Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’UE s’attaque aux automobiles chinoises et c’est le cognac qui trinque…

La filière du Cognac pourrait payer (cher) à partir de vendredi la guerre commerciale à laquelle se livrent l’Union européenne et la Chine sur les voitures électriques. Et si l’on en croit la vidéo de ce spécialiste de la Bourse en fin d’article il n’y a pas que le cognac qui trinque c’est toute la filière du luxe française et comme les Etats-Unis ne font pas la part plus belle à Macron leur chien courant la France comme l’Allemagne sont en train de payer chèrement leur adhésion à l’OTAN et aux guerres par procuration des USA. Ça ne fait rien au moment où s’abat sur la France un terrible plan d’austérité Macron reçoit Zelenski et lui promet encore de l’aide et va visiter sans état d’âme les 2.000 soldats promis à la boucherie dans un coin de France où est assurée l’alimentation du front à nos frais en chair fraiche. Qu’importe, le secteur international du PCF et Kamenka dans l’Humanité continue à considérer que la guerre à la Chine et à la Russie sont prioritaires comme le soutien au cher Israël, sans que tout cela provoque la moindre protestation de la part de la gauche et des communistes. C’est à se demander si la dite gauche espère après ça et ses gesticulations avoir le moindre respect des Français? (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Les agriculteurs ont à nouveau manifesté mardi soir devant la sous-préfecture de Charente.

Les agriculteurs ont à nouveau manifesté mardi soir devant la sous-préfecture de Charente.© Jeunes Agriculteurs

Victime collatérale – La filière du Cognac pourrait payer (cher) à partir de vendredi la guerre commerciale à laquelle se livrent l’Union européenne et la Chine sur les voitures électriques

« Nous sommes sacrifiés sur l’autel de la voiture électrique… » Remontée comme une pendule, Camille Golvet, viticultrice à Juillac-le-Coq (Charente) et secrétaire générale des Jeunes Agriculteurs de la Charente, ne décolère pas, à quelques heures de l’entrée en vigueur d’une taxe chinoise sur le Cognac.

Les producteurs de cognac, l’un des plus gros vignobles français avec une surface d’environ 88.000 hectares, sont en passe de devenir la victime collatérale de la guerre commerciale que se livrent depuis des mois l’Union européenne et la Chine concernant les voitures électriques.

« L’effet de ces taxes serait catastrophique pour nos filières et nos régions »

La Commission européenne envisage en effet d’établir d’ici à la fin octobre une surtaxe allant jusqu’à 35 % sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise. Les autorités chinoises ont annoncé de leur côté l’entrée en vigueur « à partir du 11 octobre de droits additionnels à l’importation, pour toutes les boissons spiritueuses à base de vin originaires de l’Union européenne, autrement dit principalement le Cognac, l’Armagnac et les brandies » a détaillé mardi dans un communiqué le Bureau national interprofessionnel du Cognac (Bnic).

La Chine devrait ainsi exiger « la mise en place de cautions » qui pourraient être de l’ordre « de 35 % en moyenne » poursuit le Bnic. « L’interprofession réclame que « les autorités françaises ne nous abandonnent pas [face] à des rétorsions chinoises qui ne nous concernent pas, [car] l’effet de ces taxes serait catastrophique pour nos filières et nos régions. »

« Baisse de la consommation »

En première ligne, les viticulteurs de Charente et Charente-Maritime ont à nouveau manifesté mardi soir devant la sous-préfecture et le centre des impôts, déversant des tonnes de rafles de raisins. Cette taxe chinoise, « c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase » explique Camille Golvet. « Cela fait déjà quelques mois que l’on sent qu’une crise arrive, puisque nous subissons une baisse des ventes, en lien avec une baisse de la consommation globale sur nos principaux marchés, à savoir la Chine et les Etats-Unis, notamment en raison de la concurrence de la tequila, un alcool beaucoup moins cher. »

Si elle doit effectivement être appliquée, cette taxe se retrouvera « dans le prix de vente final », soit une hausse du prix de la bouteille de l’ordre de 35 %. « Avec le risque que la consommation ne baisse encore, souligne Camille Golvet, sachant que nous sommes un produit assez luxueux, dont le prix est déjà relativement élevé. » Et qu’environ 25 % du volume d’affaire du cognac se réalise avec la Chine.

« Si à Cognac la viticulture va mal, c’est tout le territoire qui va souffrir »

Les viticulteurs charentais ont ainsi le sentiment d’être pris « pour une variable d’ajustement » dans cette guerre commerciale entre l’Union européenne et la Chine. Surtout, « on voit qu’au plus haut sommet de l’Etat, on ne nous prend pas au sérieux, certainement parce qu’on ne se rend pas compte des conséquences pour nos exploitations ».

La filière du Cognac représente 15.000 emplois directs, et environ 70.000 emplois en tout selon les professionnels, « si l’on compte les pépiniéristes, les mécaniciens, les constructeurs de cuves, les tonneliers… », précise la viticultrice. « Si à Cognac la viticulture va mal, c’est tout le territoire qui va souffrir » prévient-elle.

La ministre française de l’Agriculture Annie Genevard a toutefois indiqué mardi qu’elle allait recevoir lundi les responsables du secteur. « La France s’est placée devant un choix des plus difficiles. Il y a la préservation de sa filière automobile électrique et puis il y a aussi le souci de préserver un des fleurons de l’agriculture française, avec le cognac », a-t-elle déclaré au Sénat. La Commission européenne a déclaré de son côté, dans un communiqué, qu’elle allait « identifier et évaluer avec soin toutes les possibilités d’offrir un soutien approprié aux producteurs de l’UE confrontés aux effets négatifs de cette décision injustifiée du gouvernement chinois ».

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