Comme le souligne Comaguer ici, la France n’a même pas besoin d’avoir un gouvernement digne de ce nom, il lui suffirait de respecter sa position sur la non prolifération, encore explicitement exposée sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.(note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Par sa délibération du 12 Juin 2025 portée par l’Occident, France, Allemagne et Grande Bretagne en tête l’AIEA dans laquelle elle insinuait sans preuve que l’IRAN était « à la veille de » posséder l’arme nucléaire a ouvert la porte à la brutale attaque israélienne de l’IRAN le lendemain 13 Juin
La suite est connue : assassinat à leur domicile de plusieurs dirigeants politiques, militaires et responsables scientifiques iraniens, bombardements de zones urbaines. Passé le choc du premier jour l’Iran riposte et lance sur Israël une série d’attaques aériennes (drones et missiles sur des objectifs militaires). Ces attaques parviennent à percer le « dôme de fer », la défense anti-aérienne israélienne. En panique le gouvernement israélien appelle Donald, le patron qui lui fournit en permanence argent et armes de tous types, au secours.
Ce qu’il fait sans tarder en montant une opération à grand spectacle LE MARTEAU DE MINUIT consistant à faire attaquer par 7 bombardiers lourds furtifs B2 les installations nucléaires iraniennes au moyen de bombes lourdes pouvant pénétrer des installations souterraines. Sans aucune preuve Trump annonce le succès total de l’opération. Attaqué l’Iran riposte et envoie des missiles sur la base étasunienne d’Al Udeil au Qatar qu’ils atteignent.
L’Iran a signé du temps du Shah qui avait lancé le programme nucléaire civil du pays le Traité de Non-Prolifération nucléaire. A ce titre il s’est engagé à ne pas produire d’armes nucléaires et a ensuite confirmé en permanence qu’il n’en fabriquait pas. Après la chute du Shah la république islamique a dans le cadre du traité accepté les inspections de l’AIEA de ces installations nucléaires pour vérifier que les opérations d’enrichissement de l’uranium n’avaient pas pour but de fabriquer des armes atomiques et malgré ce il s’est trouvé dans la même semaine attaqué militairement sans préavis par deux puissances disposant elles de l’arme atomique.
Or Mr Grossi et l’AIEA qui ont compris que l’IRAN avait déménagé ses stocks d’uranium avant l’attaque des Etats-Unis voudraient bien revenir en Iran pour poursuivre leur jeu fourbe c’est-à-dire localiser ces stocks et passer l’information au Mossad et à la CIA.
La réponse iranienne vient d’être apportée : le parlement iranien a approuvé aujourd’hui la suspension de la collaboration avec l’AIEA et donc l’interdiction de toute visite de Grossi et de son équipe.
Ce premier pas est un énorme camouflet pour l’AIEA et sa délibération du 12 Juin et pourrait être un premier pas vers le retrait de l’IRAN du TNP. Ce retrait est juridiquement possible : la Corée du Nord l’a fait en 2003 et avait 3 ans plus tard l’arme atomique. L’IRAN pourrait alors fabriquer cette arme dissuasive et demander que la zone du Moyen Orient soit déclarée Zone exempte d’armes nucléaires ZEAN, Israël compris.
La position de la France sur cet aspect important de la non-prolifération est explicite sur le site du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (le texte suit). Son respect par le gouvernement actuel rendrait à notre pays un minimum de dignité diplomatique et serait une contribution importante voire décisive à la paix dans cette région du monde.
« La France soutient également une approche régionale en matière de désarmement et de non-prolifération, à travers la création de zones exemptes d’armes nucléaires (ZEAN). Celles-ci incluent à la fois des États régionaux – qui ont renoncé à posséder des armes nucléaires ou à autoriser le stationnement de telles armes sur leur territoire – et, parfois, des parties du territoire d’États qui ne font pas partie de la région – dans la plupart des cas, des États dotés qui se sont engagés à ne pas déployer d’armes nucléaires dans les zones concernées.
La France est partie à la plupart des protocoles des traités créant des ZEAN. En plus du Traité sur l’Antarctique de 1959 (qui prévoit une démilitarisation complète), la France est partie aux protocoles du Traité de Tlatelolco (ratifié en 1974 et 1992), du Traité de Rarotonga (ratifié en 1996), du Traité de Pelindaba (ratifié en 1996) et du Traité de Semipalatinsk (rejoint en 2014) créant des zones exemptes d’armes nucléaires respectivement en Amérique latine et dans les Caraïbes, dans le Pacifique, en Afrique et en Asie centrale. La France a également reconnu le statut de la Mongolie comme zone exempte d’armes nucléaires en 2012.
La France soutient également l’établissement d’une zone exempte d’armes de destruction massive et de leurs vecteurs au Moyen-Orient, sur la base de la résolution 687 (1991) du Conseil de sécurité des Nations Unies et de la résolution sur le Moyen-Orient adoptée par la Conférence d’examen et de prorogation du TNP de 1995. »
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