
Nous nous contentons de republier ici la présentation faite par nos camarades de Vénissieux de l’intervention de Franck Marsal à l’université d’été de notre livre sous le vague titre de « regards sur la Chine » suite à l’interdiction du titre par Roubaud Qashie… nous en parlons par ailleurs sans polémique mais sur le fond… Ce qui nous unit avec les camarades de Vénissieux qui présentent ici l’importance de ce livre est de partout tenter de le faire connaitre aux militants communistes. C’est une analyse que nous partageons, ce livre, l’intervention de Franck n’est pas une défense d’auteur, il est un combat collectif qui fort heureusement n’est qu’une pièce d’un ensemble théorico-pratique, il est nécessaire de le mener partout et tous ensemble. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Lundi 18 août 2025, par pam, popularité : 23%
Une parente âgée, très férue d’actualité, avec toute sa tête, me disait récemment « c’est une catastrophe, la politique, on n’y comprend plus rien ». C’est un sentiment répandu, les leaders politiques semblent incapables d’expliquer les bouleversements du monde, de la société, le délitement apparent de la puissance publique face aux trafics malgré tous les discours…
Les suites de la rencontre Trump Poutine en Alaska illustrent ce sentiment d’être totalement dépassés par une histoire qui se joue ailleurs. Macron et les dirigeants de l’Union Européenne continuent de répéter qu’ils vont défendre l’Ukraine et ses frontières, semblant trouver des centaines de milliards pour les dépenses militaires comme s’il n’y avait pas une dette gigantesque dont ils menacent tous les services publics… Et ils sont reçus par Trump comme des vassaux venant chercher les explications du maître qui pourtant multiplie les déclarations sans lendemain… et revenant de sa rencontre avec Poutine sans cessez-le-feu mais en affirmant qu’on peut négocier la paix..
Tant que l’on reste dans le narratif occidental qui domine nos médias, nos dirigeants, presque toutes nos élites intellectuelles, on n’y comprend plus rien, pas seulement parce que « on nous ment », mais parce que les dirigeants sont tous préoccupés de leur place politique et pas du mouvement réel du monde…
Pour les communistes français, c’est à la fois un risque d’effacement et une opportunité de retrouvaille… Les marxistes ont innové au 19e siècle en affirmant qu’on pouvait « comprendre le monde pour le transformer », avec deux idées fondamentales. Ce sont les contradictions entre le développement des forces productives et les conditions sociales qui poussent aux révolutions. [1], et en introduction du célèbre manifeste du parti communiste « L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes »
Mais depuis la mutation des années 90, le PCF a été coupé de son histoire et du mouvement communiste international, perdant sa capacité d’analyse du monde, tentant de tout expliquer dans le cadre du débat politique et médiatique dominé par les enjeux électoraux. Oublié Marx et les principes du « matérialisme historique », le PCF tente de se différencier dans un brouillard médiatique totalement dominé par les élites capitalistes qui dirigent les grands médias et qui dominent l’état. Malgré tous leurs efforts, les communistes sont endormis dans ce brouillard où on ne distingue plus la gauche de la droite, la droite de l’extrême-droite, les critiques du capitalisme et les idées réactionnaires, bref, où on ne situe plus les luttes de classes dans les débats publics.
Evidemment, le PCF n’est pas en dehors de la société. Il doit tenir compte du rapport de forces. Une idée n’est jamais juste « en soi », en dehors de la pratique [2], et on n’a « jamais raison tout seul ». Comme on dit, il faut être « un pas devant les masses, pas deux ».
Quand en 1956, le PCF vote les pleins pouvoirs au socialiste Guy Mollet pour faire la paix en Algérie, il tient compte compte du rapport de forces dans la société française. Rétrospectivement certes, quelle erreur, mais il continue massivement à organiser la solidarité avec la lutte d’indépendance.
En 2022, c’est plus grave. Il est emporté par la vague quand toute la société dénonce l’entrée en guerre de Poutine sans rien dire de la guerre depuis 2014 dans le Donbass, ni de la guerre occidentale pour modifier les frontières de la Yougoslavie. Son secrétaire national prend un badge ukrainien, oubliant même le rôle des néonazis. En 2023 après l’attaque surprise de la résistance palestinienne de Gaza, malgré les décennies de solidarité historique des communistes avec la lutte du peuple palestinien, des dirigeants du PCF accompagnent un temps la vague médiatique et dénoncent le terrorisme oubliant les violences coloniales israéliennes.
Pourquoi de telles erreurs historiques ? Parce que le PCF est sur les questions internationales depuis des années intégré au discours dominant de gauche, qui est en fait le discours dominant tout court. Contrairement à 1956, il a perdu cette « capacité à comprendre le monde pour le transformer » qui permet d’être un pas devant les masses et pas au milieu ou derrière…
Pour l’état du monde, le rôle des USA et des BRICS, les rapports de la France avec le Sud, avec les pays européens… le PCF est dans le brouillard, un brouillard persistant résultant de décennies de guerre idéologique menée contre le socialisme, contre les idées communistes, contre le marxisme, dès les années 60 avec cette génération de « révolutionnaires » passés du col Mao au Rotary Club.
C’est bien dans cette guerre idéologique dont le temps fort est la chute de l’URSS présentée comme « la fin de l’histoire » qui a conduit tant de partis communistes à se saborder, que le PCF a cédé et abandonné sa force théorique et politique, le marxisme, l’internationalisme. C’est depuis qu’il ne sait plus parler aux communistes russes, chinois, cubains, tchèques… ou ukrainiens, et donc qu’il ne sait rien de leurs analyses, et qu’il ne connait leurs pays que par ce qu’en disent les médias occidentaux…
Les communistes sont ainsi « endormis » par trente ans de mutation. Ils doivent se réveiller, sortir de cette gangue social-démocrate-libérale qui domine le débat public et ouvrir en grand les questions essentielles pour comprendre le monde dans la continuité de la critique marxiste.
– Quelles sont aujourd’hui les contradictions entre le développement des forces productives et les rapports sociaux, et donc quelles forces productives (énergie, IA, quantique…), et quels rapports sociaux (ubérisation, chaines de valeurs mondialisées…) ?
– Quelles sont les luttes de classe en France et à l’échelle de la planète, et donc quelles forces sociales peuvent bousculer l’ordre établi ? (question très utile quand tout le monde parle du 10 Septembre sans vraiment savoir de quoi on parle…)
Le livre « Quand la France s’éveillera à la Chine » ouvre ces questions en grand à partir de l’incroyable révolution chinoise qui bouscule le monde, nous rappelant que Marx en parlait dès 1850 en tenant compte justement de l’incroyable développement des forces productives que les découvertes de l’or californien allaient produire avec le percement du canal de Panama. La comparaison proposée par le livre, 150 ans plus tard, de la gestion de deux catastrophes, l’incendie en Californie et le séisme au Tibet est révélateur de ce renversement du monde qui voit l’ex « super-puissance » US incapable de gérer le drame à Los Angeles tandis que la Chine socialiste mobilise tous les moyens publics pour sauver les habitants du Xizang…
Ce livre dépasse les promesses de ceux qui en avaient entendu parler. Il est très accessible, fourmille de faits historiques ou actuels qui éclairent le monde actuel. Le succès de librairie de ce livre publié par les éditions Delga est un signe. Les débats à Radio-Sud, à France Culture, l’accueil en Chine même, présenté par l’éditeur lors d’un symposium comme les premiers débats militants organisés ou à venir, les premiers commentaires de lecture publiés ici (Mireille Popelin, Paul Euzière), tout montre que ce livre apporte des éléments de réponses à la crise de compréhension du monde que connaissent les communistes (et pas qu’eux !)
C’est pourquoi le débat à l’université d’été du PCF, peut faire événement. Participez-y nombreux, dans l’idéal en ayant lu le livre, sinon, en repartant avec, et avec l’envie et le besoin de le lire au plus vite.
Dimanche 24 aout 9h
Quand la France s’éveillera à la Chine
Débat avec Franck Marsal, un des co-auteurs
Université d’été du PCF, Montpellier, Corum
A tous ceux qui se disent « quelle catastrophe la politique, on n’y comprend plus rien », ce livre propose des clés pour un autre regard sur un monde qui a changé. C’est sa première leçon. Le monde n’est plus celui dont nos dirigeants occidentaux croyaient être les maîtres.
– La révolution soviétique a inauguré le siècle des indépendances politiques, de la décolonisation.
– La révolution chinoise a ouvert un siècle d’indépendance économique, technologique, culturelle, sortant de l’hégémonisme occidental imposant son idéologique impérialiste maquillée en « soft power ».
Le monde multipolaire existe, et tout l’enjeu d’une réponse communiste à la crise de la France est d’inventer une place nouvelle de la France dans ce monde multipolaire, abandonnant son histoire coloniale pour s’ouvrir aux coopérations gagnant-gagnant avec tous.
La France avec les BRICS… voilà un programme révolutionnaire pour redonner l’espoir à notre peuple.
Pour vous donner envie de lire ce livre et de participer au débat de l’université d’été, voici quelques extraits choisis et le plan de l’ouvrage.
Citations du livre
Ce sont des passages qui m’ont frappé tant ils me semblent proposer des éléments de réponse à des débats parfois anciens des communistes en France dans le contexte de la mutation / reconstruction du PCF.
Danielle Bleitrach : La Chine fait partie de notre histoire
Dans le premier chapitre, Danielle Bleitrach cite un texte de Marx qui paraîtra à beaucoup incroyable de préscience des siècles !
p.23, toujours partir du développement des forces productives
Voici l’article (Nouvelle Gazette rhénane. Revue politique et économique, n° 2, février 1850) :
Nous en venons maintenant à l’Amérique, où est survenu un fait plus important que la révolution de février [1848] : la découverte des mines d’or californiennes. Dix-huit mois après l’événement, on peut déjà prévoir qu’elle aura des résultats plus considérables que la découverte de l’Amérique elle-même. Trois siècles durant, tout le commerce d’Europe en direction du Pacifique a emprunté, avec une longanimité touchante, le cap de Bonne Espérance ou le cap Horn. Tous les projets de percement de l’isthme de Panama ont échoué en raison des rivalités et des jalousies mesquines des peuples marchands. Dix-huit mois après la découverte des mines d’or californiennes, les Yankees ont déjà entrepris la construction d’un chemin de fer, d’une grande route et d’un canal dans le golfe du Mexique. ..
p.25 Ce qui conduit Marx à cette prédiction stupéfiante pour nous aujourd’hui…
Il est bien possible que le socialisme chinois ressemble à l’européen comme la philosophie chinoise à l’hégélianisme. Quoi qu’il en soit, on peut se réjouir que I’Empire le plus ancien et le plus solide du monde ait été entraîné en huit ans, par les balles de coton des bourgeois anglais, au seuil d’un bouleversement social qui doit avoir, en tout cas, les conséquences les plus importantes pour la civilisation. Lorsque nos réactionnaires européens, dans leur fuite prochaine, seront enfin parvenus à la Muraille de Chine, aux portes qu’ils croiront s’ouvrir sur la citadelle de la réaction et du conservatisme – qui sait s’ils n’y liront pas :
République Chinoise
Liberté, Égalité, Fraternité
Dans le chapitre 2, laïcité et humanisme à la chinoise, elle nous éclaire sur une originalité du pouvoir chinois millénaire entre empereur et peuple…
p.65 le droit à l’insurrection du peuple mécontent
Le plus intriguant dans la thèse du u mandat divin 》élaborée par Mencius (372-289 avant notre ère) est d’être une sorte de droit à l’insurrection du peuple mécontent, ce qui fait songer à Spinoza grand lecteur de Machiavel. Mao, assistant bibliothécaire, lettré lui-même, a une connaissance érudite de ce patri- moine, et là ou l’Occident conquérant destructeur n’a vu qu’ un empire immobile, il perçoit la continuité d’un fleuve dans lequel il ne faut pas craindre de nager, en considérant qu’il a son propre cours, ses propres débordements. Et on lui connaît une certaine sympathie pour les légistes et pour le féroce empereur Qin. Si on suit un peu cette extraordinaire durée, on perçoit peut-être mieux Xi quand il nous explique :《 Croyez-en notre expérience, nous sommes une très vieille civilisation, nous avons tenté bien des expériences et nous savons ce qui nous convient le mieux, le socialisme à la chinoise. Mais avec un grand effort de rajeunissement.》
chapitre 3, la Chine et la Russie dans un monde nouveau, mais en toile de fond, l’URSS
p.74 où la qualité des relations internationales des communistes compte…
Nous avons appris dans nos rencontres avec le Parti communiste ukrainien que la Chine, à la chute de l’URSS, s’était lancée dans une réflexion sur ses causes. Il nous a été même décrit un bâtiment de 27 étages dont le personnel chinois avait pour unique mission de rassembler les faits autour de cette chute.
p.91 dans le chapitre 4, la Chine est aussi l’héritière de l’URSS
L’Afghanistan est un autre cas dont on mesure mal les relations complexes avec l’Union soviétique, tant nous restons figés dans les années quatre-vingt. La Grande-Bretagne, chasse d’Afghanistan, avait mené des la naissance de I’URSS des campagnes contre la libération des femmes et l’antiislamisme, s’appuyant sur des groupes réactionnaires depuis l’Inde voisine et son ambassade de Kaboul, déformant ce qui se passait dans les régions musulmanes. Là encore la description de ces menées et de toute l’influence sur l’ Asie centrale y compris soviétique a donné lieu à de nombreux récits. Pourtant, malgré Curzon qui tenta en vain la même opération qu’avec la Turquie, le traité signe le 28 février 1921 par la Russie soviétique avec le gouvernement
Dans le chapitre 6 Apocalypse now
p115 Apocalypse now
En ce début d’année 2025, la distance s’accroît entre la comédie du pouvoir et la nature des cataclysmes qui s’abattent sur les sociétés humaines. En relation ou non avec l’usage que lesdites sociétés ont de la nature… L’ouragan à Mayotte,
p.119 le constat terrible du drame des incendies de LA…
Une chose est sûre : L.A. n’était absolument pas préparée au chaos, et la mairesse Karen Bass, avec sa réduction de plus de 17 millions de dollars du budget du service d’incendie, doit endosser une partie du blâme. Mais la saga est bien plus vaste que les faux pas flagrants de Bass. Comme tant de villes à travers le pays, Los Angeles n’était pas prête pour cette calamité climatique singulière (l’eau s’épuise ?), dont nous savons que beaucoup d’autres sont à venir. Des leçons seront-elles tirées ou les erreurs seront-elles répétées ? Je parie sur la deuxième réponse,
La comparaison avec l’efficacité chinoise dans la solidarité face au séisme
p.127Toute personne sans préjugés à l’égard du Xizang peut facile- ment tirer plusieurs conclusions de cette situation. Premièrement, les opérations de secours rapides et ordonnées démontrent que le niveau de construction des mécanismes de réponse aux urgences du Xizang s’est considérablement amélioré, ce qui reflète les progrès rapides des infrastructures du Xizang. Deuxièmement, les secours rapides apportés aux résidents locaux après la catastrophe indiquent que les conditions matérielles de Xizang ont atteint un niveau considérable. Troisièmement, lors des opérations de secours, d’innombrables volontaires, secouristes et habitants locaux ont fait preuve d’un esprit d’unité, d’entraide et de dévouement désinteressé. La solidarité entre les Han, les Tibétains et les autres sans distinction entre eux, met en évidence
p.128la base solide de l’unité ethnique du Xizang et la forte identification de la base à la communauté de la nation chinoise. Telle est la véritable essence du Xizang. La rapidité et l’efficacité des efforts de secours dans le comte de Dingri sont rarement observées à l’échelle mondiale. C’est le résultat de l’attention et du soutien de longue date du gouverne ment central et de l’ensemble de la nation au Xizang, en fournissant une aide substantielle en main-d’oeuvre, en ressources, en finances, en technologie et en politiques au fil des ans.
Jean Jullien : De Mao Zedong à Xi Junpiong : « traverser la rivière en tâtant les pierres »
p.161 Le deuxième auteur, Jean Julien nous aide à découvrir une histoire politique chinoise qu’on ne connait en gros que par le discours dominant…
nombre de nos camarades syndicalistes, progressistes anti-impérialistes, ont fait une croix sur l’espoir du socialisme en Chine, vue comme le symbole du capitalisme le plus sauvage, social-impérialiste et assorti d’une cruelle dictature, Le désamour date parfois de Khrouchtchev et de la déstalinisation, puis de la controverse et du conflit sino-soviétique. Après 1968, des étudiants libertaires s’autoproclamèrent maoïstes 》,et Y’un d’eux, Stéphane Courtois, signa Le livre noir du communisme. Lorsque Deng Xiaoping lança la réforme et l’ouverture, le divorce fut consommé.
Cependant l’Occident n’a pas accueilli la Chine parmi ses pairs, ni plus tard la Russie. D’un côté la Démocratie et de l’autre le Totalitarisme. Mais si on compare la Chine à la naissance de nos boomers et celle d’aujourd’hui, on peut quand même s’interroger sur les progrès réalisés en 75 ans et chercher quelques explications.
p.165 il cite alors Mao éclairant comment les révolutions nationales ne sont plus comparables aux révolutions bourgeoises car elles sont confrontés à l’impérialisme
Peu importe, chez les peuples opprimés, quelles classes, quels partis ou individus participent à la révolution, et peu importe qu’ils soient conscients ou non de ce que nous venons d’exposer, qu’ils le comprennent ou non, il suffit qu’ils s’opposent à l’impérialisme pour que leur révolution devienne une partie de la révolution mondiale socialiste prolétarienne et qu’ils en soient les alliés,
Dans le chapitre 2 « la pauvreté, ce n’est pas du socialisme »
p.192 marché et planification…
Le marché s’oppose à la planification. Mais il s’y oppose aussi bien dans la société capitaliste que dans la société socialiste Une économie planifiée n’est pas synonyme de socialisme, le capitalisme a aussi des plans ; une économie de marché n’est pas synonyme de capitalisme, le socialisme a aussi des marchés. La planification et le marché sont tous deux des instruments économiques. L’essence du socialisme est de libérer les forces productives, de les développer, d’éradiquer l’exploitation, d’éliminer la polarisation et de parvenir finalement à une prospérité commune’.
p.193, une citation de Georges Marchais répondant au journaliste l’interrogeant sur une troisième voie entre social-démocratie et socialisme…
Mais, écoutez, il n’est pas question d’une troisième voie
Voyons, réfléchissons cinq minutes ensemble, Joseph Paletou.1 n’y a que deux voies possibles. Il y en a une, ça s’appelle la voie capitaliste. C’est celle que nous connaissons maintenant et qui est responsable de nos difficultés : la crise, les six millions de chômeurs dans la Communauté et le million et demi de chômeurs dans notre pays ; l’essence chère, alors que le prix baisse à la production. ça, c’est la société capitaliste.
Mais, cette société capitaliste, elle est gérée parfois directement par les représentants des grands monopoles, parfois par les social. démocrates. Il n’y a pas une société capitaliste et une société social- démocrate. La société capitaliste et la société social-démocrate, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. C’est une seule et même chose.
[17 août 1978]
Chapitre 3. « quand la Chine s’éveillera »… qui tremblera ?
p210 Une citation de XI Jiping sur les luttes de classes dans le socialisme.
La lutte « contre les tigres et les mouches » est une lutte de classe dans la voie socialiste La presse bourgeoise a fait du bruit sur une vidéo d’Hu Jintao u escorté contre son gré vers la sortie du 20e congres. Elle ne l’a pas montré en entrant, escorté de la même manière à cause de sa maladie de Parkinson. C’est de bonne guerre, mais à force de prendre leurs désirs pour des réalités et de rêver la fin du socialisme, les chroniqueurs bourgeois ne savent plus eux-mêmes si c’est du lard ou du cochon
p.211 la lutte contre la corruption
Des sa prise de fonction Xi Jinping accentue et systématise une campagne très vigoureuse contre les 《 tigres et les mouches 》 dans laquelle les fonctionnaires corrompus les plus haut placés ne sont pas épargnés, ainsi que les milliardaires en cheville avec eux. Les faits prouvent que si l’on laisse la corruption se répandre, elle finira par conduire à la destruction du parti et à la chute d’un gouvernement, disait Xi Jinping. Conséquence de la réforme ou guerre moderne de l’opium ? En août 2014 le PCC lance une campagne de redressement idéologique rapportée dans Chine Nouvelle :
De profonds changements socio-économiques chez nous comme à l’étranger ont détourné à de nombreux égards les officiels, dont l’engagement et la morale déclinent […] les responsables chinois doivent préserver l’indépendance d’esprit de la nation et ne pas se faire l’écho des valeurs morales de l’Occident.
p214. Le développement des forces productives, la clé, à chaque époque et pays…
Avec la nécessité de développer d’abord les forces productives, le syndicat s’est trouvé dans une situation paradoxale, qu’on pourrait relier au rapport de Benoit Frachon le 12 novembre 1944, lors de la Reconstruction et à l’époque des tickets s’organiser de rationnement :
Aujourd’hui, le combat que nous avons à mener prend des formes différentes ; il est peut-être moins rude, moins douloureux que l’autre, il est aussi important. Gagner la bataille de la Production est aussi important que d’avoir gagné la bataille de la Libération. Si nous perdions la bataille de la production, nous perdrions le bénéfice de notre victoire et de la Libération. Et à l’appel de Maurice Thorez le 22 juillet à Waziers : Produire, faire du charbon, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée de votre devoir de classe […] c’est produire pour préserver, pour renforcer l’union de la classe ouvrière avec les travailleurs des classes moyennes, avec les masses paysannes, pour assurer la vie du pays, pour permettre la renaissance morale et culturelle de la France.
p.231 une chose se transforme en son contraire…
Les USA sont devenus les rentiers du monde, et les pays émergents ses sous-traitants. Mais cette hégémonie a créé à l’échelle de la planète le prolétariat le plus immense qu’elle ait jamais connu et des moyens de communication universels et instantanés. Alors l’économie réelle commence à se développer indépendamment. Pour échapper aux variations erratiques du dollar, aux blocus, aux oukases et aux sanctions, chaque année un nombre grandissant de pays rejoint les BRICS et développe des échanges en monnaie locale. Au 1er janvier 2025, Biélorussie, Bolivie, Indonésie, Kazakhstan, Cuba, Malaisie, Thaïlande, Ouganda et Ouzbékistan sont devenus partenaires des BRICS, qui représentent maintenant 40 % du PIB et 51 % de la population mondiale. L’ Asie est déjà en tête de cet essor, mais I’ Afrique dominait le classement des vingt pays à la croissance économique la plus forte en 2024. Son PIB devrait passer de 3,8 % à 4,2 % cette année. N’assistons-nous pas en ce moment à 《 l’encerclement des villes par les campagnes 》 ? Le problème n’a donc surgi a … que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà ou du moins sont en voie de devenir 》. Le Sud global ne peut se développer qu’en s’opposant à I’hégémonisme, et ceci quels que soient ses gouvernements, et quelle que soient leur volonté, leur idéologie et la classe qui les dirige. A un certain stade de leur développement les forces productives matérielles de la société entrent en contra diction avec les rapports de production existants 》, disait Marx Ici les forces productives du monde entrent en contradiction avec le rapport de production rentier des USA.
p.233 le rôle dirigeant du parti communiste..
Au lieu de déstabiliser la Chine, tout ce raffut n’a fait qu’engendrer le résultat inverse : laminer le courant libéral dans le PCC. Le Comité central du PCC publie le 21 juillet 2024 une « « Décision » », qui réaffirme les quatre principes fondamentaux de Deng Xiaoping : elle vise à l’horizon 2035 « l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne
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