Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Loïk Le Floch-Prigent : “Il faut éteindre le feu avant que la situation n’empire”

Loïk Le Floch Prigent est un personnage sulfureux, de ceux que la Mitterrandie a propulsés largement et qui ont su plus ou moins habilement louvoyer entre gauche et droite, voire extrême-droite, entre cercles du pouvoir et réseaux, entre France et Afrique avec tout ce que cela comporte. Condamné plusieurs fois – et ayant purgé sa peine de prison – il a gardé de ces aventures une capacité à s’exprimer librement par rapport aux enjeux industriels ou énergétiques de la France qui tranche avec la soupe habituellement servie par le gouvernement et la présidence.

Son analyse confirme ce que nous avons largement dénoncé sur ce blog : Notre gouvernement s’est lui-même lié pieds et poings face à une situation dramatique, tant pour notre industrie que pour les familles, avec des prix invraisemblables, un pseudo-marché européen de l’électricité qui n’est qu’une machine à cash pour un certain nombre de groupes qui ne produisent rien ou presque rien mais vendent au prix fort l’électricité produite par EdF et qu’ils achètent à prix d’ami grâce à Macron. Mais aussi avec des écologistes qui depuis des décennies, grâce à la complicité d’autres forces politiques (notamment de “gôche”) ont fait obstacles aux projets nécessaires de renouvellement de parc de production, de recherche (notamment sur la filière de surgénération).

Le résultat est dramatique, mais nous n’en n’avons vu encore que les prémices : dans sa dernière note de conjoncture, l’INSEE fait en effet remarquer que beaucoup d’industriels sont “protégés” par des contrats qui garantissent la stabilité des prix pendant un an. Cette garantie arrive désormais à son terme et les industries vont devoir désormais choisir entre augmenter leurs prix de vente (c’est l’option qui semble majoritairement adoptée) ou réduire leur production. Mais, là encore, ce n’est qu’une question de temps : en augmentant leurs prix, ces entreprises devront faire face à des pertes de marchés, soit parce que les consommateurs ne pourront pas suivre, soit parce que des concurrents étrangers les tailleront en pièces.

Alors ? L’ancien conseiller et ministre nous dit : “il faut sortir du marché européen de l’électricité et revenir au tarif (sous entendu règlementé) liant les prix avec les coûts”. Ce qu’il ne dit pas, c’est que, sortir l’électricité du marché, c’est en (re)faire un bien public, socialement produit et socialement partagé, donc, par un monopole public de type socialiste. C’est à dire, que, bientôt 80 ans après Marcel Paul, le ministre communiste du redressement industriel de la Libération, il faut en revenir à ce que Marcel Paul et la fédération (nom d’époque) de l’éclairage avait conçu et réalisé : la nationalisation complète de l’électricité et du gaz, la confiance aux électriciens et gaziers pour résoudre les problèmes techniques et professionnels mais aussi pour contrôler politiquement la sauvegarde, la bonne utilisation et le développement de l’outil industriel et social stratégique qu’est le réseau de production, de transport et de distribution de l’énergie. La nationalisation. Au fond, il n’y a rien à inventer sur ce terrain. Marcel Paul et les électriciens avaient tout construit : un système social de production à bas coûts dans l’intérêt des familles et de la souveraineté du pays. Ce système avait fait passer la France de pays importateur récurrent à l’autosuffisance. Grâce aussi à l’œuvre d’un autre communiste, Frédéric Joliot Curie, découvreur de la radioactivié artificielle avec son épouse Irène Joliot-Curie et fondateur du Commissariat à l’Energie Atomique, la France connaîtra durant plusieurs décennies une production excédentaire de l’électricité la plus décarbonée et la moins chère d’Europe. Ce que Marcel Paul et les électriciens avaient construit, la bourgeoisie néo-libérale l’a détruit et nous voilà revenus au temps de la dépendance, des prix élevés et des pénuries.

Marcel Paul ne s’y était pas trompé, lui qui avait déclaré à ses camarades électriciens : “Je vous demande de ne jamais oublier que vous avez en charge un instrument fondamental de la vie du pays. Votre dignité, comme l’intérêt national vous font un devoir impérieux de continuer à défendre sans jamais défaillir le service public propriété de la nation, contre les représentants du grand capital industriel et bancaire dont le seul objectif et d’asservir encore plus le pays à leurs insatiables besoin de domination et de profits; de continuer avec le même courage à défendre notre légitime statut national, nos retraites, nos œuvres sociales.

Nous en reparlerons ..

Interview de Loïk Le Floch Prigent

Atlantico : Face aux mesures américaines, notamment de l’IRA, Emmanuel Macron réclame des subventions supplémentaires au Conseil européen afin d’agir « vite » en faveur de l’industrie européenne. Mais les subventions sont-elles réellement l’arme qui nous permettrait de sauver nos industries de leur mort lente ?

Loïk Le Floch-Prigent : Les Etats-Unis sont donc en train de préparer des mesures budgétaires énormes pour réindustrialiser leur pays en défiscalisant et en apportant des subventions à tout ce qui est produit aux Etats-Unis. Avec un prix de l’énergie plusieurs fois plus bas que le nôtre, une protection sociale peu développée et des impôts faibles, c’est un avantage énorme pour toutes les entreprises installées aux USA ou qui voudraient s’y installer, c’est une machine de guerre économique très efficace pour effacer une grande partie de l’industrie européenne et combattre celle de Chine. On comprend l’affolement des capitales européennes mais si les Etats-Unis font vraiment ce qu’ils disent, il convient de réfléchir avant de se précipiter vers des solutions qui n’en sont pas, nos économies ne peuvent pas rivaliser à coup de subventions avec celle des USA. L’industrie européenne est un concept inopérant car il y a une industrie dans chaque pays avec ses caractéristiques propres et aucune unité, l’industrie européenne se compose de 26 industries nationales avec un minimum de règles communes. Le secteur industriel est dominé par l’industrie allemande qui est largement exportatrice, la France a flanché depuis vingt ans désormais avec une balance commerciale déficitaire, et chaque autre pays a ses points forts qu’il essaie bon an mal an de conserver. Sauver l’industrie européenne cela voudrait dire trouver une solidarité et des règles communes véritables, il est trop tard pour y penser, depuis des années les Allemands veulent imposer leurs règles et ne font pas preuve de grande solidarité. Nous sommes au pied du mur, et le mur est très haut désormais car aux mésententes habituelles est venue se rajouter la crise énergétique due à l’application par chacun des deux grands pays, la France et l’Allemagne de politique divergente non assumée. On a voulu deux politiques de l’énergie antagonistes, cela signifiait la fin du rêve européen, en particulier pour l’industrie, on a refusé de le voir, surtout de ce côté du Rhin, et maintenant il est trop tard pour faire marche arrière, il va falloir accepter que chaque pays dise comment il peut s’en sortir avec sa propre politique énergétique et industrielle et c’est, à partir de ce constat que l’on va, peut-être, pouvoir élaborer une réponse coordonnée et non commune aux provocations américaines. C’est un travail de professionnels et non de technocrates, par conséquent ceux qui négocient aujourd’hui sont les plus mal placés pour engager notre pays, ils n’ont pas voulu regarder en face les réalités depuis des années et surtout depuis deux ans et demi où les divergences s’étalaient au grand jour, ce n’est pas avec eux que l’on va pouvoir reconstruire une véritable Europe Industrielle sans utilisation de concepts fumeux et inopérants. Non ce n’est pas en faisant la guerre avec des « subventions » que l’on gagne dans l’industrie, mais avec des mesures permettant aux secteurs industriels de se développer, les industriels ne sont pas des mendiants, ils n’ont besoin ni de béquilles ni de charité.

Si le combat européen pour les subventions n’est pas le bon, qu’est-ce qu’il serait plus pertinent de demander à l’Europe pour sauver l’industrie ?

Loïk Le Floch-Prigent : La commission européenne qui parle à tort et à travers devrait d’abord se taire et analyser la situation réelle de chacun des pays qui la compose. Et la première question porte sur l’énergie, les marchés énergétiques sont une catastrophe, les seuls pays qui peuvent résister sont ceux qui en sont sortis il y a quelques mois, l’Espagne et le Portugal, il faut éteindre le feu avant que la situation empire, il est donc nécessaire de dissoudre ces institutions artificielles et revenir aux « tarifs » c’est-à-dire à une relation entre le cout et le prix ! Ensuite, pour éviter le cannibalisme intra européen en train de s’installer il faut revoir quelques conditions minimales pour que la compétition entre acteurs industriels européens soit admissible, c’est-à-dire que chaque État puisse tirer parti de ses avantages historiques. La France doit pouvoir tirer avantage de ses investissements nationaux dans le nucléaire et son hydroélectricité, par exemple, d’autres de leurs points forts en machines comme l’Allemagne ou la Suisse… Les industriels nationaux, les grands comme les moyens ou les petits, ceux des produits comme ceux de la sous-traitance doivent ainsi définir leurs conditions de survie. Et c’est ainsi que l’on va pouvoir coordonner une politique européenne, pas commune encore une fois, mais coordonnée, en retrouvant un rapport de forces favorable dans une discussion avec nos partenaires américains. Chaque pays doit donc se retourner vers ses industriels, secteur par secteur, filière par filière, pour redéfinir ce qui est le présent et ce qui peut être l’avenir. Bien sûr, il fallait commencer ce travail depuis que la crise de l’énergie couvait, mais dans un dispositif de survie on peut trouver la force d’aller plus vite ! Mais cela va vouloir dire aussi ne pas se payer de mots, oublier le « green washing » et les adjectifs ronflants, propres, verts, durables… qui peuplent les réunions et qui ont souvent peu de réalités comme d’ailleurs beaucoup de publicités tapageuses, il est question de survie, pas d’accélération de décarbonation ! Cela veut dire qu’il faut changer de priorité, ce que beaucoup de pays européens ont déjà fait, en particulier ceux qui ne cessent de rouvrir les Centrales électriques à charbon. En pénurie, en disette, dans le froid et les maladies, l’urgence climatique passe au second plan, on y reviendra demain !

Le premier combat est-il avant tout franco-français ? Quels sont les verrous à lever si on cherche réellement à redresser l’industrie française ? Comment s’attaquer également à des problèmes aussi divers que les délais de construction d’usine, la faiblesse du capital risque, la formation des ouvriers, etc ?

Loïk Le Floch-Prigent : Bien sûr, dans la logique ainsi définie, chaque pays se regarde, s’introspecte, et nous, nous savons ce qu’il faut faire pour redresser l’industrie française, réindustrialiser, retrouver nos filières d’excellence, remobiliser nos industriels et nos chercheurs. Nous savons que notre bureaucratie nous empêche d’avancer avec son application tatillonne et malveillante d’un catalogue à la Prévert de normes et règlements aux injonctions de plus en plus contradictoires, il faut balayer d’urgence tout ce fatras et considérer une fois pour toutes que les industriels sont responsables devant leur personnel et devant la population pour satisfaire les besoins collectifs et protéger la nature et l ’environnement. Le pays va se sauver avec ses entreprises, pas contre elles et, on le voit aujourd’hui avec le travail colossal de toute la filière nucléaire pour redémarrer les centrales arrêtées, les ingénieurs, les techniciens, les scientifiques répondent déjà « présents » au renouveau de l’industrie nationale ! Il faut retrouver l’abondance énergétique, les bas couts de l’énergie et les petites centrales hydrauliques condamnées par les textes ou les militants, ont aussi droit de vivre, ce serait un bon signal pour tous. La France industrielle est prête à se remettre au travail, mais ce sont des milliers d’entreprises à qui le pays doit dire sa confiance et non à quelques « grands sites » réunis en hâte pour recevoir une manne dont ils n’ont nul besoin. Encore une fois, pas de charité, mais des conditions objectives favorables à l’exercice du métier.

Quitte à pratiquer une forme de protectionnisme, peut-on envisager des solutions plus intelligentes que les subventions ?

Loïk Le Floch-Prigent : Tirer parti de ses forces peut être interprété comme du protectionnisme, mais faire l’inverse c’est être idiot. On ne connait pas beaucoup de pays idiots sur la planète, inutile de vouloir faire cette course en tête ! Il faut savoir conserver nos points forts, ils ne sont plus si nombreux, les années qui ont passé en ont fait disparaitre un grand nombre, mais nos filières doivent pouvoir être sauvées et s’il faut les « protéger » eh bien protégeons-les.

Sauver notre industrie ne passe-t-il pas nécessairement par fixer un but et des objectifs, ainsi que des arbitrages ?

Loïk Le Floch-Prigent : On a bien compris qu’il faut une modification profonde de nos objectifs, il ne s’agit pas d’être un pays « attractif », ni de devenir champion des économies d’énergie pour cacher nos insuffisances, il s’agit d’agir pour que nos entreprises puissent résister d’abord, puis se développer en utilisant notre capital humain encore d’excellence dans bien des domaines. Il ne s’agit pas de s’enorgueillir d’exporter nos ingénieurs, mais de les motiver pour qu’ils restent développer notre pays. Comme c’est le plus beau pays du monde, ils y sont préparés, mais les conditions de l’exercice de leur métier doivent être revues : c’est cela l’urgence, et leurs premiers pas dans leurs responsabilités ne peuvent pas, ne doivent pas se faire dans un pays de contraintes, de punitions, de soupçons, de mises en demeure, de contrôles, de malveillances bureaucratiques. Notre pays n’a pas le droit de museler, de castrer les milliers d’initiatives qui peuvent le transformer, ce gâchis, anti scientifique, anti industriel, doit cesser pour retrouver un peu d’air pur à respirer, de la joie de travailler dans l’industrie, de l’enthousiasme à innover. Si on accepte de revoir nos objectifs, si on refuse les arbitrages de la décroissance et du déclin, si l’on se retrouve ensemble pour innover et rebâtir un appareil industriel dans notre pays, on pourra dire merci aux américains de nous avoir obligés à redevenir égoïstes et avoir ainsi retrouvé notre dignité.

Si on regarde les grandes masses de la consommation d’électricité en France, que signifie vraiment à vos yeux l’invitation des Français à se montrer responsables comme l’a fait Emmanuel Macron dans son interview sur TF1 ? Qu’est-ce qui se joue vraiment à hauteur de comportement domestique de M. et Mme Toutlemonde ?

On rejoue un peu le Covid dans cette histoire. Or ici le consommateur individuel est très marginal et a déjà pris beaucoup de mesures d’économies dans sa vie quotidienne. Ce qui ne l’est pas, c’est le fonctionnement des entreprises, de services ou industrielles, et là, si la consommation baisse, cela veut dire la baisse de la production, l’arrêt des usines comme aussi des fours de boulangers ou les frigos des bouchers, et ce n’est pas une bonne nouvelle car c’est la décroissance, la désindustrialisation et non pas seulement la fin de l’abondance mais celle de la prospérité du pays qui repose sur sa production agricole et industrielle. Se réjouir déjà d’une baisse de consommation et des « efforts » des français c’est ignorer les chiffres de la consommation réelle et surtout les difficultés actuelles de l’industrie française qui doit payer son électricité entre trois et six fois plus que ses voisins, c’est-à-dire ses concurrents ! En appeler aux efforts de M. et Mme Toulemonde c’est de la communication, ce n’est pas une politique. Nous avons tout en mains pour produire de l’électricité, en plus des centrales nucléaires des centrales hydrauliques, à gaz, à charbon et à pellets (biomasse), il suffit de décréter l’état d’urgence au lieu de pérorer sur le nombre de douches par jour et par personne. Avant de vouloir faire baisser la consommation, assurons nous que nous avons tout fait pour l’offre d’électricité, et tout le monde peut observer que ce n’est pas le cas ! On ne peut pas « gagner » 5% de consommation avec le comportement domestique, on le peut en fermant des usines, espérons que cela ne va pas être la solution ultime ! On peut aussi rappeler que l’on incite aussi M. et Mme Toulemonde à adopter le véhicule électrique, la pompe à chaleur (électrique) pour éviter le diesel, l’essence, le fioul ou le gaz, tandis que beaucoup d’utilisateurs individuels ou collectifs se ruent sur les générateurs électriques au gazole pour être surs de disposer des électrons qui leur sont nécessaires !

Le plan du gouvernement vous paraît-il à la hauteur des enjeux ?

Il n’y a pas de plan, il y a des paroles sans action véritable. Il faut agir sur l’offre d’abord, cela fait plus de deux ans que l’on sait que les hivers 2023 , 2024 et 2025 vont être tendus et on veut de la réindustrialisation, des changements de comportement vers l’électrique, en préparant la gestion de la pénurie en investissant dans l’éolien et le solaire dont on sait qu’ils ne résolvent rien. Et on ne prépare même pas l’avenir puisqu’après avoir fermé le programme Astrid en 2019, celui des générateurs à neutrons rapides (RNR), la 4ème génération nucléaire, celle qui utilise les déchets, on n’en parle même plus tandis que tous nos concurrents s’y engagent à grands pas. Si on veut de l’électricité pour le pays il faut investir lourdement et sans tarder, dans le court terme, le moyen terme et le long terme, et redonner espoir au pays.

La France n’a pas connu de coupures importantes d’électricité depuis longtemps maintenant. Existe-t-il selon vous un risque systémique sous-estimé lié au fait que beaucoup plus de choses sont désormais en réseau qu’il y a quelques décennies ?

Les dernières grandes coupures d’électricité datent du siècle dernier et l’électricité n’avait pas l’importance qu’elle avait aujourd’hui sur tous les réseaux d’information ! A-t-on conscience aujourd’hui du drame de tout le secteur informatique, de la gestion des données, des catastrophes qu’un seul lieu peut déclencher sur tous les autres ? on peut en douter. On ne peut plus faire fonctionner le pays comme autrefois, tout est « réseauté  » cela renforce encore plus la nécessité de redevenir sérieux et de produire sans culpabiliser les Français sur leur consommation journalière fort modérée. Il ne fallait pas multiplier les usages électriques en préparant par idéologie la décroissance de la production électrique. Désormais, au pied du mur, il nous faut reprendre le chemin vertueux de l’augmentation des centrales pilotables, c’est-à-dire des centrales nucléaires, et de l’hydroélectricité en priorité et imaginer la réussite de notre réindustrialisation avec une énergie abondante, bon marché et souveraine.

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    La crise énergétique qui menace est sans lien direct avec l’Ukraine mais la conséquence de politiques menées de longue date ; il me semble que la bascule a eut lieu avec le gouvernement Sarkozy son intégration au commandement intégré de l’OTAN et l’imposition des traités européens rejetés par le peuple en 2005 avec l’aide des militants communistes qui ont su mener une bataille populaire.

    La concurrence industrielle est mondiale et l’Atelier du Monde : la chine est le pays qui met en œuvre le plus de robots au monde tout en continuant à accroître sa modernisation et sa productivité.

    D’autres pays ont encore un peu d’industrie comme l’Espagne [lui aussi le pays le plus beau du monde] avec des salaires bien plus bas que chez nous. Deuxième pays au monde en kilomètres de TGV, après le Chine, ils exportent des trains, ont une agriculture très moderne où sont employées les technologies issues de la recherche et les nombreux ingénieurs agronomes, en Allemagne les diplômés Docteurs sont. employés dans les PME quand en France ils sont parfois au SMIC pour donner des cours en étant précaires.

    Notre problème n’est pas seulement énergétique et industriel, mais aussi sur le plan sanitaire où dans les villes moyennes et pas seulement les campagne, les médecins manquent de plus en plus, les hôpitaux sont en surchauffe et la mortalité infantile augmente. Les infirmières quittent les hôpitaux.

    Dans l’enseignement des postes ne trouvent plus candidats faute de motivation due aux conditions de travail difficiles, à la reconnaissance du métier et aux salaires de misère.

    Nos enfants stressés dès le lycée par le terrorisme d’État organisé en permanence ; les effrayants dans tous les domaines de la vie, professionnel, familial et jusque dans leur intimité.
    Invitant cette jeunesse à se réfugier dans les mondes imaginaires, dans les forêts avec cette mythologie “écologiste”, voire dans les stupéfiants laissés en vente libre par les autorités.
    Le dernier refuge la famille leur est présenté par les média comme un lieu de danger où il faudra se méfier du petit ami, du père et de tous ceux que l’on rencontre.

    Ce sont les bases sociales même qui sont malades et aucun artiste intellectuel capable d’insuffler un renouveau des luttes et de l’espoir.

    Les seuls moments de fraternité se résumant aux matchs de foot, pauvre France qui en oublie le 14 juillet et le 1er mai.

    Je ne suis pas convaincu que lâcher la bride aux industriels soit la solution, ceux sont eux qui se sont gavé de la déréglementation pendant les années grasses.

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  • Jean François Dron
    Jean François Dron

    enfin quelqu’un qui dit des choses censées même s’il ne pousse pas jusqu’au bout la logique de son discours.

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