Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Révélations, non, confirmation…

Des documents déclassifiés révèlent que les États-Unis connaissaient depuis plus de 20 ans les liens présumés d’Uribe avec le paramilitarisme. Ce n’est pas une révélation pour ceux qui avaient la moindre relation avec l’Amérique latine, mais 20 ans après nous être fait enfumer par notre presse et notre gauche droit de l’hommiste interviennent les confirmations. Il s’avère que toutes les “Révélations” convergent, qu’il s’agisse de la Pologne, de l’Amérique latine, de l’Asie, partout les Etats-Unis ont cautionné les mouvements terroristes, les trafiquants de drogue, les coups d’Etat, et la presse française, celle de gauche n’a cessé de cautionner cette mise à feu et à sang de la planète. Depuis vingt ans désormais on peut constater qu’en France, la gauche, le PS et même le PCF ont été au premier rang du soutien à ce terrorisme de fait, contribuant à un pilonnage systématique des “droits de l’homme” utilisés contre l’humanité. Parce que ces opérations se sont accompagnées de l’exploitation et de la misère des peuples, autant que de monstrueuses dépenses militaires… Que le PCF en soit à commencer à se réveiller de ce à quoi il a été habitué à cautionner depuis plus de vingt ans est une bonne chose… Qu’il ose revendiquer le socialisme comme le choix permettant de rompre avec cette tragédie est une nécessité dans la pédagogie de la reconquête de ses valeurs et de son utilité. S’il ne le fait pas, il meurt et sera condamné par l’Histoire, comme le seront ces 20 ans d’aveuglement (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Publié:1 sept.2020 00:03 GM

Le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, a été informé de la quasi certitude” des liens de l’ancien président colombien avec les Forces d’autodéfense unies de Colombie (AUC).

Depuis plus de 20 ans, le gouvernement américain est au courant des liens présumés de l’ancien président colombien Álvaro Uribe Vélez (2002-2010) avec des groupes paramilitaires, selon des documents d’agences américaines déclassifiés par l’organisation à but lucratif National Security Archive (NSA). 

Dans un document déclassifié de 1997, l’ancien législateur Jorge Valencia Cardona a déclaré aux responsables de l’ambassade américaine en Colombie à quel point Uribe Vélez était proche des groupes paramilitaires. Valence a raconté “le réseau de relations” d’Uribe – qui était alors gouverneur du département d’Antioquia – avec “les propriétaires fonciers, les paramilitaires et les guérilleros “.

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Selon le communiqué de Valence, Uribe Vélez avait des liens avec des propriétaires terriens de l’est d’Antioquia qui payaient des paramilitaires pour qu’ils «traquent les guérilleros». 

Le père de l’ancien président colombien, Alberto Uribe, a été assassiné en 1983 par des membres présumés des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). 

Selon un câble adressé au département d’État américain, Valencia a déclaré qu’à une occasion il avait été violemment détenu par des paramilitaires, qui menaçaient de le tuer s’il n’admettait pas avoir collaboré avec des groupes de guérilla

Les groupes paramilitaires n’ont pas accepté l’argent que Valencia leur a offert, mais ce qui lui a apparemment sauvé la vie, ce sont des documents qu’il portait dans une valise et qui montraient qu’il connaissait alors le gouverneur d’Antioquia, Uribe. 

« Oh, vous connaissez ‘El Viejo ‘», lui ont dit ses ravisseurs, se référant à un surnom qu’Uribe a reçu. Après cet incident, les paramilitaires auraient  cessé de harceler Valencia

Traiter avec les AUC

Sous l’administration George W. Bush (2001-2009), le sous-secrétaire à la défense pour les affaires de sécurité internationale, Peter Rodman, a mis en garde le secrétaire américain à la défense, Donald Rumsfeld, sur les liens d’Uribe lorsqu’il était gouverneur de Antioquia avec le groupe paramilitaire connu sous le nom d’Autodefensas Unidas de Colombia (AUC). 

Il est presque certain qu’Uribe a eu des relations avec les paramilitaires (AUC) alors qu’il était gouverneur d’Antioquia”, écrivait Rodman dans une note à Rumsfeld en 2004. 

Cependant, Rodman a déclaré à Rumsfeld qu’il n’était pas au courant de “rapports suggérant que les drogues faisaient partie de l’affaire“.

Le lien présumé d’Uribe avec les AUC a également été souligné par des membres du groupe paramilitaire. L’ancien commandant du bloc Cacique Pipintá, Pablo Hernán Sierra, a assuré en septembre 2019 que les rencontres entre les ex-combattants illégaux et l’homme politique se sont déroulées dans une ferme appartenant à l’ancien président.  

«Tous les dirigeants des groupes d’autodéfense savent qu’Álvaro Uribe était notre référence politique, il nous a donné le fusil et nous l’a ensuite repris », a déclaré l’ancien commandant Sierra. L’ex-président a nié à plusieurs reprises les liens avec les groupes paramilitaires.  

Financement du cartel de Medellín

Dans un autre câble de l’ambassade américaine révélé par la NSA, il est fait référence à une déclaration d’une connaissance d’Uribe, qui a assuré que les frères Ochoa Vásquez, partenaires du trafiquant de drogue Pablo Escobar, ancien chef du cartel de Medellín, auraient a financé la campagne du politicien conservateur au Sénat.  

Uribe est assigné à résidence sur ordre de la Chambre spéciale d’enquête de la Cour suprême de justice (CSJ), qui enquête sur lui pour fraude procédurale et corruption de témoins. 

En 2012, Uribe a dénoncé le sénateur Iván Cepeda pour avoir prétendument demandé à d’anciens paramilitaires de témoigner contre lui en échange d’avantages. Cependant, en 2018, la Cour a clôturé cette enquête contre Cepeda et a ouvert une nouvelle enquête, cette fois contre l’ancien président lui-même, pour manipulation présumée de témoins.

Cepeda a eu des conversations avec plusieurs anciens paramilitaires qui lui ont assuré qu’Uribe avait promu l’existence d’un bloc narco-paramilitaire dans les années 1990.

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