L’administration Biden a autorisé des fonds américains à entrer dans le secteur chinois de la biotechnologie, mais Trump pourrait penser différemment… Si nos imbéciles humanistes de gôche pouvaient arrêter de se contempler le présidentiable nombril et s’intéressaient réellement à des futilités comme la santé publique autrement que pour s’exciter contre les vaccins ou pour ou contre Raoult, peut-être pourraient-ils défendre la sécurité sociale, ce pourquoi a donné sa vie ce « stalinien » d’Ambroise Croizat, l’aborder du point de vue de la réalité, celle du profit et du monopole des découvertes et fabrication… Dans le livre que nous sommes en train de terminer sur la Chine nous ne parlerons pas de vos sujets de débats favoris mis dans les têtes de piaf des Français, les Ouïghours, la Chine est-elle capitaliste, etc. (il y a des spécialistes pour ça, l’idéologique c’est leur pain béni). Non, nous passons à l’essentiel, est-ce que la France, celle qui défend son droit à la santé n’a pas tout intérêt à choisir les BRICS ? Le reste c’est du pipeau pour LFI et autres PS… (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Depuis que Pékin et Washington ont imposé des droits de douane sur les produits de l’autre pays ce mois-ci, les médias occidentaux surveillent de près une question importante, celle de savoir si la guerre commerciale nuira à l’approvisionnement des États-Unis en médicaments et entraînera une hausse des prix des médicaments.
Après que le président américain Donald Trump a imposé des droits de douane de 10 % sur tous les produits chinois le 4 février, la Chine a annoncé qu’elle imposerait des droits de douane de 15 % sur huit types de produits énergétiques américains, dont le charbon, le gaz naturel liquéfié et le charbon à coke. Il a également imposé des droits de douane de 10 % sur 72 types de produits américains, y compris les machines agricoles, le pétrole brut, les voitures de grande cylindrée et les véhicules électriques, à partir du 10 février..
Le 4 février, l’American Hospital Association a écrit dans une lettre à Trump que les nouveaux tarifs américains affecteront l’approvisionnement en médicaments, y compris les médicaments contre le cancer et le cœur et les antibiotiques comme l’amoxicilline, en provenance de Chine, a rapporté Reuters. L’association a déclaré que près de 30% des ingrédients bruts utilisés pour fabriquer des médicaments essentiels proviennent de Chine.
Le rapport de Reuters indique que quatre lobbyistes et un dirigeant de l’industrie pharmaceutique avaient exhorté l’administration Trump à exempter les médicaments essentiels des nouveaux tarifs il y a plusieurs semaines.
Karen Andersen, analyste chez Morningstar, a déclaré dans le rapport que, bien que les principaux fabricants de médicaments s’approvisionnent en ingrédients actifs en Chine, ils ont tendance à fabriquer leurs produits phares aux États-Unis ou en Europe.
Elle a déclaré qu’il serait plus alarmant pour les plus grands fabricants de médicaments du monde si les États-Unis imposaient des droits de douane à l’Europe.
Cependant, Alex Telford, un écrivain en biotechnologie basé à San Francisco, a un point de vue différent. En décembre dernier, il a publié un article intitulé « Toutes nos drogues proviendront-elles de Chine ? »
Telford dit que si beaucoup de gens pensent que la principale contribution de la Chine à l’industrie pharmaceutique est les matières premières chimiques, il y a en fait une augmentation constante de l’approvisionnement en médicaments véritablement nouveaux par des entreprises chinoises .
Il souligne que les entreprises chinoises sont désormais responsables de 28 % des nouveaux démarrages d’essais, contre 34 % aux États-Unis et 23 % en Europe et qu’ils sont particulièrement actifs dans la fabrication de médicaments pour les essais cliniques de phase précoce (phase I), l’oncologie et la thérapie cellulaire et génique.
Citant un rapport de Bloomberg, il dit que :
- Des sociétés pharmaceutiques américaines telles qu’AbbVie Inc et Bristol-Myers Squibb Co ont noué des partenariats avec des entreprises chinoises à Shanghai ;
- Roche Holding AG (Suisse), Bayer AG (Allemagne) et Eli Lilly & Co. (États-Unis) ont ouvert ou ouvriront des incubateurs pour les startups chinoises ;
- Pfizer investira 1 milliard de dollars américains en Chine au cours des cinq prochaines années.
Selon lui, les principales forces qui poussent la Chine à devenir une source de nouveaux médicaments sont les suivantes :
- les réformes réglementaires,
- les talents de retour,
- l’évolution industrielle, et
- le financement par capital-risque.
Il n’est pas clair si les importateurs américains de médicaments et d’ingrédients souffriront des hausses de prix causées par les tarifs douaniers de Trump ou s’ils pourront s’approvisionner en produits ailleurs comme en Inde, en Asie du Sud-Est et en Europe.
En 2023, les 10 principaux exportateurs mondiaux de produits pharmaceutiques étaient l’Allemagne (120 milliards de dollars), la Suisse (99 milliards de dollars), les États-Unis (90 milliards de dollars), la Belgique (83 milliards de dollars) et l’Irlande (72 milliards de dollars).
En 2024, les exportations totales de médicaments occidentaux de la Chine se sont élevées à 54 milliards de dollars, en hausse de 5,7 % par rapport à l’année précédente, selon la Chambre de commerce chinoise pour l’importation et l’exportation de médicaments et de produits de santé.
Les exportations chinoises de produits pharmaceutiques (médicaments et outils) vers les États-Unis ont augmenté de 11,7 % pour atteindre 19 milliards de dollars américains l’année dernière par rapport à 2023. La Chine a également exporté pour 8,4 milliards de dollars de produits pharmaceutiques vers l’Inde, 5,5 milliards vers le Japon et 4,8 milliards vers l’Allemagne.
Loi sur la biosécurité
Actuellement, les États-Unis n’interdisent pas aux entreprises pharmaceutiques américaines de former des partenariats avec leurs homologues chinois. Ils n’interdisent pas non plus aux entreprises et aux particuliers américains d’investir dans le secteur chinois de la biotechnologie.
Début 2023, l’administration Biden a envisagé d’interdire aux investissements américains d’entrer dans l’industrie biotechnologique chinoise, ainsi que dans les secteurs des semi-conducteurs, de l’IA et du quantique. Mais en août 2023, il a exclu la biotechnologie de la liste des industries ciblées, estimant que seuls les secteurs des puces, de l’IA et du quantique en Chine menaceraient la sécurité nationale des États-Unis.
En septembre dernier, la Chambre des représentants des États-Unis a adopté la loi sur la biosécurité, qui obligerait le gouvernement fédéral américain et ses agences à ne pas utiliser d’équipements ou de services fournis par cinq sociétés chinoises, dont BGI, MGI, WuXi Biologics, Wu Xi AppTec et Complete Genomics.
La législation empêcherait également les fonds fédéraux d’aller à des entreprises de biotechnologie liées à cinq adversaires étrangers : la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord et Cuba. Le Sénat discute toujours du projet de loi.
« Nous pensons que votre agence devrait envisager d’imposer une exigence de contrôle des exportations pour les entités biopharmaceutiques américaines cherchant à travailler directement avec l’Armée populaire de libération (APL) pour aider à garantir que la biotechnologie américaine ne tombe pas entre les mains de la République populaire de Chine », a déclaré John Moolenaar, président de la commission spéciale de la Chambre des représentants sur le Parti communiste chinois, dans une lettre adressée à la secrétaire au Commerce de l’époque, Gina Raimondo, le 9 janvier de cette année.
M. Moolenaar a déclaré que la concurrence féroce dans le domaine de la biotechnologie entre la Chine et les États-Unis aura des implications non seulement pour la sécurité nationale et économique des États-Unis, mais aussi pour l’avenir des soins de santé et la sécurité des données médicales américaines.
Yong Jian est un collaborateur de l’Asia Times. C’est un journaliste chinois spécialisé dans la technologie, l’économie et la politique chinoises.
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Xuan
Ça tombe mal, en pleine grippe aviaire, les oeufs disparaissent des rayons des supermarchés et ceux qui restent sont à plus de 10 $.
Les américains pauvres doivent s’en passer.