Enfin mise en ligne sur la chaîne Youtube du PCF, il y a deux jours… mais sans les sous-titres des interventions des délégués étrangers (qui sont toutes en anglais) !!! Heureusement il y a l’intervention, excellente, du PTB (Marc Botenga) naturellement en belge, donc tout va bien (9’09 à 18’09)J’ai écouté le tchèque quand même, qui parle essentiellement du 80ème anniversaire de la victoire sur le fascisme, de la lutte contre le révisionnisme historique et de ce que nous devons au sacrifice des 27 millions de Soviétiques. (note de Marianne Dunlop)
Voici mon diagnostic qui n’est pas aussi positif que celui que Marianne tire de cet événement autant que de la lecture du livre de Fabien Roussel et qu’elle a eu le plus grand mal pourtant à faire accepter par la direction fédérale de la Haute Vienne qui bloque sa diffusion. La situation dans le PCF comme dans le continent européen et en France même c’est le pâté d’alouette, une alouette de la prise de conscience dans un cheval de l’adhésion à l’UE atlantisée : ce début de prise de conscience des partis qui ont du mal à émerger de l’eurocommunisme dans un continent aliéné et en voie de fascisation nous allons montrer en quoi, et c’est très inquiétant, cela dépasse la présence et la force du RN. C’est la censure, le consensus autour de la révision de l’histoire, même pas par les vainqueurs mais par les vaincus qui prennent leur revanche et qui enferment la vie politique et intellectuelle dans le « narratif » atlantiste alors même que le suzerain les bafoue, exige d’eux une autodestruction. La gauche tout entière est enfermée dans ce bunker et le PCF a été pris dans cette dérive et l’essentiel des cadres intermédiaires, de la presse, des secteurs de formation du PCF suivent cette ligne et sans même se cacher empêchent cette espérance et l’étouffent dans l’œuf.
Une espérance. A contrario il y a eu deux événements importants au PCF, cette initiative et la déclaration d’Hervé Poly que nous avons publiée ; intervention programme, un espoir : cette ère est la nôtre. Pourtant les obstacles sont nombreux, au niveau international, Serge Lavrov vient d’une manière très pertinente de dénoncer la haine de la France de Macron et de son gouvernement contre la Russie et il est clair que cette haine maniaque, obsessionnelle, ossifiée est celle qui a créé les conditions de l’échec européen (voir article d’Aragon sur Victor Hugo et l’Europe). En ce qui concerne le PCF, il y a actuellement une majorité de cadres de niveaux intermédiaires au niveau des fédérations complétement ossifiés dans l’eurocommunisme, qui partagent cette haine et osent aller a contrario dans le mépris total des adhérents et de ce qui se passe au niveau de la direction nationale.
La censure qui s’exerce contre notre livre dans des départements comme les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, la ville de Toulouse avec la caricature sa librairie du parti Renaissance qui gouverne la fête de l’Humanité, Bordeaux et la Gironde ces « grandes fédérations » sont parmi les plus honteuses et elles disent à quel point cette résistance est organisée, ancrée y compris dans la presse. La censure ouverte qui s’exerce contre notre livre, son interdiction dans les fêtes de la Marseillaise, celle du Vaucluse, celle du Var, dans les fêtes de l’Humanité, sous le prétexte me concernant, qu’on interdise tout article tout livre de Danielle Bleitrach est déjà immonde, parce que depuis trente ans il faut beaucoup de lâcheté pour un tel consensus autour du sadisme, je pèse mes mots, exercé contre une femme qui ne l’a pas mérité. Le procès stalinien était un degré de démocratie supérieur, là on censure, on étouffe sans jamais expliquer et le seul argument est elle a mauvais caractère. Alain Hayot est allé jusqu’au mensonge dans un livre sans que jamais il lui soit demandé des comptes. Comment une telle histoire me concernant est devenu consensuelle je l’ignore, je suis convaincue que s’il y avait eu un homme pour simplement flanquer une raclée à cette bande jamais je n’aurais été une telle victime. Au point que ceux qui se conduisent un peu mieux exigeraient presque des remerciements pour oser me parler. Mais quand la haine de cette bande de liquidateurs en arrive dans ce parti à mépriser la préface du secrétaire national et trois autres auteurs dont deux adhérents du PCF dans un livre qui correspond entièrement à cette initiative et à ce débat, je dis que cela dépasse le sadisme ordinaire exercé ans l’indifférence générale contre un individu, le harcèlement d’une bande comme dans la cour de l’école, cela dit l’impossibilité du PCF qui correspond à cet espoir d’Hervé Poly. Je ne serais pas intervenue sur mon cas qui est je le répète une tache sur le PCF et sur certains individus qui comme Alain Hayot ou Jeremy Bacchi continuent à jouer le double jeu celui de l’inertie et celui d’être sur la ligne d’arrivée pour féliciter le vainqueur ne reflétait pas ce qui se voit dans la plupart des départements. L’art et la manière d’empêcher le renouveau du PCF généralement en prenant prétexte des élections municipales qu’ils perdront dans un tel contexte. Et ce pessimisme est d’autant plus fort qu’il faudrait au contraire un travail de fond a contrecourant pour espérer et nous en sommes loin.
Que l’on me comprenne, quel que soit le traitement immonde et lâche qui m’a été infligé dans ce parti, ils n’ont jamais réussi à me faire oublier la nécessité d’un parti communiste et l’analyse politique que j’ai faite de l’impossibilité des groupuscules d’en créer un. J’ai appris à vivre avec et je dois dire que le jour où je n’aurais plus contre moi cette bande je me demanderais l’imbécilité que j’ai pu faire. Donc même si j’ai été contrainte de ne plus en être adhérente j’ai toujours combattu pour que l’on y adhère et pour qu’on combatte pour son renouveau. Ce qui s’est passé au 38e congrès et ce dont témoigne le retour vers le monde du travail et cette initiative va dans le bon sens, c’est essentiel. Mais le contexte international, celui de l’UE et celui de la France avec sa censure dramatique, le négationnisme, de fait l’anticommunisme exige un effort qui est frappé d’inertie par une grande partie de ceux qui tiennent les manettes de la mise en mouvement et ils vont continuer à obtenir ce qu’ils veulent : vider le parti de ce qui lui reste de forces y compris dans la jeunesse. Parce que c’est là que mon diagnostic est pessimiste, iln’y a rien à espérer de la gauche telle qu’elle est, complètement atlantisée espérant le retour d’un bon maitre américain et oeuvrant dans ce sens. Ni de la pseudo gauche « radicale » ce mouvement lui aussi fondamentalement anticommuniste qui cache à peine son projet mitterrandien de substitution, en vue de la promotion des petits chefs charismatiques d’ue saison… Les groupuscules souffrent de la même obsession anticommuniste autour de leur gourou qui cherchent à se faire plus grosses que la maison mère de référence et son dans une concurrence délétère… Le PCF reste la seule possibilité, le véritable problème est que les communistes ne savent plus les bases de la bataille collective, ils sont totalement désorganisés et ne voient qu’eux-mêmes, vaniteux, bavards et ont en général perdu la conscience de l’organisation et de la nécessité de s’oublier. C’est dramatique et c’est lié à la perte des cellules en particulier d’entreprise, la section sans les cellules c’est la social démocratie, ses factions, l’individualisme des petits chefs, le pire de ce qui est supposé être le stalinisme sans le meilleur qui faisait du parti une force irrésistible au service du peuple mais même ce qui reste par rapport à la vie politique française tient dans son désintéressement, sa ténacité du miracle et on est partagé entre l’aspect miraculeux de telles initiatives, d’autres autour de la réindustrialisation, de la présence à la base et le découragement devant la puissance des obstacles dont l’inertie interne n’est pas la moindre… En tous les cas ce qui est sur c’est que je me sens totalement incapable d’agir dans un tel contexte. (note de Danielle Bleitrach)
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