérablement empêché les ultra-mondialistes de mettre en œuvre leurs plans. Contrairement à eux, il est le visage des hommes d’État mondialistes, i.e. les capitalistes ne représentant pas le secteur virtuel, mais le secteur réel de l’économie. Il essaie de faire des États-Unis un État souverain, et non un État-instrument de politique d’ultra-mondialisation. Pour Trump, le capitalisme est la formule «argent – marchandise – argent», c’est la marchandise – travail, c’est la lutte compétitive pour le profit. Par conséquent, il essaie de ramener l’industrie aux États-Unis, d’augmenter la motivation au travail des travailleurs et des couches moyennes, de réduire les coûts américains pour la mise en œuvre des plans des ultra-mondialistes, dont l’OTAN.

Dans le même temps, Trump est un fervent partisan d’un monde unipolaire et de la réalisation du leadership américain, en tant qu’État, à tout prix. Il fait preuve d’une approche commerciale de la politique étrangère et intérieure.Il oblige l’Europe à acheter du gaz américain coûteux au lieu du gaz russe bon marché en arrêtant la construction du gazoduc Nord Stream 2. Trump empêche une augmentation des exportations russes sur le marché des armes. Mène une guerre commerciale avec la Chine. Et il n’y a aucun crime devant lequel il reculerait, en tant que capitaliste, s’il y avait un profit de 200%. Dans son combat contre les ultra-mondialistes, Trump tente, comme Churchill, de s’assurer le soutien des sionistes et de flirter avec Israël en attaquant l’Iran et en déclarant la ville de Jérusalem comme capitale d’Israël. Il compte sur le soutien du lobby militaro-industriel et de l’armée en se retirant des traités internationaux pour limiter la course aux armements nucléaires.

Dans le même temps, les ultra-mondialistes et l’équipe Trump luttent conjointement contre le projet chinois alternatif de mondialisation et contre la Russie, en tant que porteur potentiel de la future vision du monde – l’anthropocosmisme.

                       Projet de mondialisation de la Chine et lutte contre celui-ci

Le cours et l’essence de la lutte moderne contre le projet chinois de mondialisation ont été bien révélés par le directeur scientifique de l’Institut des problèmes de mondialisation, Mikhaïl Deliaguine, dans l’article «La Chine dans un affrontement ouvert avec les États-Unis», publié dans le magazine «Notre contemporain» n ° 1 pour 2020.

Jusqu’en 2015, on croyait que la Chine existait pour les Chinois, et on ne peut pas devenir chinois, on ne peut que naître. La nature fermée de la culture chinoise exclut la possibilité de sa transformation en une alternative globale aux idéologies universalistes comme le libéralisme occidental, l’islam politique ou le communisme de plus en plus d’actualité. Par conséquent, la Chine, donnant au monde un exemple de développement réussi basé sur ses propres forces, ne peut pas unir le monde qui l’entoure dans un projet alternatif. Il ne peut offrir à l’humanité d’entrer dans sa civilisation en raison de son isolement ethnique.

Mais Xi Jinping, arrivé au pouvoir en Chine en 2012, a proclamé toute l’humanité «communauté d’un seul destin» et a proposé une stratégie d’«une ceinture, une route». C’est un modèle de mondialisation à la chinoise, pas l’américaine. La Chine s’est engagée dans la planification stratégique mondiale. Il y a une effusion délibérée du capital accumulé par la Chine vers l’extérieur pour créer une infrastructure mondiale qui réponde non seulement aux besoins de la Chine, mais aussi pour transformer toute l’humanité dans son propre intérêt.

La stratégie mondiale de Xi Jinping vise à conquérir le monde. Il a décidé de surfer sur la mondialisation et de passer de l’utilisation de la division occidentale du travail à ses propres fins, ce que la Chine avait fait avant lui, à la création de son propre système de division mondiale du travail qui réponde le mieux aux besoins de la Chine. À cette fin, la Chine cherche à arrêter la destruction continue des marchés mondiaux et à les réorganiser, non pas dans l’intérêt des États-Unis, mais dans l’intérêt de la Chine.

En 2015, lors de la 70e Assemblée générale des Nations Unies, Xi Jinping a proclamé la nécessité d’une transition vers un nouveau type de mondialisation – une alternative à la mondialisation à l’américaine. Il a invité les dirigeants mondiaux à créer un nouveau modèle de relations internationales. Il doit être fondé sur une compréhension mutuelle, une coopération mutuellement bénéfique, un dialogue et non une confrontation. Xi Jinping a exhorté à mettre la justice au-dessus des intérêts, à faire preuve de respect pour les différences existant entre les peuples, à ne pas mener une guerre des civilisations, mais à respecter toutes les civilisations et à se traiter mutuellement comme des égaux. Le dirigeant chinois a notamment souligné la nécessité de créer un écosystème dans le monde dans lequel la conservation de la nature deviendra la valeur principale.

C’est un chemin clair de l’anthropocentrisme occidental à l’anthropocosmisme. Xi Jinping crée délibérément les conditions préalables à la résolution de ce problème. Premièrement, d’un point de vue idéologique, il a cessé de former des dirigeants chinois selon les normes occidentales, déclarant qu’ils n’étaient pas des patriotes, mais des «gestionnaires efficaces», luttant pour l’accomplissement personnel et non pour le bien commun. Ces dirigeants ne servent la Chine que dans la mesure où cela leur est bénéfique.

Pour réduire le nombre de citoyens à la mentalité occidentale et augmenter le nombre de citoyens à la mentalité chinoise, le Conseil d’État de la RPC a adopté en 2014 le «  Programme de crédit social (2014-2020) », dans lequel le comportement patriotique, honnête et solidaire des citoyens est encouragé par de nombreux avantages matériels et sociaux, et les violations des normes patriotiques entraînent des pertes de droits sociaux. C’est ainsi que se crée le potentiel idéologique pour contenir l’agression occidentale en Chine. Dans le même temps, beaucoup a été fait pour renforcer le potentiel militaire, y compris la création de flottes de porte-avions.

En octobre 2017, lors du 19e Congrès du PCC, Xi Jinping s’est donné pour mission de faire de la Chine une puissance scientifique et technologique. La création d’une route transeurasienne fiable vers le marché européen a commencé. La Chine s’est déjà classée première au monde en termes de nombre de membres de la classe moyenne et a vaincu la pauvreté. En 2010-2017, la part de la population dont les revenus sont inférieurs au minimum de subsistance est passée de 10 à 3 pour cent. La classe moyenne comptait 700 millions de personnes, soit la moitié de la population enregistrée du pays.

Il est évident que le plan grandiose de Xi Jinping nécessite plus de temps pour se réaliser que deux mandats (10 ans) à la tête du parti et de l’État. Le PCC lors du 19e Congrès en 2017 a résolu ce problème en abolissant l’ancien mécanisme de rotation des dirigeants.

Ce n’est qu’après cela que les ultra-mondialistes et Trump ont évalué la réalité de l’émergence d’une alternative chinoise à la mondialisation à l’américaine. Et en 2017, ils ont frappé la Chine avec une guerre commerciale et fomentant le conflit à Hong Kong. Dans la guerre commerciale, le plus important, comme l’a noté Deliaguine, ce sont les demandes américaines d’abolir la position privilégiée du secteur public de l’économie chinoise. En substance, il s’agit d’une demande de changer le système étatique de la Chine afin de réduire sa compétitivité. La logique est extrêmement simple: comme le socialisme aux caractéristiques chinoises s’est avéré beaucoup plus efficace que l’impérialisme financier américain, pour vaincre la Chine, les États-Unis doivent la forcer à abandonner le socialisme comme principal avantage concurrentiel.

Cette exigence est irréalisable, mais elle crée les conditions préalables à une grave crise politique interne en Chine, car depuis 2018, la partie pro-occidentale de l’élite chinoise blâme Xi Jinping pour la confrontation avec les États-Unis, ne voulant pas reconnaître son caractère objectif. Début septembre 2020, le secrétaire d’État américain Pompeo a officiellement désigné pour la première fois la Chine, et non la Russie, comme le principal adversaire des États-Unis.

À propos de la russophobie mondiale et du sort de la Biélorussie et de la Russie

L’Occident mène une guerre contre le monde russe et son noyau la Russie depuis de nombreux siècles, sans jamais y mettre fin. Cette guerre s’est d’abord manifestée comme une guerre des religions, puis comme une guerre des idéologies bourgeoises et communistes, mais elle a toujours été, avant tout, une guerre de deux visions du monde – la vision du monde occidentale de la domination du monde et la vision du monde russe de l’harmonie du monde.

En 2013, les auteurs de la mondialisation à l’américaine ont lancé une offensive ouverte de la civilisation occidentale sur le monde russe, en tant que communauté civilisationnelle de personnes d’esprit russe, indépendamment de leur nationalité et de leur lieu de résidence. Les États-Unis et l’Union européenne ont violé les frontières civilisationnelles du monde russe, qui suivent la rive gauche du Dniepr en Ukraine, cherchant à arracher l’ensemble de l’Ukraine à la civilisation russe. Dans cette bataille civilisationnelle, la Fédération de Russie n’a pu regagner que la Crimée et Sébastopol. Les régions de Donetsk et de Lougansk en Ukraine se sont déclarées républiques populaires indépendantes. Mais la majeure partie de l’Ukraine est entrée dans la sphère de la civilisation occidentale et est utilisée par les ultra-mondialistes comme une base d’avant-garde et de choc de la russophobie.

Maintenant, selon le même scénario, il y a une tentative d’éloigner la Biélorussie du monde russe. La Biélorussie est désormais le dernier bastion de la civilisation russo-soviétique… Sous la direction d’Alexandre Loukachenko, après l’effondrement de l’URSS, contrairement à la Russie, la Biélorussie s’est développée selon les lois de la civilisation russe et non occidentale. C’est la principale raison du ralentissement du développement de l’État d’union de la Russie et de la Biélorussie. En effet, le principe vital du modèle de développement russe est «la force dans l’unité», car historiquement, en raison des conditions climatiques, les grands russes, les biélorusses et les petits russes ont développé une société de type collectiviste. Et le principe d’affirmation de la vie de la civilisation occidentale et de leur modèle individualiste de société, en tant qu’union d’individus, se lit comme suit: «diviser pour régner». Ces principes ne sont pas compatibles. Par conséquent, la proposition des dirigeants russes d’approfondir et d’étendre l’intégration de la Russie et de la Biélorussie sur la base du modèle occidental de développement est inacceptable et désastreuse non seulement pour la Biélorussie, mais pour l’ensemble du monde russe.

Loukachenko peut être critiqué pour ses erreurs et ses lacunes dans la politique étrangère et intérieure. Mais une chose est certaine, c’est que lui, étroitement lié à sa terre natale et au peuple biélorusse, a incarné et observé la loi sociale la plus importante – la loi de la justesse du choix de modèle de vie par le peuple.

Cette loi a été formulée en 2001 par le scientifique sibérien Nicolas Tchourinov, chercheur sur les particularités des civilisations russe et occidentale, types collectivistes et individualistes de société dans la monographie «Perfection et Liberté». Il est important de noter que le scientifique a dédié ce travail philosophique exceptionnel au président de la Biélorussie A.G. Loukachenko, en tant que “l’un des leaders remarquables des Slaves modernes” . Cette loi détermine ce qui suit: «Il est impossible d’imposer un modèle de développement d’une société individualiste à une société de type collectiviste, car cela conduira à la dégradation du peuple et à la mort du pays, tout comme une personne qui a été transfusée avec le sang d’un autre groupe que le sien va mourir ».

L’histoire récente de la Russie et de la Chine confirme la fiabilité de cette loi. En 1989, la Chine a brutalement anéanti ses «démocrates d’opposition» qui appelaient à une voie occidentale et abandonnaient les fondations civilisationnelles collectivistes chinoises et la voie socialiste du développement. Les dirigeants chinois ont rejeté les promesses de l’Occident, ont enlevé chirurgicalement le «cancer de l’individualisme occidental» qui était apparu dans le corps sain de la société chinoise et ont continué à développer le pays selon les lois de la civilisation chinoise et la voie socialiste du développement, en utilisant la pensée scientifique avancée et l’expérience soviétique en chronopolitique.

Mais en Russie, beaucoup de naïfs voulaient vivre comme en Suède et croyaient au conte de fées de Gorbatchev selon lequel «l’Occident nous aidera». En Russie, ils ont abandonné la voie socialiste du développement, les fondements civilisationnels russes et ont introduit le modèle de vie occidental. La sagesse russe affirme à juste titre que «la simplicité est pire que le vol». Le temps et la pratique, en tant que critère de vérité, ont prouvé la justesse des actions de la Chine et la justification des mesures dures de sa direction contre les «ennemis du peuple», qui voulaient imposer agressivement aux Chinois un modèle occidental de développement qui leur était destructeur.

En conséquence, en 30 ans, la Chine, qui a conservé ses fondements civilisationnels et sa voie de développement socialiste, est devenue une superpuissance avec la plus grande classe moyenne du monde. Et la Fédération de Russie, qui se développe selon le modèle occidental, n’a pas encore atteint le niveau de 1990 à bien des égards et frappe le monde avec une inégalité sociale croissante et des taux de mortalité élevés. Tout s’est déroulé selon la loi sociale du choix correct de l’aménagement de la vie.

Le président Loukachenko, comme les dirigeants chinois, a développé la Biélorussie selon les lois de sa civilisation russe natale et selon le principe de “la force dans l’unité”. En conséquence, il a conservé l’unité de la vision du monde entre les autorités et le peuple, la forme de gouvernement soviétique avec son unité de pouvoir législatif et exécutif. Il n’a pas permis de détruire l’unique complexe économique national du pays, a soutenu le développement des petites villes et villages en tant que principaux gardiens des fondations civilisationnelles autochtones. Loukachenko a sauvé et défend sa langue et sa culture natales, leur lien le plus étroit avec la grande culture russe. Il exige de vivre selon sa conscience – comme une loi morale unique du peuple, pour préserver et accroître le bien du peuple. En Biélorussie, il n’y a pas d’inégalités sociales comme en Occident et en Russie. L’académicien Sergei Glaziev non sans raison considère que «Loukachenko a réussi à créer son propre miracle économique en Biélorussie ». Il le confirme par les faits suivants. Le Bélarus a presque doublé son volume de production par rapport à 1990. Elle fournit 30 % de la production mondiale de poids lourds, détient 20 % de la production mondiale d’engrais potassiques. L’augmentation de la production rurale en 2020 sera de 7 %. La différence de revenu de 10% entre les couches inférieure et supérieure de la population est de 1:4. En Biélorussie, la gratuité des médicaments et de l’éducation est assurée, le paiement du logement et des services communaux sont plusieurs fois moins élevés qu’en Russie. Il n’y a pas de chômage.

Une telle politique idéologique du président Loukachenko est inacceptable, tant pour l’Occident que pour les oligarques russes. Leur tâche est de libérer le territoire de la Biélorussie de la population autochtone, de parvenir à l’extinction des petites villes et villages de la république, ainsi qu’à la destruction des entreprises biélorusses compétitives. L’Occident cherche à faire de la jeunesse biélorusse des consommateurs à l’esprit occidental, à les inciter à réclamer des avantages et des bénéfices à tout prix, et non à vivre dans une abondance raisonnable selon les traditions nationales. C’est pourquoi maintenant l’Occident, représenté par les États-Unis, l’Union européenne et, surtout, la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, s’ingère impudemment et cyniquement dans les affaires intérieures du Bélarus. Leur objectif est d’arracher à tout prixla Biélorussie à la civilisation russe et au monde russe comme il a fait avec l’Ukraine.

Il ne faut en aucun cas laisser faire cela, car ce n’est plus la Russie, mais la Biélorussie qui joue le rôle du noyau idéologique du monde russe. La Russie, selon l’ancien président des politologues américains S. Huntington, est un «pays déchiré» qui ne peut remplir pleinement les fonctions du cœur de la civilisation russe et du monde russe. Dans son livre mondialement connu «Le choc des civilisations», Huntington appelle un pays «déchiré» si le gouvernement et le peuple ont des visions du monde différentes. Et en Russie, l’élite est surtout occidentale et oblige le pays à se développer selon les lois de la civilisation occidentale, et le peuple, pour la plupart, avec une pensée russe, s’est développé selon les lois de la civilisation russe. Un tel écart dans les visions du monde est une tragédie pour la Russie et le monde russe.

Depuis des décennies, sous un écran de fumée de belles paroles sur le patriotisme et la souveraineté, le gouvernement russe travaille à l’éradication définitive des fondements génétiques du cosmisme russe, du collectivisme et de la langue russe dans l’esprit des peuples de Russie, en tant que piliers qui maintiennent ensemble notre civilisation russo-eurasienne et l’ensemble du monde russe.Dans le même temps, avec l’arrivée de l’ère de l’information, tous les pays du monde étudient rapidement le système d’information énergétique du Cosmos, c’est-à-dire l’interconnexion des informations matière-énergie-temps, afin de ne pas être à la traîne dans le développement. Mais le gouvernement Eltsine de Russie, luttant contre l’anthropocosmisme à venir, a complètement exclu l’astronomie du programme scolaire. Il y a quelques années à peine, grâce aux revendications du Parti communiste et du mouvement Russki Lad, il a été possible de ramener l’astronomie à l’école. Mais la destruction du collectivisme et de la langue russe, des villages et des petites villes, en tant que gardiens des fondations civilisationnelles russes et de la vision du monde intérieure sous la forme du cosmisme russe, se poursuit à ce jour. Par conséquent, la Russie n’a pas son propre projet de mondialisation.

Contrairement à la Chine, la Russie a abandonné ses fondements civilisationnels et copie le modèle de développement occidental. Mais toute copie, même de très bonne qualité, est toujours appréciée en dessous de l’original. C’est pourquoi la Russie n’est pas aussi attrayante pour les autres peuples qu’il le faudrait pour un leadership mondial. Et cela ne permet pas à la Russie de créer une alternative à la mondialisation à l’américaine. Et pourtant ce serait plus facile pour la Russie que pour la Chine. Les Russes vivent sur des terres entre l’Est et l’Ouest. Ils ont pour vocation et ont la capacité, en tant que peuple souverain, à protéger l’Orient de l’Occident et l’Occident de l’Orient, de comprendre les gens de différentes visions du monde, de réconcilier le matérialisme de l’Occident avec la spiritualité de l’Orient et de les diriger pour créer conjointement un avenir meilleur pour toute la civilisation terrestre sur les principes de l’harmonie mondiale. Telle est la mission historique et la signification mondiale de la russité en tant que phénomène unique dans le destin de l’humanité. La vision du monde russe –l’harmonie et le cosmisme russe correspondent plus que d’autres à la vision du monde à venir du troisième millénaire – l’anthropocosmisme.

Il est important de comprendre que la «russité» et les «russes» sont, avant tout, des concepts non pas d’un niveau ethnique et lié au sang, mais d’un niveau civilisationnel et idéologique. En effet, le mot «russe» est un adjectif, alors que le nom du peuple est toujours un nom – Allemand, Chinois, Ouzbek, Lituanien. Par conséquent, le concept «russe» signifie qu’une personne appartient à la terre russe, à la vision du monde russe, à la civilisation russe. Dans la Russie impériale, tous les grands russes, les petits russes et les biélorusses, ainsi que tous les orthodoxes, quelle que soit leur nationalité, étaient considérés comme russes.

La russité est une triple fusion de la vision du monde universelle russe, de la grande, puissante et juste langue russe et du peuple souverain pensant en russe.

La vision du monde universelle russe, appelée mode ou cosmisme russe, permet d’appréhender le monde dans son ensemble et globalement dans son mouvement continu, dans l’unité indissoluble du cosmique et du terrestre; matériel et spirituel; mythologique, religieux, idéologique et scientifique; dans l’unité de la pensée, de la parole et de l’action; théorie et pratique, et par conséquent, de reconnaitre le monde comme une unité du divers et de vivre dans la vérité, c.-à-d. selon les lois de l’univers conformément à l’ordre cosmique.

La langue russe est grande, puissante et juste, car elle a pour vocation et possède la capacité de garder pour l’humanité toute information-vérité sur le développement et le mouvement du monde. Pour cela, elle possède un vocabulaire énorme et la capacité d’exprimer toutes les nuances de diversité, multicolores et polyphoniques du monde, comme aucune autre langue sur la planète. 

Il est important de souligner que le russe est la langue maternelle des grands russes. Ce sont désormais les personnes qui forment l’État dans la Fédération de Russie . Ceci, grâce au Parti communiste, est officiellement inscrit dans la Constitution de la Russie, amendée en 2020, sous la forme suivante: “La langue d’Etat de la Fédération de Russie est le russe, la langue du peuple formant l’Etat.” Et lui, en tant qu’ethnie, a son propre nom fier – les Grands Russes-Rusichi. C’est un nom, pas un adjectif. Mais en Russie, historiquement, ce n’est pas un État-nation qui s’est développé, mais une civilisation d’État qui a uni des centaines de peuples. Par conséquent, nous introduisons un nouveau concept – «peuple souverain à la pensée russe».

Un peuple souverain pensant russe est un peuple uni par la vision du monde russe et la langue russe, responsable du contenu du vaste espace eurasien et considérant le sens de sa vie comme vivre dans la vérité, défendre la justice et faire le bien, c’est-à-dire vivre en harmonie avec la nature et la communauté humaine dans un seul Cosmos selon les lois de l’Univers et empêcher le mal satanique qui se précipite dans le monde de se répandre et de dominer.

La Russie, en tant que phénomène de civilisation et de vision du monde, est d’une importance mondiale en raison de la capacité unique des Russes et de l’âme “mystérieuse” russe d’inspirer et d’animer les gens pour une percée audacieuse dans un avenir inconnu.

La particularité des Russes est que le peuple russe ne peut pas exister pleinement et être heureux s’il n’a pas une cause commune et juste, s’il ne voit pas un grand objectif au-delà de l’horizon de son existence, qui lui donne le sens de sa vie. C’est pourquoi la pensée russe et la manière de penser russe à toutes les étapes du développement de la pensée humaine (mythologique, religieuse et scientifique) se sont développées en avance sur le calendrier, se précipitant au-delà de la Terre dans le cosmos proche et lointain, dans un avenir heureux.

La Russie, en tant que phénomène civilisationnel et idéologique, est devenue la base de l’existence du monde russe. Le monde russe est une communauté civilisationnelle de personnes pensant la Russie, indépendamment de leur nationalité et de leur lieu de résidence. Le monde russe est appelé à proposer à l’humanité son propre projet de mondialisation, une alternative à la mondialisation à l’américaine, basée non pas sur la vision du monde de la domination du monde – l’anthropocentrisme, mais sur la vision du monde de l’harmonie du monde – l’anthropocosmisme.

Pour devenir un sujet et non un objet de la politique mondiale mondiale et remplir le rôle de noyau dur du monde russe, la Fédération de Russie doit retrouver pleinement sa russité. Ce n’est qu’alors qu’elle deviendra le centre d’attraction de toutes les forces sensées du monde. Mais l’accomplissement d’une mission historique de la Russie telle que la mise en œuvre de la transition de l’humanité de l’anthropocentrisme à l’anthropocosmisme, de la guerre à la coopération des civilisations, du désir de domination mondiale à la création d’une harmonie mondiale – n’est possible qu’à la condition que le pays ne soit pas dirigé par des penseurs occidentaux, comme maintenant, mais des dirigeants à l’esprit russe développant la Russie sur des bases civilisationnelles russes. L’activité du mouvement “Russki Lad” vise à cela.

La même chose a été déclarée par le chef du Parti communiste de la Fédération de Russie Guennadi Ziouganov dans son Manifeste «Le pivot du pouvoir russe» en mai 2020. Il a souligné que “la question nationale la plus brûlante dans la Russie moderne n’est plus celle des”périphéries”, mais celle du “noyau national”. Cela concerne maintenant, tout d’abord, non la minorité, mais l’écrasante majorité … L’élément le plus important de la politique nationale devrait être le programme de salut de la civilisation russe d’origine et la renaissance des Russes en tant que colonne vertébrale de la patrie … .. du peuple russe. Ce n’est qu’alors que la nouvelle direction véritablement patriotique et à la pensée nationale sera en mesure d’effectuer le changement de cap vital pour nous, de rallier toutes les forces saines de la Patrie autour d’elle. “

Ziouganov souligne que pour se débarrasser du joug du capital anti-national, il est nécessaire de raviver le lien rompu entre les époques et les générations et de restaurer la fusion détruite des idées russes et socialistes. Il appelle les communistes et les patriotes «à défendre plus activement l’histoire russe, la culture russe, l’âme russe. Parce que le coup principal des destructeurs de notre État est porté précisément contre eux. » S’adressant au Parti communiste de la Fédération de Russie, Ziouganov fait remarquer à ses compagnons d’armes que « dans cette période difficile, nous devons nous réaliser non seulement en tant que parti de la démocratie et de la justice, mais aussi en tant que parti du salut national ». Dans les conditions actuelles, telles que définies dans le programme du Parti communiste de la Fédération de Russie, sa tâche est «d’unir le mouvement social et le mouvement de libération nationale en un seul front populaire».

Il est important que chacun se rende compte, écrit Ziouganov, que « sans le renforcement global du peuple russe, il est impossible de préserver notre pays ou la paix sur la planète ». Telle est la question russe mondiale.

Conclusions chronopolitiques

Premièrement. La chronopolitique nécessite, pour comprendre l’image du monde moderne, d’atteindre le niveau civilisationnel et idéologique de la connaissance. C’est l’exigence du temps. Elle est causée par le début du changement des époques spatiales et de la vision du monde dominante vers une nouvelle vision, ainsi que par le processus de mondialisation de l’humanité, qui a donné lieu à la lutte des civilisations pour le droit de contrôler l’évolution future de l’humanité selon leur projet de vision du monde.

Deuxièmement. La chronopolitique nécessite d’apprendre, lors de l’évaluation des phénomènes, avec l’approche de classe, à appliquer une approche civilisationnelle et une approche sociale qui prenne en compte les caractéristiques des types de société (collectivistes ou individualistes) qui se sont historiquement développés chez des peuples spécifiques. Cela est nécessaire pour le bon choix de la vie du peuple et du système étatique.

Troisième. La chronopolitique nécessite un ajustement de la pensée en fonction des changements qui ont eu lieu dans le monde. A chaque époque doit correspondre sa propre pensée. Il est nécessaire de mettre à jour l’appareil conceptuel au niveau de la civilisation et de la vision du monde. Il est important de comprendre que la vision du monde, la religion et l’idéologie sont des niveaux différents de la conscience humaine. La vision du monde est le niveau de conscience primaire et le plus fondamental, c’est un alliage de mémoire génétique et historique de toutes les générations. Et la religion et l’idéologie sont un niveau de conscience secondaire qui ne permet pas de voir le monde dans son ensemble dans toute sa diversité. C’est donc sur la base des visions du monde que les projets modernes de mondialisation sont développés et mis en œuvre.

Quatrième. Du point de vue de la chronopolitique, le monde moderne est plongé dans une crise idéologique mondiale, qui a donné lieu à des crises financières, économiques, politiques et autres. La guerre des civilisations moderne est, en fait, une guerre des visions du monde, c.-à-d. guerre pour le droit de poursuivre le développement de l’humanité selon son propre projet de vision du monde. La civilisation occidentale mène une guerre contre les civilisations russo-eurasiennes, chinoises et autres pour sa domination mondiale.

La vision du monde occidentale – l’anthropocentrisme vise la domination du monde par le droit de la force, par la violence et l’arbitraire, c.-à-d. le droit approprié d’imposer la volonté du plus fort à tous, partout, toujours et en tout. Qui est le plus fort a raison.

La vision du monde russe est l’harmonie (pas le chaos, mais l’ordre cosmique), qui conduit les gens à vivre selon la vérité. La Vérité (“Pravda”)vient du vieux mot russe “règle”. Les mages védiques appelaient «règle» les lois de l’univers, c.-à-d. le Cosmos. Les Russes dès le départ étaient ‘pravoslavnye’ [une espèce de jeu de mots, car le mot signifie aussi ce que nous appelons ‘orthodoxe’ avec une étymologie un peu différente, NdT], car ils louaient la Règle et avaient une vie juste, c’est-à-dire suivant les lois du Cosmos. D’où les origines du cosmisme russe et sa proximité avec la vision du monde du troisième millénaire – l’anthropocosmisme.

Selon la tradition russe, le fondateur de l’idée civilisationnelle russo-eurasienne, le prince Alexandre Nevski, en sept mots et prépositions, a exprimé le sens principal de la différence entre les visions du monde occidentale et russe, en disant: ” Dieu n’est pas dans la force, mais dans la Vérité.”

Cinquièmement. Du point de vue de la chronopolitique, la guerre moderne a un caractère civilisationnel et idéologique. C’est une guerre d’anéantissement total. Et le principal objet de destruction n’est pas les forces nucléaires, l’armée et la marine, mais la pensée originelle des peuples. Par conséquent, afin de repousser les agresseurs, il est important d’introduire et de comprendre de nouveaux concepts tels que «pensée russe» et «pensée occidentale» et à travers eux déterminer la nature et l’essence de la «russophobie» en tant qu’arme de frappe des agresseurs occidentaux.

La russophobie est une guerre de personnes d’esprit occidental contre des personnes d’esprit russe, indépendamment de leur nationalité et de leur lieu de résidence. La russophobie vise à apprivoiser l’énergie du peuple russe, à détruire sa spiritualité, à générer des humeurs défaitistes, un état d’incrédulité, de découragement, privant le peuple de ses acquis historiques et de ses mérites génétiques.

La pensée russe est la capacité d’exprimer sous forme de significations les attitudes vis-à-vis du monde russe et la nécessité de les suivre dans la vie. La pensée russe vise stratégiquement la formation d’une lutte irrésistible pour l’idéal, pour un développement avancé du peuple en assurant la créativité, la préparation aux exploits, le sacrifice de soi pour atteindre un objectif noble. La russophobie est l’ennemie de la pensée russe. Elles sont inconciliables.

Ce sujet est dévoilé plus en détail dans mon livre “Russophobie et pensée russe dans le sort de la Russie”, publié en 2019.

Sixièmement. Dans la guerre moderne, il ne suffit pas d’avoir une puissante dissuasion nucléaire. L’URSS l’avait, et avait un puissant appareil idéologique, mais il n’y avait aucun potentiel idéologique pour dissuader les agresseurs, parce que la fusion victorieuse de la vision du monde russe et des idées socialistes a été rompue.

Maintenant, pour gagner, la tâche de la civilisation occidentale est d’éduquer le plus grand nombre possible de citoyens ‘occidentaux’ parmi les citoyens de la Russie et de la Biélorussie. L’expérience des révolutions de couleur a montré que même une petite minorité d’esprit occidental agressive est capable de prendre le pouvoir dans un pays doté d’un puissant potentiel militaire.

La Fédération de Russie, afin de préserver son indépendance, doit éduquer une jeune génération pensant russe, encourager le lien russe dans la société et réduire le nombre de complices occidentaux de l’agresseur sur la base de l’expérience de la Chine. Malheureusement, dans la Russie moderne, les autorités ne créent pas les conditions appropriées pour la formation d’un potentiel de pensée russe pour contenir l’agression de la vision du monde. Par conséquent, la communauté patriotique devrait apprendre aux gens à penser, parler et agir en russe.

Septièmement. Le matérialisme historique agit, malgré le fait que les usuriers du monde ont envahi le mécanisme de l’évolution sociale de l’humanité et ont plutôt réussi à ralentir la transition de l’anthropocentrisme à l’anthropocosmisme. Le monde se développe dans une spirale et le développement réussi de la Chine, y compris dans la lutte contre la pandémie, confirme que l’avenir appartient au socialisme. Les actions subjectives des ultra-globalistes rencontrent de plus en plus la résistance des forces cosmoplanétaires, i.e. les forces matérielles qui punissent les pays et les peuples qui violent les lois du Cosmos. La tentative des ultra-mondialistes de faire reculer l’histoire et d’imposer un nouveau système féodal et esclavagiste à l’humanité par la numérisation sera contrecarrée. Mais pour qu’il s’effondre plus rapidement, un projet alternatif de mondialisation est nécessaire – un projet d’harmonie mondiale, créant l’avenir de l’humanité, en tant qu’unité du divers, en tant que communauté de tous les peuples et civilisations, comme une communauté vivante de personnes intelligentes et créatives, et non comme un agrégat de biorobots dans le mécanisme social du projet occidental. Les patriotes russes doivent s’unir pour atteindre ce noble objectif.

Huitièmement. Il est important que l’humanité se rende compte que nous vivons dans une nouvelle ère spatiale, dans une ère de l’information, qui diffère de l’ère industrielle par une connexion plus étroite avec le Cosmos et son énergie. Par conséquent, une percée à l’échelle cosmique de la pensée pour le développement de l’énergie inépuisable du Cosmos est la clé pour surmonter la crise mondiale globale et améliorer la qualité de la vie humaine. Et seuls ces peuples et civilisations prendront une place digne dans le monde, qui seront les premiers à apprendre les lois du Cosmos et les méthodes d’utilisation de son énergie.

C’est le défi du temps et la chronopolitique est un outil pour une réponse digne à ce défi.

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10 Commentaires

  • Julien
    Julien

    C’est quoi ce délire dont le seul fait indiscutable est l’existence du coronavirus, dont l’existence est expliqué en tant que pathogène, que pathogène virale et en tant que virus a couronne, devrions nous balayé la vérification par les pairs, la redondance des analyses qui anticipe le covid 19 et la scientificité de ces démarches pour un cosmisisme?! Admettre que la nature et la culture sont encore dissocié est le seul moyen par lequel il nous explique que son fatalisme est la seul voie à suivre. Sinon, attention, la nature va se venger. Zut alors.

    Ce qui a le double avantage de balayer le travail scientifique qui explique la sur exploitation du travail par le capitalisme et ses conséquence d’autre par il ne peut plus mettre en avant que l’idéologie “religieuse” des classes dominantes pour expliquer l’état du monde actuel.
    Evidemment l’absence de preuve n’est pas une preuve de l’absence mais pas la moindre prédiction autre que le chaos, donc rien qui nous permet de vérifié ces hypothèses

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    • Danielle Bleitrach

      je n’ai pas du tout votre lecture. Certes il y a quelques parties que j’ai tendance en bonne française cartésienne à considérer comme un tantinet fumeuses, mais comme je l’ai dit dans mon introduction à ce compte-là vous considérez une bonne partie de Marx(la sainte famille et les manuscrits de 1844) et de Lénine(matérialisme et empirocriticisme par exemple) comme particulièrement délirants. Ce n’est pas un texte du KPRF, mais un texte de son secteur de recherche. L’idée d’une chronopolitique à mettre en regard d’une Geopolitique me parait intéressante. Et enfin je suis d’accord avec le fait d’analyser l’ampleur de la transition et son étendue (en gros dès la première guerre mondiale: impérialisme stade suprême du capitalisme) comme relevant d’une phénomène comparable à la chute de l’empire romain et la Renaissance. Le coronavirus ne joue pas le rôle que vous lui prêtez, il est comme les épidémies de la fin de l’empire romain, et celles autour de la guerre de trente ans (la moitié du continent européen disparait) entre épidémie et guerre des paysans…Bref le rapport forces productives rapport de production vous est étranger en tant que rapport homme-nature et hommes entre eux (rapports de production).Dire que la nature se venge c’est simplement considérer cette dialectique HXN et HXH qui est au coeur de Marx.. Au risque de vous décevoir je trouve le texte infiniment plus clair que vos commentaires dans le maquis desquels je me suis débattue avec difficulté, les relisant trois ou quatre fois sans rien y comprendre la plupart du temps sinon à la quatrième lecture ce qui a suggéré ma réponse ci-dessus. mais si je n’ai rien compris veuillez m’en excuser.
      mais à partir donc de ce que j’ai compris permettez-moi de rajouter à votre désarroi cette remarque qui pour moi relève de l’évidence. Si l’on considère que le socialisme avant Marx est socialisme utopique (ce qui vient de lieu) avec des propositions qui chez Fourrier et chez d’autres vont jusqu’au détail de l’organisation des lieux. Le phalanstère, les inventions de Cabet et Owen, les saint simoniens, tous créent des univers. Marx lui sort de ce schéma et la dialectique hégélienne à laquelle il ne renoncera jamais l’aide à introduire, le mouvement, l’histoire, la dialectique forces productives rapports de production… Il renonce à l’île utopie et choisit l’histoire et ses contradictions… le temps… mais comme chacun sait temps et espace sont deux concepts séparés arbitrairement… Donc la geopolitique peut être chronopolitique, à condition de prendre tous les aspects de la réalité et de privilégier celle qui implique le mouvement, c’est là personnellement que je ne suis pas d’accord avec l’analyse qui est proposée et j’ai expliqué pourquoi dans mon introduction.

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      • Julien
        Julien

        Je ne suis pas étranger au lien entre force productive et rapport de production, je pense qu’il n’est pas pertinent de séparé l’homme de la nature en 2 entité distincte dont l’une opprimerai l’autre qui se vengerai.
        Les chasseurs cueilleurs avait déjà radicalement changer “la nature” en supprimant la méga-faune et entretenant les couvert forestier selon leur besoin, l’apparition des animaux domestique ont déjà augmenté le nombres et les vecteurs des pathogène divers et varié.
        L’augmentation du nombre d’espèce domestiqué, de la population de chacune d’entre elle ainsi que la production de masse multiplient le nombre de pathogène potentiel mais diminuent aussi les barrières physique a leur propagation.

        L’évolution des forces productives a cet effet sur la santé publique mais aussi sur les consciences il y a nombre de travaux et vulgarisation scientifique qui en parle et je ne crois pas que se changement de conscience puisse être attribué au changement de millénaire cosmique mais a la recherche d’explication concrète de la réalité concrète par une une catégorie relativement nouvelle d’individu qui ne font pas partie de la bourgeoisie au sens strict (définie par la propriété privé des moyens de production) mais qui ont tout de même accès a beaucoup de savoir critique, transposant par le fait même des éléments de la culture bourgeoise dans la critique du mode production. il s’agit d’un défi entièrement nouveaux.
        Grossièrement, le pessimisme réaliste identifie une grande quantité d’éléments bourgeois dans la culture des médias sociaux. D’un autre coté l’optimisme nous incitent regroupé ces critique sous le terme marxiste du mode de production, de l’agriculture au médias mainstream.

        Deuxièmement, le lien entre la religion (catholique) et le développement (occidentale).
        Dans le modèle d’exploitation romain les esclave n’ont pas d’existence politique ou juridique en dehors de leur statut de propriété, les contradiction entre force productive et rapport de production produit les condition pour des révolte, incluant le rapport entre les forces laborieuse et l’état et je pense que c’est cela qui a forgé le caractère individualo-centré de la religion catholique et non l’inverse.

        Une dernière chose sur le développement de la culture d’état occidentale, je soumet l’hypothèse très spéculative qu’en Europe le relief accidenté par rapport au espace de production à forgé l’intérêt et concomitamment les politiques de contrôle strict de l’espace au travers de la maitrise des point échange névralgique.

        Pour conclure je pense que la chronopolitique peut-être un outil utile car il permet de remettre une théorie analytique dans le contexte et les spécificité de la société productive qu’on analyse. Mieux il pourrait subvenir avec rationalité au besoin “de foi”, que chaque élément en lutte pour un progrès sociale développe par lui-même.

        Unifié les perspective d’avenir pour resserrer et développé les “rangs progressistes” (expression surfaite par les temps qui court) est sans nul doute impérieux.

        Au sujet de notre lecture commune je pense pouvoir classé la rédaction de cette article dans le modèle bourgeois de “déficit de connaissance” qui en creux de son propos laisse au lecteur le soin de tout apprendre. ( mon déficit de connaissance est très réelle j’y reviens juste après)

        en deuxieme point je voudrai souligné que de plus en plus de personne pense la relation travail-écosystème en tant qu’unité, mais aussi l’humanité elle-même en tant qu’unité insécable évoluant dans le temps.

        Cette évolution des mentalité n’est pas du a une nouvelle ère cosmique mais a la visibilité croissante des crontradictions au sein du capitalisme lui-même. Les condition matériel de cette contradiction étant la grande absence d’après moi. Et concernant la chronopolitique peut d’élément analytique me semble exploitable ou abouti de tel sorte qu’on puisse l’utilisé dans un autre contexte.

        Derniérement il e semble que ce texte est très russo-centré (sans que cela ne soit un mal en lui-même), outil d’affirmation nécessaire pour contré l’hégémonisme occidentale en générale et surtout lorsqu’il s’agit d’action tranformatrice. Néanmoins il ne faut pas suspendre la scientificité d’une méthode analytique et d’après moi ce texte est inaccessible a une vérification par une pratique dans un nouveaux contexte.
        Ceci n’est qu’une opinion mais je crois que d’une part part chaque société amène par son existence tout les élément utile a son développement et sa compréhension mais que les outils théorique doivent être validé par un ré-emploi fonctionnel dont un autre contexte.

        La Russie est victime d’une stigmatisation par l’occident mais ça n’est pas la raison qui développe la conflictualité grave actuel, c’est le contexte de crise actuel qui conduit au recyclage de la russophobie plus ancienne donnant l’image d’un essentialisme ou d’un millénarisme. (l’image n’en pas pour autant fausse ou illégitime dans le contexte russe mais il faut s’en distancié dans l’analyse critique).

        Concernant moi-même et mon inculture général. Je ne suis qu’un facteur sans étude supérieure, d’un coté je n’apprend plus rien dans les unifs d’été et de l’autre je n’ai pas le bagage ou les moyens de la majorité des cadres (de mon parti) qui ont été a l’unif (en belgique). Je suis entre 2 eaux et je ne parviens pas a me rendre utile en dehors du militantisme sur le lieu de travail ce qui est déjà bien et avance a son rythme. Mais dans les débat théorique ma capacité a contribué dépend plus des aptitudes des autres plus instruits et capables. (Merci donc de lire 4 fois et de le dire) mais la ou je veux en venir c’est que nous avons en majorité besoin de référence accessible, que ne contient pas cette publication. (c’est hors sujet d’accord).

        P,S, j’avais commencé la lecture de votre traduction du livre de Stonor saunders sur le financement de la culture par la cia en europe. Est ce que c’est avorté? je voulais lire quelque livre pour trié un peu mieux les phantasme de la réalité.

        Merci à vous

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        • Danielle Bleitrach

          là je vous comprends parfaitement et je vous remercie ainsi que Catherine Winch de vos interventions, la manière dont vous tentez de le rendre actif dans votre propre pratique l’un de facteur belge, l’autre d’intellectuelle je n’ose dire anglaise… Vous répondez parfaitement à ce que j’ai proposé. Catherine pose une vraie question qui mérite un grand débat : si la Grande Bretagne après Teatcher ne produit plus rien comment achète-t-elle des voitures coréennes? je pense que vous n’ignorez pas la manière dot grâce au dollar les Etats-Unis prétendent faire payer leur crise à l’ensemble de la planète… Ni le rôle joué par la crise de 2008 et le système financier tel qu’il s’est révélé à ce moment là… d’où l’idée du texte à mes yeux partiellement fausse d’ue économie virtuelle.. Et vous Julien, vous découvrez à quel point ce texte est russo centré ce qui lui fait ignorer une part importante du rôle réel potentiel de la Chine qui est justement son appareil productif complet comment il est passé du stade de la manufacture aux technologies de pointe sans lâcher la proie pour l’ombre, sa planification, et mieux encore dirait delaunay sa dictature du prolétariat.peut-être devrie vous lire ce livre de Delaunay, celui de Remy Herrera. Il va y avoir ce débat sur le socialisme à Fabien, je sais que l’on pourra le suivre si on se connecte…
          demaiin il y aura un texte de pierre alain millet sur les aspects concrets de ce problème de l’entreprise, du socialisme, nationalisations ou pas
          Enfin Saunders est déjà traduit en français simplement la traduction que je possède est introuvable et Denoël l’éditeur bloque le rachat par exemple par Delga. Le livre en français est monté jusqu’à 700 euros… j’avais donc commencé à le recopier mais cela me prenait trop de temps, il suffirait de le scanner, mais je ne sais pas le faire…

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          • etoilerouge6
            etoilerouge6

            Euh l’Angleterre sort de la machine à externaliser , l’Union européenne. Il faut donc regarder un peu ce qu’elle va modifier. Même si le gouvt est de belle droite. Les grands ensembles planétaires se modifieront ss la poussée des peuples. Et à voir la méfiance qui se répand sur les images de nos hyper capitalistes je leur souhaite bien du plaisir surtout si un collectif et des individus sentent mieux les contradictions de ce temps. La CHINE donnera son tempo nécessairement. Elle est terrienne et peu marine ( tant pis pour LE PEN). Les routes de la soie par TGV réduisent le poids des marines de guerre anglosaxonne qui ont été le moyen de la puissance internationale. C’est fini. Le COVID fait comprendre que le peuple qui ne produit pas suffisamment ses moyens pur ses besoins va connaitre de sacrées déconvenues jusqu’à la famine.Quant à l’éducation numérique elle a une place mais lui réserver tte la place c’est la déshumanisation assurée et la jobardisation des élites déjà bien entamée.

        • etoilerouge6
          etoilerouge6

          multiplication d’espèces domestiquées pourtant le chat ne l’est pas malgré un si long et amoureux compagnonage. La Nature dt ns sommes est pleine de surprises et nous aussi.

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  • Catherine Winch
    Catherine Winch

    Interessant effectivement. J’aime bien la description de la nouvelle societe occidentale basée sur la creation de l’argent par l’argent sans passer par la creation de biens concrets. Je vois l’exemple de l’Angleterre:
    je viens de lire un lire sur la deindustrialisation de la Grande Bretagne, d’ou il ressort que ca a dégringolé avec Thatcher, qui n’était pas pro-business du tout. Elle n’a rien fait pour protéger les firmes industrielles, au contraire elle a soutenu les financiers de la City qui démantelaient les entreprises pour finalement les détruire.
    Avec les entreprises ont disparu les emplois ouvriers, les centres de recherche et développement et les secteurs universitaires qui correspondaient, les ingénieurs, les techniciens et leurs apprentis, les scientifiques.
    La GB importe tous ses produits de consommation. Meme les Smarties! (Elles sont fabriqués en Allemagne). 

    Ca je réussis a comprendre. Les Coréens du Sud réussissent a faire des voitures mieux que les Anglais, donc logiquement, on va les laisser construire toutes les voitures. Je comprends la domination du dollar décrite dans l’article:
    “Pour ces “papiers de bonbons colorés”, ils prennent aux peuples trompés de l’or véritable, des diamants, du pétrole, du gaz et d’autres ressources naturelles, du matériel et de la nourriture.”
    Ce qui est plus difficile, c’est de voir comment la finance réussit a tout faire marcher. L’article parle des activités criminelles, le pillage des ressources naturelles et la speculation. C’est suffisant? Comment les Anglais ont-ils l’argent pour acheter les voitures coréennes, ne produisant rien eux-mêmes? Je trouve que c’est quand meme mystérieux, cette creation de l’argent par l’argent, meme si je vois que ca existe.

    Un autre aspect interessant c’est:

    “Mais la destruction du collectivisme et de la langue russe, des villages et des petites villes, en tant que gardiens des fondations civilisationnelles russes et de la vision du monde intérieure sous la forme du cosmisme russe,” puisque ca arrive aussi en France, pas seulement en Bielorussie: en France meme le francais a moins de prestige que l’anglais. Quand au prestige des villages et des petites villes!

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    • etoilerouge6
      etoilerouge6

      Les sociétés occidentales c’est à dire leurs entreprises géantes mais privées ont été externalisées. Leurs productions ont changé de lieu mais ne st pas évanouies. Les profits st ds la multitude productive asiatique. La masse monétaire ns apparait comme virtuelle elle ne l’est pas. Les immenses crédits sont une avance sur la production future. Si celle ci n’existe pas le papier numérique ne vaudra pas plus que les monnaies de mark années 30. Simplement le cycle est plus long. La situation des USA et de son empire en matière monétaire semble magique mais elle ne l’est pas. Les amortis dus au développement de toutes les sociétés humaines st un frein au gouffre. Des milliards à la pelle qui s’appuient sur une exploitation accrue par déflation et capacités de production démesurées avec les capacités numériques et scientifiques. La petite société capitaliste de papa ne peut pas absorber ces possibilités. Sa crise de surproduction est quasi permanente. C’est bien un nouveau monde immensément développé qu’il faut, cultivé, raisonné, scientifique, de paix et de sécurité pour tous. Un développement immense de l’humaine humanité. TRUMP et tous les autres ne peuvent pas le comprendre. Ils pensent maitriser par ci par là; Cela n’est déjà plus possible.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    La confrontation entre ultra-capitalisme et capitalisme-mondialisé (l’empire) me semble l’aspect le plus intéressant de ce texte. Restant sceptique sur certains aspects qui me semblent plus relever de la religion archaïque, je ne suis ni Russe, ni Chinois et il est souvent intéressant de ce confronter à des modes de pensé différents.

    Le capitalisme-mondialisé me semble à bout de ressources, l’Empire est hait dans le monde entier, il repose encore sur la prédation des ressources fossiles, limitées, sur des investissements coûteux malgré tout s’il souhaite se développer. La fin du cycle de ce qui reste de capitalisme industriel, qui pour survivre rejoindra la propriété lucrative agricole et devra être subventionnée pour perdurer. Ce qui est largement le cas de l’industrie aéronautique par exemple.

    L’ultra-capitalisme lui par l’économie numérique a débuté sa domination avec le développement dans un premier temps des GAFAM, années Obama, puis des multiples plate-formes numériques qui sont en fait des marchés du travail à la tâche. Les géants de l’hôtellerie ont été malmenés, les taxis, les employés livreurs qui avant avaient au moins un petit contrat de quelques heures sont devenu des tâcherons payé à la course. Les plate-formes investissent uniquement sur les logiciels, la communication, et une petite partie dans le système de paiement qui leur permet de largement profiter du travail sous payé rendu possible par les législations faisant des statuts sur mesure pour cette nouvelle exploitation.
    Les investissements qui produisent réellement ce service, vélo, voiture, logement sont fournis directement par les nouveaux prolétaires, sans la sécurité qu’offrait le code du travail.
    L’extension de cette forme d’exploitation a encore de la marge, une tentative médiatisée pour la vente des charmes des jeunes étudiantes a échoué en France, mais bien d’autres domaines peuvent être exploités. L’éducation avec une infrastructure solide pourrait permettre l’enseignement à distance, Microsoft en rêve et offre gracieusement de l’équipement dans des écoles publiques pilotes en France, avec l’aide d’association et d’enseignants volontaires.
    Une fois la numérisation en place et validée techniquement, rien ne s’oppose à sa généralisation, avec quelques adaptations des contenus, remplacer les questions ouvertes par de stupides QCM ou textes à trous. Pour ceux plus soucieux de meilleure éducation et plus humaine, des entreprises vendent déjà des services à la personne défiscalisés, avec des étudiants précaires ou des enseignants souhaitant arrondir leur salaire de la peur. La fin du contact direct entre le parent et le donneur de leçon une fois établis, les plateformes numérique écraseront ces sociétés de service. Achetestoiunprof.com.
    Et ensuite pourquoi pas les personnels soignants libéraux, tiens la réservation en ligne est déjà en place, reste à tuer la sécu.
    Tous les développeurs informatiques, les moyens techniques existent déjà via l’intégration continue.
    Et même pourquoi pas les artisans aussi.

    Une caractéristique des technologies utilisée est qu’elle reposent sur internet, donc relativement faciles à délocaliser, dupliquer. Une plateforme qui devient numéro un est difficile à détrôner elle restera dominante sur tout le secteur très longtemps et aura les moyens de réagir.
    Exemple Facebook pour les “vieux ” Instagram pour leurs enfants.

    Les dangers:

    • Par leur caractère monopoliste, ces entreprises on droit de vie et de mort sur leurs adhérents. L’exclusion ne dépend que des algorithmes de la plate forme.
    • Les sommes potentielles de gains dépassent les budgets des Etats.
    • Elles définissent le profit et les tarifs, les conditions de travail et d’évaluation des performances.
    • Pour la culture elles orientent la production cinéma, information, propagande, selon leurs objectifs si nécessaire.
    • Possibilité de virtualisation de la monnaie sous leur contrôle, l’Etat donc le droit sont disqualifiés.
    • Elle deviennent par la domination mondiale de parts marchés du travail une menace pour la stabilité politique des pays.
    • Et comme pour toute entreprise souhaitant maximiser ses profits la standardisation est un avantage. Destruction des particularités des consommateurs et soumission totale des producteurs. Toute culture résistante doit être balayée: religion, communisme, science accessible au peuple, identités, solidarités locales,…
    • Les secteurs de la culture, de l’éducation et de l’information peuvent être totalement dominés. Production d’un Homme nouveau. Exemple de Qanon en Allemagne.
    • Certains illuminés rêvent de démocratie numérique directe.
    • La domination du capitalisme-mondialisé moribond nous empêche de réagir, laissant s’installer la forme capitaliste la plus violente qui finalement n’est que l’aboutissement de la première avec de nouveaux moyens.
    • La combinaison de leur puissance financière et de leur domination culturelle combinée à la misère qu’ils vont développer leur permettrons d’acheter de nombreux mercenaires.

    Ils est stupéfiant que l’on entende aucun politique s’alarmer sérieusement sur ces enjeux.
    Notre classe politique est il est vrai déjà bien vassalisée.

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    • Danielle Bleitrach

      je ne crois pas et surtout j’espère que l’on ne se dirige pas vers cela. Demain je publie un article sur la guerre des monnaies qui est déjà entamée et l’auteur, un ancien membre de la Banque mondiale (qui vaut en général mieux que le FMI) esquisse un tableau qui va à l’encontre de ce “numérique” si la Chine impose non pas son propre système monétaire, mais des formes de coopération monétaire régionales. Là dessus le Covid a servi de révélateur car la Chine est pratiquement le seul pays à ressortir avec croissance et cela se traduit déjà par des réserves de yuans et des doutes face au dollar dont bien des économies ne peuvent se passer mais qui va devoir accepter de jouer avec d’autres. Enfin vous verre ça demain. La russie parait un des pays les plus audacieux dans l’anticipation.
      Il me semble que l’article de Pam sur la nationalisation, la participation des travailleurs dans l’entreprise que je publierai également est très intéressant mais qu’il faut tenir compte de la capacité d’investissement dans les techniques, la recherche scientifique, mais ausdi la formation des travailleurs et cela passe aujourd’hui par la formidable financiarisation capitaliste de la mondialisation et du rôle clé du dollar. L’intérêt de la manoeuvre chinoise telle que la décrit cet article est qu’elle ne se substitue pas au dollar mais que là aussi elle joue sur la force y compris matérielle de sa propre économie pour mettre en place des formes diersifiées relevant de coopérations multiples qui dans la situation post coronavirus peuvent être de véritables bouées de sauvetage.

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