Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pourquoi j’ai choisi d’apporter mon soutien à la liste de rassemblement du PCF dirigée par Leon Deffontaines, par Danielle Bleitrach

Hier à la suite d’une réflexion, d’un questionnement sur les conditions actuelles du choix du nucléaire à la COP 28, j’ai expliqué pourquoi j’avais signé ce texte de participation à la campagne. En gros parce que le PCF avait toujours soutenu ce choix du nucléaire civil et pacifique. Il l’avait fait à partir du rôle d’un Joliot Curie et d’autres savants, des hommes et des femmes engagés dans la paix et dans l’union entre la science et l’amélioration de la vie des couches populaires. Ils ont agi pour la maîtrise collective de cette filière dans son rôle de service public et donc logiquement pour le choix de la souveraineté nationale. Ce n’est pas le sens de l’engagement d’un Macron et si on peut se féliciter de ce “retournement” de la Cop 28, il faut bien mesurer que Macron est l’héritier d’une destruction de classe des atouts du nucléaire tel qu’il avait été conçu en France en liaison avec le programme de la résistance, la présence des ministres communistes. La caste de Macron,sa vassalité aux Usa, indique que tout va être fait pour poursuivre la privatisation et ce qui va avec, l’imbrication dans le système militaro-financier atlantiste et donc son instrumentalisation en tant que facteur de guerre, de blocus, de sanction de politique néo-coloniale. Il y a au contraire dans la tradition pro-nucléaire civil français un antidote à cette orientation par la démocratisation, la vraie pour et par le peuple, son intervention sur les buts et le moyens, son éducation aux enjeux. Dans ce domaine comme dans les autres, les démons de la concurrence, du bellicisme se déchaînent et privent les peuples de toute intervention sur leur destin. Et on favorise l’abstention populaire, pas seulement électorale, non la méfiance face au savoir, aux découvertes, la régression est globale, elle tend à imposer ses campagnes anti-science et la haine xénophobe, tout tend à nous interdire l’éducation aux enjeux scientifiques comme à ceux du monde réel qui revendique. Il me semble que le PCF quelle que soit sa faiblesse numérique mais aussi politique est la seule force qui tente d’aller dans une autre voie.

Faire entendre la voix du monde du travail et de la création à travers la passation du flambeau entre générations

Ce qui est dit dans ce court texte de présentation de la campagne m’est apparu essentiel et je voudrais insister sur un point qui a emporté mon adhésion et sur lequel porte l’ensemble du dossier d’aujourd’hui publié dans Histoireetsociete: faire entendre la voix du monde du travail et de la création. Actuellement la fascisation, la xénophobie, la guerre, l’ignorance s’attaquent à ces deux mondes ceux de la pensée et de l’action, il y a là une tentative d’asphyxier leur capacité à créer avenir et civilisation, en les affaiblissant, en interdisant leur convergence, alors sont rendues impossibles les nécessaires coopérations pour défendre la planète, avec les êtres humains. ous sommes devant une nouvelle phase de la connaissance , celle de l’univers sur notre merveilleux petit vaisseau la planète bleue comme une orange disait Eluard. Il s’agit d”empêcher leur convergence en caricaturant ce qui peut diviser ce monde du travail et de la création, dans le but de nous interdire de comprendre et d’agir pour ce monde nouveau qui commence à naître alors que le cadavre de l’ancien nous le masque.

Comprendre et agir vont ensemble : la preuve du pudding c’est qu’on le mange…

Ces convergences de la pensée et de l’action, de l’individu et du collectif, sont des enjeux essentiels pour la jeunesse, ce qui était de l’ordre du rêve pour nous est pour elle nécessité, survie et elle doit prendre ses responsabilités nul ne le fera à sa place. Affirmer cela est le contraire du jeunisme, de cette tentative éperdue de maintenir des apparences, cette flatterie opportuniste pour leur refuser le pouvoir réel sur leur vie. Ce doit être une nécessaire passation de flambeau entre combattants, dans un respect mutuel. Nous les anciens ne devons pas les séduire mais leur apporter toute ce dont nous sommes encore capables. Nous devons comme l’ont toujours fait les communistes considérer que notre existence n’a de sens que dans cette ode à la vie portée par les poètes, les artistes et les scientifiques comme par ceux qui œuvrent dans une lutte au quotidien pour alléger la peine de tous, en refusant les chaînes qui les entravent. Leur vie et la nôtre en sera enrichie, prendra du sens, ce que nous refuse cette société.

Il n’y a que dans le PCF où j’entrevois ce possible, même s’il est sujet à toutes les déformations de l’époque, il y a une lueur, celle d’un passé lointain mais aussi un phénomène qui ressurgit partout dans le monde, et qui à ses reflets chez nous, même si ce parti est encore loin de ce qu’il faudrait en particulier au plan international. Je parie non sur une certitude mais sur l’espoir parce que le pessimisme, le catastrophisme est un luxe que l’humanité ne peut plus se permettre.

Je viens de faire un tour en Occitanie et j’y ai rencontré un parti affaibli mais avec des pousses drues, solides, joyeuses, et je me suis dit que parmi ceux qui ne sont plus dans ce parti nous sommes nombreux à être dans cet état d’esprit, celui de la rencontre, du pari, de cette chance à saisir: nous n’attendons rien pour nous sinon le plus important à la fin d’une vie, l’honneur de participer à un combat juste jusqu’au bout, être vivant… Alors il vaut mieux ne pas tout espérer que renoncer alors que tant de raisons d’espérer sont là pour la première fois depuis tant d’années. Mais il faudra être obstiné.

Souvent il vaut mieux se poser les bonnes questions que prétendre présenter des réponses que la situation n’a pas encore muries en tant que tâches à accomplir et qui alors restent des gadgets idéalistes politiciens c’est du moins le principe de consolation auquel nous invitait Lukacs, les derniers initiés au marxisme me comprendront les autres se diront que dans une campagne électorale on ne peut pas transformer tout le terrain on l’utilise au mieux pour avancer dans le bon sens c’est d’ailleurs pourquoi tout ne se joue pas dans une élection.

(note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

En France et en Europe, REPRENONS LA MAIN !

Cela ne peut plus durer.

Ceux qui dirigent l’UE font de l’Europe une machine de guerre contre nos droits, nos salaires, nos emplois.

Il est temps d’ouvrir un nouveau chemin de coopération et de progrès pour les peuples d’Europe.

Tout est à revoir !

Les finalités, d’abord. Actuellement, l’Union européenne vise à garantir le règne de la « concurrence libre et non faussée », l’austérité budgétaire et le refus de l’investissement.

➡️ C’est fermer la porte aux aspirations populaires pour choyer les profits des plus riches.

➡️ C’est mettre en péril les services publics au profit d’un système injuste et inefficace.

➡️ C’est abîmer nos vies tout comme l’environnement.

Très déterminée dans ces combats au service d’une petite minorité, l’Union européenne se montre en revanche très timide par rapport au défi climatique ; elle ne fait pas entendre dans le monde la grande voix pour la paix qui pourrait être la sienne.

Mais la méthode pose tout autant problème. Il faut faire entrer en grand la démocratie à Bruxelles et à Strasbourg, écouter la voix des peuples qui, comme en 2005, ont dit NON à une construction si souvent loin d’eux, sans eux, contre eux.

C’est pour toutes ces raisons que le Parti communiste a proposé d’initier une liste de large rassemblement, aux couleurs de la France qui travaille et aspire à travailler, en donnant toute sa place à notre jeunesse.

Pour une Europe de peuples libres, souverains et associés, faisons entendre la voix du monde du travail et de la création, avec la liste que je mène.

Léon Deffontaines


Pour inviter des personnes à soutenir la proposition, partager ce lien : http://www.deffontaines2024.fr/?recruiter_id=335005

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4 Commentaires


  • Warning: printf(): Too few arguments in /home/histoirerr/www/wp-content/themes/backstreet/functions/comment.php on line 30

    J’avais décidé de rester chez moi. Tant de rancoeurs accumulées contre ces dirigeants qui ont trahi le Parti en trahissant leurs engagements de communistes et qui ont trahi ces millions de Françaises et de Français qui leur avaient fait confiance, au point que ce grand Parti Communiste n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut et que nous en avions fait, NOUS LES MILITANTS , il y a un demi siècle, tant de frustrations et de colères avaient fini de me décourager de voter pour n’importe quel scrutin que ce soit.
    Ce soir, à la lecture de ton article, chère camarade Danielle, j’approuve totalement ton analyse combien communiste , et je décide de suivre ton sage conseil.
    Je vais voter pour la liste de rassemblement du PCF dirigée par Léon DEFFONTAINES.
    Et je vais tacher de convaincre autour de moi certains amis qui avaient fait il y a peu le même choix que moi.
    Bravo pour ton choix qui sera le mien et merci pour avoir éclairé ma conscience de communiste mise à mal par tant de liquidateurs au service de nos “alliés” insoumis mortifères

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    • admin5319
      admin5319

      merci pedrito…il ne faut jamais faire ce que veut l’adversaire et ce dont on peut être assurés c’est que la liquidation du PCF ne peut que les satisfaire, alors qu’au moins elle ne dépende pas de nous et qu’au contraire nous fassions tout pour ne pas laisser désarmé ceux qui ont le courage de lutter y compris chez des jeunes qui ont tout à reconstruire…

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      • Pedrito
        Pedrito

        Tu as encore raison. Comme toujours lorsque que le découragement me submerge.
        Il faut penser à ceux qui ont le courage de lutter. Ce qui n’est pas évident parce qu’il y a aussi ceux qui n’ont pas eu le courage de se révolter contre les manoeuvres,les combines, les trahisons: scrutins internes détournés par ex. dans certains départements où les mêmes magouilleurs restent en poste!

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  • un prol parmi
    un prol parmi

    Madame, vos paroles sont désormais les nôtres. Permettez-moi de dire, non seulement pour nous, mais pour toutes les époques. Comme mon cœur déborde de fierté de vous connaître.

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