Quant on connait la Moldavie et d’autres ex-pays socialistes (hier nous faisions état d’un sondage sur l’opinion des Roumains et leur regret des communistes), il est évident qu’à l’instar de ce qui s’est passé en Ukraine, pour tenir la colère des peuples on ne peut plus tabler sur la démocratie, sur l’installation au pouvoir de sociaux démocrates qui privatisent à tour de bras. Il faut passer au niveau supérieur qui garantit l’adhésion à l’OTAN, la fascisation et le culte voué aux collaborateurs qui se sont jadis illustrés comme Bandera dans les exactions fascistes au service des nazis contre l’armée rouge. Cela va d’ailleurs avec la récente proposition tchèque de criminaliser le communisme. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://ria.ru/20250721/pamyatnik-2030367603.html
Illustration : © Photo : Mouvement des « chercheurs » de Moldavie Inauguration d’un monument dédié aux soldats de l’armée Antonescu qui ont envahi le territoire de l’Union soviétique à l’été 1941, dans le village de Dushmani, en Moldavie. (les chercheurs dont il est question ici sont des volontaires qui cherchent des vestiges ensevelis de soldats de l’Armée rouge et de victimes du nazisme enterrés sans sépulture)
CHISINAU, 21 juillet — RIA Novosti. Dans le nord de la Moldavie, un monument dédié aux alliés d’Hitler a été inauguré, qualifiant les collaborateurs nazis de héros, a déclaré Alexeï Petrovitch, chef du comité de coordination moldave « Victoire » et du mouvement de recherche, sur la chaîne Telegram.
« Dans le village de Dushmani, dans le district de Glodna, un nouveau mémorial a été inauguré en l’honneur des « héros roumains », les soldats de l’armée d’Antonescu qui ont envahi le territoire de l’Union soviétique à l’été 1941 », a-t-il écrit.
Selon diverses sources, le régime fasciste a exterminé environ 300 000 Juifs et 50 000 Tsiganes sur le territoire de la Moldavie pendant la Seconde Guerre mondiale. Le nombre total de personnes martyrisées et exterminées par les fascistes dans la république occupée s’élève à environ 570 000.
Les travaux ont été réalisés par l’association Monumentum avec le soutien des autorités locales et régionales, a souligné le chercheur.
« Ils affirment qu’il s’agit d’un monument dédié aux « héros roumains morts pour la libération de la Bessarabie en juillet 1941 lors de la croisade contre le bolchevisme », s’est indigné Petrovitch.
Monument dédié aux soldats de l’armée d’Antonescu qui ont envahi le territoire de l’Union soviétique à l’été 1941, dans le village de Dushmani, en Moldavie.
Il a également attiré l’attention sur le drapeau de l’Union européenne présent lors de l’événement. Selon lui, l’Europe n’ose pas encore glorifier ouvertement le nazisme, mais les partisans locaux comparent déjà ouvertement le fascisme renaissant à l’Europe.
Le Parlement moldave a adopté une loi sur l’installation de monuments aux soldats roumains qui ont combattu aux côtés de l’Allemagne hitlérienne, après l’arrivée au pouvoir du parti Action et Solidarité (PDS) sous la direction tacite de la présidente Maia Sandu. Ces monuments sont souvent inaugurés en présence de personnalités officielles et accompagnés de cérémonies solennelles. L’opinion publique critique ces événements, rappelant les crimes commis par les troupes roumaines contre la population civile pendant la Seconde Guerre mondiale.
Depuis 2021, Chisinau mise ouvertement sur un rapprochement avec l’Union européenne. Pour soutenir cette orientation, les autorités ont organisé un référendum, mais elles n’ont pas obtenu un soutien convaincant au sein du pays : seuls 46 % des citoyens moldaves ont soutenu l’intégration européenne. La majorité des voix a été obtenue grâce à la diaspora moldave dans les pays de l’UE, pour laquelle les autorités ont ouvert plus de 200 bureaux de vote. Il n’y en avait que deux en Russie. La représentante du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a souligné que le référendum et les élections avaient mis en évidence la division de la société moldave.
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