Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

« C’est plus simple que vous ne le pensez » : Ishchenko explique comment pourrait se déclencher une guerre nucléaire

La situation est pire que pendant la guerre froide alors que l’URSS était un facteur de paix et de dissuasion. Certes la Chine dirigée par un parti communiste tente d’œuvrer dans le même sens mais il suffit de lire les communiqués et le pessimisme de ses dirigeants sur la possibilité d’arrêter cette « guerre mondiale » par morceaux dont ne veulent ni les peuples, ni les dirigeants de la majorité du monde. Mais il y a des lieux où un impérialisme sur le déclin cherche à créer la mise à feu avec l’assentiment de criminels mégalomanes comme Macron, tablant sur le degré intégral d’aliénation de sa classe médiatico-politique. Ce qui est décrit ici est vraisemblable et il faut comprendre à quel point la France est un des dispositifs de cette mise à feu à cause de la lâcheté de ses « élites ». (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/war21/news/417500/

Rostislav Ishchenko, politologue, publiciste et historien bien connu, président du Centre d’analyse et de prévision des systèmes et ancien diplomate, a expliqué comment pourrait se déclencher une guerre nucléaire, dont la probabilité est, selon lui, assez importante.

Dans une interview accordée à la publication « Voennoe Delo » [Art militaire], l’expert a déclaré que certaines personnes pensent que ni la Russie ni les États-Unis ne lanceront jamais une frappe nucléaire. Mais en même temps, il y a ceux qui pensent que les États-Unis peuvent nous frapper avec des armes nucléaires, mais que la Russie ne les utilisera jamais contre les États-Unis.

Il y a même ceux, a-t-il rappelé, qui croient que la Russie peut frapper n’importe qui et que personne ne ripostera. Parce que tout le monde aurait peur.

« Il est très probable que tous ces gens se trompent », a souligné M. Ishchenko. – Il est clair que personne n’a besoin de la guerre et que personne ne veut lancer une frappe nucléaire sur qui que ce soit, mais il se peut que l’on soit contraint de le faire ».

Comme l’explique le politologue, il arrive parfois que des personnes qui ne veulent pas la guerre et qui ont théoriquement la possibilité de l’éviter, sous l’emprise d’ambitions et d’un réseau de provocations, la déclenchent tout en sachant qu’elles ne peuvent pas la gagner.

Selon Ishchenko, la question du déclenchement d’une guerre nucléaire est dans une certaine mesure une affaire de hasard. Aujourd’hui, le niveau de la confrontation internationale rend une telle guerre possible, selon lui, à tout moment.

À titre d’exemple, l’expert a cité une défaillance informatique dans le système d’alerte aux missiles, qui pourrait conduire à une frappe de représailles.

« L’ordinateur a affiché un avertissement d’attaque nucléaire. Il faut environ 40 secondes pour s’orienter. A cet instant, vous faites un rapport à l’échelon supérieur. Il faut encore deux à trois minutes pour atteindre le président. Cela fait un total de quatre ou cinq minutes. Il faut ensuite appeler l’autre camp et lui demander si les missiles viennent vraiment d’eux ou s’il s’agit d’un dysfonctionnement. Ils répondent, disons, qu’il s’agit d’un dysfonctionnement. Mais votre ordinateur indique que les missiles sont en route. Dix minutes se sont écoulées et vous devez prendre une décision : répondre ou croire l’autre partie. Disons que vous les croyez. Et si vous avez été trompé ? », a expliqué M. Ishchenko.

Il a rappelé que des situations similaires s’étaient produites pendant la guerre froide, mais qu’à l’époque, le niveau de confiance entre l’URSS et les États-Unis était plus élevé et que les arsenaux nucléaires étaient beaucoup plus importants.

« À l’époque, tout le monde savait qu’il existait un système de “main morte” et qu’une frappe de représailles était garantie. Aujourd’hui, il y a moins d’armes et, en cas de première frappe manquée, l’arsenal nucléaire du pays attaqué peut être considérablement réduit de moitié. Alors des missiles seront lancés, une partie des missiles ne partira pas, certains seront abattus par les systèmes de défense antimissile, quelque missile atteindra son but. En fait, pas grand-chose. C’est ainsi que l’on peut espérer gagner une guerre nucléaire », a souligné le politologue.

Selon lui, c’est le faible niveau de confiance entre les deux parties qui pousse aujourd’hui à la décision de frapper dans une situation peu claire.

« En d’autres termes, si la situation n’est pas claire, il vaut mieux riposter que manquer une frappe. C’est pourquoi le risque d’un conflit nucléaire est aujourd’hui fortement accru », résume l’expert.

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Depuis la guerre froide deux innovations sur les vecteurs nucléaires sont apparues.
    Les vecteurs tel le SARMAT potentiellement équipé des véhicules d’entrée atmosphériques AVANGARD qui sont hypersoniques.

    La particularité du missile SARMAT (ou SATAN II) est qu’il est capable de frapper les USA depuis n’importe quelle direction et non plus uniquement depuis le Pôle Nord.

    Dans les forces stratégiques sous marines un sous marin comme le Belgorod est équipé de torpilles à propulsion nucléaires capable de parcourir 10 000 kilomètres et dont la charge nucléaire serait de 100 Mégatonnes ce qui en fait actuellement un des bombes atomiques les plus puissante au monde en capacité de raser toute ville au bord de l’eau ou couler toute l’armada autour d’un porte-avion.

    Dans les forces spatiales la destruction des satellites reste une option.

    Il serait surprenant que la Russie ne soit plus dotée du système Периметр ici cité sous le nom « main morte » ce qui assurerait une destruction des pays de l’OTAN.

    Quelles seraient les chances de survie politique des USA s’ils sortaient victorieux d’une frappe nucléaire contre la Russie ?

    L’Europe nucléaire (France et GB) ne disposant pas des mêmes défenses serait peut être elle rayée de la carte dès les frappes tactiques plus probables avant les frappes stratégiques.

    Ce Matin Attal dans les 4V de FranceTv était plutôt inquiétant et poursuit la direction va-t-en guerre dont nous subissons déjà les conséquences économiques et bientôt physiques quand nos hôpitaux déjà depuis si longtemps sous tension n’auront plus les moyens de soigner l’ensemble de la population.

    Lors de ces commémorations nul ne nous explique les raisons de cette intervention américaine si tardive, par contre nous subissons un roman d’histoires individuelles qui masquent les motivations nationales des USA pour son intervention en Europe et la construction « européenne » sans et contre l’URSS.

    Il ne se trouvera aucune personnalité pour dénoncer cette mascarade et la manipulation de l’opinion dont tous les représentants sont à minima en accord pour continuer à fournir l’Ukraine Maïdan en munition tant que les sacs mortuaires ne contiennent pas de français.

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  • Manu
    Manu

    Le monde est divisé en deux : d’un côté les Anglo-Saxons et de l’autre les êtres humains.
    Ce n’est pas de moi, hélas.!!

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