Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Rapport politique du Comité central du KPRF au XIXe congrès

Voici un document complet sur le rapport du KPRF, alors que nous n’avons jusqu’ici droit qu’à des extraits et des citations dont on se demande qui les a sélectionnés et avec quelle perspective politique ? Marianne a pris la peine de traduire complètement ce texte en évitant les déformations introduites par les traducteurs automatiques et qui souvent frisent le contresens. Nous conseillons à chacun de nos lecteurs, militants communistes, progressistes de conserver à part ce texte et même de l’étudier à tête reposée cela évitera peut-être beaucoup d’interprétations malveillantes et destinées à empêcher un véritable dialogue entre les communistes russes, mais aussi chinois, tout un monde dont nous ne savons rien et sur lequel nous feignons d’avoir un avis qui n’est jamais que celui de la classe dominante (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://gazeta-pravda.ru/issue/63-31700-19-iyunya-2025-goda/politicheskiy-otchyet-tsentralnogo-komiteta-kprf-xix-sezdu-partii

N° 63 (31700) 19 juin 2025

La Pravda, 1ère page

Auteur : KPRF

Rapport du président du Comité central du KPRF, G.A. Ziouganov

Chers camarades, délégués et invités du XIXe congrès du KPRF !

Le moment est venu pour notre parti de tenir son congrès électoral et de rendre des comptes. Le principal forum du parti marque toujours un tournant. La définition des tâches de la nouvelle étape de notre lutte juste et courageuse implique la nécessité de réfléchir de manière approfondie à ce qui se passe et de voir les perspectives d’avenir. D’autant plus que notre congrès se tient dans un contexte de guerre totale déclarée au monde russe par les Anglo-Saxons et les membres de l’OTAN.

Il n’y a pas de meilleur sort que celui qui est consacré au service des intérêts du peuple travailleur. Cela est vrai à toutes les époques. Mais nous vivons au XXIe siècle, et celui-ci sera décisif dans le conflit historique entre le capitalisme et le socialisme. Un conflit qui a commencé avec la Grande Révolution d’Octobre.

L’une des idées fondamentales de l’enseignement marxiste-léniniste est que le capitalisme est un système qui engendre des crises destructrices. Au siècle dernier, deux crises systémiques du capitalisme ont conduit à des guerres mondiales. Elles ont fait plus de 80 millions de morts. Au début de notre siècle, la thèse de la crise du capitalisme a été maintes fois ridiculisée par les forces de droite de toutes tendances. Mais aujourd’hui, elle est devenue une réalité évidente.

Les crises sont l’inévitable conséquence du capitalisme

Lors des plénums du Comité central du KPRF, nous avons prouvé à maintes reprises que la crise générale du capitalisme est à nouveau entrée dans une phase d’aggravation et que le meilleur remède contre celle-ci est le socialisme. Notre droiture dans l’évaluation des processus en Russie et dans le monde est à la base de la grande autorité dont jouit notre parti.

Le KPRF est soutenu par des millions de personnes. Nous restons la principale force d’opposition dans le pays. Le rôle international du parti s’est accru. Les problèmes les plus importants ont été étudiés et des solutions ont été proposées. « Russie unie » continue d’esquiver tout débat direct sur l’avenir du pays. Tout cela suscite la sympathie de nos amis et les ricanements malveillants de nos adversaires. Notre persévérance modifie l’équilibre des forces sociales en faveur du socialisme. Pour vaincre, nous devons travailler davantage parmi les masses, mieux préparer nos actions et renforcer sans relâche l’influence du parti. C’est seulement ainsi que le soutien des classes laborieuses deviendra non seulement large, mais aussi victorieux.

Quand on parle du capitalisme et de sa crise, il faut comprendre qu’il ne s’agit pas d’une abstraction. Ce système règne toujours sur la majeure partie de la planète Terre. Hélas, en Russie aussi. C’est dans cette réalité que vivent les gens. Ce sont nos concitoyens qui en souffrent : les femmes et les enfants, les personnes âgées et les jeunes, les ouvriers et les paysans, les scientifiques et les militaires. C’est précisément l’être humain, avec ses souffrances, ses besoins et ses expériences, qui est au centre de notre politique.

Oui, la crise du capitalisme ne touche pas seulement les capitalistes. Ceux-ci savent justement très bien faire peser leurs problèmes sur les autres. La crise capitaliste est une épreuve pour tous ceux qui sont contraints de vivre dans cette société. Pour ceux qui sont plongés dans la misère. Pour ceux qui ont perdu leur travail. Pour ceux qui ne reçoivent pas les soins nécessaires. Pour ceux qui souffrent de malnutrition. Pour ceux qui ont perdu tout espoir en l’avenir.

Le système politique soviétique a brillamment démontré que le capitalisme est une réalité que seuls les communistes sont capables de surmonter. Cela nous oblige à comprendre en profondeur les processus en cours sur la planète et à expliquer clairement aux gens les causes de leurs maux. Et aussi comment changer la situation pour le mieux. Cette question nécessite une réflexion théorique constante. Le parti travaille à sa résolution et continuera à le faire. Ce n’est pas une tâche que l’on peut remettre à plus tard et où l’on peut se permettre de se décourager. Au contraire, les résultats de nos recherches doivent être habilement traduits dans le langage de la propagande et de la mobilisation, dans le langage de la lutte idéologique et des affaires courantes.

Oui, les crises sont inhérentes au système capitaliste. La cause en est la domination de la propriété privée. Elle empêche tout contrôle réel de l’État et de la société, susceptible de prévenir les crises économiques et sociales. Elle ne permet pas de planifier les processus socio-économiques en fonction des intérêts de la majorité. Elle engendre une profonde contradiction, due au fait que le capitalisme combine la recherche du progrès avec sa limitation artificielle. Cette dualité conduit progressivement l’économie et les institutions sociales dans une impasse.

Nous avons affaire à un système où les intérêts du peuple sont constamment en conflit avec ceux du capital. Le mal vient du fait que le capital tire toujours le plus grand profit de l’exploitation des travailleurs, qui constituent la majorité de la société.

Lorsque le socialisme a triomphé dans notre pays, les richesses nationales et les moyens de production sont passés entre les mains du peuple. Au nom et dans l’intérêt des travailleurs, c’est l’État prolétarien qui en est devenu le dépositaire. La planification globale du développement est devenue la pierre angulaire de l’administration publique.

Au cours de la onzième année du pouvoir soviétique, après avoir mis en œuvre le plan GOELRO de Lénine, le pays est passé à la réalisation de plans quinquennaux. En février 1921, le Gosplan a été créé, un organe unique chargé de former la stratégie nationale de développement, qui est devenue la préoccupation quotidienne la plus importante de l’État et de la société. Il s’agissait du plus haut organe d’expertise de l’État, une gigantesque structure scientifique qui concentrait d’importantes ressources intellectuelles et professionnelles.

L’expérience de la planification globale de la vie socio-économique de notre immense pays ne pouvait se concrétiser que dans les conditions du socialisme. L’essence même de cette société consiste dans le développement constant au profit de chaque individu. Une planification minutieuse a conduit à la croissance économique et a empêché les crises. C’est pourquoi l’Union soviétique a été épargnée par les tempêtes économiques du monde capitaliste. Jusqu’à l’avènement du gorbatchevisme en URSS, l’économie, le bien-être des citoyens et le niveau de développement social n’ont cessé de croître.

Nous pouvons donc considérer comme un fait avéré que seul le socialisme peut garantir une véritable stabilité et un développement constant de la société. Cela signifie entre autres qu’il est nécessaire d’écarter le capital de la gestion des ressources stratégiques. Bien sûr, le capital lui-même ne peut accepter cette logique. Pour lui, les intérêts des entreprises en matière de profits sont bien plus importants que ceux de l’État et encore plus que ceux de la société.

Il semblerait que le capitalisme et le socialisme aient tous deux intérêt à la croissance économique. Mais le socialisme en a besoin pour assurer le développement social global. Le capital, quant à lui, aspire à s’accroître, y compris au détriment de la société. Dans ce cas, les conflits et les crises sont inévitables.

Le système socialiste vise sans aucun doute le développement. Le capital, quant à lui, n’est intéressé par le progrès que dans la mesure où il peut en tirer profit. Il ne s’intéresse pas aux avantages que le développement socio-économique et le progrès scientifique apportent aux citoyens.

Les intérêts de la recherche du profit ne sont pas compatibles avec une stabilité durable et la sécurité stratégique. En s’éloignant de la planification nationale, le capitalisme sape ses propres fondements et compromet son avenir. Il sombre inévitablement dans une crise systémique et se dirige vers une impasse.

Lorsque le capital se sent menacé, il met en œuvre tous les mécanismes nécessaires pour conserver sa domination. Ses armes sont la dégradation sociale et les crises politiques, les « révolutions colorées » et le soutien au fascisme.

Ce n’est pas un hasard si le capitalisme du XXIe siècle se caractérise par un déficit croissant d’avancées sociales et scientifiques. Le mondialisme n’offre pas de réponses attrayantes aux défis économiques, sociaux, démographiques, médicaux et climatiques de notre époque. Le déficit d’idées stratégiques s’aggrave. La crise de gouvernance s’approfondit.

Tant que l’URSS et le système socialiste mondial existaient, le capital avait un ennemi commun et une tâche commune : détruire son concurrent historique. La peur de perdre la compétition a toujours été un moteur de développement pour le capital. Les victoires du monde socialiste ont obligé les élites bourgeoises à se soucier de l’amélioration de la qualité des produits, à faire des concessions aux travailleurs et à mener des réformes sociales. En substance, les principales réussites du système capitaliste ont été rendues possibles par les réalisations gigantesques du socialisme.

Avec la disparition de l’URSS et de la communauté mondiale des États socialistes, l’impulsion concurrentielle s’est épuisée. La dégradation du monde capitaliste a commencé à s’accélérer, sur le plan économique, social, puis politique. Ce système est de moins en moins attrayant pour la population des pays bourgeois. D’où la crise des systèmes électoraux et des partis traditionnels aux États-Unis et en Europe.

Le capital répond habituellement à ses propres crises par l’hystérie militaire et l’escalade des conflits. Même la perspective d’une nouvelle guerre mondiale ne l’arrête pas. En menaçant ses adversaires, le prédateur capitaliste est prêt à se dévorer lui-même.

Le mondialisme comme forme d’impérialisme

L’humanité vit actuellement le moment le plus dramatique depuis la chute de l’Union soviétique. Sous nos yeux, le système qui s’était mis en place il y a trente ans est en train de changer. La domination occidentale, avec les États-Unis à sa tête, fait place à un nouvel ordre international. Celui-ci pourrait reposer non pas sur un seul pôle de développement, mais sur plusieurs. Dans le cadre de cette tendance générale, des modèles d’ordre mondial fondamentalement différents pourraient voir le jour : des tentatives de partage de la planète entre les nouvelles puissances les plus fortes à la formation d’un monde nettement plus juste.

La tendance à l’établissement d’un multipolarisme et d’un multilatéralisme érode déjà progressivement la longue hégémonie du capital occidental. Elle provoque également une montée des contradictions interimpérialistes au sein de l’OTAN. Cependant, la victoire définitive du nouveau système de relations internationales est encore loin.

Premièrement, les anciens maîtres de la planète ne renonceront jamais volontairement à leur domination sur le reste du monde. Ils sont prêts à la conserver par tous les moyens. Pour cela, ils utiliseront tout l’arsenal accumulé au cours des siècles d’existence de la formation bourgeoise.

Deuxièmement, les tendances de développement des puissances qui prétendent devenir de nouveaux centres d’influence sont ambiguës. Leurs classes dirigeantes ne se soucient parfois pas d’un ordre mondial équitable, mais cherchent plutôt à obtenir leur « part du gâteau », à s’approprier une sphère d’influence pour s’enrichir. C’est pourquoi le simple changement des dirigeants mondiaux et l’augmentation de leur nombre n’apportent pas la libération des travailleurs de l’exploitation. Pour cela, des changements qualitatifs sont nécessaires : le passage du capitalisme au socialisme.

Pour que nos évaluations soient exactes, il faut toujours garder à l’esprit l’essence du système capitaliste. Il repose sur la maximisation du profit à tout prix. Au début, le jeune capital européen a dépouillé les paysans de leurs terres dans leurs propres pays et les a enfermés dans des « maisons de travail ». Puis il s’est mis à parcourir le monde, conquérant des peuples et détruisant des civilisations entières.

Dans le « Manifeste du Parti communiste », K. Marx et F. Engels écrivaient à propos de l’expansion de la bourgeoisie : «Le besoin d’un débouché toujours plus grand pousse la bourgeoisie à parcourir le monde entier… La grande industrie a créé un marché universel, préparé par la découverte de l’Amérique. Le marché universel a provoqué un développement colossal du commerce, de la navigation et des moyens de communication terrestres ». Il n’était donc pas encore question de mondialisation. Mais les origines de ce processus avaient déjà été décrites.

Une étape particulière de l’expansion mondiale du capital est liée au passage au capitalisme monopolistique, l’impérialisme. V.I. Lénine a brillamment mis en évidence ce phénomène, en en soulignant les caractéristiques :

— transformation de la concurrence en monopole ;

– fusion des monopoles industriels avec les monopoles bancaires et formation du capital financier ;

– exportation du capital et formation de monopoles internationaux ;

– achèvement du partage du monde et début de la lutte pour son redécoupage entre les plus grandes puissances.

L’impérialisme n’a pas disparu aujourd’hui. Les idéologues bourgeois ont longtemps affirmé le contraire, ont façonné l’image d’un « noble civilisateur » à partir du capital, ont proclamé l’abolition du système colonial et des réformes sous le slogan de « l’État providence ». Mais leurs déclarations semblent aujourd’hui être une piquante hypocrisie. Les impérialistes n’ont pas accepté tous ces changements de leur plein gré, mais sous la pression du rôle mondial joué par l’Union soviétique.

Le capital fait tout pour conserver son influence dans les anciennes colonies. Parmi les principaux moyens utilisés, on peut citer les instruments financiers, le système monétaire basé sur le dollar, les échelons de la dette du FMI et de la Banque mondiale. À cela s’ajoutent une influence politique, informationnelle et culturelle, voire une pression militaire. Une large gamme de moyens est utilisée contre les pays désobéissants : soutien à la « cinquième colonne » pro-occidentale, fausses informations et provocations, organisation de « révolutions colorées ». Ils n’hésitent pas non plus à recourir à l’agression militaire, comme dans le cas de la Libye ou de l’Irak.

Les largesses accordées à la population des pays occidentaux se sont avérées être une manœuvre temporaire du capital. À peine la « menace rouge » s’était-elle affaiblie qu’il s’est attaqué au démantèlement de « l’État social ».

Dans un état d’euphorie, le grand capital a nourri les gens avec des fables sur « la fin de l’histoire ». Sentant son impunité, il a activé sa stratégie visant à établir un contrôle total sur l’humanité. À partir de ce moment, on peut déjà parler avec certitude d’une nouvelle forme d’impérialisme : le mondialisme.

Il y a plus de vingt ans, dans un article intitulé Mondialisme et nouvel impérialisme, G.A. Ziouganov soulignait : «Une troisième guerre mondiale est en fait en train de se dérouler sur la planète… Elle a d’abord été « froide », puis « tiède », puis « chaude ». Et maintenant, avec l’avènement du mondialisme, elle entre rapidement dans une phase brûlante. On a déjà beaucoup dit que la mondialisation est une guerre d’un nouveau type. Aujourd’hui, cependant, nous voyons que la guerre classique, « chaude », est le compagnon indispensable de la mondialisation impérialiste. L’humanité est assise sur un baril de poudre, autour duquel jaillissent sans cesse de nouvelles étincelles. Et n’importe laquelle d’entre elles peut déclencher une réaction en chaîne de violence qui submergera le globe tout entier».

Ces réflexions ont été développées dans les livres du leader du KPRF «La mondialisation et le destin de l’humanité », « L’asservissement mondial de la Russie, ou la mondialisation à l’américaine », « La nouvelle arme des mondialistes », « La Russie dans le collimateur du mondialisme » et d’autres ouvrages. Les conclusions proposées ont été présentées et ont reçu un soutien lors de grandes conférences internationales qui se sont tenues non seulement en Russie, mais aussi en Chine, à Cuba, en Allemagne, au Nicaragua et dans d’autres pays.

Une analyse détaillée des tendances internationales a été reflétée dans les documents des congrès et des plénums du Comité central du KPRF. En avril 2021, le rapport politique du Comité central au XVIIIe congrès du parti notait : « Après la destruction de l’URSS, le capitalisme a plongé l’humanité dans une crise globale extrêmement violente. L’économie mondiale est dans l’impasse. Tous les indicateurs d’une pauvreté croissante sont évidents. Les mécanismes de sécurité internationale sont sapés. Les menaces de conflits locaux, de guerres « froides » et « chaudes » s’intensifient… De nouveaux problèmes s’ajoutent aux problèmes chroniques du capitalisme ».

Développant la caractérisation léniniste de l’impérialisme, le KPRF met en évidence les traits fondamentaux suivants du mondialisme. Premièrement, on assiste à l’asservissement complet du capital productif et industriel au capital financier et spéculatif. Les propriétaires finaux des plus grands actifs industriels et infrastructurels en Occident et dans le monde entier sont un petit cercle de conglomérats financiers et d’investissement. Parmi eux, on trouve Black Rock, Goldman Sachs, JP Morgan Chase et d’autres. La plupart d’entre eux sont « enregistrés » aux États-Unis. Leurs actifs dépassent le PIB de la plupart des pays du monde.

Deuxièmement, les « relations de marché » sont devenues un mécanisme d’échange inégal et de pillage de pays et de peuples entiers. En achetant à bas prix les matières premières des pays en développement, l’Occident leur vend des produits hautement transformés et issus des industries de haute technologie. Le servage de la dette s’est imposé. Selon les données de l’ONU, la dette totale des pays du monde avoisine les 100 000 milliards de dollars. Ce sont les pays en développement qui sont les plus endettés. Près de la moitié de l’humanité, soit 3,3 milliards de personnes, vit dans des pays qui consacrent plus à payer les intérêts de leur dette qu’à l’éducation ou à la santé.

Troisièmement, le modèle mondial de « division internationale du travail » renforce les inégalités sociales criantes sur la planète. Selon les estimations d’Oxfam, la moitié de la population mondiale ne dispose que de 8,5 % du revenu mondial. La faim et l’extrême pauvreté prennent de l’ampleur. 2,33 milliards de personnes souffrent d’insuffisance alimentaire, dont 864 millions dans une forme aiguë. Parmi les « points chauds de la faim » figurent le Soudan, le Tchad, le Mali, le Kenya, la Syrie, la Palestine, le Yémen, Haïti et d’autres pays. « La pandémie, l’inflation et les guerres sont les trois principales causes qui contribuent à l’enrichissement des entreprises au détriment de tous les autres », souligne Oxfam.

En revanche, les 148 plus grandes entreprises ont engrangé près de 2 000 milliards de dollars au cours de l’année dernière. Il y a six ans, le propriétaire d’Amazon, Jeff Bezos, possédait à lui seul une fortune supérieure à 100 milliards de dollars. Aujourd’hui, ils sont déjà 15 à figurer parmi les plus riches du monde.

Quatrièmement, l’influence politique des multinationales et des groupes financiers et industriels augmente considérablement. Ils revendiquent une liberté d’action totale. L’administration américaine actuelle illustre parfaitement la fusion entre le capital financier et industriel et le système politique. Les financiers milliardaires Scott Bessent et Howard Luttin ont obtenu des postes ministériels. Ensemble, ils ont acquis de vastes possibilités pour déterminer la politique économique de la Maison Blanche.

Cinquièmement, les normes du droit international sont remplacées par des « règles » qui servent les intérêts des mondialistes. Les gouvernements nationaux perdent le contrôle des processus économiques. Le grand capital contrôle les établissements de crédit et les empires financiers, l’Organisation mondiale du commerce, l’Organisation mondiale de la santé et d’autres structures. L’oligarchie mondiale dicte aux pays des conditions qui lui sont favorables. Les déclarations sur le « caractère sacré de la propriété privée » n’empêchent pas l’Occident de s’approprier les actifs d’autrui. L’Iran, le Venezuela, la Libye et la Russie en ont fait l’expérience. Une administration étrangère a été imposée à l’Ukraine.

Sixièmement, l’expansion informationnelle et culturelle est devenue une forme d’agression. L’identité des pays et des peuples est en train d’être éradiquée. Une uniformisation spirituelle se produit au niveau le plus primitif. Des pseudo-valeurs consuméristes sont imposées. Le capital utilise activement les possibilités offertes par Internet, les réseaux sociaux et les messageries instantanées. Leurs propriétaires s’enrichissent non seulement rapidement, mais renforcent aussi considérablement leur influence politique. Les tentatives de certains États pour défendre leur souveraineté informationnelle se heurtent à des accusations d’« atteinte à la liberté d’expression ».

Septièmement, le parasitisme du capital transnational s’intensifie. Il s’approprie les énormes bénéfices de l’introduction des hautes technologies, laissant le reste du monde dans la misère. Le progrès scientifique et technique se décompose et ralentit considérablement. L’attitude prédatrice envers la nature se traduit par une crise écologique. La déshumanisation engendrée par les réalités bourgeoises a atteint des proportions sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Le génocide du peuple palestinien et la réaction des gouvernements et des organisations internationales à cet égard en sont le symbole le plus frappant.

Comme il y a cent ans, pour préserver sa domination, le capital recourt à des idéologies inhumaines. Les dirigeants occidentaux embrassent l’ancien djihadiste Ahmed al-Sharaa, qui a été porté au pouvoir en Syrie. Les membres de l’OTAN soutiennent ouvertement des régimes nationalistes dictatoriaux. Le fascisme, renvoyé dans la clandestinité par les soldats soviétiques libérateurs, déploie à nouveau ses drapeaux sanglants.

En Europe, les partis d’extrême droite gagnent en puissance. Leurs militants ne cachent pas leur admiration pour Hitler, Mussolini, Franco et Horthy. Elon Musk affiche publiquement le salut nazi. Javier Milei, Jair Bolsonaro et d’autres politiciens de droite d’Amérique latine justifient les crimes des dictatures militaires. Toutes ces figures se distinguent par un anticommunisme agressif et une rhétorique nationaliste associée à un néolibéralisme invétéré. Il n’est donc pas surprenant qu’elles se soient toutes liguées contre la Chine, Cuba et le Venezuela. La machine à la russophobie est en marche. Les tentatives de révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale ont atteint des proportions universelles.

Le mondialisme condamne des milliards de personnes à la souffrance et les travailleurs à une exploitation impitoyable de leurs forces physiques, mentales et morales. Ce système menace de plus en plus clairement l’existence même de l’humanité. En crise, le capital mondial devient de plus en plus cruel et insensé. Seule la solidarité des travailleurs sous la direction des communistes peut l’arrêter.

Il semblerait que l’humanité dispose déjà de suffisamment de ressources et d’expérience pour résoudre les problèmes les plus urgents. Mais le capitalisme ne fait que provoquer la dégradation. La clé de la solution, c’est le socialisme.

Le maelstrom des problèmes mondiaux et la Russie

Camarades ! Sous nos yeux, l’équilibre des forces mondiales est en train de changer. La crise du capitalisme a un impact croissant sur les affaires internationales. L’hégémonie politique et militaire de l’OTAN s’affaiblit. Les économies des États-Unis et de l’Union européenne traversent une période difficile. Les contradictions interimpérialistes apparaissent de plus en plus clairement. L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a accéléré ce processus.

Des forces qui se trouvaient jusqu’alors en marge des processus mondiaux font leur apparition sur la scène internationale avec une assurance croissante. La croissance rapide des BRICS est remarquable. Composé à l’origine de la Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, ce groupe a aujourd’hui doublé de taille. En outre, des membres associés ont fait leur apparition. Ensemble, les pays du BRICS regroupent les principales forces productives de la planète. L’Occident est en train de perdre son rôle de maître de l’économie mondiale. La part des pays BRICS dans le PIB mondial est de 36,8 %, contre 28,8 % pour les sept pays les plus développés de l’Occident. Ce rapport continue d’évoluer. L’économie européenne est particulièrement touchée. Le refus du gaz russe a aggravé sa situation de crise.

La situation internationale a une influence directe sur la Russie. En nous faisant la guerre, l’Occident avait prévu d’isoler Moscou, mais il s’est retrouvé lui-même dans un vortex de problèmes. Aujourd’hui, même les États du golfe Persique, malgré les pressions, se prononcent en faveur d’une coopération avec la Russie. La dépendance à l’égard de l’économie occidentale n’a pas empêché les pays africains de rejeter fermement tous les plans visant à les entraîner dans une coalition anti-russe. Les partenaires les plus fiables de Moscou sont les pays socialistes, dirigés par des partis communistes, alliés de longue date et fidèles du KPRF.

L’Union européenne traverse quant à elle une période difficile. Dans l’ensemble, ce sont la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne qui donnent le ton en Europe. Mais la Serbie, la Hongrie et la Slovaquie font également valoir leurs intérêts. La Pologne tente de jouer un rôle particulier. Les pays du sud de l’Europe hésitent : l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal, la Croatie. Ils expriment de plus en plus souvent leur mécontentement face à la politique aventureuse dans laquelle les russophobes haineux de Londres, Berlin et Paris entraînent l’UE.

En attisant la guerre contre la Russie, les Européens ont exploité la volonté de domination des mondialistes américains. Mais Trump change rapidement d’approche vis-à-vis du leadership américain. En conséquence, les impérialistes européens endossent le rôle de gendarme du monde. Les « faucons » de l’UE s’appuient sur une stratégie de guerre, le chantage économique et la pression médiatique.

Les chefs d’État européens deviennent de plus en plus les « pirates du XXIe siècle ». L’UE prévoit de consacrer la somme colossale de 800 milliards d’euros à sa militarisation. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est prête à augmenter considérablement sa puissance militaire.

Les États-Unis, représentés par Trump, ont reconnu que le rôle de gendarme du monde leur coûtait trop cher. La dette publique américaine a atteint 36 600 milliards de dollars. Auparavant, en imprimant des dollars et se considérant en pleine prospérité, les mondialistes avaient accepté la désindustrialisation du pays. Pendant ce temps, la Chine, devenue l’usine du monde, a commencé à prendre aux États-Unis et à l’Europe leurs principaux marchés mondiaux. Aujourd’hui, la taille de l’économie chinoise est de 37 000 milliards de dollars, contre 29 200 milliards pour les États-Unis. La part de la Chine dans l’économie mondiale est de 20 %, contre 16 % pour les États-Unis.

Washington perd de plus en plus clairement la compétition avec Pékin. En tant qu’homme d’affaires et politicien, Trump considère que l’affaiblissement du secteur réel de l’économie est extrêmement dangereux. Il s’efforce de redonner aux États-Unis leur rôle de principale force productive. Cette lutte entre les États-Unis et la Chine détermine en grande partie le sort de l’UE. Il est désormais vital pour Washington d’affaiblir l’Europe et de la soumettre complètement. Trump impose des droits de douane substantiels aux pays de l’Union européenne.

On observe des contradictions interimpérialistes typiques. Elles sont de plus en plus visibles dans les affaires mondiales. Mais ces contradictions ne sont pas de nature antagoniste. La capacité d’adaptation et d’autoconservation du capitalisme est bien connue. Aujourd’hui, l’Occident ne se contente pas de continuer à gonfler ses muscles militaires. Il mise davantage sur sa capacité à dominer les croyances de l’humanité grâce à un contrôle total des moyens de communication.

Le segment libéral-mondialiste de l’idéologie et de la politique occidentales reste le plus influent. On y parle habituellement des « droits de l’homme », mais pendant ce temps, la démocratie est cyniquement bafouée. En France et en Allemagne, des opposants sont interdits de participer aux élections. La Moldavie et la Roumanie ont subi une ingérence extrêmement brutale dans le processus électoral. L’ampleur de la répression de la dissidence s’intensifie. Autrefois, les nazis en Allemagne brûlaient les livres et emprisonnaient leurs opposants. Aujourd’hui, l’Occident « civilisé » soumet les personnes critiques à un terrorisme moral, à des licenciements, à des interdictions de publication. On en est arrivé à des tentatives de « suppression » de la culture russe.

Mais le capital mondial ne dédaigne pas les vieilles méthodes ignobles. De nouvelles variantes du fascisme font leur apparition. Une forme de néonazisme ukrainien s’est développée sur la base de l’idéologie des partisans de Bandera. Même le Congrès américain a exigé à un moment donné l’interdiction de toute coopération avec la bande de fascistes assassins du régiment « Azov » (organisation reconnue comme terroriste et extrémiste et interdite en Russie). Mais cela n’a pas perturbé le président Biden.

La guerre hybride menée par l’Occident contre la Russie est devenue non seulement une menace, mais aussi une opportunité pour les partisans d’un monde multipolaire. L’équilibre des forces change tant sur la planète qu’en Russie même. La menace extérieure a incité le pays à se rassembler face à l’agression. Plusieurs secteurs de l’économie ont repris vie. En accord avec l’appel du KPRF, la prise de conscience de l’importance de la souveraineté technologique s’accroît. La position anticolonialiste de Moscou renforce l’autorité de la Russie dans les pays de la majorité mondiale.

Ceux qui aiment accuser le KPRF de collaborer avec le pouvoir oublient que ce n’est pas à nous, mais aux cercles dirigeants qu’il a fallu changer d’approche en matière de politique de défense. C’est le pouvoir qui a rectifié sa ligne en matière d’affaires internationales, comme l’exigeait le KPRF. C’est nous qui avons démasqué la prétendue amitié de l’Occident et l’utilité du format « Russie-OTAN ». C’est nous qui nous sommes opposés à la destruction de notre armée par Serdioukov, le ministre de la Défense le plus détesté de l’histoire de la Russie. C’est le KPRF qui s’est opposé à la modification absurde et barbare du Drapeau rouge de la Victoire, initiée par un groupe de membres du parti Russie Unie dirigé par Sigoutkine. C’est nous qui avons insisté pour que les républiques du Donbass soient reconnues et protégées.

Notre intransigeance en matière de politique étrangère et de défense a déjà prouvé sa validité, sa justesse historique et son caractère prometteur. Nous avons le droit d’en être fiers. Mais nous ne pouvons accepter que la Russie, qui se bat pour un ordre mondial juste, ne propose pas d’alternative convaincante au capitalisme. Le pays continue d’être entraîné sur la voie que l’Occident nous a imposée après la destruction de l’URSS. Mais ce n’est pas ce qu’attend notre peuple ! Ce n’est pas ce à quoi aspirent les travailleurs russes !

Lutter pour des idées et des valeurs

Chers participants au congrès !

La Russie va à nouveau entrer dans une période de changements. La question est de savoir quelle sera leur nature. La phase actuelle est marquée non seulement par quelques succès, mais aussi par une inquiétude croissante, une explosion des prix, une politique financière inadaptée et des attentats barbares. De nombreuses questions importantes pour les citoyens restent en suspens. Les contradictions s’accumulent. Les inégalités se creusent. Le niveau de vie de la majorité des travailleurs baisse à vue d’œil.

Les tensions socio-politiques sont en grande partie cachées. Elles sont dissimulées, comme des câbles électriques sous une couche protectrice. Mais la charge augmente et les mécanismes de contrôle s’usent. Cela préfigure des processus explosifs. La responsabilité personnelle est minimisée. L’absence d’exigences adéquates conduit à des accidents graves et à des erreurs de calcul. Pendant ce temps, la « cinquième colonne », habilement déguisée, s’est tout simplement déchaînée.

La crise du « parti au pouvoir » n’est pas évidente pour beaucoup. Mais il est difficile de ne pas la voir si l’on y prête attention. On voit alors apparaître une approche démagogique des affaires publiques, l’imprévisibilité des résultats de nombreuses initiatives et la destruction ouverte du système électoral. Le côté malsain de la situation se manifeste dans les affrontements entre les groupes oligarchiques, dans la discorde entre les « tours » patriotiques et compradores. Elle est clairement visible dans l’ampleur de la corruption, dans le cynisme des fonctionnaires qui ne représentent pas les intérêts du pays et du peuple, mais ceux des grands groupes financiers et industriels. Tout cela recèle un potentiel de destruction colossal et prend le caractère d’une menace nationale.

Telle est la réalité qui se cache derrière la façade d’un apparent « monolithisme ». Même les représentants les plus réfléchis du pouvoir ignorent le fait que la division sociale est toujours un terreau fertile pour la division politique. Ne pas lutter contre la pauvreté et maintenir le système oligarchique, c’est ouvrir la voie à un affrontement des plus violents. Dans un contexte de menaces extérieures aiguës, ce danger est extrême.

La crise socio-économique prolongée s’accompagne d’une crise manifeste de l’idéologie dominante. Les propagandistes officiels parlent beaucoup et avec éloquence. Mais même eux ne peuvent rassurer les citoyens. L’autorité et l’action personnelle de Vladimir Poutine sauvent en partie la situation du « parti au pouvoir ». La puissante machine de propagande fait également son travail. Une vaste industrie de manipulation des masses a été mise en place. Son influence est devenue un instrument décisif pour « tenir en bride » les travailleurs écrasés par les difficultés quotidiennes.

La situation exige que le KPRF renouvelle son arsenal de propagande, tant sur le plan pratique qu’idéologique et théorique. Pendant longtemps, notre lutte a été dirigée contre le néolibéralisme. Il ne pouvait en être autrement. C’est précisément cette idéologie qui a inspiré les actes criminels de la clique compradore Yeltsine-Tchoubaïs-Gaïdar. Elle est encore utilisée aujourd’hui par ses cyniques partisans.

Le néolibéralisme continue de s’immiscer partout. Il se manifeste dans les appels à une nouvelle privatisation, dans le taux d’intérêt absurdement élevé de la Banque centrale, dans nos pertes culturelles et éducatives. Tout cela est la continuation d’un vieux conflit dans l’histoire russe. La « gendarmerie libérale », pour reprendre les termes de Vassili Rozanov, a une longue histoire. Aujourd’hui, elle continue d’attaquer la société avec ses méthodes habituelles. Il s’agit avant tout de la moquerie, de la déformation des classiques russes, de la réduction des programmes d’histoire et de littérature russes, en particulier au détriment des auteurs soviétiques.

Or, la période soviétique nous a laissé un héritage culturel inestimable. Il s’agit notamment d’une littérature profonde, de chefs-d’œuvre musicaux poignants. Et un art du ballet légendaire. Et les créations monumentales de Vuchetich, Moukhina, Anikouchine. Et un cinéma génial. De nombreux exemples et phénomènes de notre culture reflètent l’énorme potentiel créatif et civique du grand peuple soviétique, un peuple créateur et victorieux.

En ressuscitant notre parti, nous avons juré de préserver avec soin et de promouvoir largement cet héritage. Le KPRF est fier de son rôle dans l’assainissement du domaine culturel et éducatif en Russie. C’est nous qui avons dialectiquement associé une réflexion approfondie sur la question russe à une position internationale ferme. Une page à part de notre vie est consacrée à la lutte pour la culture nationale dans les « années turbulentes » 1990. Nous sommes heureux d’avoir contribué à préserver des collectifs artistiques uniques qui brillent aujourd’hui sur les meilleures scènes du pays et du monde.

En 2007, le Présidium du Comité central du KPRF a soutenu l’idée d’organiser les Journées Pouchkine dans le Caucase du Nord. L’initiative du Comité régional de Nord-Ossétie et du Comité régional de Stavropol a été reprise au Daghestan, en Kabardie-Balkarie et en Karatchaïevo-Tcherkessie. Cela s’est inscrit dans notre lutte pour que le 6 juin, jour de la naissance du génie de la littérature russe A.S. Pouchkine, soit déclaré Journée de la langue russe.

Désormais, des manifestations festives en l’honneur de cette date ont lieu dans toute la Russie. En 2011, un décret présidentiel «Sur la Journée de la langue russe» a été signé. L’importance de cette fête grandit d’année en année. C’est le résultat de notre travail avec le mouvement «Russkiy Lad» et d’autres alliés du parti.

Pouchkine, tout comme Lénine, reste notre contemporain. Tous deux sont au cœur des batailles idéologiques. Ce n’est pas un hasard si leurs monuments en Ukraine sont renversés par la racaille fasciste à Kiev, Lviv, Odessa et Ternopol. Qui aurait pu imaginer il n’y a pas si longtemps que cela serait possible ? Cela signifie que personne n’est à l’abri. Même parmi les adolescents russes, certains deviennent des pions des banderistes dans la préparation d’attentats terroristes.

Il faut toujours se battre pour les esprits et les âmes des gens, dès l’enfance, à partir des programmes scolaires et des manuels. Et nous poursuivrons ce noble travail. La fraction du KPRF à la Douma prépare la tenue, à l’automne de cette année, d’un forum socio-éducatif. Ce sera une rencontre importante du parti avec la société.

Seule l’école soviétique, née du pouvoir soviétique, nous a donné une compréhension correcte de la grandeur du sentiment national, ainsi que du sentiment d’internationalisme prolétarien. C’est elle qui nous a aidés à comprendre que Pouchkine lui-même, avec son profond attachement au peuple, son esprit de fraternité et son internationalisme, est l’expression même de notre idée nationale ! Ce n’est pas un hasard si, en 1937, Andreï Platonov a déclaré : « Pouchkine est notre camarade ! »

Le pouvoir russe actuel reste très redevable à la culture et à l’éducation. Nous, communistes, avons beaucoup fait pour contenir l’offensive libérale et sorosienne contre notre école. Nous avons réussi à mettre fin à l’objectif honteux de Foursenko : former des consommateurs qualifiés. Mais il reste encore beaucoup à faire, tant sur les différents fronts de la lutte idéologique que dans l’espace de la CEI.

Rappelons-nous que la politique de Lénine et de Staline, du pouvoir soviétique, a assuré un développement sans précédent au Kirghizistan. Nous savons bien que le peuple kirghize honore la mémoire de ces réalisations. La nouvelle du retrait du monument à Lénine du centre-ville d’Osh nous a donc d’autant plus surpris et attristé.

Et ce n’est pas une question de détail ! Elle ne devrait pas préoccuper uniquement les communistes russes. Les autorités russes doivent cesser de prétendre que Lénine occupe une place à part dans notre histoire. Les représentants du gouvernement devraient créer un groupe de travail afin de discuter de manière constructive et commune du sort de ce monument. Il est évident pour nous que ce monument doit être conservé dans un lieu public important de l’une des villes les plus importantes de la République kirghize.

Moscou accumule aujourd’hui une grande expérience en matière de préservation du patrimoine historique et culturel soviétique. Il s’agit notamment de la restauration du VDNKh, de la renaissance de la gare fluviale, de la rénovation de la station de métro « Mayakovskaya » et de la reconstitution du haut-relief représentant Staline à la station « Taganskaya ». L’autorité des autorités municipales en a-t-elle souffert ? Certainement pas ! Les gens sont reconnaissants de cette décision. Nous serions reconnaissants si la mairie de la capitale souhaitait se saisir de la question du monument à Och. Dans l’ensemble, puisqu’il s’agit de relations interétatiques, la participation des autorités est indispensable.

Chers camarades ! Sans perdre de vue l’ancien front de lutte contre les néolibéraux, nous devons entrer en force dans une nouvelle phase de batailles idéologiques. Nous devons nous préparer à une confrontation longue et échelonnée avec une forme d’anticommunisme virulent déguisé en conservatisme à teinte monarchique. Le « parti au pouvoir » a déjà tourné six fois sa veste. Il recourt à nouveau à un tour de passe-passe en changeant de masque. Mais nous avons les moyens de riposter.

La tentative de proclamer une soi-disant « révolution conservatrice » ne répond à aucun des défis de notre époque. Premièrement, les discours sur les grandes traditions nationales et la « voie particulière » de la Russie n’améliorent en rien le niveau de vie de la population. Et si ces discours ne font qu’aggraver la situation, ils finiront par irriter les gens. Deuxièmement, il n’y a rien de plus dangereux pour le patriotisme que d’essayer d’habiller la grande culture russe avec des sabots usés et une chemise en toile déchirée.

La profondeur de notre culture a été déterminée par ses valeurs, ses rêves et ses espoirs. Elle a été façonnée par une quête inlassable de vérité et un désir ardent de justice. Son aspiration à un avenir meilleur l’a conduite vers de nouvelles victoires et découvertes. Et les larmes versées pour la monarchie par ceux qui se disent conservateurs n’ont rien à voir là-dedans. Ces messieurs feraient bien d’écouter plus attentivement les paroles du patriote russe profond Alexandre Prokhanov.

Dans la pratique mondiale, le nationalisme et le fondamentalisme ont souvent été érigés en principes de l’idéologie d’État. Mais ils n’ont jamais apporté la prospérité aux pays et aux peuples. Certes, ils ont contribué à maintenir certains régimes politiques au pouvoir. Mais en conservant la vie de la société, ces idéologies ont pris les peuples en otage et les ont fait régresser. Aucun cliché réactionnaire ne permettra d’élaborer une stratégie pour la victoire, mais ils sont capables de créer chez les peuples un complexe d’infériorité malsain.

Est-ce un hasard si, en évaluant les faits du passé, les conservateurs nouveau style reprennent souvent les bassesses de la « cinquième colonne » libérale ? Ensemble, ils sont prêts à calomnier et à présenter comme « agent étranger » tout personnage historique qui a eu le courage de se battre pour les intérêts du peuple déshérité.

La crise de l’idéologie dominante se manifeste le plus clairement dans la « dissociation mentale ». Au sein de la classe dirigeante, certains s’acharnent à vider le patriotisme de son sens. Ainsi, en février, cela faisait 140 ans que l’éminent homme d’État et commandant soviétique Mikhaïl Frounze était né. Une délégation du ministère russe de la Défense a déposé une gerbe sur sa tombe près du mur du Kremlin, et une soirée réunissant des personnalités officielles et le public a eu lieu à la Maison centrale de l’Armée russe.

On ne pouvait que s’en réjouir. Cependant, au même moment, un fonctionnaire criméen a exigé que la rue Frounze soit rebaptisée. Il a apparemment décidé de poursuivre l’œuvre des barbares bandéristes qui ont détruit les monuments dédiés au commandant dans la région de Poltava et dans d’autres régions. Et leur haine est compréhensible : Frounze a construit la victorieuse Armée rouge, dont nos soldats et nos commandants perpétuent aujourd’hui les traditions. Mais comment comprendre les débordements vlasovistes et banderovistes dans les couloirs du pouvoir russe ?

Nous devons clairement voir les raisons de classe de la « division » du pouvoir. Il semblerait que le soutien du peuple soit indispensable dans un contexte d’aggravation de la menace de l’OTAN. De plus, diffuser les mythes libéraux des « années de folie » revient à perdre toute légitimité idéologique et politique aux yeux de la société.

À première vue, tout semble évident. Mais le capital russe voit une autre menace pour lui-même. Pour lui, « aller trop loin » dans la lutte contre les « exploiteurs étrangers » signifie perdre une part importante de ses capitaux et de ses préférences étrangères. En effet, plus la classe dirigeante est « enracinée » dans sa propre société, moins elle est considérée comme « sienne » aux yeux des mondialistes. Et c’est précisément ce que craint l’oligarchie russe et ses représentants au pouvoir.

Toutes les tentatives de la propagande officielle et libérale pour lancer une nouvelle offensive sur le front anticommuniste sont vouées à l’échec. Le fait est que tout leur pathos est faux et que leurs pratiques sont destructrices. Ils n’ont ni les ressources intellectuelles ni les ressources morales pour gagner la bataille des cœurs et des esprits. De plus en plus de travailleurs, d’anciens combattants et de jeunes reconnaissent que, oui, le mode de vie actuel est riche en biens et en services, mais pauvre en esprit. La course aux biens matériels et à la richesse personnelle est épuisante. Son but est de transformer les citoyens en moutons, de les priver de toute activité sociale. Mais ils sont loin d’être tous prêts à devenir les esclaves de la psychologie consumériste.

Les travailleurs attendent des communistes des mesures concrètes pour défendre leurs droits. Derrière le calme apparent, la situation continue de s’envenimer. V.I. Lénine nous a appris à «tenir compte de la spécificité de chaque transition». Aujourd’hui, face à l’ampleur de l’agression occidentale contre la Russie, le KPRF est prêt à travailler de manière constructive avec toutes les forces patriotiques dans l’intérêt du pays et de son peuple. Mais lorsque des administrateurs zélés mènent une lutte acharnée contre nous, nous ne nous déroberons pas à leurs attaques. Le KPRF a une grande expérience de la lutte contre la trahison de Gorbatchev et l’arbitraire de Eltsine. Nous sommes prêts à relever tous les défis !

Le parti a le devoir et la volonté de se battre sur les trois fronts principaux de la lutte idéologique et politique contemporaine. Notre combat est une lutte sans merci contre la résurgence du fascisme. Seuls les communistes ont vaincu ce mal absolu dans l’histoire. Notre combat est de démanteler la clique libérale-compradore. Nous l’avons prouvé de manière convaincante dans les années 90 « turbulentes ». La lutte contre les illusions monarchiques surannées est notre combat. C’est précisément le pouvoir soviétique qui a sauvé l’État russe après que le tsarisme l’ait détruit pendant la Première Guerre mondiale.

Le capitalisme s’est mis au service de toutes ces idées réactionnaires, qu’il s’agisse du nationalisme pur et dur ou du terrorisme des fanatiques religieux. Tout comme la tentative répugnante de remplacer la lutte pour les droits des travailleurs par une démonstration de déviances sexuelles. Tout comme l’imposition d’un individualisme agressif et d’un mode de vie parasitaire. Mais nous avons la force, la volonté et la sagesse nécessaires pour remporter la lutte pour les idéaux les plus nobles de l’humanité. Pour une spiritualité et une culture élevées. Pour le socialisme !

L’antisoviétisme au service des compradores et nos tâches

La Russie traverse une période difficile d’autodétermination historique. Deux tendances opposées s’affrontent dans le pays : l’antisoviétisme des milieux bourgeois et les sentiments prosoviétiques des larges masses populaires. Ce conflit a des racines profondes, idéologiques, politiques et socio-économiques.

Hélas, les exemples d’anticommunisme ne manquent pas. En Russie, aujourd’hui encore, on démolit les monuments soviétiques et on drape pudiquement le mausolée de V.I. Lénine à l’occasion du Jour de la Victoire. On tente par divers moyens d’effacer de la mémoire du peuple les noms illustres d’une grande époque. À Saratov, l’avenue Kirov a été rebaptisée Stolypine. À Gelendzhik, la rue principale de la ville, qui portait le nom d’A. Louchanitchki, a été rebaptisée avenue Gelendzhik. À Simferopol, les rues Karl Marx et Schmidt ont disparu des plans de la ville. À Yakoutsk, une partie de la place Lénine a été rebaptisée place de la République. À Saint-Pétersbourg, la rue Knipovich a été rebaptisée Smolnaya, ce qui n’a rien à voir avec le retour du nom historique.

Dans le même temps, on tente effrontément de réhabiliter les complices du fascisme. À différentes époques, des monuments et des plaques commémoratives ont été érigés en l’honneur de collaborateurs tels que le général Shkuro, les atamans Krasnov et von Pannwitz, Zaki Validi et Ter-Arutyunyan. À Rossosh, dans la région de Voronej, les autorités ont tenté d’ériger un monument aux tireurs alpins, des fascistes italiens. Le KPRF a dû lancer toute une campagne pour empêcher la commémoration de Mannerheim à Saint-Pétersbourg.

La tentative même de blanchir les criminels nazis est très révélatrice. L’expérience ukrainienne a montré comment la désovietisation conduit à la résurgence du fascisme. Les manœuvres abjectes visant à étendre cette pratique en Russie exigent une opposition résolue des communistes et de tous les véritables patriotes.

On aurait pu penser que le début de l’opération militaire spéciale inciterait les autorités à réprimer sévèrement les antisoviétiques. Mais la désovietisation rampante se poursuit. Ainsi, des monuments à V.I. Lénine ont été démantelés dans les villes de Yuryevets (région d’Ivanovo) et Révda (région de Sverdlovsk), ainsi que dans le village d’Ikryanoe (région d’Astrakhan). À Kirov, les rues Karl Marx, Volodarsky, Uritsky et Rosa Luxemburg ont été rebaptisées. Le changement de nom de la ville elle-même est également à l’étude.

En de telles occasions, les habitants manifestent leur solidarité avec le KPRF. À Kourgan, Georgievsk, Novomoskovsk et Sarov, les efforts de la population et des comités du parti ont permis de convaincre les autorités de restaurer les monuments à Lénine. À Kungur, dans la région de Perm, les autorités ont refusé de restaurer le monument dédié au fondateur de l’État soviétique, qui était en ruines. Le comité du parti l’a fait avec le soutien des cheminots. À Moscou, les citoyens ont défendu le nom de la station de métro « Voïkovskaïa ». La lutte pour les monuments dédiés à Lénine à Yurievets et à Revda se poursuit.

Un outil efficace du KPRF dans la lutte contre l’antisoviétisme, ce sont nos médias. Ils sont les gardiens du patrimoine historique, ils couvrent le travail des sections du parti pour la préservation des monuments commémoratifs et la protection des toponymes.

Une partie importante de la lutte contre les calomniateurs consiste à relater les victoires et les réalisations de l’URSS, ainsi que les personnalités exceptionnelles de notre patrie soviétique. La chaîne de télévision «Krasnaïa Linia» met particulièrement l’accent sur ce travail. Elle a créé toute une série de films, allant de grands documentaires à un cycle à grande échelle de courts métrages colorés intitulés «Les marques de l’époque soviétique». À l’occasion du centenaire de l’industrialisation de l’URSS, il est particulièrement utile pour nos militants de s’armer de documents très instructifs : les quatre séries du film «Le modèle Staline» et le film «Histoire du futur».

D’une manière générale, le centenaire de l’industrialisation mérite toute l’attention des autorités et de l’ensemble de la société. Nos camarades de la section de Nijni-Novgorod du KPRF ont pris une bonne initiative dans ce sens. En mai, ils ont organisé une conférence scientifique panrusse intitulée « La modernisation léniniste-stalinienne de l’URSS et sa signification historique ». Ils ont consacré cet événement au 100e anniversaire du XIVe congrès du PCUS(b), qui a pris le cap de l’industrialisation. Ces pages de l’histoire de l’URSS, ainsi que d’autres, seront également présentées dans le Centre Staline en cours de création dans la région.

La rédaction de « Russie soviétique », dans sa lutte contre les antisoviétiques de tous bords, accorde une place particulière aux suppléments thématiques du journal : « La voix du peuple », « Notes patriotiques », « Indices ». Dans leurs pages, des scientifiques faisant autorité, des publicistes reconnus et des lecteurs réfléchis s’expriment de manière convaincante. Le journal a publié un numéro unique intitulé « L’URSS se présente », consacré au centenaire de l’État soviétique.

La Pravda, dans sa rubrique «Noms soviétiques », publie régulièrement des articles sur des écrivains, des poètes, des compositeurs et des artistes de différentes républiques de l’Union. Ces personnes ont grandement contribué au développement de notre culture multinationale. Plus d’une centaine d’articles ont constitué une sorte d’encyclopédie journalistique.

Beaucoup a été fait par la rédaction du magazine du Comité central du KPRF « Éducation politique ». Il suffit de rappeler les publications approfondies sur les répressions. Leurs auteurs ont réussi à démystifier de nombreux mythes antisoviétiques mensongers à l’aide de chiffres et de faits.

Beaucoup a été fait par nos camarades du mouvement « Scientifiques russes pour le socialisme ». Au cours de la période considérée, les membres de la RUSO, sous la direction de I.I. Nikitchouk et I.N. Makarov, ont poursuivi les traditions établies par I.P. Osadchiy et V.S. Shevelukha. Ils luttent contre l’antisémitisme de manière réfléchie et convaincante.

Nous devons absolument poursuivre ce travail de manière substantielle, persistante et efficace. Il revêt une importante signification idéologique et politique. Beaucoup dépendra ici des dirigeants des comités régionaux du KPRF. Dans ces domaines, ils doivent savoir agir comme l’ont fait à la tête de leurs sections A.V. Aparina et Yu.P. Belov, N.V. Kolomeitsev et A.A. Kravets, V.S. Romanov, S.M. Sokol et O.A. Khodounova. Leur exemple est dignement suivi par V.I. Goncharov, V.I. Egorov, S.G. Levchenko, A.E. Lokot, N.I. Osadchy, N.V. Razvorotnev et d’autres camarades.

Dans la lutte contre les anticommunistes et les russophobes, il reste encore beaucoup à faire dans le domaine de l’éducation en Russie. La désovietisation y a été menée avec une arrogance et un cynisme particuliers. Dans les années 1990, l’État eltsiniste a proclamé « l’abandon total de l’idéologie ». La science historique a été la plus touchée. En substance, on imposait l’amnésie historique sous les auspices de l’américanisation. On empoisonnait l’esprit des adolescents avec le cosmopolitisme. Le passé de la Russie de toutes les époques a été déformé, mais c’est celui de l’État soviétique qui a été le plus injustement traité.

En 2009, le Kremlin a reconnu que ces phénomènes négatifs avaient pris l’ampleur d’un problème national. Une commission présidentielle chargée de lutter contre les tentatives de falsification de l’histoire au détriment des intérêts de la Russie a été créée. Après quatre ans d’existence, elle a cessé ses activités. Entre-temps, les questions soulevées à l’époque ont pris une importance encore plus grande.

Aujourd’hui, les autorités tentent de lutter contre les falsifications par différents moyens, allant des poursuites pénales à la création d’une version officielle de l’histoire. En 2017, il a été question de préparer un manuel scolaire unique pour les élèves. L’une des versions a été adoptée. Elle porte toutefois la marque du chaos idéologique des années 1990. Ainsi, le concept de « Rus’ de Kiev » a été étrangement remplacé par « Rus’ ». Les concepts de « révolution bourgeoise de février » et de « grande révolution socialiste d’octobre » sont absents. Les sections consacrées à la Grande Guerre patriotique ne mentionnent pas le rôle dirigeant du Parti communiste et les exploits des communistes, dont la moitié ont donné leur vie pour la Victoire.

Le KPRF se doit de lutter résolument contre toute manifestation d’antisovietisme. Une attention particulière doit être accordée aux activités éducatives de masse. Lors de conférences scientifiques et pratiques, de tables rondes, de débats publics et de soirées créatives, il faut montrer le rôle néfaste de l’antisovietisme en tant qu’instrument de destruction de l’identité nationale.

Dans cette lutte, la systématique est importante. En combattant résolument les mensonges antisoviétiques, nous devons recourir à un large arsenal de moyens, allant des initiatives législatives aux actions de rue de masse. Il serait bon que le XIXe congrès du parti donne des instructions concrètes à cet égard. Voici quelques propositions.

Premièrement, nous avons le droit de demander des poursuites judiciaires contre l’antisoviétisme, la réhabilitation et l’héroïsation des traîtres et des collaborateurs.

Deuxièmement, notre parti doit lancer une loi pour interdire le démantèlement des monuments soviétiques. Tous les monuments, lieux commémoratifs et symboles soviétiques doivent être classés au patrimoine culturel.

Troisièmement, les organes élus du KPRF, ses divisions idéologiques et les médias doivent intensifier leur travail pour expliquer que l’antisoviétisme est catégoriquement incompatible avec le patriotisme. Dans les conditions actuelles, il est devenu une forme prononcée de rusophobie.

Quatrièmement. Une attention particulière doit être accordée à la formation de la conscience historique de la jeunesse. Le parti doit veiller à ce que l’enseignement de l’histoire de l’URSS à l’école se fasse sans distorsions anticommunistes. Il est évident que la vérité historique est de notre côté. Les intérêts du KPRF et ceux de la vérité historique coïncident parfaitement.

Cinquièmement. La nouvelle composition du Comité central doit accorder une attention accrue à l’évaluation globale des résultats du travail des sections régionales du KPRF. Parmi les critères de cette évaluation, il convient d’introduire un paramètre tel que le degré d’activité dans la lutte contre l’antisoviétisme et la défense de la mémoire historique.

Notre tâche principale est de restaurer la vérité historique sur l’époque soviétique. Ce faisant, nous ne devons pas seulement dénoncer les mensonges sur le passé soviétique. Il est important de montrer comment les problèmes économiques et sociaux de la Russie peuvent être résolus aujourd’hui par des méthodes socialistes. À cet égard, il convient de poursuivre les travaux du Forum économique d’Orlov. Il faudra accorder davantage d’attention à la réflexion scientifique sur l’image de l’avenir, celle d’un socialisme renouvelé.

La voie de la Russie et le programme du KPRF

Chers camarades ! Ce n’est pas un hasard si nous qualifions la crise du capitalisme de crise universelle. Elle touche toute la planète et tous les aspects de la vie. Elle touche l’économie, l’idéologie, la sphère sociale et la culture.

Washington est passé à un protectionnisme ouvert et à des guerres commerciales. Aux États-Unis, on dit ouvertement que dans la compétition pacifique, ils ont laissé la première place à la République populaire de Chine. Washington voit sa chance dans le fait de « balayer les pièces de l’échiquier » et d’imposer de force de nouvelles règles du jeu.

Historiquement, c’est précisément l’idéologie qui tente de maintenir par la force un ordre dépassé qui est réactionnaire. Le déclin du capitalisme se manifeste aujourd’hui par le fait que le néolibéralisme a pris toutes les caractéristiques de la réaction. Les libertés démocratiques ont été remplacées par la dictature directe d’une minorité. La politique de l’UE est dirigée par le grand capital à travers les bureaucrates de Bruxelles. Personne n’a élu ces gens. Les autorités supranationales se sont simplement arrogé des pouvoirs.

Les opposants aux libéraux dans le camp conservateur les qualifient de « gauchistes ». Mais il n’y a aujourd’hui aucune différence fondamentale entre ces deux camps bourgeois. L’Occident dans son ensemble connaît une renaissance des forces de droite et d’extrême droite. Le grand capital recourt à nouveau aux services du fascisme.

Le symbole de l’offensive contre les droits des travailleurs est devenu un homme armé d’une tronçonneuse : le président argentin. Javier Milei détruit les acquis sociaux. Les dépenses budgétaires du pays ont été réduites d’un tiers au détriment du secteur social. Les crédits alloués à l’éducation ont été divisés par deux. Le chômage et la pauvreté augmentent rapidement. Un habitant sur cinq souffre de malnutrition. Les manifestations populaires sont réprimées. Les opposants à Milei sont jetés en prison. L’ancienne présidente Cristina Kirchner a été condamnée à six ans de prison. L’économie argentine a chuté de 10 %, mais les bénéfices des plus grandes entreprises ont quintuplé en un an et demi.

Lors de la visite de Milei aux États-Unis, le président Trump a déclaré qu’il était fier de lui. Lui-même s’attaque aux garanties sociales. Sans l’aide alimentaire sous forme de tickets, 42 millions de citoyens se retrouveront sans ressources. Le programme d’aide à l’approvisionnement énergétique des familles pauvres a été supprimé. Plus de 20 000 employés du secteur de la santé ont été licenciés. Le ministère fédéral de l’Éducation a été supprimé.

Les pauvres s’appauvrissent, les riches s’enrichissent. Les impôts sur les sociétés sont allégés aux États-Unis. En un an seulement, les revenus des cinq plus grandes banques ont augmenté d’un quart. Le complexe militaro-industriel s’attend également à des profits exceptionnels. Trump a promis de gonfler le budget militaire jusqu’à un trillion de dollars.

L’Europe n’est pas en reste. Au Royaume-Uni, les retraités se sont vu refuser toute compensation pour leurs frais de chauffage. Dans les pays de l’UE, des milliards d’euros ont été retirés des programmes sociaux et affectés à la production d’armes. Un fonds de défense de 150 milliards d’euros est en cours de création. Les « faucons » de l’OTAN se préparent avec acharnement à entrer en guerre contre la Russie.

Les travailleurs réagissent par des protestations à cette attaque contre leurs droits. Au cours des derniers mois, une dizaine de grèves importantes ont eu lieu aux États-Unis. Elles ont également touché les chaînes de magasins Costco, King Super et Amazon. Les employés de la filiale indienne de Samsung ont protesté à plusieurs reprises. Les médecins et les travailleurs du secteur pétrolier en Turquie se sont mis en grève. En Allemagne, le personnel au sol de l’aviation civile et les employés des services postaux ont protesté, tout comme les cheminots au Canada. Les médecins ont fait grève au Chili et en Australie. En Nouvelle-Zélande, le 1er mai, la première grève des médecins et du personnel médical depuis 35 ans a eu lieu.

Dans ce contexte, les autorités américaines ont décidé de restreindre considérablement les activités des syndicats. Ils sont déjà interdits dans plusieurs organisations du secteur public. Un projet visant à les interdire complètement est actuellement examiné au Sénat.

La montée du mouvement ouvrier et des protestations sociales élargit les possibilités pour les communistes. C’est le cas au Portugal, en Grèce et en France, où les partis communistes sont traditionnellement liés aux syndicats. De nouvelles perspectives s’ouvrent également pour les communistes en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Italie, aux États-Unis et dans d’autres pays où la coopération avec les syndicats n’est pas encore bien établie.

Comme toujours, le capital tente de résoudre ses problèmes croissants aux dépens des autres. Sans vergogne, il mise sur la course aux armements. Les méthodes cachées du néocolonialisme sont activées. L’ingérence directe dans les affaires d’autres États s’intensifie. L’exemple le plus frappant est celui de l’Ukraine. Les conditions sont créées pour un nouveau partage du monde par la voie militaire.

La Chine socialiste défend des principes tout à fait différents. Pékin est en faveur d’un monde multilatéral et juste et promeut une série d’initiatives importantes. Celles-ci reposent sur l’idée d’une humanité partageant un destin commun. Pékin a également sa propre position en matière de développement. Lors des célébrations du 130e anniversaire de Mao Zedong, le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, a évoqué la « modernisation chinoise » comme alternative au capitalisme occidental. Il a souligné que «la cause transmise par les vétérans révolutionnaires» est pour les communistes chinois «une responsabilité historique solennelle».

Le KPRF attache une grande importance à la solidarité avec les partis des pays qui suivent la voie difficile mais noble de la construction du socialisme. Il s’agit des partis communistes de Chine, du Vietnam et de Cuba, du Parti du travail de Corée, du Parti révolutionnaire populaire lao, du Front sandiniste du Nicaragua et du Parti socialiste unifié du Venezuela. Aujourd’hui, il convient de souligner tout particulièrement le rôle du KPRF dans le développement des relations entre notre peuple et la RPDC, ainsi que le travail de K.K. Taysaev dans ce domaine.

En lançant la lutte contre la « peste brune », le KPRF a initié en 2023 la tenue du Premier Forum international antifasciste. Il s’est tenu dans la fraternelle Biélorussie, où un habitant sur trois est mort en combattant le nazisme. Des représentants de 50 États ont participé au forum. Un document d’une importance fondamentale a été adopté : le Mémorandum pour l’union des peuples du monde « Protégeons l’humanité du fascisme ! ».

Le travail de rassemblement des forces progressistes s’est poursuivi. En avril 2025, le deuxième Forum international antifasciste a réuni à Moscou des invités venus d’Europe, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, soit 164 délégations de 91 pays. Tous ont salué l’ampleur, l’importance et le haut niveau d’organisation du forum. Les délégués ont unanimement soutenu notre lutte résolue contre le nazisme et le bandérisme. Cet événement a été accompagné de grandes actions antifascistes interrégionales dans toute la Russie.

L’Union des partis communistes (SKP – CPSU) travaille en bonne entente. C’est précisément cette union dans l’espace post-soviétique qui milite ouvertement pour la renaissance de l’union des peuples frères. Pour nous tous, il s’agit d’une question de développement efficace et de sécurité stratégique. Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons répondre aux menaces régionales et mondiales de plus en plus aiguës.

Le Parti communiste de Biélorussie est actif dans un pays qui a préservé et enrichi l’héritage de l’URSS. Le premier secrétaire du CC du PCB, S.A. Syrankov, est arrivé en deuxième position aux élections présidentielles en Biélorussie. Les communistes d’Abkhazie, d’Azerbaïdjan, d’Arménie, de Géorgie, de Moldavie, du Tadjikistan et d’Ossétie du Sud font beaucoup pour renforcer leur influence. Les communistes du Kirghizistan sont actifs sur tout le territoire du pays. Les communistes de Transnistrie ont durement subi le coup bas porté en 2023. Après de nombreuses années de persécutions, le leader du Parti communiste, O.O. Khorzhan, a été sauvagement assassiné. Malgré les persécutions, nos camarades de Transnistrie poursuivent leur combat. En Ouzbékistan, au Kazakhstan et au Turkménistan, des négociations sont en cours sur la question de l’enregistrement des partis communistes.

L’activité internationale du KPRF est multiforme. Nous développons nos relations bilatérales, participons à des forums des forces de gauche, à des réunions des partis communistes et ouvriers. G.A. Ziouganov, I.I. Melnikov, D.G. Novikov, L.I. Kalachnikov, K.K. Taysaev, V.N. Tetyokin, M.A. Zabirov et d’autres camarades y contribuent grandement.

Pour tous les communistes de la planète, la Grande Victoire sur le fascisme est sacrée. Nous avons entamé cette année sous le signe de dates historiques importantes. Une place particulière revient au 155e anniversaire de la naissance de V.I. Lénine, au 80e anniversaire de la victoire du peuple soviétique dans la Grande Guerre patriotique et au 80e anniversaire de la défaite du militarisme japonais.

Parmi les événements marquants de cet anniversaire, nous soulignerons tout particulièrement le défilé patriotique « Notre Grande Victoire ». Depuis plus de dix ans, les communistes organisent des rallyes automobiles en l’honneur de l’exploit sans précédent du peuple soviétique, faisant ainsi la promotion du Drapeau de la Victoire. Le parcours du relais a traversé 175 villes, dont 11 villes héroïques et 45 villes de gloire militaire. En 2025, le rallye automobile a couvert le territoire de la Russie et de la Biélorussie.

Poursuivant l’héritage de leurs pères et grands-pères, le KPRF est aujourd’hui un parti combattant. Des milliers de communistes et de membres du Komsomol participent à la SVO. Un travail constant est mené avec les unités de combat et le corps des volontaires. Une aide ciblée est apportée aux combattants et à leurs proches.

La nécessité de vaincre le néonazisme et les impérialistes de l’OTAN a rendu l’expérience soviétique encore plus actuelle. La majorité du peuple comprend que la destruction de l’URSS et la contre-révolution bourgeoise ont conduit tout droit à la perte de l’indépendance. La privatisation mafieuse a donné naissance à un type particulier de propriétaires privés. Ils ont multiplié la corruption, transféré des actifs à l’étranger, construit des palais et des yachts. Pendant ce temps, les fondements de l’État national s’effondraient. Les écoles et les hôpitaux, les crèches et les clubs fermaient leurs portes. Cette politique a détruit la moitié des institutions sociales. Ses instigateurs se qualifiaient pour une raison quelconque de démocrates. Mais dans la vie de notre peuple, ils ont joué le rôle de ces « hommes à la tronçonneuse ».

Selon les données de Rosstat, en 1990, plus de 36 000 grandes entreprises étaient en activité en Russie. À la suite de la privatisation et des « réformes », il n’en restait plus que 6 000 en 2020. Nous avons subi les conséquences de ce crime lors de l’introduction des sanctions économiques occidentales. Dans le domaine de la relance économique, les entreprises ont adopté une attitude attentiste, tandis que le gouvernement manque manifestement de moyens financiers, de leviers d’action et de volonté politique. Il est grand temps que les autorités prennent l’initiative. Mais « Russie unie » continue de bloquer notre projet de loi sur la nationalisation. Pire encore, des voix s’élèvent avec insistance pour réclamer la poursuite de la privatisation.

Le KPRF a une autre vision de la propriété. Les secteurs stratégiques dont dépend l’efficacité de toute l’économie doivent être entre les mains de l’État et servir le peuple. Il s’agit avant tout de l’industrie militaire, des chemins de fer, de l’énergie et du complexe pétrolier et gazier. La privatisation a causé ici d’énormes dégâts. Le pays a besoin de nationaliser les principaux secteurs de l’économie nationale et le système bancaire. Sans cela, la Russie ne pourra assurer ni le développement de son économie, ni sa sécurité. Quant à la justice sociale, n’en parlons pas.

Depuis plus de 30 ans, le gouvernement attire les investisseurs étrangers dans le pays, mais les entreprises russes sont autorisées à « fuir » à l’étranger. Pendant ce temps, les capitaux étrangers ont pris le contrôle des secteurs phares du commerce et d’autres branches, et se sont immiscés dans les secteurs bancaire et des assurances. Les nouveaux riches russes ont sorti plus de deux mille milliards de dollars du pays. Cela signifie un pillage sans précédent et, par conséquent, un affaiblissement extrêmement dangereux de la Russie !

Le KPRF a lutté contre la fuite des capitaux pendant toutes ces années. Mais ce n’est pas seulement le monde des affaires qui a transféré des fonds à l’étranger, le gouvernement lui-même l’a fait. Cela a été justifié par la constitution de réserves internationales pour le pays. En conséquence, 300 milliards de dollars ont tout simplement été volés à notre peuple. Combien d’écoles, de musées, de stades, d’entreprises auraient pu être construits avec cet argent ! Combien d’hôpitaux aurait-on pu ouvrir et combien de vies aurait-on pu sauver !

Une partie non négligeable des entreprises s’est cachée avec succès dans l’ombre et ne paie pas d’impôts. Selon le FMI, la taille de l’économie souterraine en Russie représente 45 % du PIB. Le budget de l’État perd ainsi plusieurs milliers de milliards de roubles.

Pour une raison quelconque, les autorités ne luttent pas contre l’inflation en stimulant la production et la distribution de biens, mais en augmentant le taux directeur de la Banque centrale. Elles l’ont gonflé à 21 %, puis ont baissé d’un point. L’inflation n’a pas été maîtrisée pour autant. La « cinquième colonne » étouffe criminellement l’économie dans l’œuf.

Le système bancaire sert les intérêts spéculatifs du capital, et non ceux du pays. Ses bénéfices s’élevaient à 3,3 billions de roubles en 2023 et à 4 billions de roubles en 2024. Seul le budget de l’État est resté déficitaire. Une révision de la loi sur la Banque centrale est nécessaire depuis longtemps, comme le réclame le KPRF. La Banque centrale doit devenir une institution de développement et de relance de l’économie du pays, et non de son « refroidissement ».

Les cercles dirigeants ne parviennent pas à résoudre le problème du remplacement des importations. Ainsi, entre 2017 et 2023, les importations de tracteurs chinois ont été multipliées par 24 en valeur monétaire. Il y a des raisons importantes à cela. Contrairement à « Russie unie », le Parti communiste chinois a assuré le développement efficace de son pays. Ainsi, la charge fiscale moyenne en Chine est de 20 %, contre près de 48 % dans notre pays. Le coût moyen d’un crédit en Chine est de 0,05 %, contre 15 à 20 % et plus chez nous. La TVA chez nos voisins est de 13 %, contre 20 % en Russie.

Le programme du KPRF insiste depuis longtemps sur la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et de la taxe sur l’extraction des ressources minérales (NDIP). Et il ne faut en aucun cas permettre que le prix des crédits soit trois fois plus élevé que l’inflation. Le système fiscal doit stimuler le développement de la production et fonctionner selon le principe suivant : plus l’économie est efficace, plus le budget est important !

Certes, environ un millier d’entreprises ont été créées au cours des trois années de l’opération spéciale. Mais seules 11 % d’entre elles sont importantes, et elles appartiennent au secteur extractif. Dans ses messages et ses décrets, le président Poutine a fixé comme objectifs une percée innovante de l’économie et l’atteinte d’une position de leader technologique. Mais pour y parvenir, il faudrait consacrer 10 000 milliards de roubles à la science. Or, nous ne dépensons que 850 milliards.

Comment garantir ensuite un développement souverain ? Comment assurer le leadership alors que la Russie occupe la 55e place mondiale en termes de PIB par habitant ? Nos salaires sont quatre fois moins élevés que ceux des pays plus riches, et nos retraites dix fois moins élevées. La plupart des citoyens entendent les discours du « parti au pouvoir » sur l’augmentation des salaires. Mais dans les faits, très peu d’entre eux en ressentent les effets. En revanche, les prix augmentent pour tout le monde, et ce, chaque jour !

La part des pauvres dans les pays capitalistes augmente partout. Elle augmente également en Russie, car nous ressentons désormais nous aussi toutes les horreurs du monde bourgeois. La misère plonge les gens dans la servitude de la dette. En 2024, la dette des citoyens envers les banques a atteint 36 000 milliards de roubles, soit 1 000 milliards en un an !

Le KPRF a montré dans son programme comment soigner ces maux. Nos approches sont connues. Le Comité central du parti, les députés communistes à la Douma d’État, toute notre verticale parlementaire travaillent sans relâche à leur transposition dans la loi et dans d’autres décisions. Rappelons quelques mesures fondamentales sur lesquelles nous insistons.

1. Nous estimons nécessaire de lutter résolument contre la corruption. Sans son éradication, aucune transformation positive de l’économie n’est possible.

2. L’enregistrement des entreprises russes à l’étranger et leur passage dans la zone grise doivent être supprimés. Il s’agit en substance de vol légalisé.

3. Nous avons l’intention de limiter les réserves de devises au montant des importations sur trois mois. Les devises provenant de la vente des produits d’exportation seront utilisées pour l’achat d’équipements et de technologies.

4. Afin d’assurer notre leadership technologique, les dépenses consacrées à la science représenteront au moins 4 % du PIB. Nous rétablirons le rôle à part entière de l’Académie des sciences. De nouveaux instituts de recherche scientifique seront créés.

5. La réglementation publique des prix sera introduite. Nous supprimerons progressivement les impôts injustifiés. L’offre et la demande seront équilibrées.

6. Les logements resteront la propriété des citoyens. Les services publics deviendront l’un des principaux secteurs de l’État. Les paiements pour les services publics ne dépasseront pas 10 % du revenu familial.

7. Les pensions, les bourses et les salaires ne pourront être inférieurs au minimum vital. Nous appliquerons ce principe de manière stricte.

8. Nous ramènerons l’âge de la retraite à la norme soviétique scientifiquement fondée. Le montant des pensions ne sera pas inférieur à 50 % du salaire moyen.

9. L’État garantit la gratuité des soins médicaux et de l’éducation pour les enfants et les parents de familles nombreuses, et leur fournira gratuitement un logement décent.

10. Une loi fédérale « Sur les enfants de la guerre » sera adoptée. Nous mettrons fin à l’injustice flagrante dont sont victimes ceux à qui le fascisme a volé leur enfance et à qui le capitalisme vole une vieillesse digne.

11. Pendant 10 ans, les citoyens russes seront indemnisés pour les dépôts soviétiques à la Sberbank, qui leur ont été confisqués par les « réformes » spoliatrices des années 1990.

12. Le gouvernement de confiance populaire s’engagera à revenir assez rapidement à la gratuité de l’éducation et des soins de santé et garantira le logement des citoyens.

Le budget de développement proposé par le KPRF permettra de mettre en œuvre notre programme de victoire. Le peuple russe, talentueux et travailleur, ouvrira la voie à de nouvelles grandes réalisations !

Le programme de renaissance et de création a été notre ligne directrice dans toutes les campagnes électorales. Aujourd’hui, il est à la base du travail multiforme de la verticale parlementaire du parti.

La fraction du KPRF à la Douma d’État a accompli un travail considérable. Elle a présenté des projets de nouveaux codes du travail et électoral, des lois sur la nationalisation et les «enfants de la guerre». Nous continuons à nous battre pour le grand programme «L’éducation pour tous». Des propositions intéressantes ont été élaborées sur les questions démographiques, de la politique de la jeunesse, de la famille et de l’enfance. Nos efforts se concentrent sur les problèmes de l’autonomie locale, du soutien aux villages et aux petites villes, de la régulation des processus migratoires, du développement du Nord, de la Sibérie et de l’Extrême-Orient. Aucun aspect de la vie en Russie n’est laissé de côté. I.I. Melnikov, V.I. Kashin et N.V. Kolomeitsev jouent un rôle important dans la coordination de ces activités.

S.E. Savitskaya et N.M. Kharitonov, Yu.V. Afonin et D.G. Novikov, L.I. Kalashnikov et S.P. Obukhov, N.V. Arefiev et K.K. Taysaev, N.A. Ostanina et N.I. Vasiliev, O.N. Smolin et Yu.P. Sinelshchikov, N.N. Ivanov et G.P. Kamnev, M.V. Drobot et V.P. Isakov, N.I. Osadchy et A.V. Kornienko, V.I. Sobolev et O.N. Alimova, V.M. Markhaev et A.V. Kurinny, V.V. Kumin et D.A. Parfenov, V.I. Egorov et S.A. Gavrilov, S.I. Kazankov et M.N. Prusakova, ainsi que d’autres députés communistes, fournissent un travail énorme à la Douma. La fraction parlementaire du KPRF est composée de personnes expérimentées et influentes. Toute la hiérarchie parlementaire du parti, de la Douma d’État au conseil municipal, travaille dans l’intérêt des travailleurs.

Les propositions du parti ont été approuvées par nos talentueux gestionnaires. Parmi eux, P.N. Grudinin, S.A. Serebryakov, A.E. Lokot, S.G. Levchenko, A.E. Klychkov, V.O. Konovalov, A.Yu. Russkikh, I.I. Kazankov, I.A. Sumarokov. Nous sommes fiers de leurs réalisations concrètes !

Les vétérans du parti ont une expérience colossale de la gestion publique. Il s’agit notamment de I.K. Polozkov, V.A. Kuptsov, S.N. Reshulsky, P.V. Romanov, V.P. Komoedov et bien d’autres. Les jeunes générations du parti ont toutes les raisons d’écouter leurs recommandations.

Les recommandations de E.I. Kolyushin, L.N. Shvets, L.N. Dobrokhotov, D.S. Dmitrienko, A.P. Tarnayev, E.V. Nikulina, V.P. Peshkov, V.V. Miller, A.V. Soukhoverkhov et M.G. Obraztsova ont été d’une aide précieuse dans notre activité d’expertise, qui va des technologies électorales à la vie culturelle, en passant par l’audit du travail des partis et les questions de sécurité.

Au cœur de notre ligne politique se trouvent les intérêts des travailleurs. Le plus important ici est de soutenir l’industrie et l’agriculture, et de stimuler le développement scientifique et technologique. La planification étatique et la propriété publique dans les secteurs stratégiques de l’économie doivent être à la base de notre succès. Les députés communistes et les dirigeants sont appelés à refléter cela dans leur travail quotidien.

En préparation du congrès, le présidium du CC du KPRF a procédé à une analyse détaillée du travail accompli. Le parti peut affirmer avec certitude : nous avons tout pour aller de l’avant avec confiance ! Dans les mois à venir, la nouvelle composition du CC devra donner à la fraction du KPRF à la Douma des instructions concrètes pour préparer les élections de 2026. Il nous faut maintenant traduire nos acquis dans des rapports destinés aux électeurs et les traduire en programmes sectoriels concrets.

Toutes nos meilleures forces doivent s’engager dans la préparation des élections à la Douma d’État. Cela exigera une analyse approfondie, des idées créatives et une expérience convaincante. La tâche du congrès est d’orienter les communistes vers le résultat. Nous avons devant nous l’une de ces batailles politiques dans lesquelles le parti doit être capable de prouver son leadership idéologique, moral et intellectuel !

Renforcer l’autorité et la combativité du parti

Chers camarades ! Dans son ouvrage «Que faire ?», V.I. Lénine a particulièrement souligné le rôle du journal dans la construction du parti de la classe ouvrière. La parole du parti est l’arme principale dans la lutte pour nos idées, nos valeurs et nos idéaux. Et pour que la parole du parti parvienne au peuple, il faut des outils.

Les progrès techniques ont ajouté de nouvelles possibilités au journal, à la presse écrite. Aujourd’hui, nous faisons connaître notre position également à travers la télévision, les sites Internet et les réseaux sociaux. Ce sont là différentes formes de la parole du parti. Elles remplissent toutes une seule et même mission : mener l’agitation et la propagande, en se complétant mutuellement.

La perception de l’information n’est pas la même chez tout le monde. Il faut donc varier les moyens de la présenter. Le langage des publications imprimées est plus strict et conservateur. La télévision est illustrative et permet de mettre en pratique le principe « mieux vaut voir une fois que d’entendre dix fois ». Les réseaux sociaux sont extrêmement libres et ont tendance à utiliser un langage familier. Les sites Internet relient tout : articles de journaux, productions vidéo et contenus issus des réseaux sociaux. Tous les moyens de communication doivent servir la cause du parti.

Le KPRF a réussi à créer son propre système de médias. Il repose sur les journaux «Pravda» et «Sovetskaya Rossiya», la chaîne de télévision «Krasnaya Linia», le magazine « Formation politique » et les sites Internet KPRF.ru, Rline.tv et Politpros.com. Tous ces médias sont les porte-voix de notre position. En participant quotidiennement à la lutte idéologique, ils couvrent le travail du Comité central du parti, de ses sections, des fractions du KPRF à la Douma et dans d’autres organes législatifs. Dans le contexte de l’opération militaire spéciale, les médias du KPRF rendent compte de l’aide apportée à nos combattants et aux habitants de la Novorossia.

Il est important que les rédactions de nos médias soient également des centres d’analyse. Elles aident le parti à suivre une ligne claire, à expliquer les fondements de la doctrine marxiste-léniniste et à populariser les approches programmatiques du KPRF. Les articles très riches de nos journaux sont activement utilisés dans le système de formation du parti.

Nos médias mènent une lutte systématique contre l’antisoviétisme. Seuls la Pravda et nos autres publications rapportent régulièrement des informations sur la vague de changements de noms au Kazakhstan et en Asie centrale. Les sources officielles de l’État russe ne communiquent pas à ce sujet pour des raisons diplomatiques, et les sources libérales pour des raisons idéologiques.

La Pravda est le plus ancien journal de la Russie moderne. Fondé par V.I. Lénine, il s’efforce aujourd’hui encore de perpétuer ses traditions. La principale d’entre elles est de transmettre nos idées au peuple, de défendre les intérêts des travailleurs et de lutter pour le socialisme. Sous la direction de B.O. Komotsky, la rédaction du journal porte haut le titre d’organe officiel du parti.

Le Comité central et la rédaction de « Sovetskaya Rossiya » ont offert au congrès l’enregistrement du journal en tant que publication du Comité central du KPRF. Petite mais active, l’équipe dirigée par V.V. Tchikine est à l’écoute des sentiments de la population et les reflète avec vivacité dans les pages de ce journal véritablement populaire. Nous pouvons être fiers de ce travail dévoué.

La tâche la plus importante est la diffusion de nos publications. Il convient de renforcer le contrôle de ce travail. L’expérience de la distribution de journaux « de main à main », lorsque les communistes transmettent leurs exemplaires à leurs proches, leurs amis, leurs voisins et leurs collègues, est injustement oubliée. Il faut encourager cette pratique par tous les moyens, en comprenant le lien direct entre cette méthode et l’abonnement à nos publications.

La chaîne de télévision KPRF « Krasnaya Linia » a, au cours des cinq dernières années, augmenté le nombre de ses contrats avec les câblo-opérateurs de 420 à 608. L’accessibilité de la chaîne aux téléspectateurs s’est améliorée. 332 000 abonnés sont apparus dans la RPD, la RPL et à Zaporijia. En tenant compte de SMART.TV et de la diffusion IP, l’audience potentielle totale de la chaîne a atteint 58 millions de téléspectateurs. En 2022, en termes d’audience, de présence dans les régions de Russie et de temps moyen de visionnage, « Krasnaya Linia » est entrée dans la catégorie « Chaîne fédérale ».

En cinq ans, la rédaction a produit plus de 300 reportages spéciaux et documentaires, 964 émissions «Point de vue», 1 200 éditions du journal «Thèmes du jour». Plus de 100 retransmissions en direct d’événements du KPRF ont été organisées. Le projet «La Chine aujourd’hui» est en cours depuis trois ans. Les téléspectateurs ont pu découvrir 8 séries télévisées et 34 documentaires produits par la RPC. Le partenaire du projet est l’Administration d’État de la radio et de la télévision chinoise.

La rédaction de la chaîne a acquis une expérience variée. Elle est à la recherche de nouvelles formes de travail. L’émission « Virage à gauche » a commencé à être diffusée. Son objectif est la contre-propagande. Aujourd’hui, on peut affirmer avec certitude que « Krasnaya Linia » est prête à passer à la diffusion en direct. Le parti se rapproche de plus en plus de la réalisation de ses objectifs visant à définir son propre agenda dans l’espace informationnel du pays.

Un élément important de la stratégie informationnelle du KPRF est le travail sur les réseaux sociaux et l’adaptation aux changements de l’environnement Internet. Nous sommes présents de manière stable sur les principaux réseaux sociaux. Pour des raisons bien connues, nous avons dû renoncer à Facebook, Twitter (aujourd’hui le réseau « X ») et Instagram (appartenant à la société Meta, reconnue comme extrémiste en Fédération de Russie). Nous avons travaillé plus activement sur des plateformes telles que VKontakte, Telegram, YouTube, Rutube, Odnoklassniki, Zen.

Les ressources du parti sur les réseaux sociaux présentent régulièrement notre position sur un large éventail de questions. Elles sont utilisées pour diffuser des reportages depuis le lieu des événements. Les pages du KPRF publient des actualités, des analyses, des annonces d’événements et font la promotion des réalisations de l’époque soviétique. En deux ans, la part des mentions du parti a augmenté de 37 %.

Les experts soulignent que l’un des points forts du KPRF est l’accent mis sur le segment régional des réseaux sociaux. En effet, 62 % du contenu est généré par les sections régionales et locales du parti. Les analystes Internet appellent cela la « tactique des petits groupes ». Nous avons de nombreux militants qui gèrent les pages du KPRF, les plateformes patriotiques de gauche et les communautés thématiques. Cela forme un réseau solide d’engagement dans la vie du parti.

Plusieurs groupes ont déjà suivi le programme de travail sur les réseaux sociaux proposé par le Centre d’études politiques. Plus de 20 comités régionaux du KPRF ont organisé leurs propres séminaires. Une formation ciblée permet aux militants d’acquérir les compétences nécessaires et de mieux comprendre les processus dans l’espace Internet.

Sous nos yeux, l’intelligence artificielle se développe rapidement. Ses technologies sont déjà en train de changer le travail d’information. Des algorithmes sont mis en place pour préparer les documents et traiter les retours d’information. Tout cela peut considérablement améliorer l’efficacité de la propagande, mais nécessitera des spécialistes des technologies numériques. Pour ne pas se laisser distancer par ses adversaires, il faut explorer de nouvelles possibilités et mettre l’intelligence artificielle à notre service.

L’espace numérique évolue rapidement. Il est important d’étudier ces tendances, de tester de nouveaux formats et d’utiliser des logiciels spécialisés. Il convient d’automatiser un certain nombre de processus, d’apprendre à utiliser les réseaux neuronaux et les mécanismes interactifs. Pour cela, il sera nécessaire de renforcer la formation des modérateurs des sites régionaux, des ressources du parti sur les réseaux sociaux et d’autres spécialistes des médias.

La tenue des élections régionales a inévitablement eu un impact sur l’environnement informationnel en Russie. La législation s’est également durcie. Le prix des erreurs a augmenté. Elles peuvent nuire de plus en plus gravement à la réputation du parti. Dans le nouveau contexte, la création d’équipes spécialisées composées de journalistes, d’idéologues et de spécialistes en informatique pourrait s’avérer prometteuse. Cela nous permettra de combiner contenu idéologique et flexibilité technologique.

Aujourd’hui, les pages officielles du KPRF sur les réseaux sociaux fonctionnent de manière stable. Il s’agit désormais de gérer efficacement la réputation du parti sur Internet. Pour cela, il faut surveiller chaque mois des centaines de milliers de mentions du KPRF. Identifier les menaces. Interagir davantage avec le public. Développer un système de retour d’information. Savoir gérer les critiques. Dialoguer pour transformer les sceptiques en alliés. Identifier les fausses informations et réfuter les mensonges sur le parti. Impliquer les partisans dans l’activité politique.

Il faut saluer le fait que les rédactions des publications du parti cherchent des moyens de développer leurs sites Internet etde les rendre plus intéressants pour les lecteurs. L’équipe de «Sovetskaya Rossiya» mène une recherche constante et très fructueuse dans ce domaine.

Les journalistes de la Pravda ont fait des progrès sur les réseaux sociaux. Une chaîne Telegram du journal a été créée. Sur VKontakte, le nombre d’abonnés à sa communauté a dépassé les 12 000. Le projet de la Pravda et de la société VK Group à l’occasion du 80e anniversaire de la Grande Victoire a été une expérience utile. Sur le site Novosti. Mail » et sur la page principale du portail « Dzen » ont été publiés des articles tirés des numéros de la Pravda parus il y a exactement 80 ans. Le nombre total de vues sur la plateforme « Dzen » a approché les 23 millions.

Le KPRF a depuis longtemps décidé : nous ne choisissons pas une seule forme d’agitation, mais utilisons tous les moyens à notre disposition. Il est important de faire connaître notre position à tous nos concitoyens, quels que soient leur âge, leur profession, leur nationalité, leur vision du monde, leurs habitudes et leurs centres d’intérêt. Aux côtés des rédacteurs en chef des médias du parti, D.G. Novikov, S.E. Anikhovsky, A.A. Yushchenko, M.S. Muzaev et d’autres camarades consacrent beaucoup d’énergie à ce travail.

Il y a 12 ans, le XVe congrès du KPRF a chargé nos idéologues de résoudre une question fondamentale : créer et assurer le fonctionnement du Centre d’études politiques du Comité central du KPRF. Cette principale école du parti mène ses activités avec énergie, réflexion et efficacité. Deux programmes éducatifs principaux et huit programmes supplémentaires ont été élaborés. Récemment, les diplômes ont été remis aux étudiants de la 60e promotion. Au total, 1 897 personnes ont suivi cette formation.

Un nouveau projet éducatif intitulé « Tribune rouge » a été testé avec succès. Il aidera le parti et ses sections régionales à renforcer leur réserve de cadres, à former ceux qui seront capables de défendre avec assurance et conviction notre point de vue dans n’importe quelle situation.

Le Centre d’études politiques a répondu à plusieurs reprises aux demandes de formation des militants de nos associations publiques. Il a formé des cadres pour les mouvements de jeunesse, les mouvements féminins et les mouvements pionniers. Nous avons également répondu aux demandes des partis frères réunis au sein du SKP-PCUS.

Les organisations alliées au KPRF sont devenues des participants actifs aux processus sociopolitiques russes. Le parti place des espoirs particuliers dans l’Union communiste de la jeunesse léniniste. Dans le contexte de l’opération militaire spéciale, le Mouvement de soutien à l’armée, à l’industrie de la défense et à la science militaire et l’Union des officiers soviétiques ont pris une importance croissante. L’Union panrusse des femmes « Nadezhda Rossii » (Espoir de la Russie) et le mouvement « Russky Lad » trouvent sans cesse de nouvelles formes d’action. Le Front de gauche participe activement à la lutte commune. Nous exprimons notre sincère gratitude à L.G. Baranova, G.M. Benov, M.V. Drobot, V.P. Isakov, V.S. Nikitin, N.A. Ostanina, V.I. Sobolev, A.O. Udaltsova et à tous ceux qui organisent ce travail multiforme. Le Quartier général panrusse du mouvement de protestation est devenu un moyen important de rassembler les forces de gauche.

Le travail du club sportif du KPRF, organisé à l’initiative du président du Comité central du parti, contribue à accroître le nombre de partisans du parti. Nous sommes le seul parti au monde à avoir créé un club sportif qui a acquis une autorité tant au niveau national qu’international. Nos athlètes ont un large public de supporters.

La carte de visite de nos victoires sportives est le futsal. Ce domaine important est supervisé par I.I. Melnikov, avec la participation active de P.N. Shcherbakov. Au cours de la période considérée, nous avons ajouté deux nouveaux titres importants à notre palmarès 2020 : nous avons de nouveau remporté le championnat de Russie et nous sommes devenus vainqueurs de la Coupe de Russie. Avant les sanctions honteuses contre le sport russe, nos athlètes ont remporté la Ligue des champions de l’UEFA et des médailles de bronze.

Nous avons de quoi être fiers. Nous avons derrière nous des centaines d’heures de retransmission. L’équipe du KPRF est régulièrement diffusée en direct sur les chaînes de télévision « Match TV », sur les plateformes « Kinopoisk » et « Trikolor », ainsi que sur les réseaux sociaux.

Nous sommes particulièrement fiers de l’équipe junior KPRF-2. Il ne s’agit pas simplement de remplaçants, mais d’une véritable équipe sportive. Elle est connue et appréciée dans les sections du parti. KPRF-2 est l’équipe la plus titrée de la Ligue supérieure du championnat russe, avec six titres de champion !

Nous mettons l’accent sur le sport pour les enfants et les jeunes. Les jeunes footballeurs grandissent dans l’équipe « Krasnaïa Gvardia ». Cette année, ils ont terminé le championnat régulier des moins de 18 ans dans le trio de tête.

Le dixième tournoi national de mini-football « Talents de Russie » entre les équipes régionales du KPRF approche à grands pas. Et nous en avons plus d’une centaine. Les meilleurs se réunissent pour ce tournoi. Kazan a remporté trois victoires, Toumen deux, et Lipetsk, Moscou, Vologda et Novossibirsk une chacun.

Le club sportif du KPRF développe le patinage artistique, les sports de force, le hockey et le sport automobile. Des compétitions pour enfants, adolescents et vétérans sont organisées dans différentes disciplines, du badminton aux courses de ski.

Nous développons activement les échecs. Notre équipe est encadrée par Y.V. Afonine et K.V. Tchernyshov. En 2021, elle s’est classée quatrième en Russie, en 2022 troisième, et en 2023 deuxième. Au cours des deux dernières années, l’équipe du KPRF a remporté le championnat russe par équipes. Elle a également remporté deux fois la Coupe de Russie.

Les compétitions ouvertes de natation « Coupe des champions » sur longue distance en piscine et en eau libre sont devenues annuelles. Le membre du Comité central du KPRF, M.S. Muzaev, y apporte une grande contribution. Récemment, il a montré qu’il savait non seulement bien nager, mais aussi très bien courir : il a remporté une place sur le podium du marathon international de Pyongyang en RPDC.

Nos joueurs de volley-ball se produisent avec succès au niveau de la capitale. En 2021 et 2023, l’équipe du KPRF a remporté le championnat de la Ligue de volley-ball de Moscou. L’équipe féminine est quadruple vice-championne de cette ligue.

Aujourd’hui, nous disons à nos athlètes : « Le Parti est fier de vous ! Nous vous souhaitons de nouvelles victoires ! »

Multiplier et souder nos rangs

Les menaces extérieures explosives, la dégradation d’un certain nombre de domaines essentiels de la vie russe, la pression politique et administrative exercée sur les forces populaires et patriotiques exigent des sections du KPRF une unité idéologique et organisationnelle, ainsi que du courage et de la fermeté de la part de chaque communiste. Il est vital pour le parti d’avoir une structure solide et efficace. Cela n’est possible que si les communistes ont une vision claire de l’ensemble des objectifs et des tâches à accomplir, s’appuient sur l’expérience réussie des générations précédentes et évaluent de manière critique la situation, les lacunes et les insuffisances de leur activité.

Au cours de la période considérée, les comités du parti à tous les niveaux ont travaillé au renforcement de leurs organisations, à l’élargissement des rangs du parti et à la constitution d’une réserve de cadres. En quatre ans, plus de 63 000 personnes ont adhéré au parti. Ce chiffre est comparable au rythme des adhésions au cours de la période précédente. La plupart des nouveaux adhérents sont des jeunes de moins de 30 ans et des personnes dans la force de l’âge. Actuellement, le KPRF compte près de 150 000 communistes.

Notre tâche permanente est de rassembler l’avant-garde de la société russe. De plus en plus de participants à l’opération militaire spéciale adhèrent au parti. Dans la République d’Ossétie du Nord, en Crimée, dans le kraï de Stavropol, dans les régions de Nijni-Novgorod, d’Omsk et de Tomsk, des sections primaires ont été créées à partir de vétérans des combats. Dans la ville héroïque de Sébastopol, la cellule Alexandre Tcheremenov est dirigée par son père, Sergueï Tcheremenov, qui a rejoint le KPRF après la mort héroïque de son fils. Sa section du parti est composée de participants à l’opération militaire spéciale et de leurs proches.

Malgré la situation difficile, la section régionale de Koursk du KPRF poursuit avec détermination ses efforts pour renforcer son organisation. En août 2024, dès le début de l’invasion des troupes banderistes dans la région, le comité régional du parti a travaillé 24 heures sur 24. Avec les communistes de tout le pays, les camarades de Koursk ont aidé notre armée et la population civile. Pendant cette période, la seule section ferroviaire du KPRF à Koursk a été rejointe par plus de vingt défenseurs de notre patrie.

Sur les questions de renforcement du parti, le Secrétariat du Comité central a entendu les rapports des comités régionaux de Lougansk, de Perm, de Vladimir, de Voronej, de Leningrad et de Tomsk. Après la publication de l’appel « C’est ton parti », les sections régionales de la KPRF en République d’Ingouchie, de Crimée, d’Ossétie du Nord, du Tatarstan et de Tchétchénie, les sections régionales de Stavropol et de Khabarovsk, les sections régionales de Kaliningrad et d’Oulianovsk, ainsi que la section du district de Khanty-Mansi ont intensifié leur travail pour augmenter leurs effectifs.

Le XVIIIe congrès du KPRF a pris la décision de principe de doubler les effectifs du parti. Il faut reconnaître que le rythme de réalisation de cette tâche ne nous satisfait pas encore. Certaines sections ne parviennent pas à surmonter leur insouciance et leur relâchement. Pour atteindre les objectifs fixés, tout le monde devra travailler d’arrache-pied. Chacun doit considérer cela comme une mission personnelle.

Les conditions nécessaires au travail des comités régionaux du KPRF sont créées pratiquement partout. Le Comité central assure un financement régulier. Des locaux ont été acquis. Il semblerait que le renforcement de la base matérielle permette de construire plus énergiquement le travail du parti. Cependant, dans certaines organisations, même la collecte régulière des cotisations n’est pas encore établie.

Au total, au cours de la période considérée, le nombre total de sections régionales du KPRF est passé à 89. Des organisations ont vu le jour dans les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Elles sont dirigées par B.A. Litvinov et I.G. Gumenyuk. En décembre 2022, des structures du parti ont été créées dans les régions de Zaporijia et Kherson. Elles sont dirigées par O.A. Slyusarenko et R.L. Zamaletdinov. Les nouvelles sections ont déjà prouvé leur efficacité en rassemblant plus de deux mille communistes. Elles sont représentées dans les organes législatifs par 16 élus régionaux et plus d’une centaine élus municipaux.

Selon nos camarades de Novorossiya, la position constructive et créatrice du parti est un facteur important dans leur travail avec les gens. Elle est clairement et systématiquement exposée par la direction du KPRF sur toutes les tribunes : parlementaires, médiatiques, publiques.

Un travail incessant est mené pour former et envoyer des convois d’aide humanitaire en Novorossiya. Le Secrétariat du Comité central du KPRF et le Quartier général panrusse des actions de protestation, dirigé par V.I. Kachine, sont au cœur de cette vaste opération. Depuis 2014, des convois humanitaires acheminent régulièrement des denrées alimentaires, des médicaments, du matériel, des équipements et des équipements spéciaux. 139 convois ont déjà été acheminés. Nos sections régionales de Vladimir, Voronej, Moscou, Rostov, Stavropol, Tver, Tula et bien d’autres encore apportent une contribution considérable à ce travail.

Dans la région de Moscou, à notre initiative, le programme «Les enfants de Russie aux enfants du Donbass» est mis en œuvre. Grâce à lui, 22 000 enfants de Novorossiya ont pu bénéficier d’un séjour de remise en forme. La remise de cadeaux de Nouvel An aux enfants des zones frontalières est devenue une tradition.

À ce jour, la structure panrusse du KPRF comprend

13 097 sections primaires et 2 448 sections locales. Au cours des quatre dernières années, le parti s’est enrichi de 54 organisations locales.

Oui, les facteurs défavorables à la réalisation de notre travail sont nombreux. Il s’agit notamment de l’interdiction des manifestations de masse, de l’introduction du vote électronique lors des élections et du renforcement du contrôle des autorités sur l’espace informationnel. Il est d’autant plus important pour nous d’aller activement à la rencontre des gens, d’élargir le réseau des permanences publiques et d’utiliser plus résolument les méthodes éprouvées de propagande « de porte à porte » et « de cœur à cœur ».

Le référendum populaire organisé par le KPRF vise à donner un nouvel élan à ce travail, à améliorer l’organisation et la responsabilité des communistes pour le destin du pays. Nous avons lancé cette campagne au début de l’année. Près de trois millions de personnes ont déjà voté en faveur du référendum. Beaucoup d’entre elles sont devenues nos nouveaux partisans. Certaines ont déjà rejoint les rangs du parti.

Dans le système politique russe, le KPRF a été et reste le seul défenseur des intérêts et des droits des travailleurs. Lors de ses plénums, le Comité central a maintes fois fixé comme objectif le renforcement de l’influence du parti dans le milieu prolétaire. La coopération avec les syndicats professionnels occupe une place importante dans ce travail.

Nos camarades à Vladivostok, Vladimir, Yoshkar-Ola, Kaluga, Orenbourg, Perm, Saint-Pétersbourg, Saratov et Oulianovsk entretiennent une coopération permanente avec eux. Sous la direction des communistes, plusieurs sections combatives du syndicat indépendant «Zashchita» (Défense) ont été créées. Une collaboration a été mise en place avec les organisations syndicales MPRA et « Deystvo », avec les employés de l’aéroport « Pulkovo » et les travailleurs du « Terminal maritime international de transbordement ». Une coopération étroite a été établie avec une organisation de défense des droits des consommateurs dans le domaine du logement et des services communaux.

Il reste encore un long chemin à parcourir pour que se développe en Russie un mouvement syndical influent et massif. Cela ne peut se faire sans la formation d’un noyau dur convaincu, déterminé à lutter pour les droits des travailleurs. Afin d’aider à la formation de leaders ouvriers, nous avons créé, sur la base du Comité municipal de Saint-Pétersbourg, une antenne de notre Centre d’études politiques. Ce travail est organisé avec initiative et conscience professionnelle par le candidat au Comité central O.V. Yakovenko.

Notre tâche est de renforcer la confiance des travailleurs salariés dans le fait que seul le KPRF défend toujours et partout leurs intérêts. La « ligne directe » du projet « KPRF. PROF » aide à identifier et à réagir rapidement aux abus dans le domaine des relations de travail. Sur instruction du Secrétariat du Comité central, elle a été mise en place à la base du Comité régional de Sverdlovsk.

À l’époque, nous avions mis l’accent sur la création d’un institut des organisateurs du parti. Cette décision s’est avérée tout à fait justifiée. Mais malheureusement, certaines sections ont quelque peu oublié cet outil si efficace pour le travail d’organisation. Aujourd’hui, nous comptons 11 000 de ces organisateurs, que nous remercions sincèrement pour leur contribution à la cause commune. Mais cela n’est clairement pas suffisant, camarades.

De par sa nature sociale, le KPRF a été et reste le parti du peuple travailleur, l’organisation de la majorité exploitée. Au cours de la période considérée, la part des travailleurs dans le parti a été portée à 17 %. Les communistes de moins de 40 ans représentent aujourd’hui un tiers de notre organisation. Les femmes représentent déjà 37 % du parti.

Notre Commission des ressources humaines, dirigée par N.I. Sapozhnikov, travaille de manière systématique et substantielle. Elle coordonne son travail avec les services organisationnels du Comité central. Des forces importantes sont concentrées dans ce domaine, sous la direction de Y.V. Afonine, V.A. Tsarikhin, I.N. Makarov, G.N. Senin. Lorsque la situation l’exigeait, des commissions ont été créées pour apporter une aide pratique et méthodologique aux régions.

Au cours de la période considérée, de nouveaux premiers secrétaires ont été élus dans 24 régions. Nous avons constaté dans plusieurs sections régionales des exemples de travail systématique visant à constituer une réserve de cadres et à assurer une transmission digne des pouvoirs de direction. A.A. Kravets — A.A. Alekhin — à Omsk. N.V. Kolomeitsev — E.I. Bessonov — à Rostov. V.V. Kuznetsov — A.V. Maximov — à Smolensk. N.G. Baryshnikova — A.G. Petrov — à Tomsk. V.P. Bodrov – I.M. Gvozdak – en Oudmourtie.

Lors des dernières assemblées et conférences électorales, les communistes ont hautement apprécié l’activité de nombreux dirigeants régionaux. Parmi eux, O.N. Alimova, N.I. Vassiliev, V.N. Gubarev, N.N. Ivanov, V.P. Izhitsky, V.N. Ikonnikov, I.I. Kazankov, T.N. Kazantseva, S.G. Levchenko, A.E. Lokot, V.M. Parkhomenko, B.S. Pashtev, N.I. Osadchy, N.V. Razvorotnev, V.V. Romashkine. Aux côtés de nos camarades expérimentés, acquièrent autorité et expérience politique S.K. Abdulhalikov, K.A. Aitakova, M.A. Amelin, S.V. Bogatyrenko, A.D. Boikov, M.V. Bulanov, K.K. Bytdaev, A.N. Ivachev, R.I. Kononenko, O.A. Mikhailov, M.N. Prusakova, M.V. Rain, A.S. Sidorko, D.S. Sidorov, R.T. Tamoev, D.O. Filyayev.

Entre les congrès, des plénums du Comité central, des réunions du Présidium et du Secrétariat du CC du KPRF se sont tenus régulièrement. Les réunions et séminaires-conférences des militants de tout le pays organisés par vidéoconférence ont fait leurs preuves. Ils ont réuni des communistes, des militants d’organisations alliées, des représentants d’entreprises populaires et des dirigeants des partis frères du SKP et du PCUS.

Après les restrictions liées à la COVID, les séminaires régionaux dans les districts fédéraux ont repris. Leurs thèmes ont largement dépassé le cadre des questions internes au parti. Ils ont été complétés par des réunions avec des collectifs de travailleurs et d’étudiants, ainsi que par des rapports des députés communistes devant leurs électeurs. Le Forum arctique du KPRF à Salekhard s’est déroulé de manière intéressante. Il a été proposé de le rendre régulier.

Le travail organisationnel vise à renforcer la vitalité et le combat de notre parti. Son contenu principal est la lutte pour la mise en œuvre des programmes et des décisions des congrès du parti.

Seul un parti uni en son sein peut entraîner derrière lui les larges masses laboratrices. V.I. Lénine a clairement indiqué qu’une discipline de fer était une condition nécessaire à la victoire. Sans une structure claire, une responsabilité stricte et un travail systématique avec les militants, il est impossible d’être à l’avant-garde du peuple travailleur. Le renforcement des organisations primaires et locales doit s’accompagner d’une conception léniniste du parti comme état-major de combat de la classe révolutionnaire, capable de mobiliser les travailleurs pour défendre leurs intérêts.

La tâche la plus importante des organes élus est de faire en sorte que les sections du parti mènent une vie pleine, fondée sur le respect mutuel et la confiance. Hélas, ce principe n’est pas appliqué partout et par tous chez nous. Des dérogations aux normes de la camaraderie du parti ont été tolérées dans les sections de Primorsky, Mourmansk, Pskov, Evreïvo et quelques autres.

Lors de la prise de décisions en matière de cadres, il convient de respecter strictement l’objectivité et le respect des principes, la camaraderie, le collectivisme et l’esprit d’initiative. Cette approche est le meilleur remède contre les caprices de certains dirigeants et l’instabilité politique de certains camarades. Des initiatives et des projets intéressants et fructueux voient souvent le jour sur le terrain. Mais lorsqu’elles ne sont pas soutenues et s’éteignent, nous subissons des pertes et des coûts très importants.

De tels phénomènes sont le résultat de l’oubli des approches léninistes en matière de sélection, de formation et de placement des cadres. Même si l’opinion d’un membre du parti ne correspond pas à celle de la « direction », ce n’est pas une raison pour prendre des « mesures organisationnelles ». Il est important de savoir agir non pas par « exclusion », mais par la persuasion. Sinon, c’est l’essence même de la démocratie au sein du parti qui est sapée.

Ces derniers temps, de nombreux nouveaux camarades énergiques ont été nommés à des postes à responsabilité dans les comités du KPRF à travers tout le pays. Cette génération de dirigeants a déjà prouvé à maintes reprises sa maturité et son dévouement à notre cause. Toutefois, faute d’expérience, ils ne sont pas toujours enclins à se plonger dans les subtilités de l’administration, et souvent, ils n’accordent pas l’importance nécessaire à la formalisation des documents et au respect de la discipline financière. Or, dans un contexte de durcissement de la législation, une négligence volontaire ou involontaire peut avoir des conséquences extrêmement désagréables. Nous devons tous garder à l’esprit la différence fondamentale entre la bureaucratie et une attitude responsable dans la conduite des affaires.

Le renforcement de la discipline, la prise de conscience par chacun de sa responsabilité dans le renforcement du parti et la croissance de ses rangs sont des éléments indispensables à la réussite. «Une bonne organisation du contrôle de l’exécution, soulignait I.V. Staline lors du XVIIe congrès du PCUS(b), est d’une importance décisive dans la lutte contre la bureaucratie et la paperasserie. Un contrôle bien organisé de l’exécution est le projecteur qui aide à éclairer l’état du travail de l’appareil à tout moment et à mettre au grand jour les bureaucrates et les gratte-papiers ».

La vie est ainsi faite que dans tout grand organisme, des bactéries et des microbes dangereux peuvent apparaître. Le cercle de professionnels que nous formons doit agir de manière créative et proactive, en évitant à tout prix la bureaucratie et le bureaucratisme. Il faut savoir éliminer ces phénomènes. Alvaro Cunhal, éminent dirigeant du Parti communiste portugais, exhortait ses camarades à lutter contre les tentatives des militants du parti « d’assimiler l’activité au sein du parti à un travail pour un patron ». Il écrivait à propos de ces militants qu’ils « sont assis à leur bureau non pas comme à la barre d’un navire, mais comme derrière un comptoir bureaucratique ».

Le KPRF n’a pas le droit de fermer les yeux sur l’absence d’idées, le carriérisme et l’inaction. Chaque fait de ce genre doit être sévèrement réprimé. Il faut remettre à leur place ceux qui ont une attitude consumériste envers le parti, afin de protéger les communistes contre les soupçons mutuels, le sectarisme et les tentatives de s’enliser dans le nombrilisme. Un parti qui ne s’occupe que de lui-même n’est d’aucune utilité pour les travailleurs. Et nous ne nous laisserons jamais entraîner sur cette voie !

La nouvelle composition du Comité central aura beaucoup de tâches à accomplir. L’une des missions du congrès doit être de diversifier et de dynamiser considérablement notre travail. Il est important d’élargir avec détermination le cercle de nos partisans. Il faut oser davantage impliquer dans nos activités communes nos amis talentueux et nos compagnons de lutte. Il est tout aussi important de défendre les leaders de la contestation populaire, d’aider par tous les moyens ceux qui sont victimes des persécutions judiciaires, de la pression administrative et de l’arbitraire policier. Nous construisons ensemble le KPRF en tant qu’organisation de masse. Et personne dans le parti ne doit l’oublier !

Chers camarades !

Chers compagnons et amis !

Ce n’est pas un hasard si le rapport politique du Comité central contient une thèse sur le leadership intellectuel du parti. C’est précisément cette exigence qui a mûri dans la société russe. Le pays a besoin d’un programme efficace de développement et d’une percée vers l’avenir. Il n’a pas besoin d’un programme d’attentisme et d’inertie. Il n’a pas besoin d’un programme de stagnation et d’illusions. Il ne sera pas sauvée par des jeux de chiffres, qu’il s’agisse du « Programme 2020 » ou du « Programme 2030 ». Le pays a un besoin vital d’un Programme de la Victoire.

Pour surmonter la crise et ramener la Russie à la pointe du développement social et économique, il faut trouver la clé du salut. L’inefficacité des recettes que les cercles dirigeants tentent de transformer en lignes d’action est trop évidente. Il est de plus en plus important pour notre pays de sortir de la routine des réunions interminables et de l’inutilité des opinions des représentants du pouvoir. C’est pourquoi la demande de la société pour un leadership intellectuel des forces politiques est si forte.

Un parti de fonctionnaires ne pourra jamais répondre à cette demande cruciale. Il a l’habitude d’agir selon le principe « que désirez-vous? ». Avec un tel bagage, on ne va pas loin.

Ceux qui tentent de « marier » le socialisme et le capitalisme ne répondront jamais à cette demande de la société. C’est tout à fait voué à l’échec, à tel point que la social-démocratie occidentale a logiquement dégénéré en un serviteur primitif des mondialistes.

Dans ces conditions, la demande d’un parti prêt à agir avec détermination et à exercer un leadership intellectuel devient de plus en plus pressante. Ceux qui se sont empressés de faire du l’ancien leader du LDPR un prophète et un devin l’ont bien compris. Mais tout cela est vulgaire et mal fait. On pourrait tout aussi bien faire d’un hochet bruyant une idole divine.

C’est à nous, communistes, à notre Front populaire des forces patriotiques de gauche, qu’il revient de répondre au besoin du peuple en une force intellectuelle capable de sortir la Russie de l’impasse et de la faire avancer. C’est pour nous tous un grand honneur et une obligation particulière. Il faut être à la hauteur de cette mission. Chaque jour, nous devons confirmer par nos actes notre droit d’être à l’avant-garde de la lutte populaire.

Si notre parti ne relève pas ce défi, nous en serons responsables devant les travailleurs de Russie, devant tous ses peuples. Nous serons responsables devant l’histoire du grand mouvement dans les rangs duquel continuent de marcher avec nous Karl Marx et Rosa Luxemburg, Vladimir Lénine, Joseph Staline, Georgi Dimitrov, Ernst Thälmann, Mao Zedong, Hô Chi Minh, Fidel Castro, Salvador Allende, Ernesto Che Guevara, Luis Corvalán, Erich Honecker et Hugo Chávez.

Oui, camarades, nous avons cette responsabilité envers des milliers d’esprits géniaux, de grands militants et de héros courageux. Chaque délégué de notre congrès, chaque communiste doit être capable de comprendre et de ressentir toute l’ampleur de cette responsabilité. Il faut s’en imprégner afin de la transmettre à tous nos camarades, à tous nos partisans, à tous les partisans du KPRF.

Dans la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière et de tous les travailleurs, le grand Lénine nous a appris à construire un parti d’avant-garde. Le caractère avancé du parti signifie la volonté de se consacrer à un travail dévoué et à un leadership intellectuel.

Une compréhension profonde des processus sociaux est toujours la chose la plus difficile. Et aujourd’hui, elle est particulièrement importante et d’actualité.

C’est avant tout cette capacité à accomplir un tel travail qui a permis à K. Marx, F. Engels, V.I. Lénine, I.V. Staline, G.V. Plekhanov et Antonio Gramsci de se démarquer. Leur capacité à réfléchir a fait d’eux des personnalités d’envergure historique. Cela vaut également pour les figures marquantes de l’histoire russe, qu’il s’agisse de M.V. Lomonosov, A.N. Radishchev, A.S. Pouchkine, N.G. Tchernychevski, D.I. Mendeleïev, L.N. Tolstoï, M. Gorki ou M.A. Cholokhov.

Un parti d’avant-garde est un parti capable d’entraîner le peuple. Il doit être animé par la lutte et la création. C’est alors qu’il sera capable de voir et de proposer au peuple une issue à tout piège ou impasse. Pour ce faire, les communistes doivent eux-mêmes être profondément réfléchis, animés d’idées, moralement fermes et fermement convaincus du bien-fondé de leur cause.

Un parti d’avant-garde est un parti qui apporte la vérité au peuple. Il est appelée à répondre honnêtement et de manière convaincante aux questions les plus complexes, sans se livrer à des illusions ni à des gesticulations. Cette capacité est déterminée par la précision de l’évaluation des problèmes sociaux. Pour accomplir cette tâche, la nouvelle composition du Comité central devra mobiliser tout notre potentiel scientifique, créatif et organisationnel.

Un parti d’avant-garde est un parti capable d’être un créateur collectif. L’intelligence collective de notre organisation doit travailler sans relâche. Le potentiel créatif du parti est précisément ce qui lui permet de ne pas se laisser distancer par les événements, d’occuper et de conserver sa position de leader et de force d’avant-garde des travailleurs.

Tout cela constitue la base d’une propagande et d’une agitation les plus efficaces, d’un travail fructueux parmi les masses et de la réalisation réussie des objectifs programmatiques.

Nous avons tout ce qu’il faut pour lutter et vaincre. Nous disposons d’une base théorique solide et éprouvée par le temps : le marxisme-léninisme. Nous avons les réalisations géniales de la grande époque soviétique. Nous avons des succès internationaux qui ont prouvé la force des idées socialistes. Nous avons l’expérience moderne de notre parti, qui a assimilé les meilleures réalisations mondiales et proposé au peuple le Programme de la Victoire.

Nous avons toutes les raisons de proclamer avec conviction : en avant, vers la victoire du socialisme !

Nous pouvons affirmer avec audace et confiance : notre cause est juste ! La victoire sera nôtre !

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2 Commentaires

  • Xuan

    Voilà un programme dont on pourrait s’inspirer.
    Mais d’abord il nous faudrait réaliser l’unité de pensée des communistes, dans et hors du PCF.

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  • Bickart
    Bickart

    Un très grand Merci pour cet énorme travail

    Répondre

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