Il y a trois jours, le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso a tenu une longue intervention devant la jeunesse du Burkina Faso. Saluant le courage de la jeunesse qui s’engage dans le combat contre le terrorisme, il a appelé aussi les jeunes à s’engager et à entreprendre pour le développement et il est revenu sur les causes profondes qui ont – jusqu’ici – empêché ce développement, maintenant le pays dans la dépendance. Dans cette logique de dépendance, explique le capitaine-président, il est possible d’avoir des prêts pour consommer, mais il n’est pas possible d’avoir des prêts pour produire, pour bâtir des unités de production et devenir autonome. Ainsi, explique-t-il, le Burkina ne peut transformer sur place les produits agricoles qu’il cultive et doit importer les matières transformées. Ainsi, le pays, comme le Mali doté de riches gisements, notamment d’or, se voit pillé de ses ressources, alors que la jeunesse est confrontée aux pires conditions d’exploitation artisanales et dangereuses de ces gisements, dont elle ne tire aucun profit.
C’est parce que ces prêts, consentis par l’occident depuis des décennies, sont des prêts qui poussent à la dépendance que nous ne voyons aucun résultat concret, tant en termes d’industrie, d’électrification ou d’infrastructures, quasiment dans aucun pays africain. Et c’est pour cela qu’une diffamation permanente et puissante est opérée à l’encontre des initiatives de développement portées par la Chine et les projets de “nouvelles routes de la soie”. La Chine finance des infrastructures, des centrales électriques, des raffineries, des voies ferrées modernes, des routes, des ports performants et des aéroports, elle forme des salariés qualifiés. C’est insupportable pour tous ceux qui ont entretenu et tiré profit depuis des décennies du sous-développement, des richesses minières à bas prix et des marchés sans concurrence. Alors Macron (par exemple dans son discours au Vanuatu – ex condominium franco-britannique – en juillet) accuse, avec sa morgue habituelle, la Chine d’impérialisme et de colonialisme.
Le Capitaine le dit : c’est un combat long et difficile qui est engagé. Un chiffre pour en donner la mesure : la France, comme les USA, ont immédiatement suspendu l’aide au développement qu’elle versait au gouvernement du Burkina Faso. Cette aide représente 325 milliards de francs CFA pour 2023 (500 millions d’euros), soit 10 % du budget national du pays. Dès que le pays a choisi sa propre voie, la France a prétexté la “défense de la démocratie” pour suspendre cette “aide”. Les USA ont fait de même à l’encontre du Niger, s’attirant une réponse cinglante des militaires, qui ont dit comprendre cette décision de la part d’un pays qui compte tant de sans-abris.
Le Burkina Faso, lui, malgré les difficultés auxquelles il est confronté, n’a pas oublié le véritable sens de la solidarité, qui n’est pas l’aumône mais le partage.
Un convoi d’environ 300 camions principalement chargés de produits alimentaires est arrivé du Burkina Faso lundi à Niamey, la capitale du Niger sous le coup de sanctions imposées par plusieurs voisins ouest-africains après un coup d’Etat, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ces camions “viennent du Burkina Faso et transportent en grande partie des produits alimentaires”, du “sel, du maïs” et des produits ménagers, a-t-il précisé, estimant qu’il s’agissait d’une “bouffée d’oxygène” pour le Niger.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a pris de lourdes sanctions économiques contre le Niger le 30 juillet, en réponse au coup d’État qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26, en fait au-delà de leur comédie sur l’intervention militaire qui servirait simplement de masque à celle de la France et des USA, tous ces gens-là ont déjà commencé une guerre économique contre les populations civiles.
Message à la jeunesse du capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition du Burkina Faso :
“Je voudrais donc commencer mon propos en remerciant Dieu Tout Puissant qui nous a permis de nous retrouver ici en bonne santé ce matin pour célébrer la journée internationale de la jeunesse, jeunesse dont je fais bien sûr partie. Même si certaines personnes par l’âge se croient vieux, ils sont jeunes dans leur tête.
Nous célébrons donc cette journée dans un contexte un peu particulier, comme les prédécesseurs l’ont signifié, ce contexte de conflit. Ce conflit que nous qualifions comme la manifestation violente, barbare de l’impérialisme, du néo-colonialisme, de l’esclavage qu’on tend à nous imposer aujourd’hui, ce que nous avons qualifié terrorisme. Mais comme ils l’ont dit, nous avons fait appel à la jeunesse à un moment donné pour combattre ce fléau et la jeunesse a répondu massivement. Aujourd’hui, certains jeunes sont enrôlés comme VDP (Volontaires de Défense de la Patrie), et d’autres attendent. Nous pouvons les voir à travers les artères de nos villes. Cela nous va droit au cœur et nous osons croire que les jeunes ont compris pourquoi nous devons nous battre. Si nos aïeuls se sont battus pour nous léguer des terres qu’on appelle aujourd’hui Burkina Faso, cela veut dire que nous devons nous battre aussi pour léguer quelque chose à nos enfants. Si Dieu a fait que notre génération est confrontée aujourd’hui à ce combat, c’est parce qu’il sait que nous avons la capacité d’y arriver. Et je sais compter sur tous pour qu’on y arrive.
Le combat n’est pas seulement militaire, sur le terrain, le combat est beaucoup plus profond. Dans ce sens que nous devons aussi combattre à changer la mentalité. Notre génération a peut-être grandi dans un système qui nous a façonné, qui est très difficile à changer peut-être, mais pas impossible. Peut-être que parmi nous, certains se retrouvent avec des caractères dont on ignore la portée, mais j’aime le dire pour citer un auteur, “Il n’est pas d’homme plus méchant qui ne puisse changer son cœur si on lui enseigne comme il le faut la voie de la sagesse. ” Je pense que chacun d’entre nous peut changer. Et dans ce sens, il va de soi qu’il faut qu’on puisse se pardonner lorsque quelqu’un n’est pas sur la voie qu’on espère. Mais en même temps en lui enseignant les bonnes manières pour qu’on puisse changer. Parce que l’arme fatale de l’impérialisme aujourd’hui, c’est la manipulation. Et la jeunesse est la cible. Notre pays, ou je dirais, l’Afrique est en majorité jeune et la jeunesse est la cible de cette manipulation. Et lorsque l’on découvre, il faut combattre cela. La plupart du temps, l’impérialisme n’est pas forcément ce qui vient d’ailleurs, mais ils sont parmi nous et c’est parmi nous que la manipulation naît. J’invite la jeunesse à s’en départir, à toujours chercher l’information juste et à toujours penser à nos patries, à nos différentes patries partout en Afrique. Je répète, si nos aïeuls nous ont laissé une terre que nous avons trouvé, nous devons laisser de meilleures terres pour nos enfants.
En ce sens, aujourd’hui nous sommes réunis pour parler donc des problèmes de la jeunesse, nous allons nous faire des promesses certes, voire des perspectives, mais aussi se lancer des défis. Je pense que le parrain et la marraine vous ont lancé des défis. Et le ministre a souhaité vous donner à chacun trois cents francs. Mais je crois que le défi va au-delà de cela. Parce qu’il faut que la jeunesse comprenne aussi quelque chose. Nous au niveau de l’exécutif nous prenons des mesures mais nous avons aussi besoin de vous parler de vous sensibiliser pour qu’ensemble nous puissions relever les défis qui nous sont aujourd’hui posés. Pourquoi je vous dit cela ? Lorsqu’ils racontent leurs histoires, on se rend compte qu’ils se sont battus d’eux-mêmes pour y arriver. Aujourd’hui comme le ministre l’a signifié, instruction a été donnée pour qu’on puisse créer un fond unique qui puisse soutenir la jeunesse dans l’entreprenariat. On vous demandera pas peut-être de partir de zéro. Il y aura un minimum pour vous aider et vous accompagner. Parallèlement à cela, il y a très peu de temps, nous avons tout fait pour élaguer tout ce qui est fiscalité au niveau des jeunes entreprises qui devront se créer. Cela pour vous accompagner, pour que vous ne vous retrouviez pas confronté dès les premières années à certaines difficultés.
En plus de tout cela, je pense comme il l’a annoncé, nous pensons beaucoup à la formation professionnelle. C’est l’une des réformes majeures de ce département. Je pense qu’au passage à l’université, nous l’avions bien fait savoir. Il ne s’agit pas aujourd’hui de bosser, d’avoir un diplôme et de chercher à être employé. il s’agit aussi d’apprendre des métiers et de pouvoir exercer. Donc nous cherchons aujourd’hui à réorienter une bonne partie de la jeunesse vers l’emploi professionnel. Cela veut dire que nous devons construire beaucoup de centre de promotion de l’enseignement professionnel, pour pouvoir apprendre beaucoup de métiers aux jeunes. Parce qu’ici, nous regorgeons de beaucoup de ressources.
Il y a assez de réformes donc en faveur la jeunesse qui sont en cours et à travers le monde nous avons pu comprendre que nous pouvons y arriver parce que nous avons assez de ressources à faire valoir à l’extérieur. Nous nous sommes centrés par exemple sur l’agriculture actuellement ce qui est très important pour nous. Parce que, je le disais tantôt, l’auto-suffisance alimentaire, c’est un combat. C’est un combat parce que lorsque nous parlons de dignité, nous parlons d’honneur. Si vous n’êtes pas autosuffisant, vous n’avez aucune dignité. Lorsqu’un père doit rentrer le soir à la maison et qu’il n’a aucune graine à mettre dans l’assiette de son fils, il ne peut pas parler de dignité. Toute la famille vivra dans l’indignité parce que la femme devra se battre comme elle peut, de toutes les manières que vous puissiez imaginer pour trouver à manger. Il n’y a pas de dignité lorsqu’on ne mange pas à sa faim, il n’y a pas de dignité lorsque nous tendons la main. Et voyez-vous cette nouvelle forme de néo-colonialisme dont on parle, qui tend donc à ramener notre jeunesse à des mendiants, à des assistés chroniques, nous nous battons contre cela.
Lorsque vous dites à un partenaire qui est prêt peut-être à vous servir de, comme je dis de “mobile monney” jusqu’à cent milliards, mais lorsque vous dites à ces partenaires non, servez donc en “mobile monney” 20 milliards et 80 milliards nous allons faire des projets structurants de productions agricoles pour les jeunes, ils ne sont pas d’accord. Cela doit nous interpeller. L’objectif c’est de vous maintenir dans cet assistanat permanent, c’est de vous empêcher de pouvoir produire de vous-même et de vous en sortir. Et chaque fois on vous donnera un peu et on vous dira de rester là. N’ayez pas peur d’entreprendre. N’ayez pas peur d’entreprendre. Il faut vous lancer. C’est dur, souvent très dur. Vous allez trébucher. Vous allez souvent vous retrouver à genoux. Comme diraient certains, profitez, faites une prière, appuyez sur la paume et relevez vous marchez toujours. Ne vous arrêtez jamais.
Même ceux qui ont de l’emploi quelque part, ne vous en tenez pas seulement à votre emploi. Cherchez à investir, cherchez à développer quelque chose d’autre en parallèle. Parce que comme je vous disais, notre génération est dans un système assez complexe. On nous a peut-être appris qu’il faut juste avoir un emploi, un bureau et on s’assoit et voilà, le salaire tombe à la fin du mois. Ça ne peut pas vous rendre heureux. Ça ne peut pas. Votre salaire doit servir à développer quelque chose d’autre. Nous sommes militaires, moi je suis entrepreneur aussi depuis quelques années, en tant que jeune. Nous ne sommes autorisés qu’à faire l’agriculture et l’élevage. Je pense que les devanciers qui ont mis ça dans les textes ont très bien compris. Et nous, nous participons donc à cela. Nous avons essayé, nous avons vu que c’est dur mais la plupart du temps, lorsqu’on persévère, on peut finir par se frotter les mains. Donc je vous encourage à ne pas vous décourager. Pour ceux qui sont en train d’entreprendre, ne vous découragez jamais. Il faut reprendre, reprendre. Le chemin est toujours plein d’embûches, mais vous ne devez pas vous arrêter parce que vous allez finir par réussir.
Nous sommes extrêmement riches ici au Burkina, nous passons notre temps à le dire. Aujourd’hui nous décidons de réorganiser un peu notre société. Certes, certains textes, certaines conventions qui avaient été signées étaient très contraignantes, faisant que notre pays avait du mal à s’en sortir. Aujourd’hui, grâce à vous, nous revoyons beaucoup de textes pour essayer de donner à notre nation ce qu’elle doit mériter.
C’est dans ce sens que, lorsque nous prenons par exemple le thème de l’orpaillage, votre thème en dit long sur l’employabilité des jeunes en milieu rural, beaucoup de jeunes se retrouvent aujourd’hui sur les sites artisanaux de production, dans des conditions les plus pénibles. C’est peut-être ce qui se passait en Europe ou en Amérique dans les années 1800, lorsque les hommes rentrent dans des galeries qu’ils creusent eux-mêmes pour sortir le minerai. Nos jeunes continuent de vivre cela, au péril de leur vie. Nous essayons aujourd’hui de moderniser un peu. C’est à l’issue de ça que nous avons créé la SONASPE, une société qui va permettre de pouvoir exploiter et commercialiser nos substances précieuses, notamment l’or. L’or que les jeunes exploitent, que d’autres personnes viennent acheter à vil prix, qui contribue à nourrir le terrorisme, qui sort du pays sans que nous n’ayons aucun contrôle. Nous avons décidé de créer cette société pour essayer de reprendre le contrôle de nos sites miniers et pouvoir permettre aux jeunes qui y sont de produire de façon plus mécanisée et plus respectable.
Nous voulons aussi que chaque région puisse produire une spécialité. Cela pourrait être dans le domaine de l’agriculture parce que nous avons d’immenses potentialités. Nous avons des réserves d’eau, naturelles, des lacs un peu partout à travers le pays, des rivières qui coulent et des barrages par ci, par là mais qui ne sont pas exploitées. Nous sommes en train de vouloir lancer cela dans chaque région et c’est pour cela, qu’ici je vous annonce qu’il y aura un représentant de chaque région auprès de la présidence comme chargé de mission. Ce processus est en cours. C’est gens devront donc prendre les préoccupations de la jeunesse, mais surtout aussi des femmes qui se battent jour et nuit, pour que nous puissions agir, de façons progressive, là où nous devons agir. Parce que cette lutte que nous avons contre le terrorisme ne se fait pas uniquement par les armes mais également par le développement. Tant que la jeunesse n’aura pas d’emploi, elle sera aussi tentée d’aller là où c’est facile d’avoir de l’argent. Et c’est cela aussi qu’il faut combattre.
Nous avons déjà identifié beaucoup de pôles que nous allons très bientôt, à la sortie de la saison, fortifier, à travers l’initiative présidentielle mais aussi à travers le ministère de l’agriculture qui a une très bonne base de données et à qui nous avons donné une mission spéciale pour que nous puissions atteindre l’autosuffisance alimentaire. Au sein de chaque région, nous allons valoriser ces points d’eau et ces réserves que nous avons et nous allons accompagner autant que possible les jeunes. C’est inviter tout le monde à se mettre au travail et à pouvoir redonner un autre visage à notre pays.
Il y a beaucoup d’autres chantiers en cours, et nous ne pourrons pas tout détailler ici. Je pense qu’au fur et à mesure, le ministère va se mettre à l’œuvre pour pouvoir, à travers le Conseil National des Jeunes et à travers ce complexe que vous allez bâtir. Je suppose que ce sera l’incubateur majeur qui pourra permettre de répercuter toutes les initiatives en faveur des jeunes vers les différentes régions.
Je souhaiterai vous dire, et j’insiste dessus, de ne pas avoir peur de risquer. l’entrepreneuriat, c’est du risque. Nous avons élagué tout ce qui est fiscalité autour. C’est un message à l’endroit de vous, les jeunes. Initiez quelque chose. N’ayez pas peur de risquer. Pas de risques, pas de plaisir. Risquez, lancez-vous. On vous accompagnera autant qu’on peut. Et pour ceux qui se battent actuellement, nous essayons de faire le maximum possible pour donner tout ce dont ils ont besoin.
C’est le lieu pour moi de rendre hommage à tous ces jeunes qui se sont engagés sans état d’âmes comme VDP. Qui sont aujourd’hui sur le terrain, sous la pluie, sous la brume, dans la boue, partout où on leur demande de partir. Ils se battent sur le terrain pour essayer de récupérer nos terres et donner à ce pays ce qu’on appelle l’intégrité territoriale.
Et chacun à son niveau doit donc pouvoir aussi, à défaut de prendre la kalachnikov, prendre autre chose pour participer au développement de cette patrie. Et ça, nous ne comptons que sur vous les jeunes. Je disais aussi au parrain et à la marraine que j’allais forcer la main à ces grands opérateurs économiques du pays. Et je pense que certains sont là, donc apprêtez-vous. Nous allons vous forcer la main pour créer des initiatives pour les jeunes. Nous avons donc lancé l’APEC, dans ce sens là, pour permettre de créer nos entreprises que nous voulons mettre en place.
Parce que, nous le disons, c’est inconcevable que nous puissions ici produire de la tomate et que nous importions de la pâte de tomates. C’est absurde que nous avons tous les produits oléagineux ici et que nous ne puissions pas les transformer. Nous avons lancé cela et je vous invite à souscrire, à souscrire massivement parce que nous allons créer nos entreprises ici sur place et nous allons développer. Certes des esprits impérialistes pourront essayer de vous détourner de l’objectif, mais, écoutez, visez loin, visez très loin. Réfléchissez et voyez ce qu’on veut faire.
Merci donc à tous ces jeunes qui se sont déplacés à travers l’Afrique pour venir soutenir leur frères et leurs camarades au Burkina Faso. Nous vous disons merci, nous vous souhaitons de passer un très bon séjour au Burkina Faso, et souhaitons que vous puissiez retourner en paix et aussi lancer le message à l’endroit de toute la jeunesse africaine. Parce que le combat que nous menons, ce n’est pas un combat uniquement pour le Burkina Faso, mais c’est un combat pour toute l’Afrique. Il est temps qu’on se réveille et que nous ne soyons plus amenés à traverser l’océan, à mourir pour aller chercher l’eldorado tant vanté. On peut le créer ici. Mettez-vous au travail, je pense que c’est possible.
Merci d’être venus nous accompagner dans ce moment de partage et de réflexion.
Sur ce, j’ai envie de vous dire : restez en veille, parce que le combat qui a commencé sera long, dur, mais ce n’est pas impossible, parce que nous croyons que bientôt nous allons y arriver.
Merci à vous,
La Patrie ou la mort,
Merci camarades.
“Autour de 300 camions sont arrivés” à Niamey, a annoncé à l’AFP le directeur régional des douanes, le colonel Adamou Zaroumeye.
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