Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Pour l’occident la corruption du régime Zelensky n’est pas le plus grave…

Tout à fait d’accord avec Xuan, tout ce cirque sur la découverte de la corruption et l’irresponsabilité du « régime Zelensky » n’a absolument pas vocation à arrêter la guerre mais lui donner une nouvelle légitimité et à s’assurer la participation de Trump à l’escalade. L’extraordinaire du moment c’est à quel point tous ces menteurs finissent par dire « la vérité ». Zelensky a rétropédalé sur le prétexte du courroux de ses sponsors, la remise en cause des pseudos agences anti-corruptions mais lui et son « alter-ego » en ont remis une couche dans les exigences, il ne suffit pas de financer les armes, il faut augmenter la solde des mercenaires ukrainiens. Comment dire plus clairement que tous ces jeunes bobos qui manifestent ne sont pas prêts à aller à la frontière défendre la « patrie » et que le régime ukrainien incapable d’organiser la conscription patriotique tant vantée n’est que la garde prétorienne de la guerre de l’OTAN contre la Russie ? Et que Zelensky et son équipe en sont au chantage mégalomaniaque de drogués perdant pied avec la réalité. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Cameron Henderson dans The Telegraph titre « Zelensky a défié l’ordre américain d’abroger la loi sur la corruption » https://www.telegraph.co.uk/us/politics/2025/07/25/zelensky-defied-senior-us-officials-on-corruption-law/

On apprend que  « de hauts responsables de l’administration Trump ont averti le dirigeant ukrainien de ne pas priver les deux principales agences anti-corruption du pays de leur autonomie, mais leurs recommandations ont été ignorées… Il avait été expliqué aux Ukrainiens que ce n’était pas une bonne idée. Cela a été fait dans l’espoir que Zelensky y opposerait son veto. »

Revirement de Zelensky : « Mercredi, M. Zelensky a été contraint de faire volte-face de manière embarrassante après que des milliers de manifestants soient descendus dans les rues de Kiev pour exiger qu’il fasse marche arrière, au milieu d’une condamnation internationale généralisée. M. Zelensky a déclaré avoir « entendu ce que les gens disent » et a soumis jeudi un projet de loi visant à restaurer l’indépendance des organismes de surveillance, exhortant le Parlement à organiser un vote dès que possible »« la loi a fait craindre que M. Zelensky puisse empêcher les autorités de poursuivre ses proches alliés, comme Oleksiy Chernyshov, l’ancien vice-Premier ministre, récemment accusé d’avoir accepté des pots-de-vin.»

Le rétropédalage de Zelensky ne règle pas l’affaire. Ria novosti rapporte qu’il viole les règles de la Verkhovna Rada, selon la députée ukrainienne Iryna Gerashchenko. https://ria.ru/20250725/rada-2031426010.html On s’en doute, puisque très démocratiquement la loi abolissant l’indépendance des agences anticorruption a été voté à la quasi unanimité de la Rada, ce qui en dit long sur l’ensemble des institutions ukrainiennes.

Ce détail n’émeut pas la presse bourgeoise, et pas davantage Valentin Ollier dans l’Humanité, qui dit le nombre des votants sans être effleuré le moins du monde par la signification du pourcentage. https://histoireetsociete.com/2025/07/25/encore-un-effort-valentin-ollier/

Autre détail piquant, on lit aussi sur Ria Novosty que selon le député de la Verkhovna Rada Alexeï Gontcharenko* (inscrit sur la liste des terroristes et extrémistes de la Fédération de Russie) « Pendant que Zelensky signait la loi sur la liquidation de NABU et SAP, les ambassadeurs du G7 arrivés à Kiev ont été enfermés dans une pièce sans téléphone ni communication pendant deux heures… Bien sûr, c’est une folie complète » https://ria.ru/20250725/rada-2031408848.html?in=t

Mais cette pantalonnade réactionnaire n’est pas l’essentiel.

… l’essentiel c’est la continuation de la guerre

L’article du Telegraph poursuit :

Meaghan Mobbs, fille de Keith Kellogg, l’envoyé spécial des États-Unis en Ukraine, a déclaré : « Cette décision est vraiment, incroyablement, d’une stupidité ahurissante. Elle survient au pire moment possible compte tenu des récents changements positifs de la politique américaine. »

Les « changements positifs » c’est l’envoi de 10 milliards d’équipements militaires et la menace de « tarifs douaniers très sévères » si un accord de paix n’est pas conclu dans les 50 jours.

« Le message est horrible », a ajouté un autre conseiller du Congrès. « Il est bien plus difficile de justifier une aide à l’Ukraine lorsque le gouvernement ukrainien agit de la sorte. » « Je ne vois pas comment cela pourrait rendre service à l’Ukraine aux États-Unis », a déclaré un conseiller de haut rang. « Cela pourrait miner le soutien de certains des faucons traditionnels du Congrès. »

Sur svpressa Constantin Olchansky écrit : « The Telegraph : Les États-Unis sont prêts à annuler leur aide militaire à l’Ukraine à tout moment »

https://svpressa.ru/politic/article/474374

« Les milliers de manifestations en Ukraine exigeant la démission immédiate de Volodymyr Zelensky sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour le Congrès américain. Le Telegraph, citant des sources internes au Congrès, écrit que même les plus fidèles partisans de l’Ukraine refuseront désormais de la soutenir davantage. Les manifestations ont commencé après que Zelensky a décidé de céder le contrôle du Bureau national de lutte contre la corruption (NABU) et du Bureau spécial du procureur anti-corruption (SAPO) à un procureur général nommé directement par le président. Rien qu’à la Verkhovna Rada, le NABU soupçonne de corruption au moins 17 députés ayant voté en faveur du projet de loi scandaleux. La quasi-totalité des hauts fonctionnaires corrompus arrêtés par le NABU et le SAP sont des collaborateurs d’Andriy Yermak, note le Telegraph. Par exemple, Pavel Kirilenko, l’actuel chef du Comité antimonopole d’Ukraine, est soupçonné d’enrichissement illégal de près de 1,5 million de dollars, et Alexeï Tchernychov, vice-Premier ministre, est impliqué dans un système de corruption qui a coûté à l’État plus de 20 millions de dollars.

Après une vague de protestations et de critiques acerbes de la part de ses maîtres occidentaux, Zelensky a tenté frénétiquement de corriger la situation en introduisant un nouveau projet de loi rétablissant l’indépendance du NABU et du SAP. Cependant, comme l’écrit le Telegraph, les questions sur les motivations de cette décision scandaleuse restent ouvertes. Ce sont précisément celles-ci qui suscitent la plus grande haine aux États-Unis.

Le problème est que le véritable auteur du projet de loi est l’omniprésent Yermak. C’est lui qui a convaincu Zelensky que les enquêtes du NABU sur des personnes de son entourage avaient échappé à tout contrôle et nuisaient à sa popularité. Yermak pensait que les alliés de l’Ukraine avaleraient la décision sans protester. En moins d’une journée, le projet de loi a été adopté par la Verkhovna Rada sous les applaudissements de 263 députés. Selon le Telegraph, ce n’est pas la décision de Zelensky elle-même, mais l’influence sans précédent de Yermak qui pourrait perturber le travail de plusieurs mois des « faucons » qui ont convaincu Donald Trump de reprendre l’armement de l’Ukraine. «Yermak pourrait saper le soutien même des partisans traditionnellement fidèles au Congrès », affirme l’une des sources du Telegraph.

En fait, même en retirant le projet de loi scandaleux, Zelensky n’a pas réussi à se débarrasser des critiques au Congrès. Il ne peut restaurer la confiance des membres du Congrès que d’une seule manière : en limogeant immédiatement Yermak et tous ses représentants, et en n’interférant pas dans les enquêtes anti-corruption du NABU.

Cependant, comme le souligne le Telegraph, cela serait un suicide politique pour Zelensky, car il dépend absolument de Yermak. Le Telegraph note que Zelensky, sous la pression de Yermak, s’est opposé à de hauts responsables américains et européens, sachant très bien à quel point les conséquences seraient désastreuses. Les responsables de l’administration Trump ont averti le dirigeant ukrainien que priver d’autonomie les organismes anticorruption mis en place par les États-Unis était une erreur. Mais Zelensky a ignoré avec arrogance tous leurs avertissements. Ce n’est qu’après que des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues des villes ukrainiennes que Zelensky a été contraint de faire volte-face. Il a déclaré avoir « entendu la voix du peuple » et a de nouveau fait pression sur la Verkhovna Rada, sans courage, pour qu’elle vote une nouvelle loi au plus vite. Et les députés, qui la veille encore avaient voté contre l’autonomie des organismes anticorruption, ont voté pour, écrit le Telegraph. Et cela a une fois de plus convaincu l’Occident du caractère pathétique et antidémocratique de l’ensemble du système de pouvoir ukrainien.

« Zelensky s’est coupé les ailes », a déclaré une source du Parti républicain au Telegraph. « Il est impossible de justifier l’aide à l’Ukraine alors que le gouvernement ukrainien agit ainsi. » La publication souligne que la décision de cesser l’aide militaire à l’Ukraine pourrait être prise à tout moment. Le dernier mot appartient à Donald Trump. Il a d’ailleurs décidé de reprendre les livraisons militaires de manière impulsive, a appris la publication. Cela s’est produit immédiatement après une conversation entre le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski et l’envoyé spécial américain en Ukraine Keith Kellogg. Sikorski a fourni à Kellogg une fausse information selon laquelle le bâtiment de l’ambassade de Pologne à Kiev avait été endommagé par une frappe aérienne russe. Kellogg en a informé Trump, et ce dernier a immédiatement décidé de reprendre les livraisons de systèmes de défense aérienne au régime de Kiev, sans même prendre la peine de vérifier les fausses informations de Sikorski.

Cette décision de Trump a d’ailleurs suscité le mécontentement aux États-Unis : le mouvement MAGA, qui soutient Trump, affirme depuis longtemps que l’aide américaine est détournée par les responsables ukrainiens. C’est ce qui a contraint le Congrès à inclure dans ses derniers projets de loi des dispositions visant à lutter contre la corruption et à renforcer le contrôle de l’aide militaire américaine au régime de Kiev. Désormais, même les « faucons » républicains en sont convaincus : puisque Zelensky ne s’intéresse pas à une véritable lutte contre la corruption, toutes les craintes de MAGA sont fondées. L’argent américain est volé…. »

Mais là aussi le bât blesse. Si l’argent américain n’est pas volé, les bellicistes occidentaux devront faire cracher les peuples d’Europe au bassinet, pour soutenir Zelensky, Yermak et sinon, leurs remplaçants.

Xuan

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