Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une réflexion amère sur le « saint shabbat »et l’esprit pionnier regressif …

voici malgré le pseudonyme de Talleyrand, le diplomate, un article déboussolé d’un disiciples du transcendantalisme, ce courant philosophique et littéraire étroitement associé à Ralph Waldo Emerson. C’ est la marque « politique » de l’individualisme des Etats-Unis, qui propose de fonder le nouveau monde sur l’union mystique entre l’individu et l’univers. Cette idéologie, incite à percevoir le monde naturel comme un miroir de notre essence intérieure, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette symbiose universelle, ce qui n’est pas si loin de la Chine à la différence prêt qu’il en reste à la monade, l’individualisme. Le capitalisme, dans lequel la classe laborieuse reste la classe dangreuse, l’ouvrière de la ruche, la fin de l’esprit et le seul collectif est religieux, l’autre versant de la « propriété. C’est alors le constat de l’échec, le bide intégral, l’impossible « diplomatie » de la mystique de l’individualisme made in USA, sans être soi-même un collectif on ne peut s’ouvrir à la totalité. Résultat quand Rubio, le fasciste, envoyé de la maison Blanche en proie à l’instint, rencontre Macron, autre figure caricaturale de la mégalomanie individualiste du « pouvoir » qui ne mord plus sur rien, trop c’est trop, il ne lui reste plus qu’à fuir… Description de l’anomie impérialiste ou l’incapacité d’un groupe « dirigeant » à former collectif et tous ce petit monde ressemble à un plateau de télévision qui n’a strictement rien à proposer …

Arrêtez de vous conduire à l’égard du numérique comme les Espagnols à l’égard de l’Eglise, la moitié avec un cierge et l’autre avec un gourdin… Le numérique est une phase de l’industrialisation qui mêle toujours plus étroitement non pas la pensée, le cerveau (la pensée existe dans n’importe quel travail dit manuel) mais l’écriture, le symbolique et la matérialité du geste et des ressources. La question que nous tentons de poser est celle de la planification, celle de l’organisation des coopération, celle de la familiarisation dans l’éducation, le jeu, l’art, les formes, les gestes y compris le sport.. mais le travail y compris sous des formes encore inconnues reste la meilleure manière de maitriser cette phase et les jeux boursiers, les transactions de sommet les plus dépassées.

Ce retour à Emerson face au caractère invivable de « la ruche » occidentale disons le bureau ovale de la maison blanche, les rédactions de presse et les plateaux de télévision, donne à notre editorialist de The Economist, l’envie de fuir dans la nature primordiale, celle avant l’arrivée du May flower,. Cet esprit pionnier regressif peut donner des résultats assez loufoques.Par exemple comment la civilisation occidentalen l’excellence du rêve américain peut aboutir à ce qui est décrit dans l’article, voir deux fascistes patentés l’un enfant d’immigré palestinien acceptant de faire du Salvador un camp de concentration y compris contre ceux qui protestent sur Gaza, L’autre Marco Rubio fils d’un immigré cubain haissant son propre peuple sous couvert de liberté : Cuba devenu un gigantesque Guantanamo.

Mais le plus loufoque est quand Marco Rubio, le même, crée la déception générale vendredi 18 avril en quittant Paris au lendemain d’une journée de pourparlers tripartites de haut niveau à l’Elysée. Ces entretiens, d’un format inédit, constituaient pourtant une avancée : pour la première fois, les Européens, représentés par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, ont pu discuter de l’Ukraine avec les Américains et les Ukrainiens. Jusqu’ici les discussions avaient eu lieu soit entre Ukrainiens et Américains, soit entre Européens et Ukrainiens, soit entre Américains et Russes. Une autre réunion tripartite, dans le même format que celui de l’Elysée, est prévue la semaine suivante à Londres. Mais cette avancée, que le président Emmanuel Macron mettait à son crédit, dans la recherche d’une solution au conflit ukrainien, ne semble pas avoir produit de solution susceptible de déboucher sur un cessez-le-feu.

Au contraire, les Américains peu sensibles sans doute au charisme et au parfum de notre président (les gazettes à qui comme aux USA rien de ce qui est secondaire n’est étranger prétendent que Macron s’inonde littéralement d’Eau sauvage de Dior, une senteur florale qui le précède à dix lieux) a considéré qu’il y avait des limites à l’incohérence. Si les Français supportaient Macron et Zelenski (et encore Rubio n’a pas été confronté à Bayrou, ni à la foule des prétendants à l’Elysée), les américains eux avaient leur dose. S’il n’apparaît pas « dans les prochains jours » qu’un accord est « faisable », a déclaré M. Rubio vendredi, « nous devons passer à autre chose. Les Etats-Unis ont d’autres priorités ». Le président Trump a renchéri un peu plus tard : « Si l’une des deux parties rend les choses vraiment difficiles, nous allons juste dire, vous êtes des fous, vous êtes des gens horribles, et on va passer notre tour », a-t-il déclaré.

Comme souvent, M. Trump a aussi dit le contraire – « J’espère que nous n’aurons pas à le faire » – et son vice-président, J. D. Vance, en visite à Rome, s’est déclaré lui « optimiste ».

En matière de ruche, il est clair qu’il n’y a que des faux bourdons et quoiqu’en pense notre « Talleyrand » emmersonien, pas assez d’ouvrières, de gens prêts à travailler. Macron qui était persuadé d’avoir séduit tout le monde n’a fait qu’indisposer et provoquer l’envie de fuir. – De temps en temps effectivement on a envie de prendre l’air de l’extérieur…

le Shabbat et la ruche… toute les terres promises ne sont qu’illusion, le mieux est de tenter d’améliorer la sienne, celle où l’on vit, et d’y installer la paix et la coopération pour l’empêcher de divorcer d’elle même par le refus des autres…

Talleyrand19 avril

La photo montre un membre du Congrès américain visitant un camp de prisonniers au Salvador, où un certain nombre de migrants vivant aux États-Unis ont été envoyés. D’autres résidents étrangers ont été arrêtés aux États-Unis pour avoir protesté contre le meurtre de masse et la famine des Palestiniens par Israël.

Certaines de ces personnes avaient qualifié Gaza de « prison à ciel ouvert » avant qu’elle ne devienne un champ de bataille. Le président du Salvador est le petit-fils d’un migrant palestinien.

Le camp de concentration a été une innovation des Espagnols à Cuba pendant la guerre d’indépendance cubaine. Il a ensuite été utilisé par les Britanniques en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers.

L’Afrique du Sud a porté l’affaire devant la Cour internationale de justice contre Israël pour ses crimes contre les Palestiniens.

Les deux principaux « facilitateurs » de la traite des personnes des États-Unis vers le Salvador et d’autres politiques de détention sont, respectivement, un juif américain et un fils de migrants cubains vers les États-Unis. L’histoire peut parfois être perverse.

J’ai parcouru les journaux de Washington en ce moment sans trouver aucun compte rendu de l’arrivée des canards ou de la visite des goélands, bien qu’ils aient rapporté la visite d’un fonctionnaire français et le retour de la femme de quelqu’un de connu depuis ses aires d’hivernage dans le sud. C’était toutes les nouvelles de la ruche,pas un mot sur les événements du monde extérieur. Les magazines en vente sur les stands et les livres neufs exposés dans les boutiques reflètent une telle préoccupation. Notre civilisation, apparemment, s’est divorcée elle même de l’univers et se nourrit d’elle-même.

C’est tout aussi évident lorsque vous écoutez notre discours. Notre société est composée de travailleurs, pas d’hommes. Nous sommes obsédés par les insuffisances de la ruche, qui ne nous aaporte pas suffisamment, et nous attribuons ces insuffisances aux défauts de nos compagnons de travail. Nous sommes possédés par une sorte de panique à l’idée de nous trouver dépendants les uns des autres. Nous sommes tourmentés par la peur de ce qui pourrait nous arriver si nos collègues de travail étaient négligents ou mal intentionnés ou tout simplement trop intelligents pour nous. C’est pourquoi nous réclamons tous ensemble un nouvel ordre des choses, de nouvelles règles, de nouveaux règlements et de nouvelles contraintes pour nous protéger des uns contre les autres. Nous nous trouvons enchaînés par les chaînes que nous avons conçues pour nos semblables, et menacés de destruction par les armes que nous avons inventées pour les détruire ; Cependant, nous ne cessons pas, pour cette raison, notre recherche frénétique de plus de chaînes contraignantes et de plus terribles machines de destruction.

Dans ces circonstances, il convient de se demander pourquoi nos multitudes piégées ne cherchent pas à s’échapper de la ruche, affirmant une fois de plus leur indépendance individuelle en tant qu’hommes. La porte est ouverte sur le monde extérieur. J’en conclus que nous avons perdu notre perception du monde extérieur, et que la peur de l’inconnu est plus grande que celle de l’horreur habituelle. J’ai vu un oiseau se recroqueviller dans sa cage lorsque la porte a été ouverte pour s’échapper.

quelle figure saisissante de l’animal piegé dans les figures imposées que la rencontre de Vance avec les parcours imposés de la foi vaticane… mais pourlui l’ennemi reste classe laborieuse classe dangereuse… les ouvrières de la ruche qui font le miel…

Vous constaterez que toute allusion à l’époque où nous, les hommes, n’étions pas entièrement dépendants de l’organisation de notre ruche, suscite parmi nous une répulsion générale. Il semble qu’avant que notre essaim ne se réfugie dans la ruche, il vivait dans l’obscurité, que la seule lumière qui brille dans le monde est la lumière artificielle de la ruche. Obsédés par la peur de notre dépendance les uns envers les autres, nous avons encore plus peur d’être à nouveau dépendants de nous-mêmes. C’est la nature de l’esclavage de rendre ses victimes si abjectes qu’à la fin, craignant d’être libres, elles multiplient leurs propres chaînes. Vous pouvez libérer un homme libre, mais vous ne pouvez pas libérer un esclave.

Il s’ensuit que l’éducation d’un ouvrier pour la ruche est quelque chose de distinct de l’éducation d’un homme libre pour l’univers. Le but de l’éducation dans une société libre d’hommes est d’acquérir la connaissance de l’univers dans lequel ils vivent et de leur relation avec celui-ci. Pour réaliser notre indépendance, nous devons savoir ce que nous pouvons sur nous-mêmes et sur notre environnement extérieur. Les lois de l’univers sont plus importantes que les lois de la société, les limites qu’il met à l’action de l’homme sont les limites qui comptent. L’homme apprend à connaître l’univers, et sa place dans celui-ci, à partir de l’expérience accumulée et de l’étude de l’humanité, corroborée par sa propre observation. Mais l’ouvrière qui s’est retirée dans la ruche peut se dispenser d’en avoir connaissance ; Tout ce dont il a besoin, c’est de maîtriser l’une des compétences techniques requises par la société. En échange de la réalisation d’une opération, la ruche le nourrira et l’abritera pour la durée de sa vie, et le mettra à l’abri lorsqu’il mourra. Le mineur de charbon, l’opérateur radio et le commis aux dossiers n’ont pas besoin de comprendre la nature d’une vache pour consommer leurs lots de lait en bouteille. Parce que, en lisant les journaux, les livres et les revues, je vois que la majorité est en faveur de l’élimination de l’éducation inutile et de la fourniture, à sa place, d’une formation plus approfondie dans les compétences, j’en suis venu à la triste conclusion que la plupart d’entre nous ont abandonné tout désir d’être libres. Nous continuerons à vendre notre droit d’aînesse pour ce que nous considérons comme la sécurité de la ruche jusqu’à ce que nous nous soyons détruits nous-mêmes et que nous l’ayons détruite. Quand ce moment viendra, peut-être que le reste d’entre nous, jeté contre son gré sur les ressources de sa propre virilité, sera en mesure de prendre un nouveau départ.

En attendant, il est peu probable que les journaux publient des nouvelles de l’extérieur.

— Louis J Halle, Le printemps à Washington (1947)

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