Le sport comme enjeu politique et contribution à l’émancipation humaine par d’autres valeurs que la rivalité et l’embrigadement a été une préoccupation constante au sein du mouvement ouvrier. Le patronat paternaliste a très vite pris conscience du potentiel des activités sportives en matière de socialisation – pour ne pas dire domestication –, nombre de patrons vont encourager les activités sportives parmi leur personnel, dans des secteurs aussi différents que le charbonnage, la banque, les grands magasins ou l’industrie automobile. Les salariés pratiquants sont alors souvent porteurs d’un livret dans lequel sont reportées leurs présences, leur attitude pendant l’activité, et même parfois leurs opinions politiques. En réaction à ces entreprises d’embrigadement, les organisations ouvrières, syndicats et partis, créent leurs propres groupements sportifs, dans différents pays d’Europe du Nord et du centre, prenant soin dans un premier temps de se démarquer du sport « bourgeois » en privilégiant des pratiques comme la gymnastique, la natation ou le cyclisme et en promouvant la solidarité contre la compétition et la chasse aux records. L’URSS à sa naissance, reste au ban du sport international et elle a refusé de participer aux Jeux olympiques que ses dirigeants considèrent comme « un moyen de détourner les travailleurs de la lutte des classes et de leur donner un entraînement pour de nouvelles guerres impérialistes ». Les Organisations proches du PCF organisent alors un circuit de rencontres internationales parallèle : bilatérales comme ce match de football durant l’été 1929 à Moscou où l’URSS défait largement une équipe de France ouvrière, ou multilatérales, avec l’organisation de diverses olympiades ouvrières entre 1925 et 1937, dont les « Spartakiades » qui sont organisées pour la première fois en 1928 à Moscou. En fait encore un domaine où l’on mesure la nécessité de se réapproprier l’histoire de cet enjeu politique et culturel pour mesurer le caractère petit bourgeois de ceux qui méprisent le sens de ces fêtes populaires. Ici, en Russie, nous avons l’exemple de l’investissement du KPRF avec ce député marathonien en natation (notons que le KKE a exactement le même genre de députés)…(note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
https://kprf.ru/activity/healthy-life/236149.html
Marat Mouzaïev, membre du Comité central du KPRF représentant le club sportif du KPRF, s’est dignement illustré lors de cette compétition. Ce nageur marathonien expérimenté a une nouvelle fois confirmé son excellent niveau.
Le parcours de 30 kilomètres s’étendait sur l’un des tronçons les plus impressionnants et les plus difficiles du réseau hydrographique du pays. Il partait d’un phare pittoresque et passait par le majestueux pont « Dragon rouge », ainsi que par le confluent de l’Ob et de l’Irtysh. Les athlètes ont franchi la ligne d’arrivée dans le village de Belogorie.
Le départ s’est déroulé dans le calme, mais le temps s’est rapidement dégradé. Des nuages se sont accumulés au-dessus du fleuve et un vent violent a soulevé des vagues sur l’Irtysh et l’Ob qui, selon Marat Mouzaïev, atteignaient par endroits un mètre. Les variations de température de l’eau, combinées au vent et à la pluie, ont rendu la tâche encore plus difficile.
La sécurité de chaque participant était assurée par un assistant (ravitaillement, tactique) et un navigateur à bord d’un bateau à moteur. Leur soutien dans ces conditions changeantes était extrêmement important.
La météo a sérieusement bouleversé les plans. Au lieu des 5 à 5,5 heures prévues, la lutte contre le vent contraire et les hautes vagues a obligé la plupart des athlètes à passer 1,5 à 2 heures de plus sur la distance.
Marat Mouzaïev, membre du Comité central du KPRF, a fait preuve d’une ténacité et d’une volonté de vaincre particulièrement remarquables. Malgré les conditions extrêmes, il a réussi à parcourir toute la distance en un temps honorable de 7 heures et 3 minutes. Ce résultat, obtenu dans des conditions extrêmement difficiles, a constitué un nouvel événement marquant pour l’équipe de nageurs du club sportif du KPRF.
Accès à la vidéo en suivant le lien ci-dessous :
https://vkvideo.ru/video-202304120_456239087?ref_domain=kprf.ru
L’Irtych prend sa source dans les monts de l’Altaï, chaîne montagneuse de 300 km de long séparant la Chine de la Mongolie. Puis il s’écoule en Djoungarie (Chine occidentale) avant de traverser le Kazakhstan et la Sibérie dans la majeure partie de son cours. Il se jette dans l’Ob près de la ville de Khanty-Mansiysk. Son nom signifie « rivière blanche ». L’Ob se jette dans l’Océan glacial arctique.
L’Irtych (4 248 km)[1],[2] forme avec le cours inférieur de l’Ob (1 162 km) un des plus longs fleuves de la planète ; l’ensemble Irtych-Ob mesure au total 5 410 km de long. Le bassin de l’Irtych, d’une superficie de 1 673 470 km2, couvre une grande partie de la Sibérie occidentale. L’Irtych roule annuellement 94 milliards de mètres cubes d’eau, soit 2 980 m3/s[3].

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