et il est probable que la diffusion de ces images ne fera rien pour empêcher les Etats-Unis et leurs stipendiés français comme Glucksman, libération et autres de continuer à jeter des fausses nouvelles pour faire monter la guerre avec la Chine et la Russie. Tandis que des imbéciles qui n’ont rien appris, rien compris se la joueront lutte contre la tyrannie … parfois comme aujourd’hui l’envie me prend d’abandonner tout ça tant il y a d’imbéciles et d’inconséquents dans ceux que j’ai cru dans mon propre camp, la lecture de l’humanité et les propos d’idiotes comme Clémentine Autain et Elsa Faucillon sont édifiants. N’est-ce pas un pays foutu, une gauche viciée jusqu’à la moelle que ceux qui s’accrochent à de telles folies ? Aujourdhui ces photographies qui disent ce qui est encouragé par ces individus dont pas un ne sauve l’autre et qui depuis tant d’années quand je les mets en garde ne trouvent qu’à m’accuser d’aimer les tyrans pour mieux appuyer la tyrannie impérialiste, celle qui crée des bases militaires, des centres de torture sur toute la planète.Aujourd’hui je suis lasse de tout ça, de ces médiocrités, de ces envieux et de ces coups de pieds de tous les ânes cumulés. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
par Luke MogelsonLe 7 mars 2021 ttps://www.newyorker.com/culture/photo-booth/peter-van-agtmaels-absurd-grotesque-chronicle-of-the-fallout-from-the-iraq-war?utm_campaign=falcon&utm_source=facebook&utm_brand=tny&mbid=social_facebook&utm_medium=social&utm_social-type=owned&fbclid=IwAR0V-YJ6oO5oTR-eWa40ixF1qaWlpbX9196j3CoXd7xDhyH0uY2wZ1fVe3E
Les images de Peter van Agtmael, dans son nouveau livre, « Sorry for the War », mettent en évidence comment le conflit est devenu monstrueux et perverti tout ce qu’il a touché, là-bas et aux USA . Photographies de Peter van Agtmael / Magnum
Depuis une décennie et demie, Peter van Agtmael photographie les conflits en Irak et en Afghanistan et leurs retombées humaines dans le monde entier. En 2014, il publieDisco Night Le 11 septembre,qui relate quelques-uns des échos les plus inattendus entre les guerres à l’étranger et le front intérieur entre 2006 et 2013. Son nouveau livre, «Sorry for the War »,se concentre sur l’Irak, mais s’en éloigne. Il comprend e effet des images de réfugiés en Europe, d’anciens combattants militaires américains, de victimes d’une attaque terroriste de l’etat islamique à Paris, d’une garde américaine à Guantánamo et d’un civil irakien blessé lors de la bataille de Mossoul. Chaque image individuelle est surprenante riche et lucide. Cumulativement, cependant, ils présentent au spectateur une énigme: Que pouvons-nous apprendre de cet ensemble ?
Se poser obstinément cette question fait partie du plaisir, et du défi, de « Sorry for the War » (dont le titre, dit van Agtmael , est destiné à marquer à la fois des excuses sincères et une expression amèrement ironique de l’impuissance). Si vous de aviez à téléporter un seul artefact dans le temps pour avertir les Américains dans, disons, 2002 comment serait surréaliste et grotesque le monde qu’ils étaient sur le point de créer , vous pourriez leur montrer ce livre. En sautant d’un pays à l’autre, d’année en année, de personnage en personnage, il décrie la politique en question et nous oblige à remarquer toutes les petites façons dont la guerre pervertit tout ce qu’elle touche, là-bas comme ici.
L’œil de Van Agtmael pour les juxtapositions absurdes contribue également àce but : une image d’un soldat blessé aux côtés d’un mannequin nu sur une plage, tirée du même numéro de Penthouse; un sac de briquets de charbon de bois à côté d’un mur brisé d’une église irakienne; administrateurs en costumes et cravates au milieu des ruines effacées de l’Université de Mossoul; un petit-déjeuner continental qui se lit comme suit: « En souvenir de ceux que nous avons perdu le 11 septembre, l’hôtel fournira du café gratuit et des mini muffins de 8h45 à 9h15. » La guerre résulte, mais produit aussi, de l’incongruité. Les jeunes enfants irakiens que van Agtmael montre devant un mur criblé de balles ne rentrent pas dans leur paysage, pas plus que l’artilleur américain grotesquement brûlé par le soleil sur une base de tir. Un squelette suspendu à un poteau sur un paysage en bordure de route par ailleurs bucolique à Bartella est aussi déroutant que la silhouette d’un cadavre recouvert d’un linceul couché sur un trottoir dans le XIe arrondissement de Paris.
Ce modèle de dissonance visuelle est repris par la structure du livre, qui met en évidence le fossé entre la réalité contre nature de la guerre à l’étranger et la façon dont elle est esthétisée à la maison. Les images d’Irak sont entrecoupées de scènes d’un spectacle d’avant-match de la N.F.L., d’une exposition d’armes et des décors de films de guerre contemporains. Ces images révèlent peut-être la dissonance la plus cruelle de toutes : si vous les aviez diffusées en 2002, leurs destinataires américains n’auraient probablement pas procédé différemment.
Luke Mogelson écrit pour The New Yorker depuis 2013. Il est l’auteur de «These Heroic, Happy Dead».
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