Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

VU DE CHINE: ARROGANCE ET CRÉTINISME SONT LES CONSEQUENCES DE LA VICTOIRE SUR L’URSS.

Ce professeur chinois contemple les Américains avec un regard d’entomologiste : en concluant qu’il n’y a aucun moyen de leur faire entendre raison et que Trump est un pur produit de ce qu’ils sont. Son diagnostic sur les Etats-Unis pourrait sans doute être étendu à la France. Les peuples d’autres civilisations en butte à notre arrogance belliciste et en particulier ceux qui ont choisi l’alternative socialiste comme la Chine ou Cuba ne se font guère d’illusion sur la capacité de changement révolutionnaire de l’occident, et qu’il s’agisse des USA ou de l’Europe, ils s’interrogent sur le moins pire au moins pour la sécurité de tous. Je ne suis pas loin en ce moment de me dire la même chose quand ce dimanche 26 avril a été marqué à la fois par la rencontre et l’entente de Macron et de Trump contre l’OMS et dans un genre mineur l’adhésion du secteur international du PCF à “l’internationale progressiste” de ces deux losers que sont Bernie Sanders et Varoufakis. Les effets de la chute de l’URSS ont bien engendré Arrogance et crétinisme tout cela au nom d’une bizarre conception de la démocratie qui fait de nous des éternelles dupes (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Pourquoi les électeurs américains sont faciles à tromper malgré l’échec grandiose face à la pandémie par Xu Liang

Par Xu Liang Source: Global Times Publié: 2020/4/26 23:13:405

https://www.globaltimes.cn/content/1186819.shtml


Des travailleurs médicaux regardent le Elmhurst Hospital Center dans le Queens, New York, le 26 mars. Photo: AFP

Dimanche matin, le nombre total de cas confirmés de COVID-19 aux États-Unis a dépassé 936 000, le plus élevé de tous les pays du monde. Le chiffre devrait dépasser le million d’ici la fin avril. La gravité de l’épidémie aux États-Unis est indissociable des premiers faux pas du président Donald Trump, qui ont eu un énorme impact négatif sur le pays.

La mauvaise gestion de Trump sur l’épidémie de COVID-19 est évidente, mais l’augmentation récente (et temporaire) de son taux d’approbation révèle la complexité de la politique américaine. RealClearPolitics a rapporté le 16 avril que la cote d’approbation de Trump avait augmenté de quatre à cinq pour cent, ce qui peut être attribué aux éléments suivants.

Premièrement, il reflète la polarisation de la politique américaine et l’approbation moyenne de Trump par les électeurs. La polarisation de la société américaine devient de plus en plus féroce. Face aux accusations des démocrates, les partisans de Trump refusent d’attribuer l’échec de la propagation de l’épidémie à Trump. Ils jugent Trump en fonction de ses performances constantes, et pas seulement de sa gestion de la pandémie. Ils sont enclins à être convaincus par la manière dontTrump se défend du problème et à lui pardonner. 

Ceux qui se méfient du président, quels que soient les efforts déployés par Trump, ne cessent de le critiquer. L’épidémie incontrôlée aux États-Unis a intensifié leurs critiques.

Dans ce contexte, c’est l’électeur moyen qui joue un rôle pivot dans les élections. L’électeur moyen a tendance à se concentrer sur les réalisations à long terme et les performances globales du président pendant son mandat, plutôt que sur un seul problème comme les échecs de la pandémie. 

Trump a mis en œuvre certaines mesures pour prévenir et contrôler la pandémie, notamment la restriction de l’entrée aux États-Unis et le versement de paiements d’urgence aux citoyens ordinaires aux États-Unis. Ces politiques ont contribué à stabiliser la société américaine et ont empêché le pays de sombrer dans le chaos.

Deuxièmement, l’augmentation de la cote d’approbation de Trump reflète le résultat politique de la société américaine. Aux États-Unis, pays fondé sur le Mayflower Compact, la Déclaration d’indépendance, les Américains sont pénétrés par leurs valeurs et leur soi-disant liberté et démocratie. L’insistance obstinée des États-Unis sur le concept de liberté empêche ce pays de freiner efficacement la propagation du COVID-19.

Troisièmement, l’augmentation de la popularité de Trump reflète la façon dont le public américain reste sceptique quant aux systèmes politiques et aux modèles de gouvernance alternatifs. La confiance s’est transformée en arrogance après que le modèle américain ait triomphé du fascisme et après l’effondrement de l’Union soviétique.

Cette arrogance s’exprime dans la méfiance obstinée des États-Unis à l’égard des données de la Chine sur le COVID-19 et leur refus obstiné de suivre l’expérience réussie de la Chine, y compris la simple exigence de porter des masques.

Il reflète également la rareté des alternatives institutionnelles dans le monde depuis la fin de la guerre froide. Les Américains ont tendance à croire que les démocrates ne seront pas meilleurs que les républicains et il n’y a pas de meilleur système que leur keynésianisme dysfonctionnel.

Les performances passées des deux partis au pouvoir ont également déçu les électeurs. Dès la guerre du Vietnam, la frustration et la méfiance du public américain envers le gouvernement ont atteint un niveau toujours plus élevé.

Aucun président américain ne suivrait les politiques de contrôle strictes de la Chine, sauf s’il y avait une révolution sociale et institutionnelle aux États-Unis,

Quatrièmement, en raison de la faible confiance dans le gouvernement américain, les Américains qui prônent l’individualisme ont tendance à croire davantage en leur propre immunité. Cela se reflète dans les nombreuses personnes qui ont continué à se rassembler, défiant la règle de la distanciation sociale, même au plus fort de l’épidémie début avril. Les Américains sont habitués à avoir un nombre accru de décès pendant la grippe saisonnière.

Le lavage de cerveau réussi du patriotisme aux États-Unis demande également aux gens de montrer leur solidarité et leur soutien au président en cas d’urgence nationale. Ceci est enraciné dans leur éducation patriotique dès leur plus jeune âge.

Avec l’épidémie à un niveau élevé, Trump tente de renforcer sa campagne de réélection en suspendant l’immigration, en annonçant la reprise du travail et en dénonçant la Chine. Toutes ces mesures tentent de regagner le soutien de ses électeurs traditionnels et de séduire les électeurs des classes moyennes et inférieures. 

Comme la grande majorité du public américain a peu d’épargne et maintenant aucun revenu pendant le confinement, les États-Unis sont confrontés à leur plus grande crise politique et économique.

L’auteur est professeur agrégé à l’École des relations internationales de l’Université des études internationales de Pékin et chercheur invité à l’Université de l’Iowa. opinion@globaltime.com.cn

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TOUJOURS CE DIMANCHE 26 AVRIL 2020

Donald Trump et Emmanuel Macron

Emmanuel Macron et Donald Trump parlent Covid-19 et nécessité de réformer l’OMS

© Sputnik . Irina KalashnikovaINTERNATIONAL21:21 26.04.2020(mis à jour 22:32 26.04.2020)URL courte182422S’abonner

Emmanuel Macron et Donald Trump envisagent de convoquer une réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu pour discuter des mesures pour faire face au Covid-19, annonce la Maison-Blanche qui précise que les dirigeants sont d’accord sur la nécessité d’une réforme de l’Organisation mondiale de la santé.

Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus ce dimanche 26 avril au sujet de la pandémie de Covid-19 et des mesures nécessaires pour l’arrêter, fait savoir la Maison-Blanche.

«Les deux dirigeants ont exprimé l’espoir de convoquer prochainement le P5 [cinq membres permanents du conseil de sécurité, ndlr.] et de discuter de la réponse de l’Onu à la pandémie. Le Président Trump et le Président Macron ont convenu de la nécessité de réformer l’Organisation mondiale de la santé. Les deux dirigeants ont également discuté de questions régionales et bilatérales cruciales», a indique Judd Deere, secrétaire de presse adjoint de la Maison-Blanche.

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​Ont également été abordés les «tendances positives dans la lutte contre la pandémie de coronavirus et les progrès vers la réouverture des économies mondiales», a précisé M.Deere.

© AP PHOTO / JOSE LUIS MAGANAArrêt des versements américains à l’OMS: «Trump ouvre la porte au Soft Power chinois»Le 14 avril, Donald Trump a demandé à son administration de cesser de financer l’OMS, estimant qu’elle avait «failli à ses devoirs essentiels» dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 et devait en «être tenue pour responsable».

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3 Commentaires

  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    Excellent ! Les charognes capitalistes pensent repartir avec leurs économies sclérosées et leurs élites au taux de stupidité bien supérieur au coronavirus. Les USA font travailler actuellement sur des chaines alimentaires des hommes de 78 ans qui s’effondrent de maladie sur leurs steacks et les cons vont bouffer chez macdonald ou KFC ces empoisonneurs. Quelle maladie bientôt? Le Trumponavirus , le macronavirus?

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  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    La FRANCE et l’Angleterre n’ayant plus aucune indépendance qu’avec la bouche vis à vis des USA, leurs armées étant sous l’autorité des généraux américains ne devraient plus sièger au conseil de sécurité. En effet ces deux pays sont obligés de parler comme les USA, le conseil n’est donc plus équilibré. Le conseil , tant que l’Union européenne n’est qu’un croupion des USA devrait etre réduit à 3 membres CHINE, Russie, USA et un membre africain que le racisme néocolonial européen empêche de prendre part aux décisions utiles au peuple du monde.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Une autre forme de crétinisme atteint malheureusement le journal l’Humanité,
    les mises en avant des initiatives individuelles dans cette crise masquent l’incapacité à penser une action collective et organisée.
    Sur la chaîne youtube de l’Huma, une vidéo montre une entreprise fabricant bénévolement 700 visières en 3 semaines, Soit 30 par jour ! Quelle cadence !
    Mais où est donc passée notre industrie ? Où est l’usine normande qui avait une capacité de fabrication de masque qui se comptait en millions ?
    L’industrie n’est pas du bricolage et tout ingénieur sait à quel point la planification est importante dans tout le processus de production.
    Il en est de même des valeureux bénévoles des associations qui ont bien du mérite mais dont leur action nécessaire révèle l’insuffisance de nos gouvernement et la faiblesse de notre lutte de classes du coté des travailleurs et du Parti qui a la charge historique de les guider.

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