Alors que tout est fait pour ne rien dire des profits boursiers énormes qui reposent sur du vent et laisser entendre que la crainte concernerait la Chine et sa “bulle immobilière”, en fait les investisseurs qui tels des junkies ont cherché des investissements avec des rapports de l’ordre de 15%, ne contrôlent plus rien y compris l’énergie, les affirmations rassurantes de madame Lagarde n’ont pas plus de poids que celles qu’elle tenait alors en France à la même époque. Souvenez-vous elle était ministre des finances en train de gérer une situation déclenchée par des banques françaises la société générale et pays bas, elle le faisait dans un anglais impeccable… telle une Agnès Buzyn nous affirmant que l’épidémie ne dépasserait pas la Chine aujourd’hui elle nous garantit que la crise financière n’atteindra pas l’UE, ce qui est d’autant plus inquiétant qu’elle y est déjà et que les capitalistes espèrent que la Chine la bloquera comme en 2008, alors que Pékin a dit aux autorités locales d’amortir le choc pour les acheteurs et les employés. Encore une donnée qui risque de bousculer le ronron de la campagne présidentielle et qui pour le moment se présente simplement comme une inflation démente dans laquelle les salaires restent bloqués. (note de Danielle Bleitrach)
Tandis que Pékin a demandé aux autorités locales de se préparer à une éventuelle faillite du géant chinois de l’immobilier Evergrande, selon le Wall Street Journal, la présidente de la Banque centrale européenne s’est montrée rassurante pour la zone euro. Les indices boursiers en Europe ouvraient toutefois en baisse ce vendredi. latribune.fr24 Sept 2021, 10:37
Après les propos rassurants de la cheffe économiste de l’OCDE, c’est au tour de la patronne de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, de calmer les craintes quant à une possible faillite du géant de l’immobilier chinois Evergrande. Une intervention de la Française destinée à rassurer la zone euro, tandis que, dans le même temps, les autorités de Pékin tentent d’établir plus précisément le scénario de la faillite, selon le Wall Street Journal jeudi.
Aussi, l’injonction chinoise de se rendre “prêt à une possible tempête” replongeait vendredi matin les marchés dans l’inquiétude. Les principales Bourses européennes reculaient dans la matinée (le CAC 40 à -0,87% vers 11 heures), effaçant une partie de leurs gains de la veille.
A l’ouverture à Londres, le FTSE 100 cède 0,16% et, à Francfort, le DAX abandonne 0,76%. L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,79%, le FTSEurofirst 300 de 0,41% et le Stoxx 600 de 0,64%.
Mais pour éteindre ces craintes, la Française vendredi en est convaincue, “pour le moment, ce que nous voyons, c’est un impact et une exposition centrés sur la Chine”, a-t-elle déclaré dans une interview donnée à la chaîne CNBC, tandis que la BCE observe de près la situation, étant donné l’interconnexion des marchés financiers sur la planète.
“J’ai des souvenirs très vifs des derniers développements boursiers en Chine qui ont eu une incidence à travers le monde”, mais “en Europe et dans la zone euro en particulier, l’exposition directe serait limitée”, a-t-elle ajouté. Elle emboîte ainsi le pas à la cheffe économiste d’une autre institution, l’OCDE, qui, elle, mise sur la capacité de la Chine à amortir le choc.
Le défaut dans un peu plus d’un mois
Evergrande croule sous une dette de 260 milliards d’euros. Un défaut de paiement pourrait se traduire par un fort ralentissement des secteurs du bâtiment en Chine et provoquer des remous sur les marchés mondiaux. Dans l’Empire du Milieu, le secteur immobilier pèse près d’un quart du PIB.
Le géant a dû payer jeudi des intérêts d’un montant de 83,5 millions de dollars sur un emprunt obligataire libellé en dollars. Il est aussi censé honorer la semaine prochaine les intérêts d’une autre obligation en dollars pour un montant de 47,5 millions. Les deux obligations seront en défaut si Evergrande ne règle pas les intérêts dans les 30 jours suivant les dates de paiement prévues.
Un temps parmi les plus grosses fortunes de Chine, le président du groupe Xu Jiayin a souligné mercredi soir que le groupe devait “tout mettre en œuvre pour honorer” ses engagements.
Une zone euro déjà fragilisée par le risque d’inflation
Interrogée par ailleurs sur le risque d’une inflation persistante en zone euro, laquelle dépassait en août l’objectif de 2% visé par la BCE sur le moyen terme, Mme Lagarde a dit s’attendre à “un retour à beaucoup plus de stabilité dans l’année à venir” car “bon nombre des causes de la hausse des prix sont temporaires”.
“Cela a beaucoup à voir avec les prix de l’énergie”, a-t-elle précisé, l’autre principal effet temporaire étant la hausse de la TVA en Allemagne, après la baisse de 3 points s’appliquant sur la seconde partie de 2020 pour soutenir la consommation sur fond de pandémie du Covid-19.
(avec agences)
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Daniel Arias
Suite à la crise des années 2000 la finance internationale a répondu aux nouvelles réglementation par le développement de nouvelles pratiques: la finance de l’ombre (2) (shadow banking) les sommes investies dans ce nouveau secteur représentent la moitié du PIB mondial.
Il s’agit d’un secteur pas ou peu régulé, ceci illustre bien nos propos de ces derniers jours sur la régulation du capitalisme, son impact, sa réalité et son impossible efficacité.
Les acteurs de la finance de l’ombre sont entre autres des fonds monétaires, mais aussi les fonds de pension, ceux qui veulent nos retraites, les véhicules de titrisation (1), …
Et ceci avec des effets de levier important, comprendre des risques importants sur des montants important, nous sommes face à un risque systémique.
La titrisation (securization en anglais) était déjà mise en cause lors de la dite crise des subprimes en 2008 concernant les créances sur prêts immobiliers.
La titrisation consiste en la vente des créances à un tiers, ici des SPV.
Que peut-on titriser ? Tout ce qui est remboursé ou payé sous forme d’échéances, des créances sur crédits, des abonnements (téléphone, énergie, vidéo, etc,…).
Comment ça marche ? De manière simplifiée, sur un portefeuille de créances une agence calcule un risque de défaut. Ce taux est appliqué au montant des créances et le lot et vendu pour le montant des créances – le montant risqué calculé d’après le taux de défaut – un taux pour permettre au véhicule de titrisation d’empocher un petit bénéfice. En gros si vous avez 100 de créances à vendre avec un taux de défaut de 3% vous allez vendre un peut moins cher que 100 – 3 – bénéfice du SPV soit en dessous de 97.
Les avantages ? l’organisme qui vend le lot de créance, banque ou opérateur de téléphonie ou énergie, empoche immédiatement une part de ce qu’il aurait empoché dans le futur tout en se débarrassant du risque réel. Le cédant ne perd que le risque calculé par l’agence de notation.
S’il s’agit d’une banque elle peut reproposer de nouveaux crédits immédiatement étant donné qu’elle a diminué son encours crédit en rapport avec ses fonds propres.
Rappellez vous que la crise de 2008 a eut lieu sur le marché immobilier et qu’elle c’est propagée par les véhicules de titrisation.
Et bien le relais est pris par le marché automobile où l’essentiel repose sur des crédits (3).
La bulle est entrain de se former.
Pour la France nous connaissions déjà le crédit auto proposé par les banques, donc soumis à la réglementation bancaire, les crédits par les filiales des constructeurs auto, et depuis quelques temps la location longue durée ; les publicités auto d’ailleurs ne mettent en avant que la location. Ceci permet de capter un clientèle, de développer les crédits et de titriser.
Ceci concerne de plus en plus de personnes pour qui la voiture est indispensable, au revenus modestes ou irréguliers, les flottes d’entreprises, les belles voitures des nouveaux chauffeurs exploités par les plateformes numériques ont tous des crédits pour pouvoir travailler avec des véhicules haut de gamme.
Heureusement nos écolos sont arrivés à la rescousse après la crise de 2008 et les réglementations “environnementales” sur les nouveaux véhicules dans l’UE ont fait exploser le marché des véhicules hybrides. Ceux qui ont fait un tour chez un concessionnaire ces derniers temps ont put constater qu’un véhicule familial vendu il y a 10 ans entre 25 à 30 000 euros est passé à 35 – 40 000 euros en verdissant, c’est magique. Cette hausse de 30% oblige ceux qui pouvaient encore payer cash une voiture à prendre un crédit. Ces voitures vertes, consomment autant de carburant que les diesels d’il y a 10 ans, certaines fonctionnent à l’essence qui émet plus de CO2 que le diesel, et pour l’électricité produite en partie avec du gaz, du lignite, du charbon, en France heureusement nous avons du nucléaire. Et pour accélerer le mouvement les pastilles vertes interdisant certains véhicules d’entrer dans les villes certains jours vont propulser les crédits au sommet. La dernière trouvaille en finir avec le moteur à explosion. Bien sûr on insiste pas avec la même dynamique sur l’infrastrucuture de transport et l’organisation du marché du travail et du logement pour limiter les déplacements, ce qui à mon avis serait plus efficace pour lutter contre le réchauffement climatique. La pauvre Gretta n’a pas fini d’avoir mal à la tête.
Tout est au service de la finance et surtout de leurs bénéficiaires les rentiers aux portefeuilles bien garnis dont il ne savent même plus quel est le contenu du portefeuille, ce qui importe est uniquement un taux de rendement à deux chiffres. A —> A’ comme l’avait bien vu K.Marx mais l’intermédiaire marchandise est le seul moyen pour les travailleurs d’obtenir un revenu et par conséquent de consommer et perpétuer ce système fondamentalement intenable. Et encore une fois nous retombons sur la nécessité du socialisme.
Sur les graphiques admirez les évolutions autour de la date pivot de 2008.
(1) https://abc-economie.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/mot_actu_titrisation_vf2.pdf
(2) https://abc-economie.banque-france.fr/mot-de-lactu/shadow-banking
(3) https://www.richmondfed.org/publications/research/econ_focus/2017/q3/feature1