Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Au Venezuela, renaissance et victoire du parti communiste

Publié par Venezuela infos 17 juin 2025

Depuis quelques années, des militant(e)s du monde entier reçoivent régulièrement des communiqués signés « parti communiste vénézuélien » dénonçant « le régime néolibéral de Maduro qui persécute les communistes, réprime les travailleurs, écrase les salaires, sème la terreur dans les milieux populaires comme le fait le fascisme ». Il semble que les communistes vénézuéliens aient réussi à en finir avec ces représentants de la CIA en leur sein. Ce que l’on peut espérer en France au vu de l’état de la « représentation » nationale, de nos « élites » politico-médiatiques, de la manière dont les liquidateurs du PCF ont réussi au plan international à imposer un atlantisme militant puis de l’inertie, qu’il en soit de même et ça urge au vu de la manière dont partout ces gens-là trahissent leur peuple tout en rajoutant dans la « démocratie » et les postures vertueuses. Alors même qu’avec la soumission de fait à l’OTAN, l’interdiction de toute action qui ne soit pas la campagne du notable de gauche alors que celui-ci se range derrière l’asphyxie belliqueuse et les menaces inventées contre les travailleurs et leur moyens de survivre. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Depuis quelques années, des militant(e)s du monde entier reçoivent régulièrement des communiqués signés « parti communiste vénézuélien » dénonçant « le régime néolibéral de Maduro qui persécute les communistes, réprime les travailleurs, écrase les salaires, sème la terreur dans les milieux populaires comme le fait le fascisme ». Par solidarité automatique, souvent de bonne foi, ils relaient ces messages sans se douter de la vraie nature de leur auteur, ni de la désinformation à laquelle ils participent. Car non seulement le vrai parti communiste vénézuélien soutient activement la révolution bolivarienne et rassemble la grande majorité des militant(e)s, mais il vient de réaliser un score historique aux législatives de mai 2025.

Un peu d’Histoire…

Fondé en 1931, le Parti Communiste du Venezuela (PCV) ne s’est jamais développé comme un fer de lance du prolétariat, mais comme une des niches disponibles de la façade pluraliste voulue par l’oligarchie pétro-rentière, quelque part entre social-démocratie et démocratie-chrétienne. L’éternel 1,5% du PCV aux élections et son opportunisme ont eu le don d’énerver tour à tour Fidel Castro et Hugo Chávez.

Un des problèmes de la gauche d’avant Chávez est d’avoir été dirigée par des fils de la bourgeoisie qui, par une curieuse synthèse de colonialisme et de marxisme, voyaient le peuple comme une « masse aliénée à qui il faut descendre la ligne politique ». Beaucoup rêvaient d’être les nouveaux Fidel Castro ou Che Guevara, laissant derrière eux un cimetière de martyrs, d’étudiant(e)s, de familles paysannes sacrifiées dans la lutte, et beaucoup d’espoirs déçus. Fatigué de ne jamais voir arriver le « grand soir », le peuple a fini par se tourner vers celui qui savait l’écouter et lui parler : un certain Hugo Chávez. Dans la prison où l’a mené son insurrection civico-militaire contre la corruption gouvernementale, le soldat d’origine modeste a compris que la révolution ne passerait jamais par cette gauche minoritaire, trop éloignée des masses, et que l’heure avait sonné de « déterrer la semence morte de la mangue pour en semer une nouvelle » (1). Son « Projet National Simon Bolivar » réveille trois racines anticoloniales dans la mémoire populaire : Bolivar, Rodriguez, Zamora. L’alliance entre civils et militaires patriotes rappelle le képi vissé sur le chapeau paysan d’Ezequiel Zamora, le général des « terres et des hommes libres » (1817-1860). Le philosophe Simon Rodriguez (1769-1854) demande à l’Amérique libérée du joug espagnol par son ex-étudiant Simon Bolivar « d’inventer, d’être originale, de ne plus copier la vieille Europe » et propose comme modèle politique la « toparquia » – un gouvernement communard pour chaque territoire de la République.

Photo : « Je vais dans les catacombes avec le peuple » : amnistié, le prisonnier politique Hugo Chávez sort de sa cellule de Yare en 1994.

Amnistié en 1994, le militaire bolivarien fait le pari de la voie électorale et entame une tournée nationale. Partout, des foules l’écoutent attentivement. Sa forte popularité irrite la direction du PCV. Chávez racontera à Ignacio Ramonet: « Le secrétaire général du Parti Communiste a affirmé, lorsque je suis sorti de prison, que « la présence du caudillo Chávez nuit au mouvement populaire ». Il s’opposait même à ce que je participe à des marches et à des manifestations. Ils n’avaient rien compris. Ce qu’il y avait chez eux c’était de la récupération électorale et de l’opportunisme » (2). En 1999, les exclu(e)s de toujours entrent enfin en politique, en élisant Chávez à la Présidence. Bien que le PCV ne digère pas que le « peuple aliéné » lui ait préféré un fils de maîtres ruraux, il monte sur le porte-avions bolivarien et colle la photo de Chávez sur ses affiches pour augmenter son nombre de voix. Il exige ici des ministères, là des ambassades. Dans l’espoir secret que la révolution bolivarienne ne sera qu’une parenthèse et qu’il redeviendra le seul parti à gauche.

Mais le souffle de vie égalitariste des chavistes s’ancre profondément dans le paysage politique et garde l’appui de l’électorat. En 2020, le secrétaire général du PCV Oscar Figuera décrète soudain que le « socialisme du 21ᵉ siècle n’est pas une doctrine scientifique » et que « Nicolas Maduro n’est pas chaviste mais néolibéral ». La base du parti critique ce retournement de veste et s’inquiète de l’hémorragie de militants (3). Figuera fait la sourde oreille et pour se perpétuer à la tête du parti, convoque un congrès limité à 80 « fidèles » au lieu des 400 délégué(e)s habituel(le)s. En 2023, un groupe de militant(e)s saisit la justice. Le Tribunal Suprême leur donne finalement gain de cause. Une direction transitoire est nommée, sous la présidence du militant Henry Parra, pour organiser un congrès qui respecte les statuts légaux. « Des mercenaires du dictateur Maduro ! » dénonce Figuera dans les communiqués destinés au listing international des parti-frères, avant d’entamer la purge des « traîtres » : « après une longue enquête, le plenum de notre comité central a découvert que les responsables historiques de notre département de relations internationales – le député Carolus Wimmer et Ursula Aguilera – étaient en réalité des traîtres au service du régime de Maduro » (4).

De la renaissance à la victoire électorale du nouveau PCV

Photo : avril 2025. Campagne du PCV emmené par la nouvelle direction d’Henry Parra. Revenu au sein de la coalition chaviste, le parti remporte cinq sièges supplémentaires à l’Assemblée Nationale.

Alors qu’on n’observe guère de mobilisation autour de l’ex-secrétaire général, la nouvelle direction d’Henry Parra rouvre le chantier du travail de base. Vite rejointe par les sections, cellules de tout le pays, impatient(e)s de rattraper le temps perdu et de reconstruire le parti. Les militant(e)s reviennent dans la coalition chaviste et jettent leurs forces dans la campagne des législatives de mai 2025. Une stratégie plébiscitée par les électeurs : le PCV réalise une poussée historique, passe d’un à six députés à l’Assemblée Nationale et devient le troisième parti en nombre de voix sur les 46 formations en lice.

Parra commente la victoire : « Plus fort sera le parti communiste, plus forte sera la révolution bolivarienne. Nous gardons notre identité : le PSUV (parti majoritaire du chavisme, NdT) parie davantage sur la commune comme moteur révolutionnaire, et nous sur la classe travailleuse. Beaucoup de partis communistes d’Amérique Latine ont compris la manipulation de Figuera, et voient comment il s’aligne sur l’extrême droite. Nous allons organiser le congrès du parti et renouer avec les partis-frères du monde entier. » Les raisons d’appuyer Maduro ? « Son anti-impérialisme. Son programme socialiste. Son origine prolétaire. Sa capacité à garantir la paix, car même si nous respectons nos adversaires politiques, nous savons que si l’extrême droite revenait au pouvoir elle tenterait nous éliminer comme lors du coup d’État contre Chávez en 2002 ».

Bien avant la victoire électorale obtenue par la nouvelle direction du PCV, et sans tomber dans le piège des campagnes de Figuera, des partis communistes du monde entier ont maintenu leur solidarité avec le gouvernement révolutionnaire de Nicolas Maduro. C’est le cas des Partis Communistes Cubain, Chinois, Vietnamien, Népalais, Sud-Africain, Colombien, Péruvien, Argentin, Brésilien (PCdoB), Sud-Coréen (PDP), Philippin, Espagnol, Portugais, du Party for Socialism and Liberation (États-Unis) et de près de 80 organisations communistes regroupées au sein de la Plate-Forme Mondiale Anti-impérialiste (5). Sans oublier des mouvements sociaux ou des centres de recherche d’inspiration marxiste, tels que le Mouvement des Travailleurs Sans Terre du Brésil, le Tricontinental Institute dirigé par l’historien indien Vijay Prashad, l’International People’s Assembly, le People’s Forum (États-Unis), etc…

Photos : en juin 2025, Nicolas Maduro reçoit Wu Hansheng, du Département de Travail Social du Parti Communiste Chinois. La 5ème visite du président bolivarien en Chine (2023) a permis de signer avec le président Xi Jinping un partenariat stratégique “tous-temps” et de renforcer la coopération entre Parti Socialiste Unifié du Venezuela (PSUV) et Parti Communiste Chinois pour l’éradication de la pauvreté. En avril 2025, Maduro s’est réuni avec les Jeunesses Communistes du Vietnam, là aussi pour renforcer la coopération. À Moscou, en mai 2025, lors du 80ᵉ anniversaire de la victoire sur le nazisme, il a retrouvé le Président Cubain Diaz-Canel : le PSUV et le Parti Communiste Cubain coopèrent depuis longtemps au plus haut niveau. Maduro a aussitôt rencontré ses homologues Vladimir Poutine et le Capitaine Traoré, Président du Burkina Faso, avec qui il a signé plusieurs accords de coopération.

Figuera dans son labyrinthe

Après avoir appuyé le candidat de droite Enrique Marquez aux présidentielles de 2024 puis refusé de reconnaitre la victoire du « dictateur » Maduro, l’ex-secrétaire général du PCV a refusé, comme l’extrême droite, de participer aux élections législatives d’avril 2025 ou aux municipales de juillet 2025 : « dans ce contexte d’absence de garanties et de répression politique, nous ne participerons pas aux élections, qui ne sont qu’une farce ». (6) Peur d’être sanctionné par les électeurs et de tomber plus bas que l’éternel 1,5% ? Quant aux rencontres internationales antifascistes qui réunissent depuis deux ans à Caracas des centaines de partis et mouvements sociaux du monde entier, elles ne sont pour lui que « la volonté du régime de cacher son caractère autoritaire et antidémocratique ». (7)

Le rite est immuable. Attablé face à une caméra, entouré de sa garde rapprochée, Figuera lit l’énième communiqué contre la « dictature-néo-libérale-de-Maduro ». On pense au poème de Roque Dalton sur un comité central trop occupé à rédiger son communiqué sur « la-situation-actuelle-et-nos-tâches » pour voir que dans la rue, le peuple est en train de faire la révolution. On se souvient des communistes mexicains qui décrétèrent que Sandino était un « caudillo libéral » et un « aventurier », ou des communistes boliviens qui refusèrent d’appuyer la guérilla du Che. Même arrogance tranquille de ceux qui s’autoproclament détenteurs uniques de la ligne directe avec Marx, même rhétorique ampoulée des années 50, répétée indépendamment de tout contexte. Une scène si caricaturale qu’on se demande « comment osent-ils encore » ? (8)

Photos : le « communiste » Oscar Figuera dans ses œuvres. Adoubant pour les présidentielles de 2024 le candidat de droite Enrique Marquez. Protestant contre l’inéligibilité de la putschiste d’extrême droite Maria Corina Machado – oligarque, candidate du Likoud et de Washington, qui a écrit à Netanyahou pour lui demander d’intervenir militairement contre Maduro. Dénonçant les « pratiques dictatoriales de Maduro » en compagnie du directeur de Provea, une ONG à l’origine apolitique et centrée sur les droits humains, aujourd’hui ouvertement opposée à la révolution. Ou dénonçant la « dictature » de Maduro en direct sur EVTV, la télévision de l’extrême droite vénézuélienne basée à Miami.

Tout en professant un anti-impérialisme de routine (critique verbale du blocus contre Cuba), Figuera réserve à la révolution bolivarienne la même technique que les médias : effacer les causes pour leur substituer les effets. Selon lui, la « crise » est provoquée par « le néolibéralisme de Maduro qui écrase les salaires des travailleurs ». Exit, le blocus financier qui empêche au gouvernement bolivarien d’acheter des médicaments, avec pour conséquence la mort de 100.000 patient(e)s. Exit, les plus de 1000 sanctions imposées par les États-Unis (9) qui ont fait perdre au Venezuela 95% de ses revenus et généré un exode massif (que les médias attribuent à « l’échec du socialisme ») : « Les bas salaires, la réduction des dépenses publiques et les tentatives de privatisation encadrées dans la loi anti-blocus sont des expressions de ce néolibéralisme qui confirment l’éloignement de Maduro du chavisme ».

Arrêtons une seconde le disque rayé. Pourquoi le président Maduro aurait-il soudain décidé de devenir « néolibéral » et d’« écraser les salaires » ? Par désir de trahir la révolution bolivarienne qui avait porté le salaire des travailleurs au plus haut niveau du continent ? Par plaisir de devenir impopulaire ? En réalité, face au blocus occidental, Maduro est un des rares chefs d’État à n’avoir pas cédé aux sirènes de l’austérité. Lorsqu’il a commencé par augmenter périodiquement les salaires de 25% ou de 50%, le secteur privé annulait ces hausses en augmentant ses prix dans la même proportion. Face à la spirale inflationniste, Maduro a décidé de réactiver l’appareil productif national, grâce aux alliances multipolaires. Non seulement pour s’éloigner du rentiérisme pétrolier, mais aussi pour renflouer les caisses de l’État, notamment en taxant les plus riches. La Banque Centrale a ainsi récupéré de précieuses ressources pour intervenir sur le marché des changes et défendre la monnaie. Tout cela permet de reconstruire les services publics et d’augmenter peu à peu les allocations des travailleurs, tout en limitant l’inflation qui les annulait. Une stratégie à la chinoise : maintenir et renforcer l’État comme acteur stratégique de l’économie. (10)

Résultat : depuis quatre ans, la CEPAL (ONU) indique que le Venezuela connait la plus forte croissance (4%) de l’Amérique du Sud. Pour la première fois en 150 ans d’histoire pétrolière, le pays frôle la souveraineté alimentaire et produit presque 100 % des denrées qu’il consomme. Durant le premier trimestre 2025, le PIB a augmenté de 9,32% et le pays a augmenté ses exportations non pétrolières de plus de 87 %. (11)

Quand, en février 2025, Donald Trump révoque la licence de Chevron pour serrer un peu plus à la gorge l’économie du Venezuela, Maduro répond en étendant le marché vers l’Asie et en remettant le logement numéro 5 millions 258 milles à une famille populaire. Le 1er mai 2025, il augmente « l’allocation contre la guerre économique » de 90 à 120 dollars pour 20 millions de familles. Avec l’allocation alimentaire de 40 dollars, cela fait 160 dollars versés chaque mois comme complément du salaire de base. Dans le secteur privé – majoritaire – le salaire minimum est d’environ 200 dollars. Point important lorsqu’on étudie le pouvoir d’achat au Venezuela : malgré les sanctions occidentales, et à la différence de régimes néolibéraux, les services publics et les biens de première nécessité sont très bon marché au Venezuela. Essence subventionnée, la moins chère du monde (0.5 $/ le litre), eau, gaz, électricité, internet, métro, etc.. sont accessibles à bas prix. Les aliments remis mensuellement par le gouvernement à la population en réponse au blocus, ne coûtent que 5 % du prix du marché. De nombreux centres de santé, tout comme l’enseignement public et la culture, fonctionnent gratuitement (12).

Alors qu’en Occident, un nombre croissant de familles n’arrivent plus à boucler leur fin de mois, les travailleurs du Venezuela affluent dans les commerces et les « emprendimientos » qui s’ouvrent tous les jours. Caracas est envahie par la musique commerciale et des bouchons se forment très tôt autour des malls géants (13). Des milliers de migrants vénézuéliens ont fui l’appauvrissement qu’ils subissent dans les « pays d’accueil » et sont rentrés au pays grâce à la compagnie aérienne publique et gratuite, bien avant les expulsions et les violations des droits humains commises par le régime Trump (14). Mais l’ex-chef du PCV a émis son verdict : « Le Bureau politique du Comité central du Parti communiste du Venezuela considère qu’après les annonces faites le 1er mai, les salaires et les pensions des Vénézuéliens ont été réduits à zéro. » (15)

Surfer sur l’image construite par les médias

Quand des mafias juridiques liées aux entreprises publiques ou privées violent les droits humains, l’ex-dirigeant du PCV en rend automatiquement Maduro responsable. « Maduro sème la terreur dans les milieux populaires comme le fait le fascisme ». C’est l’obsession ad hominem de Figuera qui surfe sur l’image sédimentée depuis vingt ans par les médias capitalistes. Car s’il est vrai qu’il y a au Venezuela des travailleurs injustement emprisonnés, suscitant les luttes légitimes des mouvements sociaux pour obtenir leur libération, ces violations des droits humains n’incarnent pas une politique gouvernementale.

Ce n’est pas dans le Venezuela de Maduro mais dans le Brésil d’Ignacio Lula da Silva que “la violence dans les campagnes a atteint un niveau record en 2024 et les régions où l’agro-industrie progresse concentrent les cas d’assassinat”. Ce n’est pas dans le Venezuela de Maduro mais dans la Colombie de Gustavo Petro qu’”en 2024, un leader social a été tué tous les deux jours – qu’il soit activiste des droits humains, syndicaliste, militant afrodescendant, leader paysan, etc…” et qu’”en 2025 70 leaders sociaux ont été assassinés”. Ce n’est pas dans le Venezuela de Maduro mais dans le Mexique de Claudia Sheinbaum “qu’en 2024, 125.000 personnes sont portées disparues” et qu’on découvre régulièrement des charniers clandestins. Faut-il en déduire que Lula, Petro ou Sheinbaum ont pour politique d’encourager ces violations des droits humains ? (16)

Au Venezuela, Maduro a plusieurs fois réprimandé publiquement les agents de l’ordre soudoyés par des grands propriétaires pour expulser des paysans et a mis fin aux assassinats de militant(e)s engagés dans la réforme agraire, fréquents à l’époque de Chávez (17). Le procureur général Tarek William Saab a démis de leurs fonctions des centaines de juges corrompus ou de policiers à la gâchette facile. Pour le maire communiste chilien Daniel Jadue, victime de Lawfare et emprisonné dans son pays pour avoir mis en place un réseau de pharmacies populaires : “le processus bolivarien, a été capable d’arrêter et de condamner des centaines d’agents des forces de sécurité pour violations des droits humains, pour avoir désobéi aux ordres et fait usage d’armes à feu lors des violences de l’extrême droite, alors qu’au Chili on n’a ni arrêté, ni jugé aucun agent des forces de sécurité qui ont réprimé le mouvement social” (18)

Parlons de démocratie. Maduro ne se cantonne pas à de simples réformes comme celles de ses voisins progressistes. Le 25 mai 2025, après la large victoire de la coalition chaviste aux législatives, il annonce la reprise du plan stratégique : construire un nouvel État basé sur les autogouvernements populaires. Des assemblées citoyennes ont lieu dans tout le pays pour recueillir les propositions en vue de cette réforme constitutionnelle. L’objectif, explique le président bolivarien, est de « construire une démocratie moderne basée sur la participation directe des citoyen(ne)s, le pouvoir des mouvements sociaux, et de la collectivité. Un grand processus de démocratisation élargie de la société vénézuélienne, de la vie politique, institutionnelle, économique, sociale, culturelle et éducative. Car un système qui élit celui qui a le plus d’argent pour contrôler TikTok, Instagram, la radio et la télévision, n’est pas une démocratie, mais une farce, un théâtre de l’absurde. Le Venezuela n’en veut pas, parce que toute son Histoire est imprégnée de l’idée et du désir d’une démocratie authentique ». (19)

Quand Figuera dénonce que le « dictateur Maduro sème la terreur comme le fait le fascisme », faut-il voir dans son discours la main de l’USAID ou de la NED (20) ? Certes, il gravite dans l’écosystème d’ONG des “droits humains” qui ont dérivé comme PROVEA vers l’opposition politique ouverte contre la révolution bolivarienne et contre ses assemblées constituantes. Des ONG qui fabriquent des dossiers de « prisonniers politiques » pour les médias et pour les mafias de la droite vénézuélienne aux USA. Au point que même l’administration Trump a pris ses distances avec ce négoce (21). Mais l’explication est sans doute plus médiocre. Avant les présidentielles de juillet 2024, l’extrême droitière Machado annonça qu’en cas de victoire, elle ferait payer (« cobrar ») les chavistes. En clair, qu’elle les éliminerait. L’ex-leader du PCV a-t-il passé avec elle un pacte de non-agression électoral dans l’espoir que le chavisme, défait dans les urnes, disparaitrait ? Et que le PCV redeviendrait le seul parti de gauche ? Une hypothèse pas si folle quand on connaît le sectarisme et l’opportunisme de Figuera.

La lutte entre l’ancien et le nouveau

Photos : Henry Parra, le nouveau président du PCV – en campagne avec une des équipes de terrain pour les législatives d’avril 2025 ou à l’Ambassade du Vietnam, en juin 2025. Les Jeunesses communistes, et leur dirigeant Manuel Aleman, nous expliquent leur souhait de travailler avec les autogouvernements populaires : « comment ne soutiendrons-nous pas les communes où le peuple s’organise et vote en fonction de ses propres intérêts ? »

Si, depuis vingt ans, les empires médiatiques font du Venezuela une « dictature », c’est parce qu’il faut empêcher la contagion de cette machine à démocratiser qu’est la révolution bolivarienne. Pour le journaliste Maurice Lemoine, « au risque de surprendre les contempteurs du Venezuela, ses milliers d’autogouvernements populaires sont l’expérience de démocratie participative la plus ambitieuse du continent – et même sans doute de bien au-delà. » Les médias tolèrent des expériences locales (zapatisme, Rojava, etc…) mais doivent occulter cette « révolution dans la révolution » qui menace le système et impressionne de nombreux intellectuels et mouvements du Sud global. Pour le directeur de l’Institut Tricontinental, l’historien indien Vijay Prashad, « au Venezuela, les communes forgées dans les quartiers populaires jouent un rôle central dans la constitution d’idées nouvelles et de forces matérielles qui font avancer la société. » Pour le sociologue décolonial portoricain Ramon Grosfoguel, « peut-être qu’avec toutes les difficultés que l’Empire a créées au Venezuela, nous perdons de vue le moment historique et ce qu’il est en train de construire dans les communes et qui n’existe nulle part ailleurs en Amérique latine ». Pour la coordinatrice internationale du Mouvement des Sans Terre du Brésil, Messilene Gorete: « parfois, à gauche, nous avons des schémas très fermés sur le niveau de préparation et de planification nécessaire pour avancer, et cela peut devenir un obstacle. La créativité – dans un pays où les gens sont très spontanés – est une grande vertu de la révolution bolivarienne. Ici, le peuple est vraiment le sujet de la révolution. Et la commune vénézuélienne est un modèle dont notre continent a besoin. » La militante féministe Marta Martin Moran, responsable de l’Amérique Latine au PC espagnol, qui a observé une dizaine de processus électoraux du Venezuela, ne cache pas son enthousiasme à propos des consultations trimestrielles par lesquelles la population de chaque commune choisit le projet que doit financer l’État. La sociologue féministe mexicaine Karina Ochoa souligne le rôle central et majoritaire des femmes, « soucieuses de substituer un pouvoir-pour au vieux pouvoir-sur ». (22)

Tout(e) communiste normalement constitué a appris avec Marx et Lénine que la commune est la « forme politique enfin trouvée sous laquelle on peut travailler à l’émancipation économique du travail », et qu’après avoir détruit l’État bourgeois, vient le plus difficile : créer une nouvelle forme d’État où « tous gouverneront à tour de rôle et s’habitueront bientôt à ce que personne ne gouverne ». Alors que les Jeunesses Communistes du nouveau PCV saluent le nouvel espace politique des communes, l’ex-secrétaire général Figuera n’avait qu’indifférence pour ce nouvel État en gestation. Un mépris semblable à celui de la droite, qui a voté systématiquement contre toutes les lois transférant le pouvoir aux autogouvernements populaires. La droite vénézuélienne, engoncée dans son racisme, l’a compris : tant d’outils d’émancipation aux mains du peuple la rendent chaque jour plus anachronique.

Thierry Deronne, Caracas, le 17 juin 2025.

Notes :

  1. Discours de Hugo Chávez à La Havane, décembre 1994, https://www.youtube.com/watch?v=oVLwamajpXo
  2. « Permettre l’utopie, organiser l’impossible » – Ma première vie, par Hugo Chávez (Conversations avec Ignacio Ramonet)https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/07/11/permettre-lutopie-organiser-limpossible-ma-premiere-vie-par-hugo-chavez-conversations-avec-ignacio-ramonet/. Quelques années plus tard, dans un contexte différent, Gustavo Petro fait la même analyse : “La gauche colombienne n’a jamais gagné la présidence parce qu’elle était trop petite, trop repliée sur elle-même et trop sectaire. L’ego de groupe est très nuisible avec sa « ligne correcte et puriste » et sa manière de regarder avec méfiance tout Colombien ou Colombienne qui ne ressemble pas à un cadre de gauche, que nous appelions autrefois un cadre révolutionnaire.https://ultimasnoticias.com.ve/mundo/petro-pone-en-duda-continuidad-de-benedetti-en-el-cargo/
  3. En 2018 déjà, lors d’un congrès national du PC, les guérilleros survivants des années 60 avaient quitté la salle pour dénoncer cette dérive anti-Maduro: « c’est pour cette révolution que nous nous sommes tous battus, alors cesse d’insulter ceux qui sont morts pour elle ! » avaient-ils lancé à Oscar Figuera.
  4. Voir le communiqué de Figuera justifiant cette purge, diffusé sans réserve par des sites comme Solidnet : http://solidnet.org/article/CP-of-Venezuela-On-the-expulsion-of-Carolus-Wimmer-and-Ursula-Aguilera-from-the-PCVs-ranks/ ou https://mouvementcommuniste.over-blog.com/2024/08/parti-communiste-du-venezuela-sur-l-expulsion-de-carolus-wimmer-et-ursula-aguilera-des-rangs-du-parti.html
  5. « Caracas 3rd International Conference in March 2023 : Latin America has a vital role to play in the world anti-imperialist struggle », https://wap21.org/?p=2332
  6. « Avalanche of irregularities plunges May 25 electoral process into the abyss », https://prensapcv.wordpress.com/2025/05/08/avalanche-of-irregularities-plunges-may-25-electoral-process-into-the-abyss/El Partido Comunista de Venezuela rechaza la candidatura de Maduro y apoya la de Enrique Márquezhttps://cnnespanol.cnn.com/video/candidatura-enrique-marquez-partido-comunista-venezuela-cafe-tv et “El Partido Comunista de Venezuela anuncia decisión de no participar en comicios de julio”, https://www.swissinfo.ch/spa/el-partido-comunista-de-venezuela-anuncia-decisi%C3%B3n-de-no-participar-en-comicios-de-julio/89500806
  7. « PCV: Maduro trata de recomponer su malograda legitimidad con foro parlamentario antifascista », https://prensapcv.wordpress.com/2024/11/05/pcv-maduro-trata-de-recomponer-su-malograda-legitimidad-con-foro-parlamentario-antifascista/
  8. Le « cas Figuera » n’est qu’un exemple de l’influence du Parti Communiste Grec qui divise ou paralyse des organisations communistes du monde entier en propageant une critique « chimiquement pure » des processus politiques. Tout processus qui n’entre pas dans la grille des classiques du marxisme est dénoncé comme « réformiste ».. ou « impérialiste ». Ainsi la Chine ou le Mexique, ou le Venezuela, etc…, puisqu’ils sont des économies mixtes, sont des traitres qui pactisent avec le capitalisme, et vu que le capitalisme est impérialiste… sont des régimes impérialistes eux aussi ! En ce qui concerne le conflit en Ukraine, ce courant trotskisant gomme la séquence causale (coup d’État pro-occidental de Maidan en 2014, bombardements des populations russophones du Donbass et Lougansk, leurre des accords de Minsk, installation de missiles et de bases biologiques de l’OTAN à la frontière russe, etc…) pour pouvoir faire de la Russie un «impérialisme » identique à celui des États-Unis.
  9. « They are making Venezuela’s economy scream », https://peoplesdispatch.org/2025/05/06/they-are-making-venezuelas-economy-scream/, “Sanções contra Venezuela fizeram o país perder US$ 226 bi em receitas petrolíferas”, https://www.brasildefato.com.br/colunista/vijay-prashad/2025/05/06/sancoes-contra-venezuela-fizeram-o-pais-perder-us-226-bi-em-receitas-petroliferas/, “Venezuela. ONU reconoce impacto negativo de las medidas coercitivas unilaterales de EE.UU”, https://www.resumenlatinoamericano.org/2025/04/02/venezuela-onu-reconoce-impacto-negativo-de-las-medidas-coercitivas-unilaterales-de-ee-uu/
  10. Nicolas Maduro est-il devenu néo-libéral ?”, https://venezuelainfos.wordpress.com/2023/04/21/nicolas-maduro-est-il-devenu-neo-liberal/. Pour la séquence complète depuis le début de la guerre économique : “Mai 2011 : augmentation du salaire minimum de 25 % et des salaires des universitaires et du secteur public de 40%”, https://venezuelainfos.wordpress.com/2012/02/15/augmententation-du-salire-minimu-de-25-et-des-salaires-des-universitaires-et-du-secteur-public-de-40/ ; “Venezuela : l’augmentation du salaire et la baisse du chômage continuent”, https://venezuelainfos.wordpress.com/2014/01/22/venezuela-laugmentation-du-salaire-et-la-baisse-du-chomage-continuent/; « Contrôle des prix des aliments, hausse du salaire, impôt sur les grandes fortunes et affranchissement du dollar : Maduro poursuit l’offensive contre la guerre économique« , https://venezuelainfos.wordpress.com/2017/09/11/controle-des-prix-des-aliments-hausse-du-salaire-impot-sur-les-grandes-fortunes-et-affranchissement-du-dollar-maduro-poursuit-loffensive-contre-la-guerre-economique/; « Maduro hace milagros para proteger el ingreso mínimo integral en plena guerra económica », https://venezuela-news.com/maduro-hace-milagros-proteger-ingreso-minimo-integral-plena-guerra-economica/ , « Venezuela aumenta auxílios para amenizar inflação, mas desafio é ampliar poder de compra », https://www.brasildefato.com.br/2025/05/09/governo-da-venezuela-aumenta-auxilios-para-amenizar-inflacao-mas-tem-desafio-para-ampliar-poder-de-compra/, « Malas noticias al imperio: no podrán frenar los recursos para el pueblo », https://ultimasnoticias.com.ve/politica/malas-noticias-al-imperio-no-podran-frenar-los-recursos-para-el-pueblo/
  11. « CEPAL: Venezuela destaca como la economía de mayor crecimiento en la región », https://observatorio.gob.ve/cepal-venezuela-destaca-como-la-economia-de-mayor-crecimiento-en-la-region/ ; « La economía venezolana continúa avanzando: El PIB creció 9,32% en el primer trimestre de 2025 », https://www.bcv.org.ve/notas-de-prensa/la-economia-venezolana-continua-avanzando-el-pib-crecio-932-en-el-primer-trimestre, « 97% de los productos que se venden en los supermercados son hechos en Venezuela », https://ultimasnoticias.com.ve/mercado/97-de-los-productos-que-se-venden-en-los-supermercados-son-hechos-en-venezuela/; « Venezuela mantiene crecimiento sólido en soberanía alimentaria durante primer semestre del 2025 », https://venezuela-news.com/venezuela-mantiene-crecimiento-solido-soberania-alimentaria-durante-primer-semestre-del-2025/; « Pese a sanciones y guerra económica: Venezuela aumenta sus exportaciones no petroleras a más del 87% », https://venezuela-news.com/pese-a-sanciones-y-guerra-economica-venezuela-aumenta-sus-exportaciones-no-petroleras-a-mas-del-87/, « Venezuelan Oil Production Recedes as PDVSA Finds New Partners », https://venezuelanalysis.com/news/venezuelan-oil-production-recedes-as-pdvsa-finds-new-partners/
  12. « Un país que se autoabastece y exporta: Venezuela rompe criminales sanciones y alcanza soberanía alimentaria« , https://fusernews.com/un-pais-que-se-autoabastece-y-exporta-venezuela-rompe-criminales-sanciones-y-alcanza-soberania-alimentaria/, « Sistema Agroalimentario venezolano reporta mejoras en abastecimiento y almacenamiento al cierre de mayo », https://venezuela-news.com/sistema-agroalimentario-reporta-mejoras-abastecimiento-almacenamiento-venezuela-durante-mayo/ ; « Presidente Maduro entregó la vivienda 5 millones 258 mil », https://www.correodelorinoco.gob.ve/presidente-maduro-entrega-entrego-la-vivienda-5-millones-258-mil/ ; « Venezuela: School Food Program Serves 4.6 Million Students for Free », https://orinocotribune.com/venezuela-school-feeding-program-serves-4-6-million-students-for-free/, « Plan quirúrgico de cataratas en Miranda atenderá 500 pacientes« , https://ultimasnoticias.com.ve/mas-vida/plan-quirurgico-de-cataratas-en-miranda-atendera-500-pacientes/
  13. « 2024, el año de los supermercados », https://ultimasnoticias.com.ve/mercado/2024-el-ano-de-lo-supermercados/
  14. US Strips Hundreds of Thousands from Cuba, Haiti, Nicaragua and Venezuela of Migratory Status. President Nicolás Maduro appealed to Venezuelan migrants abroad to return home.”, “https://venezuelanalysis.com/news/us-strips-hundreds-of-thousands-from-cuba-haiti-nicaragua-and-venezuela-of-migratory-status/ , “Où sont les défenseurs des droits humains des Vénézuéliens ?”, https://b-tornare.overblog.com/2025/05/ou-sont-les-defenseurs-des-droits-humains-des-venezueliens.html, « Maduro a dit : « s’ils n’en veulent pas, nous si. », https://b-tornare.overblog.com/2025/05/ou-sont-les-defenseurs-des-droits-humains-des-venezueliens.html, “Cabello: Más de un millón de venezolanos han retornado tras encontrar la cruda realidad”, https://ultimasnoticias.com.ve/politica/cabello-mas-de-un-millon-de-venezolanos-han-retornado-tras-encontrar-la-cruda-realidad/
  15. PCV: Política económica de Maduro llevó a cero los salarios y las pensiones”, https://prensapcv.wordpress.com/2025/05/06/pcv-politica-economica-de-maduro-llevo-a-cero-los-salarios-y-las-pensiones/
  16. « Brésil : 12 morts lors d’un raid de la police dans la ville de Salvador », https://www.lefigaro.fr/flash-actu/bresil-12-morts-lors-d-un-raid-de-la-police-dans-la-ville-de-salvador-20250305, « Violência no campo bate recorde da última década e áreas de avanço do agronegócio concentram casos de assassinatos », https://www.brasildefato.com.br/2025/04/23/violencia-no-campo-bate-recorde-na-ultima-decada-e-areas-de-avanco-do-agronegocio-concentram-casos-de-assassinatos/; « Indígenas bloquean carretera en Brasil contra ley que amenaza sus territorios », « En 2024, un líder social fue asesinado cada dos días en Colombia », https://elpais.com/america-colombia/2025-04-10/en-2024-un-lider-social-fue-asesinado-cada-dos-dias-en-colombia.html, « Colombia: más de 70 líderes sociales asesinados en lo que va de 2025 » https://www.telesurtv.net/colombia-70-lideres-sociales-asesinados/; « Amnistía Internacional rechaza trabajo de Fiscalía colombiana en crímenes contra líderes sociales », https://www.elespectador.com/judicial/amnistia-internacional-rechaza-trabajo-de-fiscalia-en-crimenes-contra-lideres-sociales/; « México, el país que desaparece: sin rastro de 125.000 personas », https://elpais.com/mexico/2025-03-23/mexico-el-pais-que-desaparece-sin-rastro-de-125000-personas.html, « Rechaza México declaraciones de Comité de ONU sobre desapariciones forzadas », https://www.jornada.com.mx/noticia/2025/04/05/politica/mexico-rechaza-declaraciones-de-comite-de-la-onu-sobre-desapariciones-forzadas, « Protestan familiares de desaparecidos en el Senado », https://www.jornada.com.mx/galeria/2025/04/10/politica/protestan-familiares-de-desaparecidos-en-el-senado« Madres de todo el país exigen justicia para personas desaparecidas »https://www.jornada.com.mx/galeria/2025/05/10/politica/madres-de-todo-el-pais-exigen-justicia-para-personas-desaparecidas-en-10-de-mayo
  17. « Nicolas Maduro interdit toute expulsion de paysans et exige d’arrêter les responsables de ces exactions (photos et vidéo) », https://venezuelainfos.wordpress.com/2018/04/10/nicolas-maduro-interdit-toute-expulsion-de-paysans-et-exige-darreter-les-responsables-de-ces-exactions-photos-et-video/. « Déclarations du procureur général Tarek William Saab » https://www.instagram.com/p/DGyTLDLvqKl/
  18. Déclarations de Daniel Jadue : https://x.com/venezuelainfos/status/1515071286883540994.
  19. « A rebours des post-démocraties de Musk and Trump, Nicolas Maduro renforce la démocratie au Venezuela », https://venezuelainfos.wordpress.com/2025/01/02/a-rebours-des-post-democraties-de-musk-and-trump-nicolas-maduro-renforce-la-democratie-au-venezuela/. L’humanisme de la révolution bolivarienne s’enracine dans la maxime de Simon Bolivar « maudit soit le soldat qui retourne ses armes contre le peuple », cité par Chávez au moment de sevrer l’armée vénézuélienne de la School of Americas, l’« école des bourreaux » installée aux États-Unis. Même les extrémistes de droite violents (relookés en “prisonniers d’opinion” par les médias) qui organisent périodiquement des déstabilisations et recrutent des jeunes de quartiers populaires pour quelques dollars, finissent par être libérés. Les leaders de l’extrême droite putschiste – de Juan Guaido a Maria Corina Machado – n’ont jamais été arrêtés. Au point qu’il faudrait presque parler de laxisme quand on compare l’action de la justice vénézuélienne à celle de la justice du Brésil contre le coup d’État de Bolsonaro ou celle de la justice états-unienne contre les extrémistes qui ont pris d’assaut le Capitole.
  20. « El Partido Comunista de Venezuela acusa al Gobierno de ejecutar una «política de terror», https://www.swissinfo.ch/spa/el-partido-comunista-de-venezuela-acusa-al-gobierno-de-ejecutar-una-%22pol%C3%ADtica-de-terror%22/86249124; « National Endowment for Democracy weaponizes “democracy” in Venezuela, Nicaragua and Cuba. », https://www.laprogressive.com/the-media-in-the-united-states/propaganda-outlet
  21. « Le « Grand Venezuela Circus » et ses influenceurs », par Maurice Lemoine, https://venezuelainfos.wordpress.com/2024/10/10/le-grand-venezuela-circus-et-ses-influenceurs-par-maurice-lemoine/ et « Venezuela : Contes et mécomptes de curieux « défenseurs des droits humains », par Maurice Lemoine », https://venezuelainfos.wordpress.com/2020/09/30/venezuela-contes-et-mecomptes-de-curieux-defenseurs-des-droits-humains-par-maurice-lemoine/ et « Venezuela : aux « sources » de la désinformation », https://www.medelu.org/Venezuela-aux-sources-de-la-desinformation, « Con las ONG los extremistas se llenan los bolsillos a costa de la migración venezolana (+Lista) », https://ultimasnoticias.com.ve/politica/con-las-ong-los-extremistas-se-llenan-los-bolsillos-a-costa-de-la-migracion-venezolana-lista/
  22. Lenin Went to Dance in the Snow to Celebrate the Paris Commune and the Soviet Republic: The Twenty-First Newsletter (2021)https://thetricontinental.org/newsletterissue/21-paris-commune/, « On ne peut être décolonial sans être anti-impérialiste » : Ramon Grosfoguel. », https://venezuelainfos.wordpress.com/2023/05/22/on-ne-peut-etre-decolonial-sans-etre-anti-imperialiste-ramon-grosfoguel/, « Les Sans Terre du Brésil à l’école du Venezuela: « ici, le peuple est vraiment le sujet de la révolution », https://venezuelainfos.wordpress.com/2022/05/27/les-sans-terre-du-bresil-a-lecole-du-venezuela-ici-le-peuple-est-vraiment-le-sujet-de-la-revolution/ , « Commune or Nothing! Venezuela’s Communal Movement and its Socialist Project », https://monthlyreview.org/product/commune-or-nothing-venezuelas-communal-movement-and-its-socialist-project/

URL de cet article : https://venezuelainfos.wordpress.com/2025/06/17/au-venezuela-renaissance-et-victoire-du-parti-communiste/

Views: 94

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.