Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le pape sous le feu de la critique “ukrainienne”

Catherine Winch, notre correspondante à Londres, nous envoie cette courte traduction du MORNING STAR. Pour ceux qui n’ont pas encore compris à quel point les dirigeants ukrainiens mènent un combat par procuration pour les USA et que ceux-ci ne veulent pas la paix, ce réflexe les éclairera si faire se peut, encore que l’on puisse douter que les pleurnichards qui font régner l’ordre made in USA dans nos médias soient dupes de leur propagande. Tous ceux qui osent de la Chine à l’AFRIQUE et désormais le pape ne veulent pas ignorer la manière dont les ETATS UNIS ont tout fait pour pousser à la guerre, sont soumis à un pression délirante dont l’article du Monde qui suit celui du MORNING STAR donne un exemple parmi d’autres. (note de danielle BLEITRACH pour histoireetsociete)

https://morningstaronline.co.uk/system/files/pdf-editions/M_Star_140422.pdf

ROME : Des diplomates ukrainiens ont attaqué le pape pour avoir décidé qu’une Ukrainienne et une Russe porteraient ensemble la croix lors de la procession du Vendredi saint qu’il mènera demain, un geste visant à promouvoir la paix et la réconciliation. Les deux femmes, qui sont amies et travaillent dans le même hôpital à Rome, se disent désireuses de participer.

L’ambassadeur ukrainien auprès du Saint-Siège, Andrii Yurash, a déclaré que la tentative de ” mettre ensemble des femmes ukrainiennes et russes ” soulevait des ” inquiétudes ” et qu’il y aurait des ” conséquences “.

Le pape François appelle à l’arrêt de la « guerre » en Ukraine, mais un catholique qui n’écouterait que lui serait bien en peine de savoir qui l’a déclenchée. Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, le pontife argentin n’est pas resté inerte. Il a envoyé deux proches cardinaux en Ukraine. Il a déploré un « pays martyrisé » et demandé que « cessent les attaques armées ». Il s’est rendu en personne – fait sans précédent – à l’ambassade russe près le Saint-Siège au lendemain du déclenchement des hostilités. Mais de condamnation formelle de l’offensive russe, on ne trouve trace dans ses propos.

Cette remarquable impasse sur les causes du conflit interroge jusqu’à Rome. Certes, le Saint-Siège a coutume de privilégier les discrètes missions de bons offices plutôt que les condamnations publiques. D’ailleurs, François a appelé dimanche 6 mars aux « négociations », précisant que le Vatican était « disposé à tout faire pour se mettre au service de [la] paix ». Le lendemain de sa visite inopinée à l’ambassade russe, il a appelé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. De son côté, le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Vatican, a téléphoné au ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et il a confirmé, mercredi 9 mars, être disponible pour une médiation.

Mais cette omission à propos du rôle de la Russie dans le déclenchement de la confrontation militaire conduit aujourd’hui des observateurs à interroger la politique très volontariste de rapprochement avec l’Eglise orthodoxe russe poursuivie par le pape François, dont certains jugent le prix exorbitant. Son chef, le patriarche Kirill, a toujours affiché sa proximité avec Vladimir Poutine. Le 27 février, dans un sermon, il a qualifié de « forces du mal » ceux qui « combattent l’unité » entre la Russie et l’Ukraine. « Le Vatican n’a d’yeux que pour Moscou, affirme l’historien Antoine Arjakovsky, codirecteur du pôle politique et religions du Collège des bernardins. Ce n’est plus du tout équilibré, c’est même extrêmement dangereux. »

Posture équidistante

Cette tentation de Moscou vient de loin. Après la chute du mur de Berlin et l’éclatement de l’Union soviétique, l’Ostpolitik conduite par le Vatican après-guerre avait fait place au rêve de Jean Paul II « d’aller en Russie s’incliner devant les tombes des martyrs du communisme », comme le résume l’universitaire. Mais ni le pape polonais ni son successeur allemand, Benoît XVI, ne l’ont vu se réaliser. François a poursuivi à sa façon l’entreprise de rapprochement. Elle s’est concrétisée par sa rencontre – la première de l’histoire entre un pape et le chef de l’Eglise orthodoxe russe – avec le patriarche Kirill, le 12 février 2016, à l’aéroport de La Havane, à Cuba.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Le socialisme avait réussi à faire vivre ensemble les peuples malgré leurs différentes nationalités, croyances, religions ou statu social les réunissant sous la bannière de la fraternité entre les peuples et le développement de tous par tous et pour tous.

    Les classes dominantes des propriétaires n’ont cessé de diviser pour maintenir leurs privilèges, se prémunir de la concurrence entre charognards portant la misère et la guerre afin d’exploiter toujours plus de prolétaires et toujours plus intensément.

    Le même scénario d’exaltation des nationalismes ou de courants religieux sur fond de révolte populaire et de misère.

    Mariupol belle ville avant la crise, avant l’intervention de l’Empire dans un pays corrompu dans lequel il fallait avant tout détruire le socialisme pour soumettre son peuple et l’utiliser comme pion du Grand Échiquier.

    Marioupol:
    https://youtu.be/OXxmgLhlOh8

    Espérons que nos divisions ne nous mènent pas à de telles horreurs.
    Nous aussi avons nos oligarques, nos hooligans, nos voyous et nos nazis.
    Les Ukrainiens des deux rives du Dniepr aussi vivaient en paix !

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