Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le monde n’en peut plus des décisions chaotiques des hommes politiques américains

« Les Etats-Unis, qui étaient le principal moteur de croissance de l’économie mondiale avant la pandémie de COVID-19, sont actuellement devenus le plus lourd fardeau », a écrit la journaliste de Reuters, Shrutee Sarkar. La situation en est arrivée à un point tel que se profile une crise du dollar dont nous parlerons demain. En effet, dans des conditions où la Fed injecte des milliards de milliards dans le système financier, l’agence de notation Fitch a émis un point d’interrogation sur la solvabilité des États-Unis.Il ne s’agit pas seulement de Trump le président erratique mais bien d’une tendance lourde qui projette le capitalisme à la fois vers la répression de la lutte des classes qui monte et vers la guerre comme seule issue à une situation qu’il rend tous les jours plus ingérable (note et traduction de Danielle Bleitrach).

« Les Etats-Unis, qui étaient le principal moteur de croissance de l’économie mondiale avant la pandémie de COVID-19, sont actuellement devenus le plus lourd fardeau », a écrit la journaliste de Reuters, Shrutee Sarkar.

Elle a tout à fait raison. Même le puissant plan de relance de la Réserve fédérale (Fed) n’a pas pu empêcher la dégringolade de l’économie américaine. L’indice du dollar américain est récemment tombé à son plus bas niveau en deux ans, enregistrant en juillet la plus grande chute depuis dix ans. Le nombre cumulé de chômeurs dans le pays a dépassé 51 millions depuis mars. Le PIB a plongé de 32,9% en glissement annuel au deuxième trimestre, du jamais vu depuis 1947. Au lendemain de la publication des données du deuxième trimestre, l’agence de notation internationale Fitch Rating a revu ses prévisions sur les perspectives économiques des Etats-Unis, les faisant passer de stable au négatif. Un coup de tonnerre pour le marché.

Comment l’économie américaine peut-elle chuter jusqu’à ce point, rien qu’en raison de l’épidémie ?

Pour plusieurs analystes, l’erreur fatale qu’a commise la Maison Blanche, c’est de mettre en avant les intérêts politiques en lieu et place des avis scientifiques concernant la lutte contre le COVID-19. On se rappelle que tout au début de l’épidémie, l’administration Trump n’a pas pris la véritable mesure du danger qui allait venir. Elle a négligé les avis et avertissements des experts. La situation étant devenue grave, le gouvernement fédéral a trouvé mieux de rejeter la responsabilité aux gouvernements fédérés, et s’est précipité à relancer la production avant que l’épidémie ne soit véritablement sous contrôle. Jusqu’à l’heure actuelle, le port du masque n’est toujours pas une obligation dans tous les coins des États-Unis.

Ces comportements absurdes et toutes les mauvaises décisions qui s’en sont suivies peuvent en effet se justifier par la recherche effrénée des intérêts politiques à l’approche de la présidentielle. Visiblement, ces hommes politiques américains veulent à tout prix gagner les élections, même au détriment de la vie et du bien-être de la population.

Pire, les décisions chaotiques de l’actuel gouvernement américain mettent en péril le monde.

Dans la lutte contre l’épidémie, les États-Unis, en plus de se soustraire de sa responsabilité d’un grand pays, nuisent à la sécurité sanitaire mondiale. Ils se sont retirés de l’OMS, pendant que le monde lutte encore contre le COVID-19. Une décision qui a perturbé la chaîne de l’élan international dans le cadre de cette pandémie. Ce sont encore eux qui refusent de financer les coopérations internationales en matière de recherche et de développement de vaccin contre le COVID-19, alors qu’ils demandaient à quelques instituts de recherches allemands et français, l’exclusivité ou la priorité de leurs vaccins.

Par ailleurs, les États-Unis sont en train de compromettre la relance de l’économie mondiale. Le déclin de sa propre économie, qui représente environ un quart de l’économie mondiale, a porté un coup dur à l’économie mondiale. A cela s’ajoute la baisse de sa consommation et du volume des importations, à cause du chômage, et de l’impact de l’épidémie dans les secteurs de la restauration et du tourisme. Les chiffres publiés en mai ont révélé que les importations totales des Etats-Unis au cours de cette année ont chuté de 176 milliards de dollars, soit une baisse de 13%.

De surcroit, cette unique superpuissance mondiale est en perte de vitesse, sa crédibilité et son leadership sont entamés. Le sondage annuel sur le leadership mondial de Gallup montre que le taux de soutien mondial des États-Unis est tombé à 33%, le taux de soutien de leurs alliés européens traditionnels est également tombé au plus bas niveau.

Actuellement, le nombre de personnes infectées du COVID-19 aux Etats-Unis a dépassé 4,7 millions, avec plus de 150 000 décès, mais l’épidémie se propage toujours. Les médias et les experts en santé publique craignent une nouvelle vague épidémique « insupportable », si des mesures correctives ne sont pas prises. De nombreux faits ont prouvé que les hommes politiques égoïstes ont mis cette superpuissance dans une impasse dont elle aura du mal à sortir.

(Source : RCI / Photos : VCG)

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