Quand la gauche en Europe joue les Canada dry de la droite et du capital et prône à la fois la guerre, l’austérité et la culpabilisation systématique des pauvres, ne se reconnaissant plus qu’un progressisme des mœurs, quand l’invective est d’autant plus de mode que les différences de programme sont faibles, quand l’on a réussi à ce convaincre que l’Union soviétique et la Chine, voire Cuba c’est la même chose que l’Allemagne nazie, on voit les résultats sur l’électorat … Ce qui serait risible si ce n’était tragique ce serait l’instrumentalisation de l’extermination juive à géométrie variable, alors que chacun veut transformer Israël en petite Ukraine attaquée par un méchant, un nouvel Hitler, en Bavière, Markus Söder devrait reconduire sa coalition avec les Électeurs Libres (Freie Wähler), parti très conservateur implanté dans les campagnes qui récolte 14 % des voix. La popularité de cette formation n’a pas souffert, au contraire, de la polémique cet été autour d’un tract à caractère antisémite attribué à leur chef, Hubert Aiwanger (52 ans), et remontant au temps de son adolescence. Son frère en a finalement revendiqué la paternité. Pas plus que les nazis en Ukraine, ils ne sont vus en Allemagne ces deux terres d’antisémitisme historique, en revanche on le voit et on l’entretient dans le monde arabe où la coexistence a connu des aléas mais pas plus qu’avec d’autres religions en période de fanatisme. Face à cela il faut noter la nouvelle progression de nos camarades du KKE après l’élection du premier ministre slovaque… (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociété)
En Allemagne
Le gouvernement d’Olaf Scholz, miné par les divisions, apparaît lundi plus affaibli que jamais après une sévère défaite dans deux élections régionales qui ont confirmé la poussée de l’extrême droite.
Le verdict des urnes est “désastreux” pour la coalition, souligne l’hebdomadaire Der Spiegel, à l’issue des scrutins organisés dimanche en Bavière (sud), le plus riche Etat allemand, ainsi qu’en Hesse (ouest) où se trouve Francfort, le siège de la Banque centrale européenne (BCE).
Dans ces bastions conservateurs, le parti social-démocrate (SPD) du chancelier, les Verts et les libéraux du FDP sont, comme attendu, battus par la droite mais aussi par l’extrême droite de l’AfD qui prendrait la seconde place, selon les projections.
Pour le FDP, le résultat est sans appel : le parti n’a pas atteint les 5 % nécessaires pour rester au parlement bavarois, et pourrait aussi être éjecté en Hesse.
A mi-mandat, le gouvernement d’Olaf Scholz est sanctionné dans des scrutins marqués par l’inquiétude de la population face à la crise industrielle et la résurgence de la question migratoire.
AfD “sur la bonne voie”
“La perte de soutien est tellement évidente” que le gouvernement “sera obligé de revoir son cours actuel”, assure Der Spiegel.
Une autocritique amorcée par le chef du SPD Lars Klingbeil qui voit dans la défaite “un signal aux trois partis” pour les inciter “à régler plus rapidement” les problèmes des Allemands.
La nette progression de l’AfD dans ces deux Länder, qui incarnent une Allemagne prospère et confiante, est un choc.
“On ne peut plus dire que (l’AfD) est un parti exclusivement fort dans l’est” du pays, où se trouvent les régions de l’ex-RDA, souvent défavorisées économiquement, pointe le journal Süddeutsche Zeitung.
La co-cheffe de l’AfD Alice Weidel a interprété les résultats comme “une punition” pour le gouvernement et “un vote pour un changement”.
“Nous sommes sur la bonne voie”, a-t-elle lancé.
Ce parti anti-immigration, qui critique aussi les mesures de protection du climat assimilées à la cherté et à la contrainte, confirme son envolée dans les sondages au niveau national. A deux ans des prochaines élections législatives régulières, il recueille actuellement entre 20 et 22 % des intentions de vote, derrière la droite de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
L’AfD a profité du fait que la campagne s’est largement focalisée sur les critiques à l’encontre de la coalition au pouvoir depuis décembre 2021, minée par des querelles incessantes.
Les craintes d’une nouvelle crise migratoire, comme celle de 2015, sont également en tête des préoccupations des électeurs, selon les études d’opinion, en raison d’une hausse des arrivées de demandeurs d’asile ces derniers mois.
– Performance “très décevante”
En Hesse, la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser, qui menait la liste social-démocrate, essuie un revers cuisant : le SPD (15 %) arrive derrière l’AfD (environ 18,5 %), au coude à coude pour la troisième place avec les Verts, actuel allié junior au gouvernement régional.
Le parti d’Olaf Scholz est loin derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU) menée par un inconnu, Boris Rhein, qui décroche 34,2 %, en nette hausse comparé à 2018 (27 %).
“Nous n’avons hélas pas réussi à nous imposer avec nos thèmes. C’est une performance très décevante”, a admis la ministre, un poids-lourd du gouvernement, qui entend, malgré les critiques de l’opposition, conserver son portefeuille.
En Bavière, le tonitruant chef du gouvernement Markus Söder a certes gagné, mais avec un résultat en légère baisse (36,4 à 36,6 %) et le plus mauvais depuis plus de 70 ans pour son parti Union chrétienne-sociale (CSU), avatar régional de la CDU.
L’intéressé s’est dit “satisfait” du résultat, qui lui permet de constituer “une majorité stable et forte” avec son partenaire actuel, les Electeurs Libres (Freie Wähler), parti très conservateur implanté dans les campagnes qui récolterait environ 15 %
L’AfD (autour de 16 %) arriverait en deuxième position là aussi, devant les Verts (14,6 à 14,9), tandis que le SPD, chroniquement faible dans ce Land, s’effondre encore un peu plus (autour de 8 %).
Markus Söder devrait reconduire sa coalition avec les Électeurs Libres (Freie Wähler), parti très conservateur implanté dans les campagnes qui récolte 14 % des voix. La popularité de cette formation n’a pas souffert, au contraire, de la polémique cet été autour d’un tract à caractère antisémite attribué à leur chef, Hubert Aiwanger (52 ans), et remontant au temps de son adolescence. Son frère en a finalement revendiqué la paternité.
AU LUXEMBOURG
Le Premier ministre libéral du Luxembourg depuis près de dix ans, Xavier Bettel, a perdu ce dimanche sa majorité avec les Verts, qui ont subi une déroute, et les socialistes, lors d’élections législatives marquées par la victoire des conservateurs.
Comme il y a 5 ans, les sociaux-chrétiens sont arrivés en tête avec 29 % des voix, dans ce petit État prospère de l’Union européenne peuplé de 660 000 habitants, selon des résultats complets publiés ce dimanche soir après la fin du dépouillement.
Cette fois-ci en revanche, la coalition tripartite libérale, socialiste et écologiste, dirigée depuis 2013 par l’actuel Premier ministre Xavier Bettel ne sera pas en mesure de leur barrer la route. Pourtant les libéraux ont certes progressé à 18,7 % soit près de 2 points de plus qu’il y a cinq ans, tout comme les socialistes à 18,9 % avec 1,3 point supplémentaire.
Mais les Verts ont chuté de près de 7 points, tombant à 8,5 %. Au total, l’alliance perd deux mandats, et n’est plus créditée que de 29 sièges, soit moins de la moitié des 60 que compte la Chambre des députés. Avec 21 sièges, comme en 2018, les sociaux-chrétiens dirigés par l’ancien ministre des Finances Luc Frieden semblaient donc ce dimanche soir en position de force.
« Les Luxembourgeois ont parlé. Nous avons reçu le clair mandat de diriger le prochain gouvernement. La majorité bleu-rouge-vert n’existe plus », a déclaré en fin de soirée Luc Frieden.
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