Géopolitique.
En poursuivant des objectifs étriqués à court terme, Donald Trump risque de nuire à la puissance des États-Unis et de brouiller les valeurs qu’ils représentaient, estime cette tribune de l’hebdomadaire chinois “Yazhou Zhoukan”. Pékin n’a plus qu’à ramasser la bannière du multilatéralisme. Ce qui est le plus urgent à faire comprendre, y compris quand il est question de ce que l’on ne peut qu’appuyer à savoir la stratégie de défense et développement de l’industrie française du secrétaire du PCF, c’est que la mondialisation n’est pas terminée. Nous ne retournons pas à l’ère du protectionnisme en revanche une autre mondialisation est déjà là, elle est solidement implantée et il est temps d’y participer pour avoir une pleine souveraineté dans les nécessaires coopérations et luttes. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Réservé aux abonnés Lecture 6 min. Publié le 22 avril 2025 à 05h00
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Alors que la position hégémonique des États-Unis dans le monde est en train de chanceler, Donald Trump n’a pas l’intention de suivre le modèle d’antan, préférant privilégier les outils économiques et l’intimidation politique. Son grand principe de base est “America first !” (“L’Amérique d’abord !”). Mais comme il n’a pas de vision macroscopique des dossiers internationaux complexes, sa stratégie pour rendre aux États-Unis leur grandeur consiste à privilégier l’assouvissement d’intérêts à court terme sur la scène internationale.
Les récentes menaces proférées par le président américain contre ses alliés – en affirmant vouloir annexer le Canada, reprendre le canal de Panama et s’emparer du Groenland – ne sont pas de simples paroles en l’air. Et les gains qu’il pourrait en tirer à court terme risquent d’affecter fortement l’environnement diplomatique à long terme.
Deux visions de la mondialisation
La volonté de Donald Trump de se désengager sur le plan international traduit une propension au repli sur soi bien différente du désir de la Chine de se développer à l’étranger. Xi Jinping, lui, s’est donné pour mission de faire renaître la nation chinoise sur la scène mondiale.
En matière d’affaires étrangères, l’essentiel de l’action du leader chinois vise à rallier les pays du Sud. Il se sert de l’initiative des nouvelles routes de la soie pour étendre et approfondir les alliances, et cherche à promouvoir la coopération internationale et les accords bilatéraux. Cultiver les liens avec l’extérieur est au cœur de sa démarche diplomatique. On peut donc dire que les deux grandes puissances ont des visions bien différentes de la mondialisation.
Comme lors de son premier mandat, Donald Trump veut en effet “démondialiser” et mettre fin aux alliances. Il a déjà exercé une pression très forte sur les alliés traditionnels des États-Unis pour qu’ils cèdent à ses exigences. À ses yeux, il n’y a pas de distinction entre les démocraties et les dictatures, il n’existe pas d’alliance sur la base de valeurs, pas de coalition sur des fondements idéologiques ; ce qui compte, ce sont uniquement les intérêts immédiats des États-Unis.
Faisant fi des problèmes structurels à long terme, il ne s’intéresse qu’aux gains à court terme. Et se montre très exigeant envers ses alliés. Ainsi a-t-il demandé aux membres de l’Otan d’augmenter leur contribution aux dépenses militaires sous peine de leur faire payer des frais de protection. En relevant les droits de douane, il souhaite engranger d
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Yazhou Zhoukan
Hong Kong Chine Hebdomadaire en chinois (caractères traditionnels) Site Internet
Newsmagazine du groupe Ming Pao, «Semaine d’Asie» se dit le «journal des Chinois du monde entier». Il se focalise intensément sur l’Asie-Pacifique, avec un fort penchant pour la Chine.
Sa rédaction est composée de personnes originaires de Chine populaire, de Taïwan, de Hong Kong, qui travaillent dans un esprit consensuel, en s’efforçant d’atteindre les standards de la presse internationale. Le résultat est un magazine souvent plus informatif que la presse du continent – il bénéficie de sa proximité avec les sources continentales pour «sortir» des sujets. Mais il reste proche de Pékin sur les sujets brûlants comme le Tibet ou Taïwan. Plus critique sur les questions des droits de l’homme, de la liberté d’information et de la nécessité de réformes démocratiques en Chine, il est diffusé essentiellement auprès des Chinois d’outre-mer, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord.
Le site propose presque la totalité des articles de la semaine, mis en ligne une semaine après la parution, le jeudi. Maniable et rapide, la navigation est aisée entre le sommaire, qui développe chaque titre sur quelques lignes, et les articles eux-mêmes. Quelques dossiers spéciaux sont accessibles.
Je voudrais ajouter à cette perspective qui s’inscrit a contrario de notre manière à nous français à penser le monde, cet envoi de Jeff Rich cet australien qui périodiquement inspiré par John Darwin repense complètement notre vision de la « mondialisation ».
Aujourd’hui, j’ai publié mon entretien avec l’expert norvégien en affaires internationales Glenn Diesen : La paix après l’OTAN : Glenn Diesen sur l’Ukraine, l’Eurasie, l’Australie et le danger des alliances. Glenn Diesen révèle le spectre qui hante l’Ukraine, l’Europe, l’Eurasie et l’Australie : l’OTAN. Les lecteurs australiens seront particulièrement intéressés par ses commentaires sur la politique étrangère australienne.
https://www.youtube-nocookie.com/embed/GsTVBK3Sqns?rel=0&autoplay=0&showinfo=0&enablejsapi=0
Lundi, j’ai publié mon commentaire vidéo La fin de la mondialisation (telle que nous la connaissons)… Je suppose. Il explique comment une histoire mondiale de qualité comprend la mondialisation et pourquoi les tarifs douaniers de Donald Trump – ou tout ce que Donald Trump fait en réalité – ne signifient pas « la fin de la mondialisation ».
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