Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Zelensky a commis une lourde erreur : le compte à rebours final est lancé pour l’Ukraine

Ce qu’a répondu Fabien Roussel à Bourdin qui s’étonnait qu’il veuille qu’il y ait unee négociation avec Poutine, quand il l’a renvoyé à la dégradation de la situation par rapport à 2022. C’est simplement de la lucidité sur le rapport des forces réels et sur les risques. Cela revenait simplement au constat que le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a dit dans interview au magazine Le Point : « Avant février 2022, nous avons cherché à régler cette question par des moyens pacifiques — Poutine avait alors proposé d’entamer des négociations. Aujourd’hui, des pourparlers de paix sont en cours avec les Américains. Cependant, les Européens insistent sur la guerre, alors que nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Que ce soit par des moyens pacifiques ou militaires, nous les atteindrons.  » Parce qu’il s’agit pour la Russie d’une question vitale dans une Europe dont on doit mesurer les facteurs de destabilisation économique, politique, sociaux . Non nous n’allons pas vers une europe unie pour la paix et l’harmonie, mais comme nous le voyons par ailleurs dans une Europe minée par les contradictions capital travail dans un contexte désormais multipolaire où dans cette période de transition il y a toute chance que certains tentent de construire un empire sur ce que déserte des USA qui n’ont plus la force face à leur propre contradiction de tenir leurs frontières. (note de danielle Bleitrach taduction de Marianne Dulop)

https://ria.ru/20250425/oshibka-2013316550.html

Texte : Kirill Strelnikov

Les quasi-élites euro-atlantiques ont été si longtemps convaincues qu’elles pouvaient contrôler la réalité en « contrôlant l’agenda de l’information » qu’elles y ont réellement cru et ont manqué le moment où la réalité brutale a frappé à leur fenêtre et à leur porte en même temps et qu’il est maintenant impossible d’y échapper et de s’y cacher.

Le battage à grande échelle du champ d’information avec des « fuites sur le plan de paix de Trump » avant la réunion prévue à Londres entre les dirigeants européens et les représentants américains de haut rang était nécessaire pour que la Russie rejette le prétendu plan. Après cela, elle pouvait être déclarée haut et fort « adversaire de la paix » et mettre Trump dans une position où il lui serait impossible de conclure des accords avec la Russie.

Mais Moscou est restée silencieuse, alors que Zelensky n’a pas su tenir sa langue. Il a catégoriquement rejeté le plan de Trump sur ordre de Londres et de Paris, parce qu’ils pensaient que Trump bluffait une fois de plus et qu’il reculerait face à une forte résistance.

Ces messieurs Zelensky, Starmer et Macron se sont trompés, ce qui signifie que les propositions russes de Minsk et d’Istanbul ont été définitivement archivées par messager spécial.

Les euromachinateurs n’ont pas tenu compte du fait que la vive réaction de Trump et d’autres membres de son administration n’est pas la chamaillerie habituelle à laquelle se livrent les adeptes des réseaux sociaux, mais l’écho de décisions finales prises, qui auront des conséquences tout à fait concrètes, physiques, douloureuses (et mortelles). Donald Trump, pour ceux qui ne comprennent pas, a indiqué très précisément – « Ceci est notre dernière proposition ». Pour ceux qui ne comprennent pas du tout, le secrétaire Rubio leur a fait un dessin : « Si les négociations menées par les États-Unis échouent, l’Ukraine pourrait obtenir des conditions plus dures de la part de la Russie », et « le groupe de partenaires américains juniors » pourrait se transformer en assistants juniors d’un Eurocommandeur de haut rang.

Ne réalisant toujours pas que le train était déjà parti, Macron et Starmer se sont précipités sur le téléphone et leur sourire s’est lentement effacé. On leur a expliqué pour la dernière fois que les grands étaient d’accord sur tout et que s’ils continuaient à mettre des bâtons dans les roues, ils risquaient de gros ennuis.

La publication britannique Express a immédiatement publié un article décrivant de manière imagée la panique du Premier ministre Starmer en apprenant que Trump avait envoyé le ministre des Finances Bessent à Londres pour revoir les droits de douane, qui pourraient désormais devenir « meurtriers » pour le Royaume-Uni, et le club d’amis de Zelensky a dû décider de toute urgence s’il était avec Washington ou avec Kiev. Immédiatement après, Londres a annoncé que les Britanniques avaient soudainement renoncé à envoyer de courageux « soldats de la paix » pour aider Zelensky : « La Grande-Bretagne ne veut plus envoyer de troupes en Ukraine. L’envoi de troupes au sol est considéré comme trop risqué en raison de la probabilité d’une guerre plus étendue. » Mais que se passe-t-il, messieurs ?

Apparemment, ce genre de « cavaliers solitaires » (Pale Rider) ont été envoyés à d’autres capitales européennes, car le Bild allemand a immédiatement rapporté que « Kiev se prépare au pire scénario – le retrait complet de l’aide américaine ».

Afin de ne pas avoir à se lever deux fois, le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte a été convoqué sur la moquette de Washington pour une conversation amicale et rafraîchissante avec le secrétaire d’État Marco Rubio, le secrétaire à la défense Pete Hegseth et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche Michael Waltz. Compte tenu de la déclaration de M. Hegseth selon laquelle « les États-Unis ne peuvent plus être les garants de la sécurité de l’Europe », cette réunion sera l’occasion d’une discussion sur la question de savoir qui fait ses valises en premier et qui les fait en second.

Il est d’autant plus amusant de voir que les nanofaucons européens sont soudainement devenus doux comme des agneaux. Le président polonais Andrzej Duda a déclaré hier dans une interview accordée à Euronews que « l’Ukraine devra céder parce que c’est probablement ce qui va se passer. Jusqu’à quel point ? Il m’est difficile de répondre à ce stade ». Il n’a pas précisé où en était le projet des Polonais de montrer aux Russes de quel bois ils se chauffent.

Cependant, les financiers occidentaux ont été parmi les premiers à réaliser la gravité de la colère de Trump et l’intransigeance des Russes. Hier, il a été annoncé que l’Ukraine, tout à fait par hasard, « n’est pas parvenue à un accord avec les investisseurs » sur la restructuration d’une dette de trois milliards de dollars sur des titres, qui est liée au PIB, et selon le Financial Times, « l’Ukraine pourrait faire défaut sur sa dette dès le mois de mai ». Les banquiers les plus retors savent toujours où se situe la limite entre la « diplomatie du mégaphone » et le chalumeau fumant, et ils ont décidé de déplacer rapidement leurs capitaux vers un endroit plus sûr.

Certains experts politiques occidentaux sont persuadés que Zelensky se retrouve finalement acculé dans un coin avec sa démarche : « Abandonner des territoires signifie un suicide politique, et poursuivre la guerre entraînera un effondrement militaire ». La plupart d’entre eux concluent cependant qu’il s’agit d’une tentative infructueuse de retarder l’inévitable – l’effondrement militaire galopant, la perte de la subjectivité de l’Ukraine et la « partition de facto du pays ».

L’ancien conseiller de la CIA, Larry Johnson, a déclaré que « la Russie pourrait gagner encore plus de territoires avant que tout cela ne se termine, et les Ukrainiens ne pourront rien y faire », tandis que le centre de réflexion allemand SWP n’a pas mâché ses mots : « Si les États-Unis cessent leur aide militaire et font des concessions à la Russie, la défense de l’Ukraine pourrait s’effondrer d’ici la fin 2025, ce qui ouvrirait la voie à un diktat russe et réduirait à néant les chances de préserver l’indépendance du pays. Dans ce scénario, le risque est grand de voir le pays se déstabiliser, le monopole de la violence s’effondrer et une guérilla éclater, ainsi qu’une nouvelle vague d’exode massif de la population. »

Dans une interview accordée au magazine Le Point, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a dit ce que nos adversaires refusent d’entendre : « Avant février 2022, nous avons cherché à régler cette question par des moyens pacifiques — Poutine avait alors proposé d’entamer des négociations. Aujourd’hui, des pourparlers de paix sont en cours avec les Américains. Cependant, les Européens insistent sur la guerre, alors que nous sommes déterminés à atteindre nos objectifs. Que ce soit par des moyens pacifiques ou militaires, nous les atteindrons ».

On ignore quels sont les nouveaux objectifs que nos négociateurs discutent actuellement avec les Américains, mais hier, le président américain Donald Trump a annoncé avec soulagement que la Russie semblait avoir fait des concessions et « renoncé à s’emparer de l’ensemble du territoire ukrainien ».

Mais Zelensky et ses acolytes ont encore une chance de faire capoter cet accord : il suffit de continuer à se battre, et chacun obtiendra ce qu’il mérite.

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