Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les États-Unis font pression sur les pays pour qu’ils refusent l’aide cubaine pendant la pandémie de coronavirus

Sur l’Iran, mais aussi sur le Venezuela (ils viennent d’accuser Maduro d’être un narco-trafiquant proche des Farc, alors même que leur candidat à eux est lui reconnu comme tel). Il n’y a qu’une chose à dire: est-ce que l’administration Trump n’a rien d’autre à foutre qu’emmerder ceux qui se battent pour aider les autres et pour défendre leur propre peuple malgré les blocus immondes (note et traduction de Danielle Bleitrach).

Des médecins et des ambulanciers paramédicaux de Cuba posent à leur arrivée à l’aéroport de Malpensa de Milan, en Italie, dimanche dernier

Les États-Unis ont lancé une attaque stupéfiante contre les missions d’aide médicale de Cuba, l’administration Trump exhortant les pays à les rejeter pendant la pandémie de coronavirus.

Cuba a joué un rôle de premier plan dans la lutte mondiale contre l’épidémie, en envoyant des équipes médicales et de l’aide à certains des pays les plus touchés, dont l’Italie.

Il a également fourni de l’interféron alfa-2b, qui s’est avéré efficace pour avoir été utilisé pour traiter plus de 1 500 patients atteints de coronavirus et est l’un des 30 médicaments choisis par la Commission nationale chinoise de la santé pour lutter contre les maladies respiratoires.

Mais Washington a affirmé que le but de Cuba n’était pas d’arrêter la propagation de Covid-19 mais de récupérer l’argent perdu lorsque certains des pays qui paient pour l’aide de ses médecins “aient abandonné ce programme abusif”.

L’ambassade des États-Unis à La Havane a faussement accusé le gouvernement cubain de «retenir la majeure partie du salaire des médecins et des infirmières dans les missions d’aide internationale, les exposant à de terribles conditions de travail».

Le programme médical humanitaire de La Havane a été développé à la suite de la révolution de 1959 et a apporté des soins de santé aux pays pauvres du monde entier.

Selon le ministère cubain des Affaires étrangères, plus de 600 000 médecins, infirmières et techniciens médicaux ont été envoyés dans plus de 160 pays depuis les années 1960. Le programme est actuellement actif dans une soixantaine de pays.

Alors qu’une vingtaine de missions sont assurées gratuitement, d’autres pays paient La Havane. Cela rapporte environ 6,3 milliards de dollars (4,8 milliards de livres sterling) par an, ce qui contribue à atténuer l’impact du blocus économique américain de six décennies.

Le programme a été attaqué l’année dernière lorsque le président américain Donald Trump a mis en avant le fait que l’île socialiste l’utilisait pour saper la démocratie dans des pays tels que le Venezuela, où Washington cherche à renverser le gouvernement démocratiquement élu dirigé par le président Nicolas Maduro.

Sous la pression de Washington, un certain nombre de gouvernements de droite ont demandé aux missions médicales de partir.

L’un d’eux était le Brésil, dont le président d’extrême droite Jair Bolsonaro a expulsé la plupart des 10 000 médecins du pays et les a qualifiés de terroristes déguisés en uniformes.

Il a depuis été contraint à un demi-tour embarrassant, plaidant pour le retour des équipes médicales cubaines alors que le Brésil lutte pour contenir la propagation du coronavirus.

Washington a intensifié ses déclarations et actions contre Cuba et la Chine alors que leurs missions d’aide humanitaire dirigent la réponse mondiale à la pandémie de coronavirus.

Dans le même temps, les États-Unis ont durci les sanctions contre des pays comme l’Iran et le Venezuela.

https://morningstaronline.co.uk/page/support-us

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1 Commentaire

  • DRON Jean François
    DRON Jean François

    C’était à prévoir ! comment les yankees pourraient ils supporter que ceux qu’ils traient de dictatures viennent en aude désintéressée aux peuples souffrant d’une calamité naturelle alors qu’eux ont pillé allèèègrement les stocks de masques et d’appareils respiratoires des pays européens. Rien à voir avec USAID couverture humanitaire de la CIA et qui revient à très cher pour ceux qui y ont recours.

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