Histoire et société

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Youri Afonine : ce ne sont pas les communistes qui ont détruit l’URSS

En attendant le retour de Danielle à Marseille et sur le blog, voici les dernières nouvelles du KPRF, toujours sur la brèche (note et traduction de Marianne Dunlop pour Histoire et Société)

En raison de sa lutte pour la restauration de l’Union soviétique, le leader du KPRF a été menacé d’arrestation.

Il est important que ceux qui lancent des accusations extravagantes contre les communistes le sachent : ce sont vous qui avez détruit l’URSS.

Aujourd’hui, lors d’un discours à la Douma, Guennadi Ziouganov a évoqué les événements de 1996. En décembre 1995, le KPRF a remporté les élections législatives et obtenu une forte représentation à la Douma de la nouvelle législature.

En janvier 1996, cette Douma a commencé ses travaux et, dès le 15 mars, les communistes ont fait adopter par le Parlement deux résolutions très importantes :

– La résolution n° 156 reconnaissait comme caduque la résolution du Conseil suprême de la RSFSR du 12 décembre 1991 dénonçant le traité sur la création de l’URSS.

– La résolution n° 157 confirmait la validité juridique pour la Fédération de Russie des résultats du référendum du 17 mars 1991, au cours duquel la majorité des votants s’était prononcée en faveur du maintien de l’Union soviétique.

Ainsi, ce sont les communistes qui, il y a 29 ans, ont obtenu l’annulation des décisions illégales sur la « dissolution » de l’URSS et la reconnaissance juridique de la volonté du peuple soviétique de préserver l’Union soviétique.

Cela a provoqué une réaction violente de la part d’Eltsine et de sa clique. Immédiatement après, le bâtiment de la Douma d’État a été pris d’assaut par des hommes armés.

Trois décrets ont été soumis à la signature d’Eltsine :

– Sur la dissolution de la Douma d’État.

– L’arrestation de 400 partisans actifs de la renaissance de l’URSS, Guennadi Ziouganov figurant en tête de liste.

– L’instauration de l’état d’urgence dans le pays et l’entrée des troupes à Moscou.

Il s’agissait en fait d’instaurer une dictature fasciste. Cependant, les communistes ont réussi à empêcher la mise en œuvre de ce scénario monstrueux.

Gennady Ziouganov jouissait déjà à l’époque d’une immense autorité dans le pays, notamment parmi les commandants des forces spéciales. Des personnes ont pris l’initiative d’appeler le leader du KPRF au milieu de la nuit pour l’informer de l’ordre donné par Eltsine de prendre le contrôle de la Douma et de la préparation de décrets criminels.

Avec l’aide de leurs partisans, les communistes ont pris une série de mesures pour contrer ces plans. « Le moment n’est pas encore venu de nommer tous ceux qui nous ont aidés à l’époque », a déclaré aujourd’hui Guennadi Ziouganov.

Confrontés à cette opposition, les partisans d’Eltsine ont hésité. Ils ont reçu des données sociologiques indiquant que le pays ne soutiendrait clairement pas leurs actions. Ils ont alors compris qu’ils n’auraient tout simplement pas assez de troupes loyales pour mener à bien leur coup d’État fasciste. Ils ont dû renoncer à leur plan criminel. Les hommes armés ont quitté le bâtiment de la Douma.

Par la suite, les communistes ont ajouté le point concernant les « accords illégaux de Biélovezh » à la liste des accusations qui ont conduit à la procédure de destitution d’Eltsine en 1998. En mai 1999, la destitution d’Eltsine par le Parlement a été empêchée par les députés du LDPR et de Yabloko.

Aujourd’hui, on tente de passer sous silence tous ces événements. Mais la vérité historique est la suivante : l’URSS a été détruite par des anticommunistes, même s’ils avaient leur carte du PCUS en poche. Gorbatchev, Eltsine et Yakovlev ont d’ailleurs déclaré par la suite que leur objectif avait toujours été de détruire le communisme.

Les vrais communistes, réunis au sein du KPRF, se sont immédiatement opposés à la destruction de l’Union soviétique. Ils ne se sont pas contentés de parler, ils ont pris les mesures juridiques indispensables à la renaissance de l’Union soviétique. Ils ont agi au péril de leur liberté et de leur vie.

Aujourd’hui, même les représentants du pouvoir exécutif actuel commencent à reconnaître l’illégalité de la destruction de l’URSS. C’est réjouissant. Mais, comme je l’ai déjà écrit à ce sujet, pour faire passer la question de la restauration de l’Union soviétique du domaine juridique au domaine pratique, il faut d’abord faire renaître le socialisme en Russie.

Source : page VK de Y. Afonine https://vk.com/wall391626398_99096

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