Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La France n’a pas besoin d’austérité mais de vitamines ! (Fabien Roussel)

Propos sur le libre-échange : Bernard Arnault est «vendu aux Américains», tacle Roussel (PCF)

Propos sur le libre-échange : Bernard Arnault est «vendu aux Américains», tacle Roussel (PCF)© Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a estimé ce vendredi que Bernard Arnault était « vendu aux Américains » et « dangereux » après les propos du patron de LVMH la veille, plaidant pour « une zone de libre-échange » entre les États-Unis et l’Union européenne.

« Bernard Arnault réussit l’exploit de défendre une zone de libre-échange entre l’Europe et les États-Unis en disant que ce serait une chance pour nos agriculteurs. Il est vendu aux Américains. Il est dangereux », a dénoncé Fabien Roussel sur le réseau social X.

C’est la position que nous partageons, et ce n’est pas un hasard si c’est celle du chauvinisme dépourvu de tout patriotisme de l’extrême-droite de Meloni. Il y amême là une base de ralliement pour une extrême-droite française en désarroi non seulement à cause de la condamnation de Marine le pen, mais en pleine transition abandonnant peu à peu la défense de la souveraineté française. La seule « vigilance » qui lui reste étant celle du territoire face aux immigré;s enfin officiellement parce qu’en fait comme le patronat a besoin de cette main d’oeuvre on laisse de fait une porte ouverte mais dont la précarité garantit des salaires et des droits les plus bas possibles. Là où elle est désormais talonnée dans la surenchère par ds droites en lutte pour les présidentiables. Ce positionnement d’une extrême-droite « moderne » rallie peut-être une partie des couches anciennement « rapatriés » dans le sud de la France mais elle a plus de mal dans les terres ouvrières où la critique de l’UE et du rôle joué dans la desindustrialisation est à la base du vote RN. Faire la clarté sur ce qu’a toujours représenté l’extrême-droite et ses liens avec les grandes fortunes est une nécessité.

Nous le répétons tant que l’on ne mettra pas en évidence le fait que derrière les pitreries de Trump, les déclarations fantaisistes ce qui se joue est le rapport capital travail à l’échelle de la nation comme à l’international et ce à l’ère du numérique nous ne percevrons pas que l’on tente de nous imposer toutes les formes de guerre avec des coalitions et des complicités de sommet qui nuisent aux travailleurs. De ce point de vue, le PCF est le seul parti qui avec son secrétaire revendique la paix d’un point de vue de classe, c’esgt essentiel dans un temps où l’on perçoit bien que « l’économique » que l’on nous a présenté comme « une technique » sur lequel le vain peuple n’avait pas compétence, est en train de retrouver ses liens avec la politique, et des enjeux fondamentaux, des moyens d’action, des réorganisations « territoriales ».

Et de ce fait nous atrendons avec intérêt la sortie proche de son livre sur le parti pris du travail. Il a lu le notre avec une sympathie et une ouverture critique nous en ferons autant avec le sien, parce qu’il ne s’agit dans un cas comme dans l’autre d’écrire pour passer le temps ou pour en espérer quelque notoriété, et encore moins des droits d’auteur (en tous les cas delga ne m’en a jamais versé et je les refuse en général parce que cela me donne trop de problèmes avec l’URSSAF), mais d’un point vue militant, pour tenter de trouver une issue, de contribuer à celle-ci.le parti pris est celui d’un combat collectif. Cette dimension « critique » porte donc sur la mise en oeuvre, sur l’expérimentation, par quelle force collective… Qui peut et à le droit de parler ?

Nous attendons avec intérêt le livre que Fabien Roussel va publier dans quelque jours sur le Travail, nous en ferons un compte-rendu et déjà au moins sur ce point de l’idée du refus du choix égoiste de ce capitaliste qui ‘en a jamais assez d’une zone de libre échange nous sommes d’accord . Un refus argumenté , puisqu’il s »appuie sur les atouts et les faiblesses actuelles de la réindustrialisation française et il en fait une question de formation, de ce qui demeure malgré des années de destruction et ce qu’il faut impérativement privilégier. Alors que les autres les Bernard Arnault, les Bayrou, les Macron ne parlent que capitaux. Le fait que la France, qui est le pays le plus désindustrialisé de l’uE (8 % alors que l’Allemagne en est à 19%) ne peut pas se contenter d’une stratégie européenne, il faut une stratégie qui ne sera pas contre l’Europe (des collaborations peuvent exister comme dans le cas d’airbus) mais la réindustrialisation française, une politique de l’énergie en particulier doit être nationale. Sur tout cela on peut appuyer l’originalité de la position du PCF et de son secrétaire., mais il faut encore plus avancer sur ce que l’on tente de nous vendre l’Europe, y compris sous domination d’une Allemagne qui tient des propos inquiétants en matière d’armement… La conquête des marchés rappelle étrangement dans ce cas d’autres assauts vers l’est, d’autres expéditions belliqueuses…

Ne nous faisons pas d’illusion, il y a aussi ce piège et trop souvent la dénonciation de Trump n’est qu’une manière de nous faire accepter comme un moindre mal ce qui justement conduit à Trump comme un syndicat de faillite d’une unique politique qu’elle soit menée par la droite ou par la gauche. C’est aussi cette fausse alternative que l’on nous vend en prétendant dénoncer l’initiative indviduelle alors qu’il n’y aurait d’issue que dans l’UE. C’est la position du chef des magasins Leclerc et lui aussi prétend défendre l’agriculture française, les producteurs français, on sait ce qu’il en est.

Un accord « vital’ plaide Bernard Arnault, Vital pour qui ?

Jeudi, le PDG de LVMH a appelé les dirigeants européens à régler « à l’amiable » les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis, se disant même « favorable » à « une zone de libre-échange » entre les deux puissances économiques.

« Il faut absolument trouver un accord, comme les dirigeants de Bruxelles semblent essayer d’en trouver un pour la voiture allemande. Pour la viticulture française, c’est vital », a-t-il plaidé.

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Bernard Arnault, dont le groupe réalise 25% de ses ventes aux États-Unis, rejoint des positions similaires du milliardaire américain Elon Musk, membre de l’administration Trump, qui a déclaré début avril espérer tendre vers « une zone de libre-échange » entre l’Europe et l’Amérique du Nord, avec des « droits de douane nuls ». C’est ce que madame Meloni est allé négocier aux Etats-Unis mais il y a non seulement de la collaboration mais également beaucoup d’illusions sur ce que peut obtenir un tel marchandage même pour le secteur concerné. Quand on écoute attentivement ce que dit Trump en réponse à madame Meloni et ce qu’il propose en fait à ceux qui en se ralliant espèrent un traitement préférentiel on perçoit que comme tous maquignon qui ne pense qu’à se positionner de manière favorable dans le marchandage, les eaux glacés du calcul égoïste disait Marx, il n’y a personne qui soit épargné sauf s’il resiste et trouve une position collective inexpugnable Ce qui est rarement le cas de ceux qui ne vivent que de la division du peuple et n’ont en fait personne pour les éapuler.

Trés justement, Fabien Roussel note également que ce « sauve qui peut » qui apparemment est a contrario de l’invite au patronat de Macron à ne pas négocier en ordre dispersé est en fait non seulement toléré par le gouvernement mais encouragé. Dans une intervention du 15 avril, le Premier ministre dit Fabien Roussel continue de se servir de la dette publique qui menaçerait « la survie de notre pays » pour faire peur aux françaises et aux français, sans proposer de remède, si ce n’est de nouvelles coupes à venir dans les dépenses publiques. Loin d’améliorer la situation, elles ne feraient qu’accélérer la récession. La politique du gouvernement échoue, alors accélérons : voilà ce que propose François Bayrou ! Le Parti communiste français alerte : ce discours prépare une nouvelle saignée sociale qui frappera d’abord les travailleurs et travailleuses, les categories populaires et moyennes, les services publics, l’industrie et les collectivités locales.

Notre pays regorge de richesses humaines et matérielles : ses salariés, sa jeunesse, ses ingénieurs et ses chercheurs, ses hôpitaux, ses ports, ses centrales nucléaires. Avec cette force collective, nous pouvons produire ce dont notre pays a besoin en travaillant mieux et en travaillant tous et toutes à condition d’en finir avec le coût du capital, des dividendes et intérêts payés aux banques.

La solution, ce n’est pas l’austérité, ce sont des vitamines : c’est à dire de l’investissement massif dans l’industrie, les services publics, et la transition écologique.

Mobilisons l’argent du pôle public reposant sur Banque publique d’investissement et la Caisse des dépôts et consignations. L’heure est à lancer un grand plan d’investissement de 150 milliards d’euros par an, à taux zéro, avec des exigences fortes sur l’emploi, l’industrialisation et l’écologie au lieu de poursuivre la distribution d’aides publiques aux entreprises sans aucun critère.

Rétablissons l’ISF, taxons plus justement les dividendes et le capital.

Nationalisons des entreprises de secteurs stratégiques pour la France comme Arcelor, continuons d’être aux côtés des salariés de Vencorex portant le projet de SCIC afin de reconstruire notre souveraineté industrielle en matière de production d’acier comme le fait le Royaume-Uni avec le sauvetage de British Steel.

C’est en bâtissant que nous produirons des richesses. C’est par l’emploi et une croissance centrée sur la réponse aux besoins humains et aux exigences écologiques que nous réduirons le déficit, pas par l’étouffement du pays.

Notons que Le PCF appelle à rompre avec la logique mortifère de l’austérité et à engager la France dans le chemin des Jours Heureux et ses propositions sont toujours plus affirmées y compris sur les nationalisations. On mesure bien que le prochain congrès sera ou devrait être le socialisme non comme une question théorique seulement mais comme une issue y compris quand il est question d’écologie, des êtres humains et de leur environnement deux réalités indissociables quand il s’agit non seulement à faire face à des défis comme le climat, mais à faire des choix face au développement scientifique et technique. L’intelligence artificielle peut être la meilleure ou la pire des choses, comme d’autres avancées, faut-il les laisser à l’arbitraire du profit dont on mesure la courte vue avec la réaction de l’homme le plus riche de France et qui chosit de collaborer avec la catastrophe imminente que représente la politique de Trump. Peut-on se passer de planifier l’effort que dans un tel contexte il faut faire pour sauver la véritable sécurité de la population française, dont la défense n’est pas dans l’armement mais dans la force économique et l’unité.

Mais le « socialisme à la française, necessite de placer cette conception de la paix et de la souveraineté en tenant compte également la dynamique géopolitique. Le fait que le fait le plus marquant du moment est l’extraordinaire rôle de la Chine qui non seulement résiste au nom de l’intérêt de son peuple, a accompli en quelques années un recentrage sur son marché intérieur mais joue également des dynamiques de développement régional sur tous les continents et que l’Eueope ne peut pas ignorer.

Ce n’est pas une simple résistance c’est l’obligation pour Trump et son équipe de milliardaires qui joue contre l’intérêt de sa propre classe ouvrière et de ses salariés pour le seul profit d’une poignée de spéculateurs est en train d’être contraint à multiplier les manoeuvres erratiques dans lesquelles il entraîne ceux qui espèrent en le suivant bénéficier d’un traitement de faveur. les choix du PCF aujourd’hui, ceux du travail contre le pillage d’un capitalisme financiarisé, ceux de la souveraineté nationale, conduisent à la fois au socialisme et à la participation à de nouvelles institutions internationales et le respect des traités et droits existants.

Il y a là un terrain à la fois de réflexion et d’expérimentation, théorico-pratique, autour duquel peut se reconstruire un parti communiste, un parti indispensable à la reconstruction de la gauche et de toutes les forces progressistes qui sans négliger les échéances électorales sauront en faire autre chose que ces batailles autour des personnes et des intérêts particuliers mais de véritables moments de vie démocratique dans lesquels sera favorisé l’intervention populaire.

Nous sommes presque au milieu du gué et cela fait quelques décennies que cela ne nous était pas arrivé, est-ce un hasard si au même moment le capital parait en pleine débacle, incapable de présenter une issue crédible ?

danielle Bleitrach

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