Voilà qui est satisfaisant… Franck excuse-moi je ne peux m’empêcher de mettre un point final à ta livraison du jour avec cette déclaration de Fabien Roussel… Tu devrais demander à notre préfacier qu’il vienne débattre avec toi sur ce que nous Français nous devons construire pour entrer dans cette alliance non pas contre les États-Unis mais au nom de tous les peuples y compris celui que l’on nomme américain, avec la proposition chinoise d’un destin commun… Ce que nous pouvons apporter, défendre, vouloir… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
par Esteban Evrard
Publié le 31 juillet 2025 à 11:20
Sous couvert de « stabilisation commerciale », Ursula Von der Leyen a négocié en catimini un « accord » qui livre les clés de notre avenir industriel, énergétique et militaire aux États-Unis de Donald Trump. Dans un communiqué, le Parti communiste français (PCF) dénonce une reddition pure et simple et appelle à construire un front large et populaire contre cette soumission organisée.
Scène surréaliste : Ursula von der Leyen annonçant un compromis commercial express dans un golf écossais appartenant à Donald Trump. Moins de 48 heures de négociations. En échange de la suspension de droits de douane massifs (30 % envisagés par Washington), l’Union européenne accepte des concessions inédites : un droit de douane unique à 15 % sur les exportations européennes vers les USA (contre moins de 5 % jusqu’ici), 750 milliards de dollars d’importations d’énergie fossile américaine, 600 milliards d’investissements européens redirigés vers les États-Unis, et des achats d’armes en masse à des fournisseurs américains.
Pour le PCF, c’est un tournant d’une extrême gravité. Dans un communiqué publié le 31 juillet, le parti dénonce « un prétendu “accord” d’une violence rare », qui constituerait « une véritable déclaration de guerre contre les peuples européens, contre la paix, contre l’environnement ».
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Un alignement imposé, une démocratie piétinée
Ni consultation publique, ni vote parlementaire, ni mandat clair : l’accord Trump–von der Leyen s’est noué hors de tout processus démocratique. Le PCF dénonce un « déni démocratique aux conséquences gravissimes », et rappelle que la présidente de la Commission européenne « n’a pas le pouvoir » de mener de telles discussions qui engagent l’ensemble des États membres.
Surtout, les conséquences économiques s’annoncent désastreuses. L’alignement énergétique sur les États-Unis va pérenniser des prix élevés pour les ménages et les entreprises, accroître la dépendance au gaz de schiste américain – « beaucoup plus émetteur de CO₂ que le gaz conventionnel » –, et saboter les objectifs européens de décarbonation. L’accord pourrait également « conduire tout droit l’Europe à la récession », avec à la clé « des licenciements, des fermetures de sites, des délocalisations » et une pression encore plus forte sur les salaires.
« L’impérialisme américain n’a pour autre objectif que de liquider l’économie européenne », tranche le PCF, qui accuse les dirigeants européens de complicité dans ce démantèlement organisé.
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Sans surprise, les flèches du PCF visent aussi le gouvernement français. Le parti rappelle que « le Premier ministre François Bayrou et son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau […] portent la responsabilité de cette déroute » pour avoir soutenu la reconduction de von der Leyen. Les « larmes de crocodile » versées après coup n’effacent pas l’alignement politique, ni les fermetures d’usines qui l’ont précédé.
Le communiqué désigne également les financiers français – « Bernard Arnault en tête » – comme complice actif de cet abandon, ainsi que l’extrême droite, qui « soutient cette politique » et se tient prête à « toutes les compromissions avec le nationaliste Trump ».
« Que les peuples reprennent la main »
Au-delà de la dénonciation, le PCF appelle à une riposte large et organisée. Il propose de construire un « large front des nations et des peuples », en s’appuyant sur les résistances existantes dans d’autres régions du monde : « D’autres pays résistent, tels le Brésil, le Mexique ou la Chine. La France doit aussi s’engager. »
Le parti en appelle à une mobilisation démocratique de fond : « Chaque nation de l’UE, comme pour la ratification d’un traité, a le pouvoir de dire NON ! »
Pour le parti de Fabien Roussel, l’enjeu est clair : « L’avenir de la France, de notre République est en danger. » Refuser l’accord Trump–von der Leyen devient un impératif de souveraineté nationale et populaire, de justice sociale et de paix.
« Il faut siffler la fin de la récréation », conclut le communiqué. Avant de poser la question politique qui appelle une réponse claire : ne rien faire ou résister.
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Etoilerouge
Les usa impérialistes doivent trouver la réponse des peuples. Mais l’UE est responsable encore plus. Nécessité de quitter l’UE maintenant, ni UE ni usa ni guerre.
admin5319
Le sens de l’appel, et ce en quoi il est juste, est d’unifier le plus large mouvement possible, parce qu’il faut être fort, obtenir une première victoire et avancer. C’est comme lorsqu’on se bat contre la réforme des retraites: le mot d’ordre, c’est retrait de la réforme. C’est le point sur lequel on peut tous se rassembler, pour obtenir si possible une première victoire. Donc, ici, c’est rejet de l’accord. Et ce qui est intéressant, c’est que les gouvernements doivent approuver l’accord. Il y a droit de veto. Donc, on peut s’adresser directement au gouvernement et c’est ce que fait l’appel. C’est très juste, parce que c’est le responsable, c’est là que se situe la source du pouvoir politique. Les pouvoirs de l’UE et de la commission ne sont que des pouvoirs délégués, même si la délégation est souvent difficile à reprendre en main, symboliquement, la source de la légitimité du pouvoir reste la nation.
Après, il y a le temps de l’analyse et de la réflexion. Il est évident que les organismes de la soi-disant Union européenne sont totalement décrédibilisés. Le parti n’a pas seulement toujours été contre les traités. C’est vrai, mais la position historique du parti est beaucoup plus profonde qu’un simple rejet des traités. Le parti s’est toujours opposé à la dilution de la souveraineté nationale. Et historiquement, le parti a rejeté toutes les étapes de ce qu’on appelle aujourd’hui prétentieusement la « construction européenne » aussi parce qu’il a considéré historiquement (et les événements actuels confirment la justesse de cette position) que ces organisations étaient les organisations qui mettaient en oeuvre la politiue de l’impérialisme en Europe, la division du continent (confirmé aussi) et mèneraient à la remilitarisation (notamment de l’Allemagne, à laquelle le parti était opposé pour des raisons historiques évidentes) et au fascisme (confirmé également).
Il est temps de se réapproprier tous ces niveaux de réflexion car ils deviennent d’une actualité brûlante. Ce soi-disant accord n’est qu’une étape dans un vaste projet de défense de l’hégémonie impérialiste et effectivement, il faudra en tirer les conséquences. (Franck Marsal)
admin5319
Xuan
La déclaration de Fabien Roussel est la juste réponse à l’hégémonisme US, c’est-à-dire à un impérialisme qui s’oppose à tous les peuples et toutes les nations, qui met l’Europe à feu et à sang et lui fait payer le prix de la guerre en achetant ses propres canons, qui plombe l’économie de ses propres « alliés », appuie par tous les moyens les massacres de Gaza et menace la paix et l’économie mondiale.
La lutte pour la paix, mais aussi contre la crise économique que peuvent engendrer le protectionnisme et les sanctions des USA, n’est pas une position neutre mais un combat.
Cette position ne peut pas s’accommoder des théories trotskistes qui banalisent l’impérialisme, font de la Russie un ennemi existentiel et de la Chine un pays impérialiste tout aussi menaçant, alors que l’une et l’autre sont les principales cibles des USA.
Elle ne peut pas s’accommoder non plus des positions social-démocrates pour lesquelles l’hégémonisme se résume à Trump et qui rêvent d’un retour des Démocrates US.
Les uns comme les autres s’opposent au nécessaire front uni mondial contre l’hégémonisme et à l’unité avec les nations et les peuples du sud global.
Ce «large front contre l’impérialisme américain » remet les pendules à l’heure pour tous les anti impérialistes de notre pays, qui doivent s’unir et se dresser contre les USA et contre l’atlantisme, y compris chez ceux qui se déguisent en gens de gauche, et notoirement les fascistes du RN qui ont pris ouvertement fait et cause pour les massacres de Gaza.
C’est encore un combat contre les plus grands monopoles de notre pays, qui se plient à la domination et aux injonctions des USA et en font peser tout le poids sur les masses.