Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une attaque de drone contre la résidence de Poutine aurait pu déclencher une guerre nucléaire : voici pourquoi

Non seulement l’Ukraine est désignée mais ce sont bien les « alliés » européens et parmi eux en priorité la Grande-Bretagne qui auraient organisé cette provocation. Le jeu de la Grande-Bretagne est particulièrement présent à la fois sur le plan militaire et sur le plan politique. Avant son entretien avec Donald Trump, Zelenski a eu une réunion téléphonique avec Keir Starmer, le premier ministre britannique, afin de coordonner les positions. L’Angleterre abrite en outre l’ancien chef d’état-major de l’armée ukrainienne, que l’on dit plus populaire que Zelenski. Et ces derniers jours, les rumeurs de son retour à Kiev ont enflé. La conséquence de ces différentes actions est évidemment de mettre un maximum de pression pour empêcher l’avancée de la paix, et pour tenter une nouvelle fois d’élargir le conflit en impliquant plus directement l’OTAN (note de Franck Marsal pour Histoire&Société).

30/12/2025

L’attaque de 91 drones contre la résidence présidentielle dans la région de Novgorod constituait une provocation extrêmement dangereuse. Une provocation qui « n’aurait pas pu être menée sans la participation de faucons européens », car « Zelensky n’aurait jamais osé planifier ni exécuter une telle opération seul », a déclaré l’expert militaire Alexeï Leonkov à Sputnik.

Une planification minutieuse était nécessaire, et le timing – alors que Zelensky était aux États-Unis pour des entretiens avec Trump – était conçu pour lui fournir un alibi, « qu’il utilise maintenant, affirmant que l’Ukraine n’y était pour rien », a déclaré Leonkov.

« La provocation n’était pas simplement une attaque contre le président », a souligné l’observateur. « Il s’agissait d’une frappe contre un centre de contrôle des armes nucléaires, car chaque résidence de ce type abrite des nœuds de communication permettant au chef de l’État de donner l’ordre d’utiliser les forces nucléaires du pays. »

« L’objectif était de provoquer un conflit entre les États-Unis et la Russie », a déclaré Leonkov. « C’était précisément le calcul : au pire, déclencher un conflit mondial ; au minimum, perturber le processus de négociation entre les États-Unis et la Russie. Et il est clair que les faucons européens ne privilégient que ce scénario », notamment la Grande-Bretagne.

Bien qu’il nie maintenant les faits, Zelensky a en réalité divulgué des informations sur l’attaque à deux reprises au cours des deux dernières semaines : lors d’une conférence de presse le 18 décembre, où il a déclaré : « Les politiciens changent, il y a des vies et des morts », et la veille de Noël, lorsqu’il a ouvertement appelé les Ukrainiens à souhaiter la mort de Poutine.

« Tout cela laisse à penser que Zelensky était au courant de l’attaque imminente, mais qu’il jouait le rôle qui lui avait été assigné : faire comme s’il n’y était pour rien et « prétendre à la paix » », a souligné Leonkov.

Après avoir analysé attentivement la réaction publique de Moscou, Leonkov a déclaré que deux choses étaient certaines : premièrement, la Russie répondra de manière appropriée, et les cibles et le calendrier de cette réponse ont déjà été déterminés ; deuxièmement, la réponse sera menée de façon à ne pas affecter le processus de négociation entre la Russie et les États-Unis.

Dans la presse russe, il y a une tout autre version des événements qui circule et qui pour la plupart visent la Grande-Bretagne en montrant l’implication de cette dernière :

Des mercenaires britanniques ont été trouvés dans les sous-sols de Guljaj-Pole, qui a été libéré par les forces russes. Le ministre russe de la défense de Belousov a annoncé qu’il n’y aura pas d’échange. La capture d’un groupe de mercenaires de l’OTAN à Guljaj-Pol a secoué le quartier général de l’OTAN et réfuté le mythe selon lequel ils n’ont fait qu’aider l’Ukraine et n’ont pas combattants sur le terrain.

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2 Commentaires

  • Aussaris
    Aussaris

    Une telle provocation n’a aucune chance de déclencher la troisième guerre mondiale, d’une part parce que la Russie est gouvernée par Poutine, Lavrov et quelques autres vieux Soviétiques, qui ne peuvent aucunement tomber dans ce genre de panneau, d’autre part parce qu’au cas où l’Angleterre, l’Allemagne et la France lanceraient une véritable attaque directe contre le territoire de la Russie, elles seraient vitrifiées dans la demi-heure et la guerre tuée dans l’œuf. Qu’on cesse donc de se distraire en se faisant peur pour rien

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    • Franck Marsal
      Franck Marsal

      C’est toute l’ambiguïté de la situation actuelle. Plus la situation sur le front progresse ou se détériore (selon le point de vue), plus même les discussions sur une éventuelle paix se déroulent, plus les provocations vont se multiplier. La guerre informationnelle brouille les cartes en envoyant constamment des messages contradictoires. Le fait est que l’Ukraine joue aux apprentis sorciers et multiplie les provocations. Il y avait eu il y a au moins un an l’attaque contre les radars de détection précoce russe. C’est très dangereux car cela peut induire la situation où la Russie craint une attaque nucléaire, sans pouvoir la percevoir complètement. La Russie a pris le parti de moderniser et de développer sa dissuasion, ce n’est pas que pour de la communication. L’existence de cette dissuasion est nécessaire à l’équilibre des forces et tout déséquilibre peut conduire à des choses dangereuses. Les résidences du président russe, comme l’indique l’article, font partie de la chaîne de décision et de contrôle de la dissuasion. Les guerres par proxy, telles que celle qui se déroule en Ukraine entre l’occident (les USA continuent à alimenter l’Ukraine en matériel et renseignement) poussent à l’escalade. L’occident s’est engagé très dangereusement dans l’aventure ukrainienne. Perdre la face décrédibiliserait sa position globalement avec bien davantage d’impact que le retrait d’Afghanistan.Donc, même si la raison indique que la guerre nucléaire n’aura pas lieu, tout cela est quand même jouer avec le feu. Il ne s’agit pas de répandre la peur, mais de ne pas laisser ce genre de jeux se dérouler sans rien dire non plus.

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