Comme nous tentons de l’analyser aujourd’hui, il y a une chose qu’en France nous avons encore du mal à mesurer alors même que nous sommes pris dans la tourmente avec un président, un gouvernement et malheureusement la quasi totalité de la classe politique et des médias, c’est ce à quoi les Etats-Unis font face médusés. L’écroulement d’une civilisation de la confiance dans le dollar, la financiarisation. Et ce d’autant plus que la moindre intervention des démocrates (par exemple celle de Biden) rend la situation de crise politique encore plus inextricable tant le désaveu est profond. Pour les Etats-Unis le rideau des illusions s’est déchiré : en moins de 90 jours, les États-Unis sous Trump sont devenus un pays très différent. Il n’est pas exagéré de dire que les États-Unis sont confrontés à un effondrement qu’il sera difficile d’inverser. Le pouvoir exécutif s’est arrogé des pouvoirs qui sont généralement associés aux exigences du temps de guerre. Le pouvoir législatif a été largement neutralisé en raison de l’abdication presque totale du Parti républicain. Et le système judiciaire est confronté à un défi sans précédent de la part d’un président et d’un vice-président qui n’ont aucun respect pour nos tribunaux et nos juges. Trump a limogé au moins 15 inspecteurs généraux chargés par le Congrès d’éradiquer les abus dans les agences fédérales. Il s’agit d’une invitation ouverte à la corruption et aux abus.
Les États-Unis sont confrontés à des crises existentielles, constitutionnelles et identitaires qui marquent le déclin du pays financiarisé dans toutes ses institutions, sa culture. L’impact est déjà visible en termes d’instabilité nationale et internationale. Nous sommes en France, volontairement, en train de choisir le maelström d’une telle débâcle sans apparent moyens de s’y opposer puisque sans réelle contradiction apparente. Le président Macron nous engage toujours plus dans la guerre en rejouant les grands moments de la guerre de 1870, de celle post-première guerre mondiale, en prétendant s’installer dans le détroit des Dardanelles, avec d’autres acteurs de l’époque comme la Turquie et y compris la Russie qui doit choisir sa vocation, est-elle l’empire tsariste ou l’URSS ? …Mais il faut se dire que le monde financiarisé a un personnel dirigeant aussi petit et hors sol que les cousins de la première guerre mondiale dans lequel la France de Macron brade nos interêts. (note de Danielle Bleitrach, traduction Marianne Dunlop)

On imagine mal à quel point le Grand jeu qui opposait apparement essentiellement deux grands prédateurs, l’Angleterre de Georges V et celle de Nicolas II (les deux personnages sur la photo) était une affaire de famille (régnantes), la ressemblance des deux protagonistes nous dit ce qu’il en était, mais ne pas oublier que le kaiser Guillaume II qui déclencha le conflit était un autre cousin germain tous descendant de la reine Victoria et l’issue de la boucherie de la première guerre mondiale fut la plus belle destitution, voir execution de monarques qui se puisse imaginer. Toute la politique du XIX e siècle avait paru opposer les cousins anglais (libéraux) et russe (autocrates) jusqu’à ce qu’un troisième cousin vienne perturber le jeu, qui consistait sous Bismark à empecher l’union de la France et de la Russie en jouant sur le fait que la France était républicaine, héritière des « émeutiers » égalitaires de la Révolution et de la commune de Paris. Mais le clan républicain colonialiste avait avec le partage de l’Afrique et la dnonciation du péril jaune une capacité à participer au jeu des « cousins » dans l’entente du partage impérialiste comme en Afrique. Le jeu avec l’Asie et la transformation de la Russie en son contraire l’URSS a changé complètement le jeu jusqu’à ce que les Etats-Unis et les prédateurs européens trouvent en Gorbatchev l’homme adéquat…si l’on veut tenter de comprendre quelque chose à l’apparente folie de Trump et des autres leaders occidentaux, il faut mesurer que ce petit monde là n’est pas plus ouvert que celui des monarques cousins germains et aussi peu reprsentatifs des intérêts du peuple français et des autres… la guerre qu’elle soit militaire ou financière ce ne sont pas eux qui la font et ils en retirent des profits… (note de danielle Bleitrach)
https://svpressa.ru/politic/article/460165
Texte : Konstantin Olchanski
Newsweek : L’OTAN en proie à la panique devant le retour en force de la flotte de la Mer Noire
« Le sommet de la mer Noire, qui s’est ouvert à Ankara le 15 avril, aurait pu être le premier dialogue direct entre la Russie et l’Ukraine depuis celui de mars 2022. Mais à la dernière minute, on apprit que la Russie ne figurait pas parmi les participants. Y étaient conviés des militaires et des diplomates d’Ukraine, de Turquie, ainsi que du Royaume-Uni et de la France, qui n’ont rien à voir avec la mer Noire, a rapporté le Daily Sabah.
Selon le ministère turc de la défense, le sommet examine les plans navals pour le maintien de la paix en mer Noire. Il convient de noter que la Turquie a une longue expérience en matière de maintien de la paix. Elle a organisé pour la première fois une réunion des ministres des affaires étrangères russe et ukrainien dans la ville d’Antalya en mars 2022. Il en est résulté un « accord sur les céréales » valable jusqu’en juillet 2023.
Parallèlement au « Sommet de la mer Noire » à Ankara, un forum diplomatique se tient également à Antalya. Ce forum a réuni 21 chefs d’État et de gouvernement, plus de 60 ministres des affaires étrangères, ainsi que des centaines de diplomates, d’experts, de chercheurs et de journalistes. La délégation russe, dirigée par le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, y était.
M. Lavrov a rencontré le ministre turc des affaires étrangères, Hakan Fidan, a rapporté le Hurriuet Daily News. Selon les informations officielles, ils ont discuté de la sécurité de la navigation en mer Noire. Toutefois, dans ce cas, la position de la Turquie semble ridicule : pourquoi la délégation russe n’a-t-elle pas été invitée à Ankara pour le sommet de la mer Noire ?
Les deux principaux sujets abordés lors du forum étaient le conflit israélo-palestinien et le conflit en Ukraine. Fidan a déclaré que la Turquie était prête à organiser des pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine.
– La Turquie n’est pas la seule à y travailler, de nombreux autres pays dans le monde s’y emploient. Mais la Turquie a une position particulière car elle a des contacts directs avec les deux pays », a déclaré M. Fidan. Et il a raison : le ministre ukrainien des affaires étrangères, Andriy Sibiga, s’est également rendu au forum d’Antalya. Mais pendant les trois jours de l’événement, il a soigneusement évité les rencontres et, plus encore, la communication avec M. Lavrov.
Mais M. Sibiga s’est incliné devant les hôtes turcs du forum. Il a qualifié le rôle de la Turquie dans la mer Noire de « vital » et les relations entre l’Ukraine et la Turquie de « partenariat mutuellement bénéfique », selon l’agence de presse Anadolu. Il a fait l’éloge de la Turquie pour « l’accord sur les céréales », qui a eu un impact économique important pour l’Ukraine.
Comme nous pouvons le constater, les Ukrainiens et leurs maîtres occidentaux tentent d’attirer la Turquie neutre de leur côté. La participation de militaires britanniques et français au « Sommet de la mer Noire » en est la preuve. Il est fort probable que les membres de l’OTAN discutent non pas d’accords de paix, mais de tentatives de forcer la Russie à quitter la mer Noire.
Selon Newsweek, l’OTAN est effrayée, d’une part, par la puissance économique de la Russie dans la région Azov-mer Noire et, d’autre part, par le rétablissement rapide du potentiel naval russe après les attaques ukrainiennes contre la flotte de la mer Noire,
Des images satellite récemment publiées montrent que la Russie se hâte d’achever un navire au chantier naval de Kertch pour compenser la perte du croiseur lance-missiles Moskva, le navire amiral de la flotte de la mer Noire, qui a coulé le 14 avril 2022.
Newsweek écrit que la Russie a fait d’énormes progrès en un an dans la construction d’un des deux navires de débarquement du projet 23900 Ivan Rogov. Ces navires seraient capables de transporter jusqu’à 90 pièces d’équipement militaire, dont 15 hélicoptères.
Le navire de classe Ivan Rogov actuellement en construction à Kertch est beaucoup plus grand que le Moskva. D’après des images satellites récentes, il mesurera au moins 220 mètres de long et 40 mètres de large. Avec un déplacement de 30 000 tonnes, le navire amphibie peut accueillir jusqu’à 900 marines et 75 pièces d’équipement de combat, 3 petites embarcations de débarquement et 15 hélicoptères (dont des modèles Ka-29 et Ka-52K). A titre de comparaison, le Moskva mesurait 186 mètres de long et avait un déplacement de 11 500 tonnes.
Newsweek souligne que la construction du nouveau navire est un puissant symbole militaire et politique de la résilience de la flotte de la mer Noire. Naturellement, cela effraie l’OTAN. Dans le même temps, le New York Times a découvert que l’Ukraine ne voyait aucun avantage à un cessez-le-feu en mer Noire.
Le nouveau corridor, aménagé au large des côtes roumaines et bulgares, est emprunté par un plus grand nombre de navires qu’à l’époque de l’« accord sur les céréales ». Les exportations de denrées alimentaires à partir des ports de la mer Noire approchent également les niveaux de 2021.
L’année dernière, l’Ukraine a exporté 42 millions de tonnes de céréales et d’oléagineux, soit environ 80 % du volume précédent. Il s’agit également de données indépendantes, recueillies par la société d’investissement ukrainienne Dragon Capital. Néanmoins, selon le New York Times, les Ukrainiens profitent de la poursuite des combats en mer Noire. Et la peur de la Russie au sein de l’OTAN pourrait constituer un mélange détonnant. Apparemment, c’est ce qui est secrètement préparé lors du « Sommet de la mer Noire » à Ankara.
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