Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Virgina Tonelli, une communiste, une partisane qui garda le silence…

Ils l’ont torturée sans relâche pendant dix jours, la réduisant à un état quasi larvaire. Ils lui ont infligé tortures, humiliations et atrocités de toutes sortes pour la forcer à parler, à révéler les noms de ses camarades et à obtenir des informations sur les partisans. Dans ces temps d’oubli et de confusion, souvenons-nous d’elle… (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Virginia Tonelli, une partisane, ne prit pas la parole même le dernier jour, alors qu’elle avait tout enduré.

Ayant perdu son père, elle commença à travailler dès l’âge de onze ans pour subvenir aux besoins de ses jeunes frères et sœurs. Plus tard, elle adhéra au Parti communiste italien (PCI) et s’engagea dans le militantisme. En 1943, elle rejoignit immédiatement la lutte partisane. Elle organisa des manifestations de femmes contre les envahisseurs, fit circuler clandestinement la presse d’une ville à l’autre et collecta des fonds et du matériel pour soutenir les combattants.

Elle a été arrêtée à Trieste alors qu’elle transportait des journalistes.

Après dix jours de torture, ils n’obtinrent rien d’elle, pas même son nom. Seul le silence régnait. Fous de rage, les Allemands l’emmenèrent le onzième jour à la Risiera di San Sabba, un camp de concentration, et, par pur plaisir de vengeance, la brûlèrent vive dans un four.

Une grande femme, une grande combattante, une grande Italienne. L’une de celles à qui, parmi tant d’autres, nous devons notre République et notre démocratie.

Leonardo Cecchi

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