Les conservateurs considèrent que le parti des Verts, membre de la coalition, et ses politiques étrangère et énergétique détruisent l’Allemagne. Est-ce qu’on mesure ce fondamental du fascisme : la manière dont les banques, le grand patronat est mécontent des “idéologues” au pouvoir. Les “verts allemands”, verts de gris tant ils jouent un rôle de boute-feu dans la guerre en Ukraine et contre la Russie, à la Cohn-Bendit, une politique de l’énergie désastreuse qu’ils prétendent compenser par des “réglementations” grotesques cette colère du grand capital concerne en priorité l’Allemagne mais pas seulement. Il ne faut pas oublier que la chute de l’URSS s’est accompagnée d’une ruée vers l’est que n’aurait pas désavouée les nazis et que c’est toute l’Europe dite de l’est qui souffre des “errances” allemandes et le choix de la guerre en Ukraine même s’il peut paraitre satisfaire les marchands d’armes en fait correspond à une vassalisation plus grande aux USA. Mais l’absence de crédibilité de l’Allemagne actuelle atteint les places asiatiques comme Singapour et nuit aux efforts de “coalition” des USA, comme en général l’aventure européenne ukrainienne. Quand la gôche comme les verts à la Cohn Bendit, à la Glucksmann et à LFI a perdu toute assise dans les couches populaires et n’est plus qu’idéologie irréaliste, clientélisme pour alimenter les divisions et les guerres, le grand patronat peut choisir un conservatisme musclé qui lui assure la paix sociale et un certain réalisme. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Par DIEGO FASSNACHT 8 JUIN 2024
Theodor Weimer, PDG de la Deutsche Börse et souvent appelé M. DAX, a livré une critique cinglante de la politique du ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck. S’exprimant lors d’une discussion organisée par le Conseil consultatif économique de Bavière, Weimer, une figure importante de la finance allemande et internationale, n’a pas hésité à faire son évaluation.
« Nous sommes confrontés à une catastrophe pure et simple », a déclaré Weimer, réfléchissant à sa 18e rencontre avec le vice-chancelier et ministre de l’Économie Robert Habeck, qui est co-leader des Verts.
Au début, Weimer a noté un semblant d’optimisme, observant que Habeck avait fait preuve d’une bonne capacité d’écoute et avait pris des décisions correctes. Cependant, cet optimisme s’est évaporé. « Les fondamentalistes se manifestent de plus en plus », a déclaré Weimer, indiquant un changement d’orientation politique qu’il trouve profondément troublant.
Chute de la perception mondiale de l’Allemagne
Le discours de Weimer n’était pas seulement une tirade mais l’expression d’une véritable inquiétude. Il a partagé les enseignements de ses nombreuses interactions avec les investisseurs internationaux, brossant un tableau sombre de la position de l’Allemagne dans la communauté économique mondiale. « Notre réputation n’a jamais été aussi mauvaise », a souligné Weimer.
Les investisseurs, en particulier ceux à long terme tels que les compagnies d’assurance et les fonds de pension, sont déconcertés par la trajectoire actuelle de l’Allemagne. « Ils secouent la tête et demandent : « Où sont passées les vertus allemandes ? Nous ne savons plus comment vous lire.”
Ces investisseurs, selon Weimer, abordent maintenant l’Allemagne avec un sentiment de fatalisme. « Si vous continuez ainsi, nous vous éviterons encore plus », préviennent-ils. Le cœur de leur frustration réside dans ce qu’ils perçoivent comme des politiques irrationnelles qui ont transformé l’Allemagne en un « magasin de bric-à-brac », avec des investissements motivés par des motifs opportunistes plutôt que par des fondamentaux solides. « Ce que vous faites est tout simplement fou », disent-ils à Weimer.
Un gouvernement en manque de direction
Le scepticisme ne se limite pas à la politique économique. Weimer rapporte que des observateurs politiques d’endroits comme Singapour remettent ouvertement en question la compétence du gouvernement allemand. « Ils me demandent : « Quel genre de gouvernement avez-vous ? » a déclaré Weimer.
Il a expliqué le changement perçu vers une mentalité de « grand gouvernement », où l’État se sent obligé de surprotéger. « Économiquement, nous sommes sur la voie de devenir un pays en développement », a-t-il averti.
Impact sur les industries clés
L’industrie automobile allemande est un point de discorde important. Weimer critique les réglementations strictes en matière de CO₂ qui, selon lui, ont acculé les constructeurs automobiles. « Si j’achète une BMW Série 7, je n’obtiens qu’un six cylindres hybride en Allemagne, mais aux États-Unis, j’obtiens un huit cylindres », a-t-il souligné, déplorant la pression exercée pour réduire la taille des voitures de société. « Nous avons besoin de grosses voitures pour stimuler la croissance », a-t-il affirmé.
Échecs politiques plus larges
La critique de Weimer s’étendait au-delà des politiques économiques à la gestion de la migration et de la défense par l’Allemagne. Il a condamné les politiques migratoires du pays comme étant fondamentalement défectueuses et non alignées sur les nécessités économiques. Selon lui, une migration efficace devrait se concentrer sur l’attraction de travailleurs qualifiés qui contribuent à l’économie, et non sur le soutien à ceux qui pourraient devenir des bénéficiaires de l’aide sociale à long terme.
En outre, il a souligné que le retard de l’Allemagne en matière de défense et de numérisation était un domaine d’échec critique.
Un appel au changement
En conclusion de son discours, Weimer a invoqué un sentiment d’urgence et un besoin de changement radical. L’époque où l’on passait sous silence les problèmes économiques de l’Allemagne est révolue, a-t-il affirmé, citant le regretté Wolfgang Schäuble, un célèbre politicien allemand (CDU) décédé l’année dernière : « Isch over » (C’est fini).
Le discours de Weimer sert de signal d’alarme brutal. C’est une révolte contre ce qu’il considère comme une idéologie verte pestilentielle infectant les politiques économiques de l’Allemagne. Alors que les observateurs internationaux observent de près, la question demeure : l’Allemagne tiendra-t-elle compte de cet appel au changement ou continuera-t-elle sur sa voie actuelle ?
Diego Fassnacht, CFA, est un économiste international et un conseiller en investissement auprès de clients individuels et d’institutions. Avant de travailler dans la finance, il a siégé au conseil d’administration (Deutschlandrat) de l’organisation de jeunesse (JU) du principal parti d’opposition allemand, la CDU.
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