CRI – China International Radio
Aujourd’hui, 1er juillet, le Parti communiste chinois (PCC) a 99 ans. Au début, le Parti ne comptait que 50 membres, aujourd’hui il a près de 92 millions de membres. De nos jours, c’est déjà le plus grand parti au monde au pouvoir. Rester toujours humble, prudent, pas arrogant et pas impétueux et persévérer dans un travail acharné et l’esprit de réforme et d’innovation sont les secrets du développement et du succès du PCC.
Le 31 octobre 2017, Xi Jinping, accompagné du nouveau groupe de direction du PCC, a visité Shanghai, le siège du premier congrès du parti, et Jiaxing, province du Zhejiang, lieu de naissance du parti, pour passer en revue l’histoire de la construction du Parti et revoir le serment d’adhérer au Parti.
Xi Jinping souligne toujours l’importance de garder à l’esprit l’aspiration et la mission originales du Parti, c’est-à-dire toujours rechercher le bonheur pour le peuple et pour la nation chinoise.
Tout orienté vers le peuple est le principe de gouvernance du nouveau groupe de direction du PCC. Xi Jinping a évoqué l’éradication de la pauvreté pendant six années consécutives dans ses discours du Nouvel An. Malgré les graves répercussions de l’épidémie, le PCC reste sur la bonne voie pour achever l’éradication de la pauvreté dans le pays d’ici la fin de 2020.
Dans la lutte contre Covid-19, Xi Jinping a toujours souligné que la vie des gens était la plus haute priorité.
Depuis le 18e Congrès national, le PCC a mené une lutte sans précédent contre la corruption et a obtenu des succès remarquables. Demain 1er juillet, le parti communiste chinois (PCCh) aura 99 ans. Au début, le Parti n’avait que 50 membres et peu de membres. De nos jours, c’est déjà le plus grand parti du monde au pouvoir. Rester toujours humble, prudent, non arrogant et non impétueux et persister dans le travail dur et dans l’esprit de réforme et d’innovation sont les secrets du développement et du succès du PCCh.
Le 31 octobre 2017, Xi Jinping, accompagné du nouveau groupe de leadership du PCCh, a visité Shanghai, siège du premier congrès du parti, et Jiaxing, province de Zhejiang, lieu de naissance du Parti, pour rétrospecter la Histoire de la construction du Parti et revoir le serment d’adhésion au Parti.
Xi Jinping met toujours l’accent sur l’importance de maintenir dans l’esprit l’aspiration et la mission originale du Parti, c’est-à-dire toujours chercher le bonheur pour le peuple et pour la nation chinoise.
Tout orienté vers le peuple est le principe de gouvernance du nouveau groupe de leadership du PCCh. Xi Jinping a mentionné l’éradication de la pauvreté en six années consécutives dans ses discours du Nouvel An. Même avec les graves impacts de l’épidémie, le PCCh continue à atteindre l’objectif de l’éradication complète de la pauvreté dans le pays jusqu’à la fin de 2020.
Dans la lutte contre Covid-19, Xi Jinping a toujours souligné que la vie est la plus grande priorité.
Depuis le 18 e congrès national, le PCCh a mené une lutte contre la corruption sans précédent et a obtenu de remarquables succès.
JEAN CLAUDE DELAUNAY REAGIT DEVANT LA SURPRISE DES USA DÉCOUVRANT QUE LA CHINE EST COMMUNISTE
Ces individus estiment que tout est idéologie. Comme ils ont appris, depuis Gustave le Bon, à manipuler avec succès les opinions publiques et les désirs de consommation, ils se croient en mesure de tout contrôler. La science sociale est pour eux manipulation. Elle n’est pas d’abord et fondamentalement observation, repérage des faits, théorisation, contrôle par la pratique. Je crois que nous devons, nous, marxistes, tirer en permanence leçon de leurs erreurs. Le marxisme, c’est sans doute la lecture des auteurs. Mais c’est, à mon avis encore, l’observation simultanée de la société, et la mise en œuvre de tout ce qui en découle au plan de la méthode scientifique. Évidemment, l’observation dont je parle est une forme très pointue de l’observation.
Je vais rappeler deux séries de faits auxquels l’article que publie Danièle Bleitrach me font penser.
La première série, ce sont des dates. Entre 1989 et 1992, soit dans un intervalle de 4 ans, il me semble, a postériori, que l’histoire du monde contemporain s’est condensée.
1989 : révolte étudiante, surtout à Beijing.
1989 : chute du mur de Berlin
1989-1991 : disparition des démocraties populaires d’Europe centrale
1991 dissolution de l’URSS
1992 réunion du comité central du PCC et promotion du concept “d’économie de marché socialiste”
1992 signature du Traité de Maastricht
Voici mon interprétation des faits de ces 4 années : 1) La grande bourgeoise nord-américaine réussit un “joli coup” (la liquidation de l’URSS et des démocraties populaires), 2) Aussitôt, les grandes bourgeoisies d’Europe se mettent en ordre de bataille (Maastricht), car elles sont alliées et concurrentes de leur homologue américaine, 3) Deng Xiaoping comprend que la Chine socialiste doit vraiment se réformer pour résister et cela non seulement pour des raisons internes (Tian anmen) mais aussi pour des raisons externes (le renforcement de l’impérialisme sous conduite américaine).
La deuxième série de faits est l’apparition du concept “d’économie de marché socialiste”. C’est “un fait théorique”, ce n’est pas un fait de l’actualité ordinaire. Mais c’est un fait et, à mon avis, quand le PCC l’a adopté, ceux qui en ont défendu la formulation n’ont vraisemblablement pas eu l’intuition complète de ce dont il était porteur.
Je dirai même que, de façon générale, la portée révolutionnaire de ce concept n’a pas été perçue. Les Américains ont seulement vu Tian anmen. Ils se sont alors frotté les mains en se disant : “Chouette, ça va bouillir”. Quant à nombre de marxistes en France, je crois que la portée, les potentialités, et donc aussi les obscurités, de ce concept leur ont échappé. Mais l’important est que cela ait échappé aux penseurs de la grande bourgeoisie américaine. Pour eux, il n’existe qu’un seul marché, le vrai, le marché capitaliste, en sorte que, quand on met la main dans la machine marchande, c’est le corps tout entier qui s’y engage et cela ne peut être que le marché capitaliste.
Bref, en l’espace de 4 ans, le monde d’après 1917 et 1945 a été refaçonné. L’impérialisme sous conduite américaine a cru que désormais le monde entier était à nouveau sous sa coupe. En réalité, ce n’était qu’une rémission, car il était déjà fort malade. Cela dit, s’il existe des déterminismes, il existe aussi une liberté humaine. A tout instant, les Hommes peuvent prendre de bonnes ou de mauvaises décisions. En 1992, les dirigeants de la Chine et Deng Xiaoping en premier lieu, ont mis le socialisme sur les bons rails. Pour savoir ce que sont de bons rails, il faut disposer d’un critère dont les idéologues de la grande bourgeoisie américaine sont bien incapables de penser la rationalité et les formes. Ce critère est celui de la satisfaction prioritaire et permanente des intérêts économiques, politiques, et culturels des classes ouvrières et populaires. Jean-Claude Delaunay
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Daniel Arias
99e anniversaire PCC / CGTN
https://youtu.be/GRdGh20bbO4
rony mondestin
cette explication du socialisme de marche est tellement polemiste et obscure au point qu’elle
n’est pas une.
Ensuite je ne suis pas bien cette idee que les americains furent surpris de decouvrir que la Chine est communiste.pourquoi le seront ils alors que cӎst justement ce quӒls on toujours su ou compris.
Et pour terminer,je crois que le terme socialiste est plus convenable
daniel arias
La surprise des américains pourrait venir de leur éducation, de leur propre propagande et de leur foi en l’Economie de marché capitaliste. Je ne sais pas s’il y a des études sérieuses sur la rationalité de nos dirigeants capitalistes, le sont ils où finalement sont ils également victimes de croyances en leur système ?
Les USA ont remporté de nombreuses victoires politiques à l’international depuis la 1ère guerre mondiale, avec en particulier les victoires sur l’Europe avec le plan Marshall et la victoire sur le Pacte de Varsovie. De quoi donner confiance aux élites de ce pays. Alors comment ne pas être confiant de voir la Chine accepter les capitaux étrangers, les règles du commerce international, la naissance d’une bourgeoisie avec des grandes fortunes, bref une Chine apparemment réconciliée avec le capitalisme et intégrant son économie au grand marché mondial.
Ceci permettant aux pays consommateurs USA et UE de baisser les salaires et délocalisant la production manufacturière et même l’industrie High Tech.
Dans le même temps les étudiants chinois parcourant les universités du monde capitaliste n’allaient t ils pas être séduits ? Comme certains étudiants des pays socialistes sous la Perestroïka.
L’opportunité de s’appuyer sur une nouvelle bourgeoisie en Chine a pu séduire, peut-être est-ce encore une possibilité.
Malheureusement l’idéologie capitaliste leur a fait perdre la valeur de la production industrielle, ne voyant que la valeur marchande et financière.
La production agricole et industrielle sont les bases réelles de l’économie c’est peut être ça la plus grosse surprise pour le capitalisme, se rendre compte qu’une économie de service: finance, tourisme, information, n’a aucune possibilité de survie sans base productive.
La Chine garde la maîtrise des bases productives et le seul moyen pour l’occident de s’en sortir est d’accepter de subventionner l’agriculture (déjà fait en Europe) mais également l’industrie (l’avionneur Boeing est largement subventionné) ou bien de continuer à acheter à la Chine ou a d’autres pays socialistes renforçant le socialisme en assurant leur développement.
Il me semble que l’occident se trouve confronté à la fin de l’expansion du capitalisme, déjà depuis 1870, mais encore plus cruellement aujourd’hui, les guerres, l’inflation du crédit, la guerre contre les Etats et leur secteurs non marchands, ne laissent plus grand chose à ronger et au final aboutissent à une contradiction insoluble entre producteur et propriétaires des capitaux dans notre économie.
Partout où le socialisme a remplacé la liberté sauvage du marché, URSS, Chine, RPDC, Cuba, Vietnam, la démonstration est faite de la stabilité des sociétés, des progrès de la science, de la technique et du développement général des populations, et ceci ans la plus grande adversité liée à la pauvreté d’origine de ses pays et à l’agression des empires.
Pour les communistes de l’occident refuser de défendre les bilans de pays qui ont réussi concrètement à apporter le bien dans les sociétés en supprimant la violence du marché du travail en lissant les inégalités, en assurant l’approvisionnement, l’avenir des enfants, l’éradication de la drogue et de la criminalité, c’est de refuser de comparer la civilisation socialiste et capitaliste.
Il y a tout de même de quoi convaincre une grande partie des populations.
Jean Claude DELAUNAY
Xi Jinping et «l’économie de marché socialiste».
Encore une fois, je trouve que le débat daté du 1er juillet 2020, était sans doute limité en nombre de participants (3 personnes) mais intellectuellement très intéressant et politiquement constructif. Rony Mondestin a sans doute raison de dire que la définition que j’ai donnée de “l’économie de marché socialiste” en Chine, était «polémiste». Cela dit, Daniel Arias a évoqué des faits qui devraient mieux orienter sa réflexion. D’autant que je n’avais pas cherché à définir ce terme. Ma réaction avait été seulement motivée par le fait qu’en 4 ans (entre 1989 et 1992) l’histoire du monde s’était, à mon avis, redessinée, avec ses illusions et ses fantaisies. C’est du moins mon interprétaion. Et dans ce dessin, il m’a semblé que le concept d’économie de marché socialiste tenait une grande place. Je pense que c’est une innovation théorique de premier plan au sein de ce qu’on appelle la théorie marxiste. Nous n’avons pas fini d’en débattre. J’avais donc juste donné une interprétation très large de ce concept. Je souhaite poursuivre ce débat et être plus précis. Je me propose, aujourd’hui, de dire quelques mots sur le premier des 2 poins suivants.
1) Une indication de la façon dont Xi Jinping parle de l’économie de marché socialiste
2) Quelques remarques personnelles sur ce terme. J’ai commencé de l’évoquer dans le bouquin que j’ai écrit sur “Les trajectoires chinoises”.
J’interviendrai ensuite, dans quelques jours, si Danièle Bleitrach le veut bien, sur le deuxième point.
Celles et ceux qui liront ce texte comprendront que je ne me mets absolument pas sur le même plan que Xi Jinping ou que ses collaborateurs, par exemple Wang Yi, ministre des affaires étrangères en Chine depuis 2013. Ce sont des hommes politiques de très grande classe. La Chine a de la chance d’être servie et représentée par des personnes de ce niveau et de cette qualité. Oui, mais la Chine est un pays socialiste!
Danièle Bleitrach est intervenue plusieurs fois sur ce site à propos d’un livre, signé Xi Jimping, intitulé “Construisons une communauté de destin pour l’humanité”. J’en ai moi-même parlé en diverses occasions. C’est un gros livre (627 pages) politiquement très important. C’est un ensemble de discours de Xi Jinping, prononcés entre 2013 et 2018, traduits en français et publiés en 2019. A la fin de ce livre figure un index. Le terme d’“économie de marché socialiste” esr dans la liste des mots qui concrétisent cet index. Les pages de référence associées à ce terme sont : 114, 271, 313, 587. En parcourant ces références, je n’ai pas trouvé de définition de l’économie de marché socialiste. Cela dit, j’en ai tiré quelques remarques que crois significatives.
Par exemple, p.114, l’idée selon laquelle l’économie de marché socialiste est l’une des 5 composantes essentielles du socialisme à la chinoise et peut-être du socialisme. Ces composantes sont, dans l’ordre : l’économie de marché socialiste, une vraie démocratie, une culture avancée, une société harmonieuse, une civilisation respectueuse de la nature. Cette liste est reprise p.313. Que proposerions nous à nos comptriotes, nous communistes, si nous leur parlions du socialisme? Reprendrions nous la même liste?
Je me rends à la page 270 et sq. et là, je peux lire certaines des déclinaisons de l’économie de marché socialiste en Chine. Par exemple : “Nous poursuivons les réformes destinées à lier davantage le taux de change du yuan au jeu de l’offre et de la demande…les dévaluations compétitives et la guerre des monnaies ne sont pas notre tasse de thé” (271). L’économie de marché socialiste est donc une économie monétaire. Cette économie est plongée dans le marché mondial, qu’il s’agisse du marché des marchandises réelles ou de celui des marchandises financières. Si on lit ces discours de manière rapide et superficielle, on peut se dire : Mais en quoi ce type de marché diffère-t-il du marché d’un pays capitaliste?
Moi, je crois que la différence est énorme. Mais Xi Jinping n’est pas en train de faire un cours sur l’économie de marché socialiste. En tout cas, j’en tire l’indication que, si nous réfléchissons au socialisme pour la France et à la forme particulière d’économie de marché socialiste qui devra caractériser notre économie, ce n’est pas pour isoler la France du reste du monde. Le socialisme, ce n’est pas l’isolement. C’est une autre façon que celle des impéralistes d’être en rapport avec le reste du monde.
Enfin, page 590 et suivantes, est exposée ce que peut signifier la construction d’une communauté de destins. Par exemple : “Dans un monde animé par une aspiration universelle à la paix et au développement, la mentalité de la guerre froide et la pensée à somme nulle sont d’autant plus obsolètes”, ou bien encore “Pour aller de l’avant, nous devons nous traiter les uns les autres avec respect et en égaux. Nous devons respecter les cinq principes de coexistence pacifique…Pour aller de l’avant, nous devons relever collectivement les défis et coopérer pour obtenir des résultats gagnant-gagnant”? Voilà un sacré programme! Avec nos voisins d’Afrique, par exemple, le socialisme en France ne va pas consister à poursuivre les relations colonialistes de la France-Afrique. Il va consister à établir, dans la négociation et le respect mutuel, des relations de type gagnant-gagnant. C’est intéressant, non?
Mais je reviens maintenant au texte des discours de Xi Jimping. Je crois que la lecture de ces textes conduira peut-être à penser que “l’économie de marché socialiste” est, pour la Chine et son peuple, une façon de dire au monde entier, les paroles que voici et que je viens d’inventer :
“Nous, Chinois, nous ne sommes pas des monstres ou des martiens. Nous sommes, comme vous, des êtres humains qui aspirons à la paix et à l’harmonie. Notre société est ouverte, culturellement et économiquement et nous utilisons les capitaux financiers qui veulent bien s’investir chez nous. Nous avons la préoccupation réelle de la nature et de sa préservation comme celle du bien-être des populations. Par conséquent, négocions. Trouvons des solutions pacifiques à tous nos problèmes. Ne nous faisons surtout pas la guerre. Coopérons. Nous sommes une économie de marché socialiste. Cela veut dire que nous ne vous agressons pas. Nous échangeons avec vous des marchandises, des idées, des savoir-faire. Certes, notre société est peut-être différente de la vôtre. Ella a des caractéristiques chinoises. Mais nous confrontons nos points de vue. Nous ne les imposons pas”.
Je crois (c’est une hypothèse d’école) que quand la France deviendra socialiste, au sens marxiste et léniniste du terme, nous aurons non seulement à faire alliance avec la Chine, mais à prononcer de semblables paraoles. Il fut une époque, celle marquée par la personnalité de Staline, et ce ne fut pas sa faute, au cours de laquelle le socialisme est apparu comme l’expression d’une contre-société du capitalisme. Nous vivons une autre période. Le socialisme n’est pas une contre-société. C’est à chaque peuple de faire les choix qui lui conviennent. Le socialisme, c’est une autre société. Je ne suis pas du tout certain que les dirigeants des autres pays capitalistes l’entendront de cette oreille.
D’une certaine manière, le concept d’économie de marché socialiste, qui est une composante importante du concept de socialisme, semble reprendre à son compte l’idéologie pacifique que développèrent les élites économiques du 18ème siècle, en France notamment, relativement au commerce. L’idéologie de l’économie de marché socialiste, ce serait, en quelque sorte, l’idéologie du “doux commerce” associée à l’idéologie de “la douce économie de marché”.
Oui, mais dira-t-on peut-être, tout ça, ce sont des discours, ce sont des paroles, comme dit la chanson de Dalida. De manière plus concise, on pourra dire que c’est du baratin. Je vous propose de reprendre cette discussion dans quelques jours. Jean-Claude Delaunay.
Danielle Bleitrach
cher Jean Claude, demain je reprends ton analyse pour un article titre…
Michel BEYER
Bonjour Jean-Claude,
J’adhère totalement à ta déclaration” inventée”. C’est aussi comme cela que j’apprécie la position de la Chine actuellement.
Danielle vient de publier les remerciements de la Chine au Laos et au Vietnam sur la situation à Hong-Kong. La déclaration du Vietnam est pour moi de grande importance.
Jeune militant au PCF à l’époque de la guerre du Vietnam, la lutte pour l’indépendance de ce pays était une priorité. Je me souviens, avec beaucoup de nostalgie des articles de Madeleine Riffaud dans “L’Huma”. Je me souviens des grands journalistes de télévision comme François Chalais ou Jean Lacouture. Ces personnes m’ont fait aimer le Vietnam.
L’histoire entre la Chine et le Vietnam n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, y compris et surtout dans la période contemporaine.. Les divergences actuelles sur les Îles Paracels sont pour moi moins graves que celles existant à l’époque 1954/1979.
Les 2 pays ont une histoire commune millénaire. Elle fut parfois conflictuelle au cours des siècles. Bizarrement le petit a souvent gagné contre le gros. La baie d’Along a connu des batailles navales mémorables.
Avant de revenir sur la période 1954/1979, je tiens à préciser que “mon savoir” sur le Vietnam émane d’un excellent livre:UNE LONGUE HISTOIRE d’un auteur vietnamien, grand prix de la Francophonie 1992 avec ce livre, NGUYEN KHAC VIEN, ancien combattant.
Mai 1954, le colonialisme français subi une grave défaite à Dien Bien Phu. Le rapport de forces est favorable au peuple vietnamien. A la conférence de Genève, les négociateurs principaux étaient la France, le Vietnam, la Chine. Les Etats-Unis étaient là comme observateurs cherchant à saboter cette conférence. Mais la position de la Chine, plus qu’ambigüe, cherchait à éviter un conflit avec les E.U.
Cela déboucha sur un compromis avec la partition nord/sud autour du 17 ième parallèle. Les élections en 1956 devaient permettre la réunification. Nous savons tous maintenant que les manoeuvres des Etats-Unis permirent de saboter ces accords.
Pendant la longue guerre qui s’en suivi jusqu’en 1975, le peuple vietnamien reçu l’aide et le soutien de nombreux pays, dont la Chine. Mais les dirigeants chinois n’étaient pas enthousiastes à la guerre de réunification entreprise par le Nord-Vietnam. Le statu-quo autour du 17ième parallèle leur suffisait. A leur décharge, il faut ajouter que le pays représentant la Chine à l’ONU était Taïwan.
L’époque 1978/1979 marque la grande crispation entre les 2 pays. La Chine soutient POL POT et les Khmers rouges. Ceux-ci sont coupables d’exactions au Vietnam. Le 7 Janvier 1979, les troupes vietnamiennes libèrent Pnom-Pen. En Février les troupes chinoises entrent au Vietnam mais sont repoussées par les troupes vietnamiennes plus aguerries et mieux équipées. Dans ton livre “Les Trajectoires chinoises” tu critiques cette opération chinoise.
Depuis bien sûr les rapports se sont normalisés. Mais parfois, j’ai l’impression que les dirigeants vietnamiens sont plus prompts à pardonner l”agent orange” des criminels de guerre américains que les divergences de la période 1954/1979.
Daniel Arias
“Le socialisme n’est pas une contre-société” je pense que cette affirmation mériterait des éclaircissements.
Si nous partons du principe que tous acceptent les échanges commerciaux, culturels, scientifiques dans le monde, ce qui est le cas annoncé par les grandes économies du monde: Chine, USA, UE, Japon, sur le marché mondial vont se confronter les produits d’où sortiront vainqueurs les produits les plus compétitifs. Dans un pays capitaliste cette compétitivité est exploitée pour enrichir une minorité dominante et pas forcément pour baisser les prix des marchandises. Les aspects techniques de la production pouvant être maîtrisés par une société capitaliste comme par une société socialiste il me semble que ce qui deviendra déterminant est l’utilisation des profits et leur taux.
Sur la concurrence culturelle pour attirer les talents il y a la rémunération, mais également l’environnement de vie et de travail, un bon salaire dans les deux systèmes, mais dans le système socialiste la sécurité sanitaire, la plus grande confiance dans l’avenir, la qualité de l’éducation, le modernisme, la délinquance plus faible sont des critères qui pourraient attirer bien des talents qui vont renforcer les pays socialistes.
Je regarde parfois CGTN France et quel contraste avec nos journaux déprimants, la chaîne Russe RT n’est pas particulièrement optimiste non plus et semble plus sur la défensive. Sur CGTN on y entend parler coopération, construction de nouvelles infrastructures impressionnantes, les soignants et ceux qui ont contribué à la lutte contre COVID19 sont valorisés, mis en avant. Quand il y a des remarques sur le comportement d’autres pays s’est le plus souvent sans agressivité et sans arrogance mais les choses sont dites.
Là où RT se défend nettement mieux c’est dans son audience en France, CGTN reste confidentielle, quel dommage.
Cet optimisme et ce cap que savent garder les chinois seront de plus en plus attractifs pour les autres pays “en développement” mais aussi probablement pour les jeunes occidentaux fortement diplômés.
En contraste l’attitude arrogante de la France avec ses colonies africaines, la discrimination plutôt que l’intégration et la coopération ont abouti à la fin de notre indépendance, le modèle capitaliste qui à toujours été le notre nous a aveuglé, sans révolution socialiste nous avons raté l’occasion d’un développement méditerranéen et africain durable.
C’est probablement le sort qui attend les USA dont l’activité semble se limiter au pillage.
Coopération et pillage sont bien en concurrence antagonique ce qui me semble t il ressemble bien à une “contre-société”. Même si celle-ci n’est pas imposée par des moyens militaires ou par la destruction des Etats par des moyens financiers où réglementaires imposés aux plus faibles.
La confrontation avec l’URSS fût en grande partie militaire, et idéologique, la confrontation avec la Chine et les pays socialistes intégrés au marché mondial se fera sur le terrain même du capitalisme le marché des marchandises, des capitaux et du travail. Les coups bas des capitalistes contre la Chine, réglementation, propagande, révèlent aussi leur faiblesse sur le champs de bataille qu’est le marché mondial.
Les capitalistes réussissent pour l’instant à conserver leur sécurité culturelle dans leurs pays, mais pour combien de temps ? La guerre médiatique des masques leur a été un coup insupportable, révélation de l’incurie des Etats, de la nullité de l’UE en situation de catastrophe, de l’incapacité au tout marché de répondre à la souffrance,…
Les démocraties bourgeoises n’ont plus guère que le système électoral auquel le peuple reste encore attaché, mais l’abstention monte partout, la défiance se généralise, contre les politiques, les syndicats, les journalistes, les institutions et même la science qui recule face aux attaques d’illuminés de plus en plus diffusés par les réseaux sociaux.
Je vois mal comment le modèle capitaliste pourrait survivre à ses problèmes internes et face à des sociétés stables, cohérentes.